L aide française au Kenya: à qui profite-t-elle? - article ; n°121 ; vol.31, pg 175-189
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Description

Cahiers d'études africaines - Année 1991 - Volume 31 - Numéro 121 - Pages 175-189
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1991
Nombre de lectures 20
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Madame Elizabeth Kleemeier
L'aide française au Kenya: à qui profite-t-elle?
In: Cahiers d'études africaines. Vol. 31 N°121-122. 1991. pp. 175-189.
Abstract
E. Kleemeier — French Assistance to Kenya: Who Benefits?
France, almost unperceived, has become one of Kenya's top ten donors. The French ministry of Finance handles this assistance,
which amounted to $230 million between 1976-1990. The aid, on extremely generous terms, was tied to accepting an equivalent
value of commercial credits on onerous terms. French aid thus encouraged the tendency to finance, through commercial
borrowing, huge and questionable state programs, a practice which, in large part explains the current Kenyan financial crisis. As
a resuit, Kenyan—and French—taxpayers have to pay twice the intended price for the Turkwel Dam. Corruption of national
decision-makers by foreign firms may be a 'fact of life' in the Third World. However, the Hessel Commission, examining
development policy at the request of the French government, unambiguously excluded any role for the French ministry of Finance
in supporting such perverse operations.
Citer ce document / Cite this document :
Kleemeier Elizabeth. L'aide française au Kenya: à qui profite-t-elle?. In: Cahiers d'études africaines. Vol. 31 N°121-122. 1991.
pp. 175-189.
doi : 10.3406/cea.1991.2113
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1991_num_31_121_2113Elizabeth Kleemeier
aide fran aise au Kenya
qui profite-t-elle
relèvent la sur prise colonies concerne réformateurs son nement est La grand le coopération celle sont en se francophones 1987 hors pla Kenya revanche Jean-Pierre quasi-totalité Si destinée orientation mandat accordée donc en on De bénéficiaire champ ait actuel compte traditionnellement également africaines plus au sait peu aux au un avec plaident dixième fran sub-sahariens peu ministère vif Cot importance du anciennes cette conscients certains de contrarié re les en débat de développement aise lien Aide la dans Afrique pour pays politique choses rang engagé coopération de est privilégié de dont pays APD colonies une dits suffisamment Publique la ses des les sur de anglophone Coopération enjeu des politique de décisions efforts bailleurs différentes aide les hors Afrique fran kenyan que coopération réformes africaines différents au est champ la fran aise Bayart Développement étrangère importante le France de concernant Ce la en statut que modalités aise francophone dans au fonds de France fait 1981-1982 aspects Kenya 1984 et la le entretient deux au privilégié unifiée cette est France1 au Bénin pour de Kenya avec regrettable la de vitesses Elysée qui du direction APD la coopération2 méconnaissance et avoir aide mais 5 en des processus une avec France rivalise Les de est un 1984-1987 le anciennes provoque fran meilleure Fran les gouver puisque APD duquel impact durant 1984 le pays avec plus aise Les ais de
Le Comité de Aide au Développement de OCDE définit APD comme aide
économique accordée par une administration officielle pour des objectifs
de développement et dont au moins 25 est assorti de conditions équivalentes
celles des dons La coopération militaire et les crédits commerciaux sont donc
exclus
NOUAILLE-DEGORGE 1979 80-81 présente une analyse du rôle du président
de la République dans le domaine de la coopération
Cahiers tudes africaines 121-122 XXXI-1-2 1991 pp 175-189 176 ELIZABETH KLEEMEIER
préféré la continuité au changement dans la politique africaine et la
démission de Cot en novembre 1982 sanctionné échec de son
programme
Premier ministre en 1988 Michel Rocard remis ordre du jour
les réformes entamées par Jean-Pierre Cot et sur sa demande un rapport
fut rédigé sur ce sujet Le rapport Hessel paru en 1990 mentionne entre
autres les point suivants
la création un Haut Conseil de la Coopération au Développement
cet organisme ayant pour tâche de réfléchir aux grandes lignes de la
politique de coopération tout en laissant aux ministères le droit de prendre
les décisions
augmentation de aide aux pays hors champ
la définition une politique pour chaque pays qui fasse correspondre
les objectifs politiques et commerciaux de la France avec les besoins du
pays en matière de développement
La commission Hessel souhaitait trouver une formule acceptable par
Elysée Or tel ne fut pas le cas le rapport de cette commission eut
aucune suite et ne connut une diffusion restreinte
Depuis 1981 les événements ont montré que la réforme de la politique
de coopération dépend de Elysée et il peu de raison en attendre
un changement dans un proche avenir Dans le cadre de cette politique
une recherche pourrait faire uvre utile en mettant en évidence la
pertinence des propositions du rapport Hessel est ce que nous tenterons
de faire en appuyant notre démarche sur le cas du Kenya Dans la première
partie nous décrirons le dispositif administratif de la coopération fran aise
afin éclairer les lecteurs peu avertis du fonctionnement des ministères
et des moyens impliqués Les deux parties suivantes traiteront des modalités
de aide accordée au Kenya et concerneront étude du plus grand projet
jamais financé par le gouvernement fran ais en Afrique anglophone puis
nous concluerons notre analyse de la situation du Kenya partir des
propositions du rapport Hessel
Le dispositif administratif
Le dispositif fran ais de coopération est complexe pour deux raisons
une part les ministères sont nombreux la Coopération les Affaires
étrangères et les Finances sont principalement concernés ce qui représente
une participation importante par rapport au nombre de ministères
impliqués dans les autres dispositifs européens ajoutent ducation
nationale et Agriculture qui consacrent également une partie de leur
budget APD Le tableau donne la ventilation de APD en 1989
entre chaque ministère Cette ventilation complique sur le terrain la
stratégie de la France dans sa politique aide au développement AIDE FRAN AISE AU KENYA 177
TABLEAU AIDE PUBLIQUE FRAN AISE AU VELOPPEMENT 1989
VENTIL SELON LES MINIST RES CHARG DE SA GESTION
Ministère Pourcentage de APD pris en
charge par chaque ministère*
Coopération et Développement 20
Affaires trangères 10
ducation Nationale Agriculture autres 18
ministères techniques
conomie Finances et Budget compris la 50
Caisse centrale de la Coopération économique
CCCE
APD fran aise est accrue de 33 milliards de francs en 1989
Source GASTINNE 1991 45)
autre part la répartition des responsabilités entre les principaux
ministères est complexe Le rôle attribué chacun est déterminé la
fois par des critères géographiques et fonctionnels le ministère de la
Coopération et la Caisse centrale de la Coopération économique CCCE
organisme dont le président relève du Trésor occupent de la coopération
économique et technique avec les pays francophones et lusophones
Afrique Noire En ce qui concerne autres pays ce sont les Affaires
étrangères qui sont chargées de la coopération technique tandis que les
Finances gèrent la coopération économique En réalité la répartition des
crédits est plus compliquée comme le montre le tableau II
Pour ce qui concerne la coopération au Kenya celle-ci relève des
Affaires étrangères et des Finances Au Quai Orsay est la direction
générale des Relations culturelles scientifiques et techniques qui est chargée
de la coopération technique Aux Finances la direction du Trésor et
la direction des Relations économiques extérieures DREE occupent
de aide économique Le Kenya représente surtout une étude de cas relative
au fonctionnement de ces deux dernières directions car le rôle de la
coopération technique fran aise dans ce pays est négligeable
Le principal outil financier de la direction du Trésor est constitué
par les prêts du Trésor et celui de la DREE par les crédits commerciaux
garantis par la Coface Compagnie fran aise assurance pour le commerce
extérieur Ces deux organismes sont associés dans les protocoles financiers
gouvernementaux lesquels écrivent Adda et Smouts 1989 44)
lient action de Etat des banques et des exportateurs dans la recherche de nouveaux
débouchés Ces trois groupes agents participent conjointement aux négociations
avec les autorités des pays clients sur les modalités du financement des projets
équipement intéressant les firmes fran aises ELIZABETH KLEEMEIER 178
TABLEAU II LA PARTITION DES RESPONSABILIT OGRAPHIQUES
ET FONCTIONNELLES AU SEIN DES ADMINISTRATIONS PRINCIPALES
CHARG ES DE

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