L Encyclopédie d après les correspondants de Formey - article ; n°1 ; vol.3, pg 125-145
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Description

Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie - Année 1987 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 125-145
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

François Moureau
L'Encyclopédie d'après les correspondants de Formey
In: Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, numéro 3, 1987. pp. 125-145.
Citer ce document / Cite this document :
Moureau François. L'Encyclopédie d'après les correspondants de Formey. In: Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie,
numéro 3, 1987. pp. 125-145.
doi : 10.3406/rde.1987.928
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rde_0769-0886_1987_num_3_1_928François MOUREAU
L'
Encyclopédie d'après
les correspondants de Formey
conservée pendant la du majeures plus perdue encyclopédique. depuis des plus dialogue, Lumières La de Leibniz, 4, vingt étendue, correspondance l'organisation, — sauf à bien mille celle Berlin européennes en des Formey à que lettres ce Allemagne de 1 réapparitions que peu et Formey, la lui-même passive qui je exploitée à réalisation entre crois, Cracovie forment » 3. est Malheureusement, de 1740 parlait qu'un encore récentes dispersée Jean à 2 et et présent fournit homme les en — 1790 Henri 1789 de suites qui ou, ma environ, notre l'une de d'un laissent Samuel pour correspondance, la lettres de seconde connaissance des « l'entreprise c'est-à-dire l'essentiel, recueil espérer Formey ait sources voix eue, de
1. Berlin, R.D.A., Deutsche Staatsbibliothek, Nachlass Formey. Catalogue
dactylographié classé par noms de correspondants.
2. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les autographes les plus pré
cieux du fonds Formey furent transférés de Berlin vers l'Est : ils y restè
rent, les nouvelles autorités polonaises y mettant un certain point d'honneur.
Le fonds de Cracovie commence à s'ouvrir aux chercheurs. On peut l'estimer
en confrontant le catalogue actuel du Nachlass Formey de Berlin, établi
après la guerre à Moscou (Bibliothèque Lénine), avec l'ancien catalogue
imprimé publié par Ludwig Stern, Die Varnhagen von Eusesche Sammlung
in der kônigîichen Bibliothek zu Berlin (Berlin, 1911).
3. Souvenirs d'un citoyen, Berlin, 1789, t. I, p. 203. La quasi totalité de
la correspondance semble avoir été préservée, malgré la division en deux
du fonds. Cependant on peut supposer quelques lettres « égarées » dans
diverses collections, telle : Paris, B.N., ms., n. a. fr. 20507 (abbé Trublet à
Formey, 15 août 1747 ; publiée par J. Jacquart, La Correspondance de l'abbé
Trublet, 1926, n° VIII).
4. Nous en avons repéré divers fragments : Paris, B.N., ms. : 5 lettres
à Grosley (n. a. fr. 803) ; 1 à Hérissant (n. a. fr. 2762), à de Boze (n. a. fr. 3543).
Bibliothèque de l'Institut : à Condorcet (ms. 876) ; à P.-H. Hennin (ms. 1259).
Londres, British Library, add. ms. n° 4283 (à Desmaizeaux), 4307 (à T. Birch),
4443 (à la Royal Society), 4448 (à T. Birch). Leyde, B.U., Fonds Marchand 2.
Dans une lettre à Formey, l'abbé Maydieu, exécuteur testamentaire
Recherches sur Diderot et sur VEncyclopédie, 3, octobre 1987 126 FRANÇOIS MOUREAU
d'autres découvertes 5. Les travaux sur le Nachlass Formey avaient
été inaugurés, il y a une vingtaine d'années, sous l'impulsion de
Werner Krauss 6 ; un projet récent soutenu par l'Académie des
sciences de R.D.A. promet la publication de certaines séries berli
noises : la véritable « correspondance littéraire » adressée de Paris
par l'abbé Trublet 7 et les lettres du libraire Briasson 8, pleines,
elles aussi, de nouvelles de la vie intellectuelle parisienne.
L'édition totale du Nachlass Formey n'étant pas réalisable,
même si l'on exclut les correspondances adressées par sa parenté
et ses nombreux confrères pasteurs, à l'occasion non dénuées d'inté
rêt littéraire d'ailleurs (Ch. de Durant, 137 lettres), des études
thématiques paraissent seules pouvoir exploiter rationnellement une
telle masse documentaire. L'Encyclopédie et Formey fournissent
l'un de ces axes de recherche 9.
