L étude psychologique des petits groupes - compte-rendu ; n°2 ; vol.65, pg 559-569
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L'étude psychologique des petits groupes - compte-rendu ; n°2 ; vol.65, pg 559-569

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Description

L'année psychologique - Année 1965 - Volume 65 - Numéro 2 - Pages 559-569
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1965
Nombre de lectures 23
Langue Français

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L'étude psychologique des petits groupes
In: L'année psychologique. 1965 vol. 65, n°2. pp. 559-569.
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L'étude psychologique des petits groupes. In: L'année psychologique. 1965 vol. 65, n°2. pp. 559-569.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1965_num_65_2_27498\
LA PSVCHOLOGIE SOCIALE 559
s'accompagne de l'abandon regrettable d'un grand nombre de problèmes
importants), l'étape actuelle débouche sur « l'acceptation de la dépen
dance mutuelle, l'attention minutieuse à l'égard de la réalité, les débuts
de la notion de causalité, l'acceptation des points de vue réciproque ».
Afin de parvenir à une nouvelle étape, celle de l'interdépendance, l'auteur
précise la place de la psychologie sociale par rapport à la psychologie
et la sociologie.
Ces deux disciplines constituent des systèmes logiques indépendants.
La logique modale est utilisée pour les décrire ; pour l'un comme pour
l'autre, elle permet d'établir une classification des situations, qui appar
aissent plus ou moins déterminées par le système. Entre ces deux sys
tèmes, il peut y avoir conflit ou interaction et il peut aussi apparaître
des zones que ne recouvre aucun des deux systèmes. Ces situations où
les êtres humains sont déterminés par les deux systèmes à la fois consti
tuent le champ de la psychologie sociale. Une théorie qui en part et en
explore les ramifications est présentée comme du champ total ;
elle se donne pour but de « rendre compte du champ complet des événe
ments, depuis les situations expérimentales jusqu'aux implications des
modèles historiques ». Une analyse des notions de conformité et de rôle
est donnée comme exemple de formulation psychosociale (détermination
du problème par rapport aux contradictions entre le système social et
le système individuel, définition des problèmes de la personne par rap
port aux deux systèmes, analyse des interactions entre variables strict
ement sociales et individuelles).
C. L. L.
L'étude psychologique des petits groupes.
Wallach (M. A.), Kogan (N.), Bem (D. J.). — Diffusion of respons
ibility and level of risk taking in groups (Diffusion de la responsab
ilité et niveau de risque en couru dans des groupes) . — J . abnorm, soc.
Psychol., 1964, 68, 263-274.
Dans une expérience antérieure (/. abnorm, soc. Psychol., 1962, 65,
75-86), les auteurs ont découvert que, contrairement à l'hypothèse selon
laquelle les décisions de groupe, comme d'autres phénomènes d'inter
action sociale, seraient plus conservatrices ou plus modérées, par effet
de moyenne que les décisions individuelles, les membres des groupes
font des choix qui comportent plus de risques. Cette conclusion, d'une
portée pratique considérable, demandait à être généralisée : les gains
et les pertes sont dans la nouvelle expérience, monnayés pour donner
plus de réalisme à la situation de choix. De plus, pour éprouver une
interprétation des résultats antérieurs en termes de diffusion de la
responsabilité, l'expérience comporte cinq conditions expérimentales :
1. Responsabilité personnelle Décision de groupe : la décision du risque
à courir est prise à l'unanimité, mais la récompense en cas de succès est
liée à chaque réponse individuelle : si l'individu répond bien, il gagne ;
s'il ne répond pas bien, il ne gagne rien ; 2. Responsabilité du groupe | \
560 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
Décision individuelle : chaque sujet, par tirage au sort selon les item,
décide du risque à courir et répond à la question posée ; s'il répond bien,
tous les membres du groupe gagnent ; s'il se trompe, ils perdent tous ;
3. Responsabilité du \ Décision du groupe \ Désignation au sort
