Kinesthésie et orientation spatiale. Reproduction d un mouvement élémentaire chez l enfant de 4 et 5 ans en déafférentation visuelle expérimentale - article ; n°1 ; vol.71, pg 19-29
12 pages
Français

Kinesthésie et orientation spatiale. Reproduction d'un mouvement élémentaire chez l'enfant de 4 et 5 ans en déafférentation visuelle expérimentale - article ; n°1 ; vol.71, pg 19-29

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
12 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1971 - Volume 71 - Numéro 1 - Pages 19-29
Résumé
Dans le cadre d'une étude sur le rôle des afférences kinesthésiques dans la précision de la reproduction d'un mouvement, on a fait reproduire à des enfants de 4 et 5 ans, les yeux fermés, des mouvements rectilignes dans différentes directions. On a recherché dans quelles conditions les caractéristiques de forme et de direction des mouvements-modèles peuvent être prises en compte. L'aspect rectiligne du modèle est reproduit dès 4 ans, d'autant mieux que les directions concernées sont orthogonales et non obliques. Par contre, les mouvements sont très mal situés dans l'espace, ils sont donnés dans une direction privilégiée où interviennent la verticale et la latéralité de l'enfant. Entre 4 et 5 ans l'amélioration porte sur la différenciation des directions dans un espace qui devient indépendant du corps propre.
Summary
Within a more general study concerning the role of kinaesthetic cues in the correct reproduction of movements, we asked 4 and 5-years old children to reproduce, with closed eyes, rectilinear movements in different orientations. We were trying to define in what conditions two characteristics of stimulus, form and orientation, may be taken into account. The rectilinear aspect is correctly reproduced by the younger subjects, so much better as the concerned directions are orthogonal and not obliques. On the other hand, movements of the 4 years old are very badly situated in space ; they are mode in the child's preferred direction, corresponding with vertical and lateral dominance. Between 4 and 5 years of age, the amelioration consists in a differenciation of orientations in a space becoming independant of the body of the subject.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1971
Nombre de lectures 10
Langue Français