Jean Henri Samuel Formey représente le type parfait du hugue
not prussien au siècle des Lumières. Rien ne le rattache plus à la
France que la langue, une certaine vivacité celte qui s'égare dans
des projets dont il ne mesure pas toujours la difficulté, un goût
raisonnable pour la frivolité. Au reste, le sévère secrétaire de
l'Académie des sciences de Berlin, pasteur et franc-maçon, bon
époux et heureux père, n'a plus rien de ses ancêtres champenois.
Né prussien, n'ayant jamais vraiment voyagé, son Europe intel
lectuelle est de papier, l'imprimé qu'il lit et le manuscrit qu'il
de Grosley (Nachlass Formey, 22 février 89), affirme que son ami conservait
« dans sa bibliothèque » la totalité des missives reçues de Berlin et qu'il les
lui confia avant sa mort en même temps que sa Vie que Maydieu publia en
1789 (Londres, Paris, 1 vol.) : la trace de cette collection est perdue, sauf pour
les lettres que nous signalons plus haut. La Phillipps possédait une
lettre au professeur Cramer du 9 décembre 1746 (Vente Phillipps, Londres,
Sotheby's, 15-16 juillet 1891, n° 185) et la collection Rathery une autre à
Malesherbes du 18 juin 1773 (Vente Rathery, Paris, 1876, n° 527).
5. Paris, Hôtel Drouot, Vente du 10 décembre 1986, n° 192 : 99 L.A.S. de
Formey à Maupertuis, 1740-1759, 177 p., auxquelles il faut ajouter, ayant
été distraites auparavant, les 11 lettres de 1750 (ces dernières dans une
collection privée parisienne). Les deux lettres à Voltaire, naguère dans la Besterman, sont reproduites dans Best. D. 3412 et 4365a.
6. « Ein Akademiesekretâr vor 200 Jahren : Samuel Formey », Studien
zur deutschen und franzosichen Aufklarung, Berlin, 1961, p. 53-62 ; « La
correspondance de Formey », RHLF, 1963, p. 207-216 (reproduit quelques
extraits) .
7. « MM. Trublet et La Condamine ont eu une correspondance réglée
de plusieurs années, où se retrouvent les anecdotes littéraires les plus
curieuses» (Formey, o.c, t. II, p. 394). Voir J.-R. Armogathe, «La corre
spondance littéraire inédite de l'abbé Trublet », Annales de Bretagne, 83,
1978, p. 675-679 (présentation et courts extraits).
xviii6 8. Etude siècle. Un partielle témoignage», dans H. Mélanges Duranton, G. « Les Couton, difficultés Lyon, 1981, de l'édition p. 507-511. au
Dr Martin 9. Je remercie Fontius particulièrement pour l'autorisation, l'Académie qui m'a des été Sciences donnée de R.D.A. reproduire et le
des extraits de séries (Briasson, Trublet) en voie de publication. Plus géné
ralement, je suis redevable au personnel de la « Handschriftenabteilung »
(Dr Ursula Winter) pour l'aide apportée à ce travail. d'après les correspondants de formey 127 l'encyclopédie
échange en français — universalité oblige — avec les membres de
la République des Lettres, que son royal protecteur honore en les
faisant nommer dans son Académie berlinoise où Formey exerce
la fonction de maître des cérémonies empressé 10.
Il « compile » autant et même plus que son ami Trublet, et
l'entreprise « encyclopédique » recruta dès l'origine un collabo
rateur aussi complaisant, qui était prêt à écrire sur tout sujet qu'il
apprenait à mesure qu'il le rédigeait. Sa correspondance passive suit
donc l'affaire dès ses débuts avec l'abbé de Gua, puis dans ses
développements avec les lettres de l'un des libraires associés, Brias-
son, son écho international où interviennent amis et confrères,
intellectuels et journalistes célèbres ou obscurs tâcherons de
« l'Europe littéraire », jusqu'aux années 1770, où l'entreprise ency
clopédique semble vouloir reprendre un second souffle. Aucune
lettre de Diderot ou de D'Alembert à Berlin, rien de Voltaire, mais
pour ces deux derniers, la correspondance est connue par Formey
lui-même qui la donna dans ses Souvenirs d'un citoyen (Berlin,
1789, 2 vol.) où il publia ses « relations » les plus honorables u.
Tout commence en 1743 avec le projet que caressait Formey d'un
« dictionnaire philosophique » adapté de Chambers u. Il s'en ouvrit
à Briasson en lui proposant le marché ; ce fut le début d'une cor
respondance de près d'un demi-siècle. Le 28 septembre 1743, le
libraire parisien sollicit

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