du répondant : le groupe décide à l'unanimité du risque à courir, mais
un seul répond, désigné par tirage au sort, dont la réponse entraînera
gain ou perte pour l'ensemble du groupe ; 4. Responsabilité du groupe
Décision de groupe Désignation par le groupe du responsable : le
décide unanimement du risque à courir et désigne celui de ses membres
qui répondra et dont la réponse entraînera gain ou perte pour le groupe
tout entier ; 5. Condition contrôle : les sujets travaillent individuellement au long de la série des item ; ceci afin de contrôler les effets possibles
d'apprentissage. — L'hypothèse est que lorsque la responsabilité est
individualisée, la décision de groupe est plus audacieuse, mais lorsque
la responsabilité est collective, la décision individuelle est plus modérée ;
on se demande ce qui, dans les conditions 3 et 4 qui comportent à la
fois décision de groupe (plus de risque) et responsabilité pour le groupe
(moins de risque), va l'emporter. — La tâche consiste à répondre à une
série de 10 questions (verbales : antonymes, analogies, complément de
phrases ; mathématiques : calcul et relations spatiales) à choix multiple :
avant d'avoir connaissance de la question, l'individu ou le groupe, selon
les conditions, désigne entre plusieurs le niveau de difficulté auquel il
choisit de répondre (risque) ; l'expérimentateur possède pour chaque
item, un répertoire de questions dont la difficulté a été testée préalabl
ement et propose la question qui correspond au degré de difficulté choisi.
L'expérience se déroule par groupes de 3 sujets et comporte deux parties :
1. Série 1-5 : le choix du niveau de difficulté et la réponse sont toujours
individuels et non communiqués ; avant tout essai critique, on procède
à une série de quatre essais de familiarisation avec des questions de
même nature et présentant quatre degrés de difficulté qui permettent
aux sujets de se rendre compte des niveaux de difficulté et donc des
risques qu'ils choisiront de courir ; 2. Série 6-10 : on ne procède plus
avant chaque question aux essais de familiarisation ; une fois précisée
la nature de la à venir, on procède au choix selon les modalités
du plan expérimental décrit précédemment du niveau de difficulté
risqué par les sujets ou le groupe, l'expérimentateur pose la question qui
correspond au niveau de difficulté choisi, le ou les sujets répondent selon
les modalités du plan expérimental. L'expérience a porté sur 336 sujets
masculins et féminins, étudiants en psychologie, à raison de 15 groupes,
homogènes du point de vue du sexe, par condition expérimentale. — Une
série de contrôles sont effectués sur les réponses dans la série 1-5, rel
ativement au risque moyen choisi par les groupes des différentes conditions
expérimentales, à leur aptitude à bien répondre, à leur degré de certitude,
aux différences selon l'âge, à leur orientation scolaire (scientifique ou
non). Les résultats sont analysés de deux points de vue : un indice
global de changement dans le choix du risque à courir est calculé sur |
LA PSYCHOLOGIE SOCIALE 561
l'ensemble des item ainsi qu'un indice par type d'item. — L'indice
global (différence entre moyenne des risques choisis dans la série 6-10
et la moyenne des risques choisis dans la série 1-5, exprimée en pour
centage de cette dernière) est de + 2,4 % pour les sujets contrôles ;
de + 5,6 % pour la condition Responsabilité personnelle | Décision de
groupe (ce résultat, significativement différent du précédent, confirme les
résultats antérieurs et l'hypothèse selon laquelle la décision de groupe
est plus audacieuse) ; de — 1,6 % pour la condition Responsabilité du
groupe Décision individuelle (ce résultat, significativement différent des
précédents, confirme l'hypothèse selon laquelle le fait pour un individu
d'être responsable du groupe le rend plus prudent) ; de + 9,4 % et de
+ 12,5 % dans les conditions qui entraînent à la fois responsabilité du
groupe et décision de groupe. Il n'y a pas de différence significative entre
ces deux résultats : le fait d'être désigné au sort ou par le groupe n'en
traîne pas de différence dans le choix du risque encouru. Les deux derniers
résultats permettent de r

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