Le VIIe Congrès international de- psychologie.(Oxford;26 juillet-2 août 1923) - article ; n°1 ; vol.24, pg 182-190
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Le VIIe Congrès international de- psychologie.(Oxford;26 juillet-2 août 1923) - article ; n°1 ; vol.24, pg 182-190

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Description

L'année psychologique - Année 1923 - Volume 24 - Numéro 1 - Pages 182-190
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1923
Nombre de lectures 23
Langue Français

Extrait

Henri Piéron
II. Le VIIe Congrès international de- psychologie.(Oxford;26
juillet-2 août 1923)
In: L'année psychologique. 1923 vol. 24. pp. 182-190.
Citer ce document / Cite this document :
Piéron Henri. II. Le VIIe Congrès international de- psychologie.(Oxford;26 juillet-2 août 1923). In: L'année psychologique. 1923
vol. 24. pp. 182-190.
doi : 10.3406/psy.1923.4516
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1923_num_24_1_4516II
LE Vile CONGRÈS INTERNATIONAL
DE PSYCHOLOGIE
(Oxford, 26 juillet-2 août 1923).
Le VIe Congrès international de Psychologie s'était tenu à Genève,
en 1909, avec un grand succès. En 1913, le VIIe Congrès devait se
réunir aux Etats-Unis; des difficultés le retardèrent, la guerre sur
vint, et les Congrès paraissaient définitivement interrompus. Un
projet de réunion d'un Congrès interallié à Paris rencontra, de la
part de la majorité des membres français du Comité international,
une très forte opposition. Et, sollicité de divers côtés, M. C. S. Myers
acceptait d'organiser en Angleterre le VIIe Congrès en
limitant les invitations aux psychologues compétents. Les diff
icultés économiques actuelles se chargèrent d'ailleurs de limiter plus
étroitement encore les participations effectives, et nous eûmes le
regret de ne trouver à nos côtés aucun de nos collègues italiens, qui
avaient pourtant reçu, en 1905, à Rome, le Ve Congrès, de la façon
la plus large et la plus charmante.
La réunion d'Oxford, dans l'admirable cadre de ces vieux collèges,
où l'envahissement, par une végétation verdoyante, des pierres vé
nérables des murs, symbolise l'enveloppement par l'esprit nouveau
d'un traditionalisme toujours respecté, laissera, à ceux qui ont eu
la chance d'y participer, d'inoubliables souvenirs.
La réception dans les jardins du New Collège, dans le parc magnif
ique du Worcester College, par le secrétaire général et Mme Brown,
dans le Collège de Cambridge par le Président et Myers,
au cours de l'excursion finale, le banquet dans le Hall de Christ
Church, dominicale sur la Tamise jusqu'au château de
Nuneham, les visites dans Oxford, les repas en commun dans les
immenses réfectoires, d'allure monastique, reposèrent de charmante
façon les congressistes, des nombreuses séances de travail( 3 par jour),
— dans lesquelles fut compris un sermon psychologique, par le Rev.
Barnes — -et des discussions très intéressantes, mais rendues natu
rellement un peu fatigantes par la diversité des langues.
Entre tous les congressistes, Anglais, Américains, Suisses, Belges,.
Français, Allemands, Autrichiens, Tchèques, Hollandais, Espag
nols, Suédois, Norvégiens, Danois, etc., les relations les plus cor
diales# s'établirent, les discussions restèrent des plus courtoises, et
démonstration fut faite que, à une heure où pourtant la situa
tion diplomatique se montrait orageuse, l'entente sereine pouvait
■ LE Vlie CONGRÈS INTERNATIONAL DE PSYCHOLOGIE 183 HÉRON.
régner entre hommes de science véritables, venant participer à un
effort collectif en vue du progrès des connaissances humaines.
Il n'est pas facile de caractériser l'allure scientifique du Congrès
d' Oxford par rapport à ses devanciers.
A Paris, en 1900, une extrême diversité de tendances se manif
esta ; la psychologie expérimentale classique tint une grande place,
et il y eut, sous le patronage de Charles Richet, une irruption spirite
qui ne se renouvela pas à Rome en 1905 ; à ce dernier Congrès, la
pathologie joua un très grand rôle.
Genève, en 1909, fut surtout caractérisé par les discussions in ter-
minables de psychologie religieuse, et l'importante place prise par
la psychologie animale, avec la collaboration de Loeb et les rapports
sur les tropisrnes.
A Oxford, le mouvement psychanalytique et les préoccupations
