Le comportement animal - compte-rendu ; n°1 ; vol.65, pg 152-164
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Description

L'année psychologique - Année 1965 - Volume 65 - Numéro 1 - Pages 152-164
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1965
Nombre de lectures 24
Langue Français

Extrait

IV. Le comportement animal
In: L'année psychologique. 1965 vol. 65, n°1. pp. 152-164.
Citer ce document / Cite this document :
IV. Le comportement animal. In: L'année psychologique. 1965 vol. 65, n°1. pp. 152-164.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1965_num_65_1_27371— Le comportement animal IV.
Von Rose (W.). — Versuchsfreie Beobachtungen des Verhaltens von
« Paramecium aurelia » (Étude strictement éthologique du compor
tement de P. a.). — Z. Tierps., 1964, 21, 257-278.
Cette étude représente une tentative d'observation du comportement
de Paramecium aurelia, dans des conditions aussi naturelles que possible,
sans aucune tentative de provoquer des réactions à des agents stimu
lants (contrairement aux recherches classiques de H. S. Jennings sur
aurelia et sur caudatum, 1906).
Dans des élevages maintenus à longueur d'année dans un aquarium
de 5 litres, on observe une évolution caractéristique, dans laquelle il
est possible d'identifier cinq phases successives : 1) rassemblement des
Unicellulaires, en bandes descendant obliquement vers le fond, juste
au-dessous de la surface ; ces bandes obliques peuvent demeurer immob
iles pendant 2-3 jours ; 2) début de l'activité locomotrice, marqué
par la formation de bandes verticales d'individus groupés par 15-20 et
descendant en vrille jusqu'au fond de l'aquarium (1-3 jours) ; 3) migra
tions individuelles vers la surface ; les animaux qui ne peuvent y accéder
meurent alors en grand nombre (1-2 jours) ; 4) période de faible densité
de la population, durant de quelques jours à plusieurs semaines ;
5) explosion de la reproduction agame ; les phénomènes de scissiparité
peuvent durer de 4 à 7 jours, il s'ensuit une forte augmentation de la
densité de l'élevage. Puis le cycle reprend. Trois à quatre fois l'an, une
phase de reproduction sexuée s'intercale entre les phases 4) et 5) ci-
dessus : on observe alors des conjugaisons en grand nombre. Le caractère
« épidémique » de ces phénomènes n'en est certes pas l'aspect le moins
curieux : il traduit sans doute une étroite dépendance vis-à-vis des
conditions du milieu d'élevage, elles-mêmes modifiées par le métabolisme
des Infusoires.
Parmi les observations éthologiques les plus intéressantes, il faut
noter que les réactions « d'évitement » (avoiding reactions, décrites par
Jennings comme l'un des éléments essentiels du système d'action des
Paramécies, permettant notamment leur orientation photique dans le
milieu) ne se manifestent jamais dans un élevage laissé à lui-même ;
elles constituent seulement une réponse à des agents irritants présentant
un gradient d'intensité (thermique, chimique) particulièrement abrupt,
tel qu'on n'en rencontre pas dans les conditions naturelles de vie.
Chez aurelia, la prise d'alimentation ne se fait pas pendant la nage,
ni dans les moments précédant la conjugaison ; elle a lieu surtout quand
les Infusoires sont fixés par leur partie antérieure ; une autre « méthode »
d'alimentation consiste en de lents mouvements incessants d'avance et
de recul ; les particules alimentaires ne sont ingérées que pendant les
déplacements vers l'avant. LE COMPORTEMENT ANIMAL 153
Un mode particulier d'entrée en conjugaison est finalement décrit :
les Paramécies nagent en eau plus profonde, sans se fixer ; les individus
qui viennent à se rencontrer nagent pendant quelque temps l'un autour
de l'autre, en prenant contact par instants. Les partenaires peuvent
ainsi changer à plusieurs reprises, jusqu'à ce que deux individus entrent
finalement en conjugaison.
J. M.
Breed (A. L.), Levine (V. D.), Peakall (D. B.), Witt (P. N.). —
Fate of intact orb web of « Araneus diadematus » Cl. (Ce que devien
nent les toiles intactes d' Cl.). — Behaviour,
1964, 23, 43-60.
La construction des toiles d'Araignée n'est point tant en cause dans
cet article que leur reconstruction. Il apparaît en effet que les Épeires
détruisent d'elles-mêmes leur toile et la reconstruisent chaque jour, du
moins dans les conditions du laboratoire, où cependant les toiles sont
protégées des intempéries et des chocs, et conservent leur viscosité
pendant plusieurs jours. La toile détruite est ingérée et une partie est
utilisée après absorption et assimilation pour la construction de la
nouvelle toile. Ceci était connu, mais ce qui l'était moins, c'est la vitesse
de cette reconversion métabolique des protéines de la toile : par traceurs
radio-actifs, les auteurs ont pu préciser que les glandes séricigènes
contiennent des molécules provenant de la vieille toile une heure seul
ement environ après ingestion de cette dernière. La destruction et la
reconstruction de la toile se font même si l'animal est peu nourri ;
contrairement encore à ce qu'on supposerait sur la base du critère
téléologique d'économie physiologique, les toiles construites en rempla
cement durant la diète (assez peu sévère il est vrai) sont de plus en plus
chargées en protéines, et tendent à augmenter en surface d'abord, puis
en longueur de fil (du fait d'un accroissement du nombre de spires). La
construction de nouvelles toiles dépend en définitive de deux facteurs :
perception de la vieille toile et de ses détériorations possibles, ainsi que
de son ingestion, et constance de la sécrétion de la soie. L'expérience
confirme donc l'idée d'un « besoin de filer » soutenue jadis par Tilquin.
M. Bl.
Kalmus (H.). — Shell occupation by crayfish (Occupation d'une
coquille par l'Écrevisse). — Anim. Behav., 1963, 11, 602-603.
Dans cette brève note, l'auteur rapporte l'observation suivante. De
jeunes Écrevisses tenues captives dans un aquarium se sont introduites
dans des coquilles vides d'Escargot et de Planorbe, et s'y sont tenues
sans en sortir pendant des semaines, à la façon des Pagures. Il apparaît
ainsi, dans les conditions de milieu et d'âge caractérisant les Écrevisses
observées, une similitude de comportement avec une espèce zoologique-
ment proche, mais néanmoins spécialement adaptée du point de vue
anatomique à tenir cette conduite. Bien qu'il ne s'agisse que de spécula
tions invérifiables, on ne peut s'empêcher de remettre en question la 154 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
théorie couramment admise que les Pagures actuels auraient acquis
leur comportement de camoufler leur abdomen par suite du ramollis
sement des téguments de ce dernier : seuls les mutants capables de
tenir cette conduite auraient survécu. En fait, il semblerait que ce soit
le phénomène inverse qui se soit produit : sur la base d'un comportement
inné commun à d'autres décapodes, les ancêtres des pagures auraient
sans besoin protégé leur abdomen de façon si constante que la survie
d'animaux à abdomen mou s'est révélée possible.
M. Bl.
Von Birukow (G.). — Aktivitäts- und Orientierungsrhythmik
beim Kornkäfer (« Calandra granaria » L.) (Rythmes de l'activité
et de l'orientation chez C. g.). — Z. Tierps., 1964, 21, 279-301.
Le Charançon C. g. présente un rythme journalier d'activité dont
les propriétés sont tout à fait particulières : à l'obscurité continue
comme à la lumière continue, la période de ce rythme est toujours
exactement égale à 24 heures, ou bien elle effectue, d'un jour à l'autre,
des oscillations régulières autour de cette valeur. Il ne peut donc s'agir
d'un rythme d'activité « endogène » au sens d'Aschofî, en tout cas pas
d'un « circadien », dont la période, approximativement égale
se~ déphase peu à peu par rapport à celle de la rotation à 24 heures,
terrestre, dans des expériences prolongées. Des expériences de transport
transocéaniques, comparables à celle de Renner sur l'Abeille, sont envi
sagées pour vérifier qu'aucun agent indicateur de l'heure (Zeitgeber)
n'a été omis, qui rendrait compte de la synchronisation observée avec
le jour astronomique.
Dans des conditions d'élevage et de nutrition défavorables, les
Charançons présentent un rythme journalier d'ascension et de descente
(migrations verticales) à l'intérieur d'un tube de verre con

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