La stabilité des prix et le secteur public - article ; n°3 ; vol.21, pg 425-466
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Description

Revue économique - Année 1970 - Volume 21 - Numéro 3 - Pages 425-466
Bien que dans la littérature économique il existe de nombreuses études concernant la translation de l'impôt, celles-ci sont principalement menées dans une optique de répartition : l'effet de l'impôt sur le niveau général des prix a été rarement abordé. Cette lacune est due en partie au biais introduit par la théorie marginaliste : fondant son raisonnement sur l'acte achat-vente, elle est mal outillée pour prendre en considération les problèmes qui apparaissent du fait de l'existence du secteur public. Ces dépenses correspondant à la production non marchande du secteur public sont couvertes par l'impôt qui, directement ou indi­rectement, s'incorpore dans les prix. Ainsi les prix sont-ils constitués en définitive de deux éléments distincts : un cœur correspondant au coût total de production, y compris le profit net d'impôt, et un prélèvement social représenté par l'impact sur les prix de tous les impôts. Dans les pays d'économie mixte, parallèlement à la croissance relative du secteur public, le prélèvement social a eu tendance à devenir une proportion plus importante du prix.
Il en a résulté une tendance ascendante des prix sans aucun lien avec une inflation pour excès de la demande. Bien qu'une révision de l'ancienne théorie de la valeur-travail soit nécessaire pour permettre de saisir les aspects qualitatifs de cette relation, celle-ci peut être étudiée dans une optique quantitative en termes de théorie classique. L'instrument-clé de cette analyse serait une fonction globale de translation déterminant la proportion de l'impôt qui se répercute sur le niveau général des prix. Même si les valeurs prises par cette fonction étaient sensiblement inférieures à un, cela suffirait à disqualifier la pratique répandue qui consiste à identifier en eux-mêmes des prix plus élevés à l'inflation. Un tel malentendu a été à l'origine des politiques déflationnistes : en augmentant les taux d'intérêt et les impôts et en stoppant l'expansion du secteur privé, des gouvernements ont ainsi accéléré le mouvement ascendant des prix qu'ils souhaitaient combattre. La véri­fication statistique révèle une corrélation suffisamment bonne pour pousser à des tests économétriques ultérieurs. Une fois reconnue cette hausse des prix sans inflation, des mesures de stabilisation des prix tout à fait originales peuvent être envisagées.
Though plentiful reference to tax shifting exists in the literature, this bas been concerned primarily with its distributional aspects — its effects on the aggregate price level have received scant attention. In part this is to be traced to the bias of marginal theory : basing its thinking on the buy-sell act, it is ill equipped to consider problems originating in the public sector. The unpriced output of the public sector is paid for by taxation that directly or indi- rectly finds its way into prices Thus prices end up consisting of two distinct layers core value or the total production costs cum profit net of taxes and the social lien the total accretion of all taxes upon price Moreover in our mixed economy -with the relative growth of the public sector the social lien has tended to increase as proportion of price The result has been mounting price trend quite unconnected with innation due to excess demand Though revised version of the old labour theory of value is suggested to help grasp the qualitative aspects of this relationship it can be studied quantitatively in terms of conventional theory The key to this would be an aggregate shift function determining the proportion of total taxation shifting into aggregate price Even if the values taken on by this function -were only substantial fractions of unity it would still invalidate the accepted practice of identifying higher prices per se with inflation Such misunderstanding has triggered deflationary policies by increasing interest rates and taxation and choking off the expansion of the private sector governments have on occasion aggravated the upward price gradient that they intended combatting Statistical verification suggests good enough correlation to warrant futher econometric testing of this theory Once non-inflationary upward price gradient is recognized quite untapped price stabilisation measures can be developed
42 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

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