Langage - article ; n°1 ; vol.71, pg 304-312
10 pages
Français

Langage - article ; n°1 ; vol.71, pg 304-312

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
10 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1971 - Volume 71 - Numéro 1 - Pages 304-312
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1971
Nombre de lectures 9
Langue Français

Extrait

Langage
In: L'année psychologique. 1971 vol. 71, n°1. pp. 304-312.
Citer ce document / Cite this document :
Langage. In: L'année psychologique. 1971 vol. 71, n°1. pp. 304-312.
doi : 10.3406/psy.1971.27739
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1971_num_71_1_27739304 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
les épistémologies sous-jacentes à la construction (réelle ou formelle)
de certaines machines cybernétiques.
La longue étude théorique de G. Gellérier sur la continuité des pro
cessus d'adaptation du niveau biologique au niveau psychologique et
sur les liens entre régulations et opérations se place constamment dans
le cadre d'une interprétation utilisant les concepts de la cybernétique,
ce qui est une problématique assez exclusive. De plus, étudiant les
implications épistémologiques des problèmes de l'adaptation, G. Cellé-
rier entreprend de montrer d'abord que seul l'interactionnisme, déve
loppé par Piaget, « pose effectivement les problèmes de l'adaptation
des constructions de l'organisme à la structure du milieu ». Il le fait à
partir de modèles cybernétiques correspondant aux différentes épisté
mologies ; mais si, pour cela, il conserve à la théorie de J. Piaget l'essent
iel de son contenu, il réduit les théories conventionaliste et empiriste
à l'état de simples schémas. Une telle disparité des positions épistémo
logiques présentées, si elle peut apparaître flatteuse pour Piaget, rend
la démonstration de G. Gellérier peu convaincante.
Pour leur part, S. Papert et G. Voyat présentent le problème de la
nécessité de théories de la connaissance pour la cybernétique, y compris
au niveau pratique de l'ingénieur cybernéticien. Pour illustrer la liaison
entre cybernétique et épistémologie ils développent d'abord de manière
précise la théorie épistémologique d'une classe de perceptions (perceptions
de Rosenblatt) ; ils discutent ensuite des modèles de processus d'intell
igence plus complexes, comme les machines à jouer aux échecs ou démont
rer des théorèmes. Ils montrent que les problèmes posés à propos des
machines cybernétiques recoupent des débats classiques d'épistémologie
(surl'associationnisme,les controverses formalistes-structuralistes...) mais
s'interdisent néanmoins de se lancer dans de l'épistémologie spéculative.
Enfin, dans le dernier chapitre, la traduction de la préface de
S. Papert au livre de McGulloch, Embodiments of mind, fournit une
introduction rétroactive à la question du rôle de la cybernétique dans
l'étude de la connaissance et donc, en particulier, aux problèmes évoqués
dans l'ensemble du volume.
L. Maury et J. Rogalski.
Langage
Snider (J. G.), Osgood (C. E.). — Semantic differential technique,
a sourcebook (La technique du différenciateur sémantique). —
Chicago, Aldine Publishing Company, 1969, 681 p.
Cet ouvrage constitue une somme des innombrables travaux portant
sur ou utilisant le différenciateur sémantique. S'y trouvent rassemblés
des articles relatifs à l'histoire, aux origines, à la méthodologie et aux
différentes applications de cette technique qui a connu un si grand
succès. Il comprend, en outre, un atlas sémantique pour 550 concepts
et une bibliographie assez complète. PSYCHOLOGIE GÉNÉRALE 305
L'intérêt d'un tel ouvrage n'est donc pas dans l'originalité, puisqu'il
ne comporte que des travaux déjà publiés par ailleurs, mais dans son
utilisation comme instrument de référence théorique et pratique.
R. Menahem.
Schaff (A.). — Langage et connaissance. — Paris, Ed. Anthropos,
1967, 372 p.
Le rôle actif du langage dans le processus de la connaissance, tel
est le sujet traité par Schaff du point de vue de la philosophie marxiste,
dans cet ouvrage où sont également insérés six essais sur la philosophie
du langage. Les prémisses qui sous-tendent l'analyse sont clairement