psychothérapiques se sont manifestés au premier plan. La psychol
ogie religieuse ne joua plus qu'un rôle secondaire, la psychologie
animale fut un peu délaissée. Mais on peut dire, en schématisant à
l'excès, que ce fut surtout le Congrès de la psychologie appliquée
et de la « neuro-psycho-physiologie » avec la présence de deux des
plus éminents physiologistes actuels, Sherrington et Zwaardemaker.
Mais passons rapidement en revue les travaux du Congrès :
La matinée du 27 juillet fut consacrée au premier «Symposium»,
relatif à la nature de l'intelligence générale.
Le rapport de G. H. Thomson se fonde principalement sur la
caractéristique de animale, par opposition à l'automa
tisme de l'instinct ; à ce titre, dit l'auteur, on doit considérer comme
probable l'existence d'une « habileté générale », capable de libérer les
réactions de leur caractère spécifique et de les rattacher à un assez
grand nombre de situations différentes. Toutefois 3%tïï!rs«iK en
admettant l'action de facteurs organiques sur les fonctions ment
ales, ne se rallie pas à la conception de l'intelligence générale de
Spearman, comme facteur d'énergie nerveuse ; il tend à admettre
une dissociation de l'habileté générale en une série de facteurs dis
tincts pouvant constituer des unités mendéliennes héréditaires.
Une discussion prolongée s'engagea entre le rapporteur et Spear
man au sujet de cette conception des facteurs multiples ou du fac
teur unique.
Claparède avait préparé un rapport qui posait la question avec
une grande clarté, selon son habitude.
Il indique que la notion d'intelligence générale s'est formée à
partir des données suivantes : l'âge mental, c'est-à-dire le progrès
au cours du développement des capacités mentales ; les différences
individuelles dans les capacités intellectuelles : l'opposition entre
les aptitudes spéciales et le niveau moyen obtenu au moyen de tests
hétérogènes ; l'existence de corrélations positives habituelles entre
des épreuves diverses, la constatation en psychologie professionnelle
d'un accord entre des épreuves d'intelligence et des épreuves spé
cialisées, enfin la constatation d'une c intelligence intégrale », qui
est « la capacité de résoudre par la pensée un problème nouveau », 184 NOTES ET REVUES
avec trois opérations fondamentales, la question, l'hypothèse, et la
vérification.
L'intelligence générale pourrait désigner la capacité mentale
moyenne d'un individu, résultant d'épreuves d'intelligence intégrale
ou d'épreuves diverses (intelligence « globale ») mais non le facteur
commun de Spearman de nature inconnue.
Thursione s'était surtout préoccupé de la nature de l'intelligence,
avec le souci pratique de constituer des tests répondant bien à
celle-ci pour en permettre la mesure. Il montre que le passage se fait
du processus des essais et erreurs à la perception, de la perception à
des idées, à des représentations d'essais, enfin de celles-ci aux con
cepts conduisant à la conduite intelligente, dont la forme supérieure
répond à l'intelligence conceptuelle ; dès lors mesurer l'intelligence
se ramènerait en somme à mesurer le degré d'abstraction auquel
peut s'élever un individu.
Cette conception, faute de temps, ne put être discutée comme
.elle aurait dû l'être, pas plus que les problèmes de définition de
Claparède après la longue controverse de Thomson et Spearman.
En effet, après une courte récréation, à midi, W. Köhler exposait
l'intéressante conception de l'école allemande moderne au sujet du
problème de la forme dans la perception, la conception de la
« Gestalt ».
L'après-midi G. Révész exposa ses expériences sur la perception
spatiale des animaux. Le premier problème examiné était de savoir
si les poules peuvent picorer à l'obscurité. C'est ce qu'affirmait
Breed à rencontre des observations de l'auteur. De fait il suffit de
supprimer brusquement la lumière pour constater que, autant de
fois qu'on le veut, les poules s'arrêtent de picorer et cela tant que
dure l'obscurité. Mais, si on diminue graduellement l'éclairement
on peut conduire les poules à picorer à très faible lumière jusqu'à un
point critique variable avec les individus ; et, par répétition et
dressage on arrive même à

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