L isolement sensoriel et ses effets - compte-rendu ; n°2 ; vol.60, pg 433-435
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L'isolement sensoriel et ses effets - compte-rendu ; n°2 ; vol.60, pg 433-435

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Description

L'année psychologique - Année 1960 - Volume 60 - Numéro 2 - Pages 433-435
3 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1960
Nombre de lectures 157
Langue Français

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L'isolement sensoriel et ses effets
In: L'année psychologique. 1960 vol. 60, n°2. pp. 433-435.
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L'isolement sensoriel et ses effets. In: L'année psychologique. 1960 vol. 60, n°2. pp. 433-435.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1960_num_60_2_6881LA PERCEPTION 433
de stimuli : conditionnant et contrôle, suivie d'une période test. Les
stimuli conditionnants sont : pour l'œil droit un disque blanc, pour l'œil
gauche un disque blanc avec trait vertical gauche ; les stimuli contrôle
sont le disque blanc pour l'œil droit, un disque blanc avec trait vertical
droit pour l'œil gauche ; les stimuli tests sont un disque blanc pour
l'œil gauche, un disque blanc avec trait vertical gauche pour l'œil droit.
Chaque essai dure une minute : 30 secondes de période d'entraînement
(conditionnant ou contrôle) suivi de 30 secondes de période-test pendant
laquelle le sujet signale par une clé à pression le temps pendant lequel
il perçoit l'image. La comparaison de ces temps montre qu'ils sont signi-
ficativement plus courts après un entraînement avec stimuli condition
nants qu'avec stimuli-contrôle. Il y a donc bien un transfert interoculaire
dans la disparition d'une image stabilisée. Les auteurs vérifient qu'il ne
s'agit pas là d'images consécutives négatives, ils pensent que l'explica
tion doit plutôt se faire en termes d'adaptation neurale surajoutée à
l'adaptation rétinienne photo-chimique.
E. V.
L'isolement sensoriel et ses effets.
Scott (T. H.), Bexton (W. H.), Heron (W.), Doane (B. K.). —
Cognitive effects of perceptual isolation. (Effets de l'isolement sen
soriel sur les fonctions cognitives). — Canad. J. Psychol., 1959,
13, 200-209. — Doane (B. K.), Winston Mahatoo, Heron (W.),
Scott (T. H.), Changes in perceptual function after isolation (Modif
ications des fonctions perceptives sous l'effet de l'isolement). —
Ibid., 210-219.
Dans le cadre des travaux sur l'isolement sensoriel, réalisés à l'Uni
versité de McGill, nous pouvons citer les deux articles qui suivent. Ces
recherches, d'une actualité renouvelée, permettent de préciser l'influence
de l'isolement sensoriel sur les fonctions cognitives et perceptives.
La première recherche se propose d'explorer de façon systématique
les modifications provoquées dans les fonctions cognitives, pendant la
période expérimentale, aussitôt après, et ultérieurement, lors de la réadap
tation à la vie normale.
Les sujets furent placés, pendant 48 h, dans des conditions d'isol
ement sensoriel maximum : allongés sur un lit confortable, dans une pièce
insonorisée avec éclairage diffus ; ils étaient privés de toute sensation
tactile grâce à d'épais gants de coton et à des couvertures de carton qui
recouvraient diverses parties de leurs corps. Une batterie, essentiell
ement composée de tests d'intelligence et d'apprentissage, fut appliquée
avant l'expérience ; quatre fois en cours d'expérience (12 h, 24 h et
48 h après le début et tout de suite avant la fin) ; et trois fois après (immé
diatement après la fin de l'expérience, 3 jours et 4 jours après).
Une épreuve sur l'effet de la propagande consistait à faire entendre
une fois au moins, et selon le désir du sujet autant de fois, un même
disque ; un lecteur expose d'une voix monotone les raisons de croire à ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 434
divers phénomènes de spiritisme : fantôme, télépathie... Un question
naire d'attitude, basé sur une échelle de type Bogardus, appliqué avant
et après l'expérience, permet de mesurer les différents degrés de croyance
en ces phénomènes.
Le groupe expérimental comptait entre 29 et 18 sujets, selon les
épreuves (défections en cours d'expérience). Le groupe contrôle au
nombre de 27 sujets a été soumis aux mêmes épreuves, mais non tenu à la
réclusion évidemment.
Les résultats montrent dans le groupe expérimental une altération