définies dès le début : il s'agit en premier lieu de s'interroger sur les
raisons pour lesquelles ce problème du rôle du facteur subjectif, du
langage en particulier, dans la connaissance a été principalement déve
loppé par les courants idéalistes et non par les matérialistes pré- ou
post-marxistes. La problématique envisagée a en effet une longue
tradition ; plutôt que d'en faire l'historique, Schaff préfère s'attarder
aux conceptions qui sont à l'origine de la réflexion contemporaine.
De Herder et surtout W. Humboldt, la philosophie du langage a abouti
au néo-humboldtisme et à la Feldtheorie contemporaine (chap. Ier).
Des écoles philosophiques proprement dites qui ont abordé le
problème, Schaff ne retient que trois courants fondamentaux : la philo
sophie des formes symboliques de Gassirer, reliée au néo-kantisme, le
conventionalisme (cercle de Vienne, et Poincaré notamment) et le
néo-positivisme (Wittgenstein et Carnap). Bien que différents entre eux
sur de nombreux points, ces trois courants s'accordent pour affirmer la
thèse aux termes de laquelle le langage crée l'image de la réalité et
rejettent la thèse selon notre vision de la réalité est le reflet
d'un ordre de choses existant indépendamment de nous (chap. II).
L'un des recours possibles pour sortir du cercle vicieux des spéculat
ions philosophiques sur les rapports du langage et de la pensée, ou du
langage à la réalité, consiste à prendre en charge les faits empiriques
apportés par les sciences humaines, plus particulièrement les recherches
d'ethno et de psycholinguistique. C'est d'ailleurs essentiellement à
l'exposé et à la critique nuancée de l'hypothèse de Sapir-Whorf qu'est
consacrée la deuxième partie de l'ouvrage. A. Schaff montre que les
critiques (Brown, Lenneberg, Garoll) auxquelles a été soumise cette
hypothèse sont dans la plupart des cas légitimes et pertinentes : prémisses
équivoques et confuses, généralisations hâtives, bases empiriques trop
faibles, relativisme linguistique conduisant à la conclusion absurde
que les différentes langues sont intraduisibles, etc. Cependant, cette
hypothèse contenait une idée-force : la langue dans laquelle nous pensons
influence notre perception de la réalité et par conséquent notre compor
tement (comportement doit être entendu ici au sens large, signifiant toute 306 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
action humaine, y compris l'activité scientifique). Ce chapitre s'achève
sur l'idée que de véritables études comparatives sont nécessaires, qui
permettraient d'amorcer une réponse pertinente aux questions posées
(existence d'uni versaux linguistiques, par exemple).
Schaff aborde ensuite en philosophie marxiste, les trois thèmes
suivants. Nous résumons très brièvement ses conclusions :
a) Rapport du langage et de la pensée. — La question est de savoir
s'il est possible de distinguer en ce qui concerne la pensée humaine,
deux processus : le processus de la « pensée pure » et le processus de la
verbalisation secondaire de la pensée, ou bien s'il ne s'agit que d'un
processus unique. Schaff se prononce pour l'unité du langage et de la
pensée mais non pour l'identité : « Le monisme linguistique et mental,
mais non la théorie vulgarisée de l'identification. »
b) Rapport du langage à la réalité. — La connaissance est le reflet de
la réalité objective, mais il s'agit toujours d'un reflet subjectif. Le
langage qui influence la manière dont l'esprit reflète la réalité est
lui-même le produit de ce reflet, le produit de la pratique sociale au sens
le plus large de ce mot. La théorie du reflet à laquelle adhère Schaff
est, en effet, caractérisée par l'interaction constante du côté objectif
et du côté subjectif dans la connaissance (dialectique des deux pôles
signalée par Marx, thèse sur Feuerbach).
c) Rapport langage-connaissance-culture. — L'analyse passe par la
réfutation du relativisme linguistique et se concrétise en des proposi
tions précises :
— établir l'influence du langage sur des produits de l'activité humaine,
tels que science, technique, art, etc. ;
— étudier du langag

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents