La genèse de l organisation perceptive : I. Rôle du contour et de la surface enclose dans  la perception des figures - article ; n°2 ; vol.64, pg 375-395
23 pages
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La genèse de l'organisation perceptive : I. Rôle du contour et de la surface enclose dans la perception des figures - article ; n°2 ; vol.64, pg 375-395

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Description

L'année psychologique - Année 1964 - Volume 64 - Numéro 2 - Pages 375-395
L'influence du niveau d'organisation perceptive requis par la résolution de problèmes de figures cachées, du type Gottschaldt, a été étudiée chez des enfants de 4 à 6 ans et demi.
Dans une première expérience, 21 problèmes ont été présentés à 50 garçons et les réponses données par reproduction graphique du contour de la figure recherchée (technique de Thurstone). La comparaison des pourcentages de réussites à diverses catégories de problèmes a permis de distinguer deux niveaux d'organisation perceptive, aussi bien pour les traits que pour la surface enclose des dessins complexes. Il est apparu que le degré de difficulté d'un problème dépend d'une pondération entre le niveau auquel doivent être organisés les traits et celui auquel doit être organisée la surface du dessin complexe, pour que la figure cachée soit découverte et reproduite.
Cette pondération est étudiée dans la deuxième expérience par la comparaison du nombre de réussites fournies par 50 filles de 4 à 6 ans et demi à 12 problèmes, à l'aide de deux techniques de reproduction graphique, l'une par tracé de contour linéaire, l'autre par coloriage de surfaces.
The experiments reported here study the influence of the level in perceptual organization upon the solving of problems involving Gottschaldt like hidden figures by children aged four to six and a half.
In the first experiment, fifty boys were faced with 21 problems and asked to answer by drawing the outline of each figure (Thurstone technique).
Comparing the percentages of success in several types of problems led the author to find two different levels in perceptual organization, for lines as well as for the enclosed surface in complex drawings.
It appeared that how difficult a problem is depends on a weighting between the level of organization for the lines and the level of organization for the enclosed surface, so that the hidden figure can be discovered and drawn.
The second experiment takes place in a group of fifty girls aged four to six and a half and asked to solve twelve problems by two techniques of graphic reproduction.
It aims to study the weighting mentioned above by comparing the number of successes obtained when drawing the lines to the number obtained when colouring the surfaces within the lines.
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1964
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Eliane Vurpillot
A. Flores
La genèse de l'organisation perceptive : I. Rôle du contour et de
la surface enclose dans la perception des figures
In: L'année psychologique. 1964 vol. 64, n°2. pp. 375-395.
Citer ce document / Cite this document :
Vurpillot Eliane, Flores A. La genèse de l'organisation perceptive : I. Rôle du contour et de la surface enclose dans la
perception des figures. In: L'année psychologique. 1964 vol. 64, n°2. pp. 375-395.
doi : 10.3406/psy.1964.27253
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1964_num_64_2_27253Abstract
The experiments reported here study the influence of the level in perceptual organization upon the
solving of problems involving Gottschaldt like hidden figures by children aged four to six and a half.
In the first experiment, fifty boys were faced with 21 problems and asked to answer by drawing the
outline of each figure (Thurstone technique).
Comparing the percentages of success in several types of problems led the author to find two different
levels in perceptual organization, for lines as well as for the enclosed surface in complex drawings.
It appeared that how difficult a problem is depends on a weighting between the level of organization for
the lines and the level of organization for the enclosed surface, so that the hidden figure can be
discovered and drawn.
The second experiment takes place in a group of fifty girls aged four to six and a half and asked to solve
twelve problems by two techniques of graphic reproduction.
It aims to study the weighting mentioned above by comparing the number of successes obtained when
drawing the lines to the number obtained when colouring the surfaces within the lines.
Résumé
L'influence du niveau d'organisation perceptive requis par la résolution de problèmes de figures
cachées, du type Gottschaldt, a été étudiée chez des enfants de 4 à 6 ans et demi.
Dans une première expérience, 21 problèmes ont été présentés à 50 garçons et les réponses données
par reproduction graphique du contour de la figure recherchée (technique de Thurstone). La
comparaison des pourcentages de réussites à diverses catégories de problèmes a permis de distinguer
deux niveaux d'organisation perceptive, aussi bien pour les traits que pour la surface enclose des
dessins complexes. Il est apparu que le degré de difficulté d'un problème dépend d'une pondération
entre le niveau auquel doivent être organisés les traits et celui auquel doit être organisée la surface du
dessin complexe, pour que la figure cachée soit découverte et reproduite.
Cette pondération est étudiée dans la deuxième expérience par la comparaison du nombre de réussites
