La pénétration des sociétés multinationales dans les pays d Europe de l Est - article ; n°3 ; vol.7, pg 89-105
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La pénétration des sociétés multinationales dans les pays d'Europe de l'Est - article ; n°3 ; vol.7, pg 89-105

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Description

Revue d’études comparatives Est-Ouest - Année 1976 - Volume 7 - Numéro 3 - Pages 89-105
The Penetration of Multinational Firms in the Countries of Eastern Europe.
In this study, the author has set three objectives: to set forth the legal framework evolved by the socialist countries to meet the needs created by the presence of western firms; to determine the importance of the implantation process of foreign firms in the socialist countries (by country and by branch); and to designate its principal characteristics.
Dans cette étude, l'auteur s'est fixé trois objectifs : exposer les cadres juridiques créés dans les pays socialistes pour accueillir les firmes occidentales, déterminer la dimension du processus d'implantation (selon les pays et les branches) des firmes étrangères dans les pays socialistes et en déterminer les principales caractéristiques.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 10
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Stanislaw Tyrka
La pénétration des sociétés multinationales dans les pays
d'Europe de l'Est
In: Revue d'études comparatives Est-Ouest. Volume 7, 1976, N°3. pp. 89-105.
Abstract
The Penetration of Multinational Firms in the Countries of Eastern Europe.
In this study, the author has set three objectives: to set forth the legal framework evolved by the socialist countries to meet the
needs created by the presence of western firms; to determine the importance of the implantation process of foreign firms in the
socialist countries (by country and by branch); and to designate its principal characteristics.
Résumé
Dans cette étude, l'auteur s'est fixé trois objectifs : exposer les cadres juridiques créés dans les pays socialistes pour accueillir
les firmes occidentales, déterminer la dimension du processus d'implantation (selon les pays et les branches) des firmes
étrangères dans les pays socialistes et en déterminer les principales caractéristiques.
Citer ce document / Cite this document :
Tyrka Stanislaw. La pénétration des sociétés multinationales dans les pays d'Europe de l'Est. In: Revue d'études comparatives
Est-Ouest. Volume 7, 1976, N°3. pp. 89-105.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/receo_0338-0599_1976_num_7_3_2050pénétration des sociétés La
multinationales dans les pays
d'Europe de l'Est
Stanislaw TYRKA*
Dans cette étude nous nous sommes fixés trois objectifs :
— exposer les cadres juridiques, créés dans les pays socialistes pour
accueillir les firmes occidentales,
— déterminer la dimension du processus d'implantations étrangères
dans les pays socialistes et
— en déceler les traits caractéristiques.
Actuellement, tous les pays socialistes européens acceptent l'associa
tion avec des firmes capitalistes en dehors des territoires nationaux
mais trois pays seulement ont permis l'entrée des capitaux étrangers
sur leur territoire. La Yougoslavie a été le premier des pays socialistes
à rendre accessibles certains secteurs de son économie aux investisseurs
étrangers en 1967, suivie par la Roumanie en 1971 et par la Hongrie
en 1972. Ce groupe de pays constitue actuellement un ilôt parmi les
pays plus orthodoxes du C.A.E.M.
Les sociétés à participation mixte, créées par les firmes occidentales
et par les entreprises étatiques socialistes, constituent une superposition
de deux types d'activité économique :
— l'investissement direct à l'étranger,
— la participation directe de l'Etat dans la gestion des activités
industrielles et commerciales.
Il est convenu d'appeler les sociétés issues du premier type, filiales
* Deux articles du même auteur, complétant la vue d'ensemble sur le problème
des « Pays socialistes et multinationalisation des activités économiques », paraîtront
prochainement :
« La multinationalisation des activités bancaires des pays d'Europe de l'Est,
Banque, automne 1976 et < La pénétration des sociétés multinationales socialistes
dans les pays occidentaux et dans les pays du tiers monde », Est-Ouest, septembre
1976.
89 Stanislaw Tyrka
étrangères et celles issues du deuxième type, entreprises publiques ou
sociétés d'économie mixte.
Nous distinguons plusieurs catégories de sociétés mixtes :
— sociétés de production,
— société de commerce,
—de services (bancaires et non bancaires).
Les travaux sur la multinationalisation des activités économiques,
