Les civilisés de la barbarie (sur Les Misérables, de Victor Hugo) - article ; n°134 ; vol.36, pg 95-105
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Description

Romantisme - Année 2006 - Volume 36 - Numéro 134 - Pages 95-105
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2006
Nombre de lectures 11
Langue Français

Extrait

Mario VARGAS LLOSA
Les civilisés de la barbarie 1 (surLes Misérablesde Victor Hugo)
Alors que sur la peine de mort le roman se prononce de façon réso-lue et indiscutable, sur la révolution, qui occupe presque entiè rement sa cinquième partie dans des pages extrêmement puissantes, il reste incertain. L’insurrection décrite dansLes Misérablesest tapageuse, romantique et plus poétique qu’historique malgré son apparent ancrage dans un événement réel. L’«Épopée rue Saint-Denis» – écrite de bout en bout en 1860-1862 – manifeste générosité, audace, fraternité, cruauté, violence, naïveté, stupidité et, bien entendu, misère et désespoir. Mais il y manque une vision diaphane de ce qui est en jeu dans le soulèvement. Que se proposent les meneurs de la rébellion ? Il n’est même pas certain que ce soient des antimonar-chistes acharnés à renverser la monarchie de Juillet pour établir un système républicain. Lorsque les critiques analysent cet épisode, ils se
1. Le grand romancier péruvien Mario Vargas Llosa a bien voulu nous confier en bonnes feuilles un chapitre de son étude surles Misérables, publiée à Madrid en 2004, sous le titreLa tentación de lo imposible. Il s’agit du sixième chapitre sur un ensemble de huit. Ce n’est pas la e première fois, tant s’en faut, que le romancier se penche sur le XIX siècle français.Conversa-tions à la Cathédrale(Gallimard, 1973) empruntait déjà son épigraphe à Balzac. Le centenaire deMadame Bovaryremet légitimement à l’honneur son étude sur Flaubert,L’Orgie perpétuelle (Gallimard, 1978). On se souvient encore deLe Paradisun peu plus loin(Gallimard, 2003), portrait romanesque conjoint de Flora Tristan et de son petit-fils, Paul Gauguin.La Tentation de l’impossible, qui emprunte son titre à l’étude de Lamartine surLes Misérables, tire son éclat d’introduire à l’œuvre de Hugo autant qu’à la vision romanesque de Vargas Llosa. L’ouvrage, traduit par Albert Bensoussan, le traducteur attitré de Vargas Llosa, et Anne-Marie Casès, paraî-tra en 2007 chez Gallimard. Une constellation d’amitié, à laquelle les éditions Gallimard se sont jointes, vaut aux lecteurs deRomantismele privilège de découvrir en avant-première les pages qui suivent. Stéphane Michaud
o Romantisme n 134 (20064)
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