fournies par 50 filles de 4 à 6 ans et demi à 12 problèmes, à l'aide de deux techniques de reproduction
graphique, l'une par tracé de contour linéaire, l'autre par coloriage de surfaces.Laboratoire de Psychologie Expérimentale
et Comparée de la Sorbonne
LA GENÈSE DE L'ORGANISATION PERCEPTIVE
I. — ROLE DU CONTOUR ET DE LA SURFACE ENCLOSE
DANS LA PERCEPTION DES FIGURES
par Ëliane Vurpillot et Annie Flores
Avant de faire partie de l'arsenal des armes défensives, le
camouflage a été une des grandes ressources des dessinateurs de
devinettes. Nous avons tous, un jour ou l'autre, découvert avec
plus ou moins de peine le chapeau du gendarme, le fusil du
chasseur ou le lapin dans un lacis complexe de branches d'arbre,
de nuages et de brins d'herbe.
La découverte d'une figure simple, camouflée dans un dessin
plus complexe, est plus ou moins aisée selon le procédé de mas
quage utilisé. On peut dissimuler une figure en superposant à
son tracé celui d'une ou de plusieurs autres, de telle sorte
que leurs contours se coupent en points sans toutefois
présenter de segment commun, on obtient ainsi des figures entre
croisées. On peut aussi inclure une figure dans une autre, de telle
sorte que le contour de la première se confonde ■ — au moins partie
llement — avec le contour de l'autre, on obtient alors des figures
incluses.
Les premiers psychologues qui ont étudié systématiquement
l'influence du masquage sont Poppelreuter (1917) qui mit en
évidence les difficultés éprouvées par les blessés du cerveau à
isoler des figures entrecroisées et Gottschaldt (1926) dont le
nom désigne maintenant l'ensemble des figures incluses.
Chaque problème de Gottschaldt se compose d'une figure b,
dessin géométrique, non significatif, noir sur fond blanc et
d'une autre figure a, partie géométrique de b. La figure a est
dessinée de telle façon que tous ses éléments se retrouvent dans b
avec la même taille et dans la même situation spatiale. Gott
schaldt pensait pouvoir démontrer, à l'aide de son épreuve, que
l'expérience passée joue un rôle à peu près nul dans la perception. 376 MÉMOIRES ORIGINAUX
Dans une phase dite d'apprentissage, il présentait plusieurs fois
de suite les différentes figures simples a, puis dans une phase-
test les sujets étaient mis en présence des dessins complexes b.
Quel que fut le nombre de présentations effectuées dans la pre
mière phase, les sujets ne mentionnaient pas spontanément la
présence d'une figure a dans un dessin b. C'est seulement lorsque
la consigne invitait explicitement les sujets à rechercher en b
une figure a, vue précédemment, que celle-ci était parfois découv
erte. En reprenant l'expérience de Gottschaldt avec une
technique plus fine, Frances (1963) retrouve des résultats voisins :
certaines formes d'entraînement facilitent la découverte de
figures incluses, mais l'effet est faible et n'apparaît que lorsqu'il
y a effort de recherche orientée.
Fig. 1. — Masquages par inclusion
et par entrecroisement d'une même figure modèle
Gottschaldt concluait que la ségrégation en figures des él
éments du champ perceptif est entièrement déterminée par les
forces en action à l'intérieur de ce champ — soit ici la cohésion
interne du dessin b — et que cette ségrégation est régie par
des lois formulables. Tout dessin complexe serait organisé per-
ceptivement en quelques figures simples, nettement individual
isées, et ce, de façon spontanée, chez l'adulte tout au moins ;
les figures simples ainsi isolées seraient entièrement déterminées
par les caractéristiques physiques du dessin complexe, la ségré
gation perceptive revêtirait donc la même forme chez tous les
sujets.
Dans les problèmes de Gottschaldt, le dessin complexe est
choisi de telle sorte que la figure cachée ne coïncide avec aucune
des figures simples en lesquelles il s'organise spontanément ;
elle doit au contraire être reconstruite à partir de traits
empruntés à plusieurs de ces dernières.
Nous sommes donc amenés à distinguer deux niveaux
d'organisation perceptive d'inégale difficulté : l'un, que nous
appellerons niveau I, correspondrait à une ségrégation spontanée,
alors que l'autre, le niveau II, exigerait une structuration active VURPILLOT ET A. FLORES. L'ORGANISATION PERCEPTIVE 377 É.
des éléments du dessin complexe. Il nous paraît alors préférable
de classer les divers problèmes de figures cachées en fonction du
niveau d'organisation, donc du comportement du sujet auquel ils
font appel, plutôt qu'en fonction du procédé de masquage
employé, c'est-à-dire du de l'expérimentateur.
Nous allons donc décrire, aussi objectivement que possible, ce
que nous entendons par organisation de niveau I et organisation
de niveau II d'un dessin complexe et comment nous nous pro
posons de classer les différents problèmes de figures cachées à
partir des caractéristiques physiques comparées de la figure
simple a et du dessin complexe b de chaque paire.
Un dessin complexe fermé1 se présente comme une grille
de traits noirs dans les mailles de laquelle sont encloses des
portions, blanches, de la feuille de papier. Deux sortes d'éléments
peuvent donc être distinguées, physiquement : d'une part, des
traits destinés à reproduire des contours de figures, d'autre part,
des parties blanches de la feuille de papier.
Il est certain que perception du contour et perception de la
surface d'une même figure ne sont pas indépendantes. Il apparaît
cependant légitime de décrire séparém

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