abondants en général, ne le sont cependant pas en ce qui concerne les
pays socialistes. Un certain effort de recherche a déjà été effectué
en la matière, surtout par les économistes anglo-saxons ; dans la plupart
des cas, ces travaux portent sur les filiales des sociétés occidentales
créées à l'Est dans le secteur industriel. C'est ce type de société qui est
analysé par R.S. Kretschmar Jr. et R. Foor1 de même que par
C.H. McMillan et D.P.S. Charles2. Les auteurs s'accordent à expliquer
la création des entreprises mixtes par une augmentation considérable
du commerce est-ouest. D'un autre côté, l'augmentation en nombre,
de même que la diversification des formes de coopération économique,
ont conduit, sur le plan juridique, à la forme la plus récente : opération
en association et donc entreprise mixte.
Elle se distingue des autres formes de coopération économique par
le fait qu'il est créé une société, dont le capital est réparti entre les
partenaires, ce qui implique une répartition des risques proportionnelle
à la valeur du capital détenu.
Le même enseignement résulte des travaux effectués par J.C. Conner
et par J.R. Offutt3. L'appréciation globale du phénomène est positive,
car il contribue à augmenter le commerce, apportant de nombreux
avantages à tous les participants, tant à l'Est qu'à l'Ouest.
Pour les auteurs français, les aspects juridiques des associations sem
blent être la préoccupation majeure. Il est probable, selon M. Lavigne4,
que d'autres pays socialistes adoptent la législation sur les sociétés
mixtes5. Cependant, leur insertion dans les économies socialistes, constate
ce dernier auteur, sera difficile du fait de problèmes d'ordre monétaire
non encore résolus, de même en ce qui concerne la planification.
P. Gutman et F. Arkwright6 soulignent eux aussi la contrainte de
(1) R.S. Kretschmar Jr. et R. Foor, The Potentiel for Joint Ventures in Eastern Europe,
Praeger, New York, Washington, London, 1972, p. 5.
(2) C.H. McMillan et D.P.S. Charles, Joint Ventures in Eastern Europe; A Three
Country Comparison, Canadian Economic Policy Committee, 1974, pp. 1 et 10-11.
(3) J.C. Conner et J.R. Offut, «Joint Ventures in Eastern Europe» in East-West
Business Transactions, Praeger, New York, Washington, London, 1972, pp. 498-539.
(4) Marie Lavigne, Le programme du Comecon et l'intégration socialiste, Cujas, Paris,
1973, p. 244.
(5) II n'en est rien, les autres pays n'ont pas suivi le mouvement.
(6) P. Gutman et F. Arkwright, « Multinationalisation et pays de l'Est», Courrier
des pays de l'Est, n° 181, janvier 1975, pp. 8-20.
90 La pénétration des multinationales en Europe de l'Est
planification pour les filiales opérant dans les pays socialistes. La conver
gence des systèmes n'a pas lieu et le respect de la théorie marxiste
dépend beaucoup de l'attitude des dirigeants communistes.
Du côté des économistes venant des pays socialistes, les opinions
sur l'utilité et l'avenir des sociétés mixtes sont très partagées. Les uns,
comme C. Schmeder1 et L. Ciamaga2, se prononcent en faveur des
sociétés mixtes qui, à leur avis, renforcent l'intérêt des parties coopérantes,
influencent de nombreux domaines de l'entreprise, tels que la production,
l'organisation, la commercialisation, etc. Le deuxième groupe d'éco
nomistes, par exemple E. Kemenes3 et L. Glukharev4 préfèrent les
formes traditionnelles de coopération économique.
Le parcours que nous venons d'effectuer nous permet de constater
une divergence d'idées quant à l'importance et l'avenir des investi
ssements étrangers dans les pays socialistes. Il nous semble utile, avant
de prendre position à ce sujet, d'étudier attentivement les liens causaux
des événements passés, de même que de compléter nos connaissances
par les faits les plus récents.
1) Les motivations qui ont amené les pays socialistes à laisser entrer
les capitaux étrangers
Essayons de répondre à la question suivante : pourquoi certains pays
socialistes seulement ont-ils permis l'investissement étranger ?
Il est clair, qu'un des motifs parmi les plus importants est le désir
d'obtenir des avantages futurs. Sa réalisation n'est possible que lorsqu'une
situation politico-économique favorable est créée. Il y a donc deux
facteurs de base qui ont joué d'une manière décisive : politique et
économique.
Sur le plan politique, ces trois pays jouissent d'une certaine indépen
dance à l'égard des pays socialistes orthodoxes. La Hongrie en dépend
plus que les deux autres, la Yougoslavie et la Roumanie5, et c'est
justement dans ce pays que les résultats sont les moins visibles. L'impor
tance de ce facteur souligne le fait que, malgré un avis favo

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