La rétention de noms et de membres nominaux nom-adjectif - article ; n°2 ; vol.73, pg 507-520
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Description

L'année psychologique - Année 1973 - Volume 73 - Numéro 2 - Pages 507-520
Summary
We studied the retention of nouns (N) and nominal phrases (NP), of the form noun-adjective, in three experiments on short-term memory. Nominal phrases were either strongly associated (NP+) or weakly associated (NP—). The interval between items varied across the experiments (2, 3 and 4,5 s).
The results show that nouns are always better recalled than nominal phrases. Among nominal phrases, the NP + are better recalled than the NP—, and this is the more so, the more the inter-item interval is reduced. For the interval of 4,5 s, the difference between the two types of nominal phrases is not significant. The absence of partial responses for the NP + , and the fact that their retention changes with the time variable in a way comparable to the recall of nouns, suggests that NP+ are stored in memory in a well-integrated fashion. The fact that the NP+ are less well recalled than the N is interpreted in terms of a « memory load », whereas the difference between the two types of NP is attributed to different degrees of internal structure.
Résumé
Dans trois expériences, nous avons étudié la rétention des noms (N ) et des membres nominaux (MN) de la forme nom-adjectif dans une situation de mémoire à court terme. Les membres nominaux peuvent être fortement associés (MN+) ou faiblement associés (MN—) et l'intervalle inter-item varie entre les expériences (2, 3 et 4,5 s).
Les résultats montrent que les noms sont toujours mieux retenus que les membres nominaux. Parmi ces derniers, les MN+ sont mieux retenus que les MN— et ceci d'autant plus que l'intervalle inter-item est plus court. Pour l'intervalle de 4,5 s la différence entre les membres nominaux n'est pas significative. L'absence de réponses partielles pour les MN+, et le fait que leur rétention soit affectée d'une manière comparable à celle des noms par la variable temporelle, suggère que ces items sont conservés en mémoire sous une forme bien intégrée. La plus faible rétention des MN+ par rapport à celle des N est interprétée en termes d'une « surcharge mnémonique » tandis que la différence observée entre les deux sortes de MN est attribuée au degré de structuration interne différent de ces items.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 14
Langue Français