Extrait

P. Salzarulo
Marie-Germaine Pêcheux
Kinesthésie et orientation spatiale. Reproduction d'un
mouvement élémentaire chez l'enfant de 4 et 5 ans en
déafférentation visuelle expérimentale
In: L'année psychologique. 1971 vol. 71, n°1. pp. 19-29.
Résumé
Dans le cadre d'une étude sur le rôle des afférences kinesthésiques dans la précision de la reproduction d'un mouvement, on a
fait reproduire à des enfants de 4 et 5 ans, les yeux fermés, des mouvements rectilignes dans différentes directions. On a
recherché dans quelles conditions les caractéristiques de forme et de direction des mouvements-modèles peuvent être prises en
compte. L'aspect rectiligne du modèle est reproduit dès 4 ans, d'autant mieux que les directions concernées sont orthogonales et
non obliques. Par contre, les mouvements sont très mal situés dans l'espace, ils sont donnés dans une direction privilégiée où
interviennent la verticale et la latéralité de l'enfant. Entre 4 et 5 ans l'amélioration porte sur la différenciation des directions dans
un espace qui devient indépendant du corps propre.
Abstract
Summary
Within a more general study concerning the role of kinaesthetic cues in the correct reproduction of movements, we asked 4 and
5-years old children to reproduce, with closed eyes, rectilinear movements in different orientations. We were trying to define in
what conditions two characteristics of stimulus, form and orientation, may be taken into account. The rectilinear aspect is
correctly reproduced by the younger subjects, so much better as the concerned directions are orthogonal and not obliques. On
the other hand, movements of the 4 years old are very badly situated in space ; they are mode in the child's preferred direction,
corresponding with vertical and lateral dominance. Between 4 and 5 years of age, the amelioration consists in a differenciation of
orientations in a space becoming independant of the body of the subject.
Citer ce document / Cite this document :
Salzarulo P., Pêcheux Marie-Germaine. Kinesthésie et orientation spatiale. Reproduction d'un mouvement élémentaire chez
l'enfant de 4 et 5 ans en déafférentation visuelle expérimentale. In: L'année psychologique. 1971 vol. 71, n°1. pp. 19-29.
doi : 10.3406/psy.1971.27718
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1971_num_71_1_27718Institut de Psychologie, Faculté de Médecine, Bologne (Italie)
Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée
de la Sorbonne
associé au C.N.R.S.
et Hôpital Henri-Rousselle, Paris
KINESTHÉSIE ET ORIENTATION SPATIALE
Reproduction d'un mouvement élémentaire
chez l'enfant de 4 et 5 ans
en déafférentation visuelle expérimentale
par Piero Salzarulo et Marie-Germaine Pêcheux
SUMMARY
Within a more general study concerning the role of kinaesthetic cues
in the correct reproduction of movements, we asked 4 and 5-years old
children to reproduce, with closed eyes, rectilinear movements in different
orientations. We were trying to define in what conditions two character
istics of stimulus, form and orientation, may be taken into account.
The rectilinear aspect is correctly reproduced by the younger subjects,
so much better as the concerned directions are orthogonal and not obliques.
On the other hand, movements of the 4 years old are very badly situated
in space ; they are made in the child's preferred direction, corresponding
with vertical and lateral dominance. Between 4 and 5 years of age, the
amelioration consists in a différenciation of orientations in a space becoming
indépendant of the body of the subject.
L'étude dont nous rapportons ici les résultats s'intègre
dans un travail plus large, portant sur le rôle des afîérences
kinesthésiques dans la reproduction d'un mouvement, en fonction
de l'âge des sujets (Stambak et Pêcheux, 1968 ; Salzarulo,
Pêcheux et Baruzzi, 1970).
Lorsque les afférences visuelles sont momentanément suppri
mées, et que l'on fait effectuer au sujet passif un mouvement 20 MÉMOIRES ORIGINAUX
qu'il doit ensuite reproduire, la reproduction correcte, de
mémoire, suppose à la fois une représentation mentale adéquate
du geste à reproduire et un contrôle moteur suffisamment fin
du stimulus et de la réponse. A partir de 6 ans, les enfants sont
en général capables de reproduire des mouvements rectilignes
correctement, c'est-à-dire qu'on retrouve, dans leurs réponses,
aussi bien la forme rectiligne du stimulus que sa direction dans
l'espace. Entre 6 et 11 ans, c'est la précision fine des reproduct
ions qui s'améliore, et l'on assiste par ailleurs à une restructu
ration de l'espace vers 7 ans, les facteurs corporels dynamiques
cédant alors le pas aux facteurs cognitifs (Salzarulo et coll.,
1970). Le problème se pose donc, étant donné ces résultats, de
savoir comment, avant 6 ans, la forme et la direction des stimulus
sont prises en compte dans les reproductions des enfants. La
tâche maîtrisée par les enfants plus grands a alors été proposée
à des enfants de 4 et 5 ans.
Lorsqu'on demande à un enfant de reproduire un mouvement
les yeux fermés, on le place dans une situation inhabituelle
— qui pose d'ailleurs des problèmes techniques de consigne aux
âges où nous avons travaillé. Alors que, tout au long de son
évolution psychomotrice, l'enfant dispose à la fois d'indices
visuels et d'indices kinesthésiques, dans la situation expériment
ale utilisée c'est sur la seule base des afférences kinesthésiques
qu'il doit construire une représentation qui intègre les différentes
caractéristiques du stimulus. Les seuls indices
peuvent-ils lui suffire pour que cette construction soit adéquate,
et la possibilité d'utiliser de tels indices varie-t-elle avec le niveau
de développement des sujets ?
Ici les caractéristiques qui définissent le stimulus sont sa
forme rectiligne et sa direction dans l'espace. Nous n'avons pas
fait varier la forme des stimulus ; par contre, nous avons proposé
aux sujets différentes directions pour ces mouvements : certaines
sont particulièrement prégnantes, comme la verticale qui corre
spond à l'axe du corps, d'autres au contraire, comme les mouve
ments faits à gauche par la main droite, sont plus malaisés à
effectuer. Le problème se pose alors de savoir s'il existe des
directions privilégiées pour lesquelles l'enfant tiendrait compte
de l'ensemble des caractéristiques du stimulus, ce qui lui serait
impossible pour d'autres orientations. Si cela était, on ne pourrait
pas dire qu'il existe une « représentation mentale adéquate d'un
mouvement » indépendante de sa situation spatiale. La question P. SALZARULO ET M. -G. PÊCHEUX 21
à laquelle il nous faudra répondre est alors la suivante : quelles
relations y a-t-il entre acquisition de la forme du stimulus et
acquisition de la possibilité de la situer spatialement, ceci en
fonction de cette position spatiale ?
PROCÉDURE EXPÉRIMENTALE
Technique
L'enfant est debout devant un mur portant un papier blanc ;
il tient un crayon-cire, le bras légèrement fléchi, et il a les yeux
bandés. Partant du point situé à la hauteur de l'épaule de
l'enfant, l'examinateur guide son bras, lui faisant tracer un
trait correspondant à un stimulus ; le mouvement est fait à
une vitesse constante et moyenne. On ramène ensuite la main
de l'enfant en arrière, pour la remettre au point de départ grâce
à un mouvement courbe effectué à une vitesse très différente,
ceci afin de différencier nettement stimulus et retour. On demande
alors à l'enfant de « refaire le même dessin, bien exactement
pareil ».
Sujets
Les enfants ont été examinés dans des écoles maternelles
de Paris et de Bologne. Les effectifs des groupes sont les suivants :
4 ans N = 10 filles
5 — N = 20 —
Tous les sujets sont droitiers d'utilisation.
Stimulus
Les 8 stimulus sont constitués par des mouvements rectilignes
d'amplitude constante (21 cm), exécutés dans les huit directions
correspondant aux axes orthogonaux et obliques.
RÉSULTATS
Nous considérerons d'abord la forme de la réponse, pour
passer ensuite à l'orientation spatiale qui lui est donnée.
REPRODUCTION DE LA FORME
Les réponses ont été réparties en droites, courbes, angles et
lignes sinueuses. Les probl&

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents