L électrencéphalogramme de l homme. Observations psycho-physiologiques relatives à l action des stimuli visuels et auditifs - article ; n°1 ; vol.36, pg 1-32
33 pages
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L'électrencéphalogramme de l'homme. Observations psycho-physiologiques relatives à l'action des stimuli visuels et auditifs - article ; n°1 ; vol.36, pg 1-32

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Description

L'année psychologique - Année 1935 - Volume 36 - Numéro 1 - Pages 1-32
32 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1935
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

G. Durup
A. Fessard
I. L'électrencéphalogramme de l'homme. Observations psycho-
physiologiques relatives à l'action des stimuli visuels et auditifs
In: L'année psychologique. 1935 vol. 36. pp. 1-32.
Citer ce document / Cite this document :
Durup G., Fessard A. I. L'électrencéphalogramme de l'homme. Observations psycho-physiologiques relatives à l'action des
stimuli visuels et auditifs. In: L'année psychologique. 1935 vol. 36. pp. 1-32.
doi : 10.3406/psy.1935.30643
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1935_num_36_1_30643L'ANNEE PSYCHOLOGIQUE
TOME XXXVI
MEMOIRES ORIGINAUX
{Travail du Laboratoire de Physiologie des Sensations du Collège de France)
L'ÉLECTRENCEPHALOGRAMME DE L'HOMME.
OBSERVATIONS PSYCHO-PHYSIOLOGIQUES
RELATIVES A L'ACTION DES STIMULI VISUELS ET AUDITIFS
Par G. Durup et A. Fessard
Les progrès de la technique électro-physiologique ont
rendu possible, dans ces dernières années, l'étude directe chez
l'Homme de certaines manifestations électriques de l'activité
cérébrale. Les mieux di finies et les plus faciles à déceler sont
les variations périodiques de potentiel connues sous le nom
d'ondes a de Berger que l'on recueille avec un maximum d'am
plitude (soit quelques cent-millièmes de volt) dans la région
occipitale. Nous envisagerons plus loin les conditions parti
culières qui doivent être réunies pour que le phénomène appar
aisse sous une forme nette permettant la mesure précise
d'une fréquence, généralement voisine de 10 par seconde.
Depuis la découverte initiale de H. Berger (6), en 1929,
diverses recherches ont été entreprises sur l'Homme normal
ou atteint de maladies da système nerveux et sur quelques
Vertébrés supérieurs (Lapin, Chat, Singe, etc.). Les travaux
allemands (parmi lesquels nous relevons les noms de Ber
ger (6), Kornmüller (15), Tönnies (18), Foerster et Alten-
burger (12), Fischer (11) ont inspiré les premières tentatives
d'application à la clinique (épilepsie, psychoses constitu
tionnelles, tumeurs cérébrales). Les électrophysiologistes des
'É PSYCUOLOÜIQUE. 1 2 MEMOIRES ORIGINAUX
écoles anglaise et belge, Adrian et ses collaborateurs Matthews
et Yamagiva (1, 2, 3), Bremer (7), Ectors (9), ont largement
contribué à préciser la nature dj phénomène, ses modalit
és, sa localisation. Les travaux de Davis (13), Bartley et
Bishop (5), en Amérique, sont de pure physiologie animale,,
tandis que d'autres [Jasper et Andrews (14), Gibbs, Davis-
et Lennox (13), Loomis, Newton Harvey et Hobart (16)]
concernent l'Homme et se préoccupent davantage de ques
tions d'ordre psychologique.
De notre côté, nous avons entrepris une série d'expé
riences afin d'abord de nous familiariser avec les principaux
aspects du phénomène tels qu'ils ont déjà été décrits chez
l'Homme, et ensuite pour essayer de préciser les relations-
— manifestes — entre différents aspects de l'électrencéphalo-
gramme (eeg) et certaines formes de l'activité mentale. Nous-
nous sommes jusqu'à présent limités à l'étude des ondes a.
recueillies globalement1, sans aucune tentative de localisa
tion, en profitant de ce que chez l'un de nous (le sujet D)
les ondes se présentent avec une amplitude et une régularité
assez rarement rencontrées. La difficulté de trouver réunis-
chez un même individu cette particularité et les avantages-
d'un grand entraînement aux expériences psychologiques-
nous a contraints à nous limiter dans la plupart de nos expé
riences à cet unique sujet. Il se peut donc que certains aspects
des phénomènes que nous allons décrire appartiennent en
propre au sujet D. Nous entrerons cependant parfois dans le
détail des résultats, afin de donner un exemple des nouvelles-
possibilités d'analyse qu'offre à la psycho-physiologie la
technique encéphalographique.
Par ailleurs, la manifestation bioélectrique que nous uti
lisons ici, ainsi que ses modifications sous diverses influences,,
résultent d'un mécanisme physiologique qui n'est pas encore
pleinement élucidé2. Ce rythme régulier, dont les variations-
de fréquence sont si étroitement limitées, apparaît, comparé
1. Berger a décrit un autre rythme moins régulier, de fréquence
20 à 30 par sec, dû à des ondes de faible amplitude, ou ondes ß. D'autre
part, diverses tentatives ont été faites pour recueillir des influx originaires
de régions autres que le cortex occipital. Il s'agit toujours de potentiels
trè« faibles sur la nature desquels tous les auteurs ne sont pas d'accord
actuellement.
. 2. Il a été bien prouvé en tout cas, dès les premières recherches, que le
phénomène ne présentait pas de corrélations avec les rythmes cardiaque ou
respiratoire, ni avec les variations du tonus vasculaire. DURUP ET A. FESSARD. — L'eLECTRENCÉPHALOGRAMME Z~ G.
aux décharges nerveuses habituelles, comme une manifesta
tion complexe d'un caractère très particulier, liée à certaines-
propriétés de groupements cellulaires composés d'unités exci
tables mal isolées3. . .
La connaissance insuffisante que nous avons des méca
nismes nerveux mis en jeu n'est évidemment pas pour faciliter
l'organisation des recherches d'ordre psycho-physiologique ni
l'interprétation des résultats obtenus dans cette voie. Cepen
dant, nous nous trouvons dans un cas où sur bien des points
la distinction entre le physiologique et le psychologique risque
d'être artificielle, et où le meilleur moyen de connaître Tins-
Fig. 1. — Exemple d'eeg. occipital. Une échelle en 1/10 de sec. a été
ajoutée après coup. Les deux portions ont été prises à quelques secondes
d'intervalle, et choisies pour montrer : 1° des ondes « bien formées ; 2° l'effet
d'un filtre basse fréquence, absent en a, présent en h; 3° la possibilité d&
retrouver des groupements très analogues d'ondes a.
trument qu'on se propose d'utiliser consiste à s'en servir ; car
il s'agit d'un phénomène siégeant dans l'écorce cérébrale,
directement dans la sphère d'influence des territoires impliqués-
dans l'activité mentale. On peut donc prévoir que les données-
psychologiques apporteront indirectement des indications
capables d'aider à la compréhension du mécanisme physio
logique lui-même.
Un exemple d'ondes a bien dessinées est donné dans la-
fig. 1, qui montre deux prélèvements assez semblables-
dans un enregistrement occipital, pris chez D au cours d'une
séance de contrôle des appareils. Il s'agissait de vérifîer-
3. On trouvera des indications sur l'aptitude à la synchronisation que-
présentent les décharges d'éléments groupés, dans l'article de l'un de nous-
sur « Les rythmes nerveux et les oscillations de relaxation » (10). » ' •4 MÉMOIRES ORIGINAUX
l'action d'un filtre électrique que nous avons intercalé sur le
circuit de l'oscillographe dans l'intention de réduire les éle
ctromyogrammes crâniens éventuels, rares d'ailleurs chez un
sujet habitué au relâchement. Le tracé supérieur est pris en
l'absence de filtre. On voit qu'en dehors de la suppression
des petites irrégularités, qui n'ont pas d'intérêt pour nous,
l'aspect du phénomène est le même dans les deux cas. ■
I, 'oscillographe utilisé était l'appareil électromagnétique de Dubois,
placé sur le circuit de sortie d'un amplificateur à resistances et à liaison par
condensateurs (constante de temps : 0,5 seconde). La sensibilité maxima
.devait être réduite, avec le sujet D, à la valeur d'environ 1 cm. de déviation
pour 1 /lu de millivolt (100 microvolts). Une sensibilité deux ou trois fois
plus grande convient généralement avec les sujets ordinaires.
Pour l'enregistrement, nous utilisions un enregistreur à déroulement,
continu donnant une vitesse de 1,75 cm. /sec. Parfois, lorsque nous désirions
étudiée certains détails, nous choisissions une vitesse de 11,2 cm. /sec,
comme dans la fig. 1. (Nos enregistrements ont dû être q

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