L espace rural devient attractif pour les urbains
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L'espace rural devient attractif pour les urbains

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Le milieu rural de Rhône-Alpes poursuit sa croissance démographique ; elle dépasse désormais celle des espaces urbains. Le rural attire urbains de plus en plus loin des grandes villes, notamment des familles avec enfants, des retraités dans le sud de la région. Le cadre de vie, associé à une faible densité de population, le principal critère d'attraction, même quand les équipements font défaut.

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Langue Français

Extrait

L A L E T T R E
I N S E E
RHÔNE
ALPES
Le milieu rural de
Aménagement du territoire
Rhône-Alpes poursuit
sa croissance
démographique ; elle L'espace rural devient
dépasse désormais
celle des espaces attractif pour les urbainsurbains. Le rural attire
des urbains de plus en n 1999, 1 140 000 personnes résident dans 23,3 %). Au début des années 60, cette partE l'espace à dominante rurale de la région était de 25 %.plus loin des grandes
Rhône-Alpes, soit un peu plus de 20 % de la De l'après-guerre jusqu'en 1975, la croissance
villes, notamment des population régionale (moyenne nationale : démographique de l'espace rural a été relati-
familles avec enfants,
Le rural attire les populations urbaineset des retraités dans
le sud de la région. Solde des échanges entre l'espace à dominante rurale et l'espace urbain métropolitain
(1990-1999)Le cadre de vie,
associé à une faible
densité de population,
est le principal critère
d’attraction, même
quand les équipements
font défaut.
Brigitte Baccaïni
Source : INSEE - Recensements de la population 1990 et 1999
© IGN - INSEE 2001
Numéro 79
Novembre 2001vement lente, cet espace perdant même de la de l'espace rural et de l'espace urbain sont
population entre 1968 et 1975 en raison d'un plus proches qu'elles ne le sont dans les régions
exode rural encore important alors que les très rurales.
espaces urbains étaient en rapide croissance. Le milieu rural attire les familles avec enfantsL'espace rural
mais repousse les jeunes. Les échanges entre le
d'une région est d'autant A partir du milieu des années 70, le monde rural milieu rural rhônalpin et l'espace urbain métro-
devient attractif et sa croissance démographique politain sont largement en faveur du premier :plus dynamique
reprend malgré un excédent des décès sur les entre 1990 et 1999, 216 400 personnes en pro-
que le poids naissances. Au cours des années 1990, les com- venance d'un espace urbain métropolitain sont
munes de l'espace à dominante rurale ont un taux entrées dans l'espace à dominante rurale dede la population urbaine
de croissance (0,63 % par an) supérieur à celui de Rhône-Alpes pendant que 160 200 personnes
est fort. l'espace à dominante urbaine (0,59 %). L'évolu- faisaient le trajet inverse.
tion due au mouvement naturel reste plus faible Les échanges avec les aires urbaines sont très
que dans les villes. En revanche, les migrations favorables à l'espace rural pour les familles avec
apportent à l'espace rural une croissance démo- enfants : le solde est en effet fortement positif
graphique de 0,58 % par an alors qu'en milieu pour les personnes âgées de 30 à 39 ans en 1999
urbain les arrivées et les départs s'équilibrent. (50 500 entrants et 30 000 sortants) et pour celles
Jusqu'en 1975, seules les communes classées de moins de 15 ans (55 700 entrants et 32 100
comme "pôles ruraux", c'est-à-dire les mieux sortants). Pour les personnes âgées de 40 ans et
pourvues en emplois, connaissent une forte crois- plus, les échanges restent en faveur de l'espace
sance démographique. Depuis cette date, ce sont rural, mais moins fortement.
les communes situées à la périphérie des Les jeunes âgés de 15 à 29 ans, et plus particu-
aires urbaines (appelées "communes sous lièrement de 20 à 24 ans, sont en revanche plus
faible influence urbaine") et les communes nombreux à quitter l'espace rural rhônalpin qu'à
"sous d'un pôle rural" qui ont les plus y entrer. Entre 20 et 24 ans, 8 900 personnes sont
fortes progressions, à l'intérieur de l'espace à arrivées dans l'espace rural régional en prove-
L A L E T T R E dominante rurale, principalement du fait d'un fort nance d'une aire urbaine de métropole alors que
excédent migratoire. Les communes du " rural 23 300 personnes effectuaient le trajet inverse.
isolé " se mettent également à gagner de la popu- La catégorie des élèves et étudiants est la seule
lation à partir du milieu des années 70, l'excédent pour laquelle le solde de ces échanges estINSEE
migratoire compensant désormais le solde natu- négatif. Ils représentent 19 % des sortants maisRhône
rel négatif. Ces dix dernières années, la crois- seulement 7 % des entrants. L'espace ruralAlpes
sance des communes du rural isolé due au solde n'offre en effet pas les infrastructures universitai-
migratoire (0,46 %) dépasse très largement celle res dont ont besoin ces jeunes, obligés de se
de l'espace à dominante urbaine.
La comparaison avec les régions voisines d'Auver-
L'espace à dominante ruralegne et de Provence-Alpes-Côte-d'Azur montre
que l'espace rural d'une région est d'autant plus
dynamique que le poids de la population urbaine L'espace à dominante rurale regroupe les com-
munes non prises en compte par le zonage enest fort. Dans les régions très urbanisées, les carac-
aires urbaines. Constitué des pôles urbains, detéristiques de la population (âge, activité)
leurs couronnes périurbaines et des communes
multipolarisées, ce zonage délimite l'espace à
Les types d'espaces ruraux de Rhône-Alpes dominante urbaine à partir du regroupement
des grands pôles d'emplois. L'espace à domi-
nante rurale comprend donc non seulement des
communes rurales mais aussi des unités urbai-
nes non incluses dans les aires urbaines.
L'espace à dominante rurale étant assez
hétérogène en matière de dynamique démo-
graphique, on a distingué en son sein quatre
catégories de communes. A la périphérie de
l'espace à dominante urbaine, l'espace rural
sous faible influence urbaine regroupe l'en-
semble des communes rurales et des unités
urbaines n'étant pas pôle rural et dont 20% ou
plus des actifs résidents travaillent dans des
aires urbaines. Les pôles ruraux sont des com-
munes rurales ou des unités urbaines offrant de
2 000 à 5 000 emplois et dont le nombre
d'emplois est supérieur ou égal au nombre
d'actifs résidents. Les communes sous influence
d'un pôle rural regroupent l'ensemble des com-
munes rurales et des unités urbaines qui ne sont
ni pôle rural ni sous faible influence urbaine et
dont 20 % ou plus des actifs résidents travaillent
dans les pôles ruraux. Le rural isolé rassemble
les communes et les unités urbaines de l'espace
à dominante rurale non prises en compte dans
les trois catégories ci-dessus.
On a utilisé ici le découpage défini à partir des
données du recensement de 1990, date de
début de la période au cours de laquelle sont
analysés les mouvements migratoires et les
évolutions démographiques.
Source : INSEE - Recensements de la population de 1999
© IGN - INSEE 2001délocaliser vers un pôle universitaire. L'espace
Le sud de la région attire les retraitésrural rhônalpin est au contraire attractif pour les
actifs, les retraités et les autres inactifs.
Les arrivées des retraités dans les communes de l'espace à dominante rurale (1990-1999)La part des actifs parmi les entrants dans l'es-
pace rural est relativement importante dans les
communes rurales de Savoie et de Haute-
Savoie, ainsi qu'autour des aires urbaines de
Lyon et de Grenoble. Elle est en revanche rela-
tivement faible dans les communes d'Ardèche
et de la Drôme, où une part importante des
nouveaux arrivants dans l'espace rural est
constituée de retraités.
Ainsi, deux types de mouvements se font en
direction de l'espace rural. Le premier s'appa-
rente au phénomène de périurbanisation ;
il s'étend de plus en plus loin des grands centres
urbains et concerne en premier lieu des familles
d'actifs. Le second touche des communes
plus isolées du sud de la région, et concerne
tout particulièrement des personnes âgées,
à la retraite.
Les communes situées à la périphérie des
aires urbaines (appelées "communes sous
faible influence urbaine") sont les plus
attractives pour les habitants des villes.
Le solde annuel de leurs échanges avec le
milieu urbain est 1,3 fois plus élevé que la
moyenne des espaces ruraux avec un taux de
107,7 contre 82,2 pour 10 000 habitants.
"Les pôles ruraux" sont en revanche le sous-
espace du milieu rural le moins attractif vis-à-
vis des populations urbaines. Le solde annuel de Source : INSEE - Recensements de la population 1990 et 1999
leurs échanges avec le milieu urbain est 4,4 fois vées, c'est-à-dire éloignées des principaux é

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