significative de la performance dans les tests d'intelligence, pendant
et après l'isolement (même 3 jours après). Ces mêmes sujets ont été très
suggestibles.
La seconde recherche, intéressante dans son but et son contenu est
présentée avec une parcimonie de détails regrettable. Les A. y étudient
l'influence de l'isolement sensoriel sur la perception visuelle, tactile
et l'orientation spatiale.
13 sujets sont maintenus pendant 4 jours dans les conditions d'isol
ement sensoriel. Le groupe contrôle compte 22 sujets. Avant l'expérience,
puis 48 h et 24 h après le début de l'isolement, divers tests furent appli
qués, non sur la totalité des sujets mais chaque fois sur un nombre res
treint d'entre eux. On peut relever des tests relatifs à la perception
visuelle (des épreuves de constance de taille et de forme, d'acuité visuelle,
d'images consécutives, les cubes de Necker, le phénomène phi) ; quelques
épreuves relatives à la perception tactile (seuil et discrimination) et
quelques épreuves d'orientation spatiale.
Les altérations perceptives apparaissent dans de nombreuses épreuves,
notamment dans les épreuves visuelles.
F. O.
Rosenbaum (G.), Dobie (S. I.), Cohen (B. D.). — Visual récognitive
thresholds following sensory deprivation (Seuils de reconnaissance
visuelle après une période sensorielle). — Amer. J.
Psychol, 1959, 72, 429-433.
En se basant sur les résultats obtenus par l'équipe de Me Gill d'une
part, Vernon, Hoffman, Butler d'autre part, les A. font l'hypothèse
qu'une période de privation totale de stimulations visuelles devrait
amener un abaissement du seuil de reconnaissance, alors qu'une même
période de privation partielle élèverait ce même seuil.
Deux groupes de 16 adultes servent de sujets. Les périodes de pr
ivation de stimulation sont de 0, 5, 15 et 30 minutes. Pendant ces
périodes les sujets du groupe I portent des lunettes opaques, ceux du
groupe II des lunettes qui laissent passer une lumière diffuse, sans
qu'aucune forme soit perceptible. En même temps des boules dans l'oreille
et un ventilateur ronronnant forment un fond neutre dé stimulation
auditive. A la fin de chaque période de privation et après quelques
minutes d'adaptation à la lumière, le seuil de reconnaissance est mesuré LA PERCEPTION 435
au tachistoscope pour 13 nombres de 5 chiffres. Il y a une séance par
jour. Pour chaque sujet on note d'une part la médiane des 13 seuils de
reconnaissance à chaque séance et le nombre de reconnaissances cor
rectes à un temps inférieur à 60 millisecondes.
Il apparaît que les deux types de privation n'agissent pas différem
ment sur les performances visuelles. Celles-ci s'améliorent au cours
des 4 séances. Pour les deux groupes de sujets le seuil de reconnaissance
visuelle est le même pour 15 et 30 minutes de privation et pour l'absence
de privation, mais cinq minutes de privation abaissent significati-
vement (S. à .05) le seuil de reconnaissance visuelle.
E. V.
Vernon (J. A.), McGill (T. E.), Gulick (W. L.), Candland (D. K.).
— Effect of sensory deprivation on some perceptual and motor
skills (L'effet de la privation de stimulations sensorielles sur des
activités perceptives et d'adresse motrice). — Percept. Mot. Skills,
1959, 9, 91-97.
Les conditions d'isolement auxquelles peuvent être soumis certains
individus, ont conduit ces auteurs à rechercher l'effet du manque de
stimulations sensorielles sur la réception ultérieure de stimuli. 9 étudiants
volontaires de 20 à 28 ans ont été enfermés dans une chambre noire,
sourde ( — 80 dB), « flottante ». Il y avait un lit, une glacière, deux bout
eilles de secours, un bouton d'appel, un absorbeur chimique de CO2.
Toutes les précautions étaient prises pour l'hygiène. Mais toutes les
dispositions étaient prises également atténuer tous les bruits*
provoqués par le sujet, même en respirant. On enregistrait et contrôlait
les bruits inévitables.
Cette claustration dura pour chacun des sujets 24, 48 ou 72 heures, selon
son appartenance à l'un des trois groupes constitués (3 sujets par groupe).
Après cette épreuve, les sujets passaient cinq épreuves : perception
des couleurs, perception de la profondeur, perséquomètre, dessin au
miroir, équilibre.
Les résultats montrent que la perception de la couleur est différem
ment modifiée chez les sujets surtout après 48 ou 72 heures de claus
trat

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