Extrait

Juan Segui
Geneviève Oléron
La rétention de noms et de membres nominaux nom-adjectif
In: L'année psychologique. 1973 vol. 73, n°2. pp. 507-520.
Citer ce document / Cite this document :
Segui Juan, Oléron Geneviève. La rétention de noms et de membres nominaux nom-adjectif. In: L'année psychologique. 1973
vol. 73, n°2. pp. 507-520.
doi : 10.3406/psy.1973.28001
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1973_num_73_2_28001Abstract
Summary
We studied the retention of nouns (N) and nominal phrases (NP), of the form noun-adjective, in three
experiments on short-term memory. Nominal phrases were either strongly associated (NP+) or weakly
associated (NP—). The interval between items varied across the experiments (2, 3 and 4,5 s).
The results show that nouns are always better recalled than nominal phrases. Among nominal phrases,
the NP + are better recalled than the NP—, and this is the more so, the more the inter-item interval is
reduced. For the interval of 4,5 s, the difference between the two types of nominal phrases is not
significant. The absence of partial responses for the NP + , and the fact that their retention changes with
the time variable in a way comparable to the recall of nouns, suggests that NP+ are stored in memory in
a well-integrated fashion. The fact that the NP+ are less well recalled than the N is interpreted in terms
of a « memory load », whereas the difference between the two types of NP is attributed to different
degrees of internal structure.
Résumé
Dans trois expériences, nous avons étudié la rétention des noms (N ) et des membres nominaux (MN)
de la forme nom-adjectif dans une situation de mémoire à court terme. Les peuvent
être fortement associés (MN+) ou faiblement associés (MN—) et l'intervalle inter-item varie entre les
expériences (2, 3 et 4,5 s).
Les résultats montrent que les noms sont toujours mieux retenus que les membres nominaux. Parmi
ces derniers, les MN+ sont mieux retenus que les MN— et ceci d'autant plus que l'intervalle inter-item
est plus court. Pour l'intervalle de 4,5 s la différence entre les membres nominaux n'est pas significative.
L'absence de réponses partielles pour les MN+, et le fait que leur rétention soit affectée d'une manière
comparable à celle des noms par la variable temporelle, suggère que ces items sont conservés en
mémoire sous une forme bien intégrée. La plus faible rétention des MN+ par rapport à celle des N est
interprétée en termes d'une « surcharge mnémonique » tandis que la différence observée entre les
deux sortes de MN est attribuée au degré de structuration interne différent de ces items.Année psychol.
1973, 73, 507-520
Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée
(Université René-Descartes et E.P.H.E., associé au C.N.R.S.)
LA RÉTENTION DE NOMS
ET DE MEMBRES NOMINAUX NOM-ADJECTIF
par J. Segui et G. Oléron1
SUMMARY
We studied the retention of nouns (N) and nominal phrases (NP),
of the form noun- adject we, in three experiments on short-term memory.
Nominal phrases were either strongly associated (NP-{-) or weakly asso
ciated (NP — ). The interval between items varied across the experiments
(2, 3 and 4,5 s).
The results show that nouns are always better recalled than nominal
phrases. Among nominal phrases, the iVP + are better recalled than
the NP — , and this is the more so, the more the inter-item interval is reduced.
For the interval of 4,5 s, the difference between the two types of nominal
phrases is not significant. The absence of partial responses for the iVP + ,
and the fact that their retention changes with the time variable in a way
comparable to the recall of nouns, suggests that NP-\~ are stored in memory
in a well- integrated fashion. The fact that the NP-\- are less well recalled
than the N is interpreted in terms of a « memory load », whereas the diffe
rence between the two types of NP is attributed to different degrees of
internal structure.
Dans une recherche réalisée en 1965, Martin et Jones ont pu
mettre en évidence l'équivalence fonctionnelle des noms et des
syntagmes nominaux dans une tâche d'apprentissage par paires.
Les paires employées étaient constituées, dans un premier cas,
d'un syntagme nominal comme stimulus et d'un verbe comme
réponse et, dans l'autre cas, d'un nom comme stimulus et d'un
verbe ou d'un syntagme verbal comme réponse. L'équivalence
fonctionnelle entre les noms et les syntagmes nominaux est
reflétée par le fait que les paires syntagme nominal-verbe (alarm
1. Ces expériences ont pu être réalisées grâce à la collaboration active
de P. M. Baudonnière. MÉMOIRES ORIGINAUX 508
clock-see) sont aussi rapidement apprises que les paires nom-
verbe (clock-see). Ce résultat est obtenu indépendamment du
degré de liaison associative existant entre les éléments du
syntagme nominal.
Gallagher (1968) a montré plus récemment que l'équivalence
fonctionnelle entre les noms et les syntagmes nominaux de type
adjectif-nom est également observée dans le cas où ces items
constituent l'élément réponse de la paire à apprendre. Dans
cette recherche les stimulus des paires sont constitués par des
syllabes dépourvues de sens (sab-alarm-clock) (sab-clock).
Contrairement à ce qui avait été observé dans l'expérience de
Martin et Jones, l'équivalence fonctionnelle entre les noms et les
syntagmes nominaux n'a pu être mise en évidence que pour les fortement associés. Quand le degré d'asso
ciation entre les mots de la paire est faible les noms sont mieux
appris que les syntagmes nominaux correspondants.
A partir des résultats présentés précédemment, nous pouvons
conclure, d'une part, que les syntagmes nominaux peuvent fonc
tionner en tant qu'unités bien structurées dans l'apprentissage
et que, d'autre part, le degré de liaison associative existant entre
les éléments du syntagme est un facteur d'importance qui condi
tionne la difficulté d'apprentissage de celui-ci.
La question à laquelle nous cherchons à répondre est de
savoir s'il existe une équivalence fonctionnelle, comparable à
celle observée pour l'apprentissage, dans une situation de mémoire
à court terme ; c'est-à-dire, dans un cas où il n'y a qu'une seule
présentation du matériel à apprendre suivie immédiatement
d'une phase de rappel.
Les résultats obtenus par Briem et Lowenthal (1968) sug
gèrent une réponse affirmative à cette question.
Ces auteurs ont observé dans une expérience de mémoire à
court terme que les syntagmes nominaux fortement associés
(happy boy, funny man...) sont retenus d'une manière tout à fait
comparable aux noms seuls. Toutefois, les données apportées
par cette recherche ne sont pas concluantes. En effet, les noms
isolés et ceux qui font partie des syntagmes nominaux ne sont
pas les mêmes, ce qui rend toute comparaison entre ces listes
assez délicate. Les noms isolés sont par ailleurs, dans leur majorité,
de type abstrait tandis que ceux faisant partie des syntagmes sont
généralement concrets.
Dans les recherches que nous présentons ci-dessus nous avons J. SEGUI, G. OLÉRON 509
étudié la rétention des noms, des adjectifs et des membres nomi
naux de type nom-adjectif en fonction du degré d'association
existant entre les éléments de ces derniers1.
Le rappel de noms, adjectifs et membres nominaux nom-adjectif
Parmi le nombre important de facteurs qui agissent dans la
détermination du nombre d'items retenus dans une situation
de mémoire à court terme, celui concernant le type de rapport
entretenu par les éléments constitutifs d'un item semble être
fondamental. Quand un item est constitué d'éléments linguis
tiques qui entretiennent des rapports étroits et bien structurés,
le sujet peut être capable, grâce à ses connaissances préalables,
d'intégrer ces éléments en une même unité et d'en maintenir la
représentation mnémonique sous une forme qui peut tendre à
être quasiment unitaire.
Dans le cas opposé, c'est-à-dire quand les éléments qui consti
tuent l'item n'entretiennent que des rapports très vagues, ils
seraient conservés en mémoire sous une forme relativement indé
pendante. Si nous acceptons le postulat d'une capacité mnémon
ique limitée en fonction du type de matériel donné, les cons

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