Les constituants bio-chimiques du sang chez, les Noirs africains transplantés en France. Étude comparative. - article ; n°1 ; vol.6, pg 15-62

L. Pales

Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1945 - Volume 6 - Numéro 1 - Pages 15-62
48 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: BULLETINS_ET_MEMOIRES_DE_LA_SOCIETE_D-ANTHROPOLOGIE_DE_PARIS0
• Publié le: 01 janvier 1945
• Nombre de lectures: 13
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

Léon Pales
Les constituants bio-chimiques du sang chez, les Noirs africains
transplantés en France. Étude comparative.
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, IX° Série, tome 6, 1945. pp. 15-62.
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Pales Léon. Les constituants bio-chimiques du sang chez, les Noirs africains transplantés en France. Étude comparative. In:
Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, IX° Série, tome 6, 1945. pp. 15-62.
doi : 10.3406/bmsap.1945.2813
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1945_num_6_1_2813PHYSIOLOGIE COMPARATIVE
DES RACES HUMAINES
Les Constituants bio-chimiques du sang des Noirs soudanais occidentaux
transplantés en France
(d'après les analyses dn Pharmacien-Commandant \i j-ret)
par le Médecin-Lieutenant-Colonel L. Pvles.
(Ecole d'application du Sprvice de Sanlê des Troupes coloniales,
iq38, et Laboratoire d'Anthropologie de V Ecole pratique êtes
Hautes Etudes, 1 94.4-1945.)
Cette étude des constituants biochimiques du sang des Noirs
de l'A.O.F. n'est qu'un des chapitres d'une vaste enquête com
mencée en 19З8 à Marseille, avec le concours des membres du
personnel enseignant de l'Ecole d'application du Service de Santé
des Troupes coloniales (Pharo).
La publication d'ensemble de ces travaux легга le jour en
son temps. Ceci pour donner l'assurance que certains aspects
du problème, apparemment négligés dans ces lignes, seront sou
mis, le moment venu, à l'appréciai ion des chercheurs.
L'étude a obéi aux règles habituelles qu'exige une recherche
de cette nature avec toute la ligueur désirable au^si bien dans le
choix des sujets, que dans celui des méthodes et le protocole de
l'examen. Elle examine l'urée sanguine, l'uricémie, la glycémie,
la cholestérolémie et la bilirubinémie. Les \aleurs individuelles
seront publiées ultérieurement.
Les sujets sont des Tirailleurs noirs originaires de diverses con
trées de l'Afrique Occidentale française. Haciologiquement par
lant, il s'agit de Soudanais occidentaux. Agés de '>5 ans en
moyenne (70 % d'entre eux ont 2З ans), ils sont sains, robustes
et ont fait, de toutes façons, l'objet d'un imeiilairc anatomique,
physiologique et pathologique aussi complet que possible lors de
la recherche. Socialement, ce sont de^ paysans d'Afrique noire,
servant, en France, sous nos drapeaux.
Les méthodes d'examen, qui seront précisées à chaque étape,
sont des techniques classiques éprouvées. Des circonstances heu
reuses ont permis de confier ces analyses au Pharmacien-Capit
aine Autret, rompu à ces recherches et que ses travaux anté- 16 société d'anthropologif de p<rjs
rieur* миг le* Jaunes do l'Indochine désignaient toul particuli
èrement pour une pareille entreprise. Si bien, quo les confronla-
tions entre Ic^ Noirs do cette etude et les Annamites du Tonkin,
que nous ne (manquerons pas de faire parmi quelques autres pré
senteront cet алап1а°о bor* du commun de s'appuyer Mir des
documents réunis par le même opérateur expérimenté et --clon
le* mêmes niétbode*, à lui familière»,. C'est un gage de leur
in ! éro I.
I. — URÉE SANGUINE
Conditions de la Recherche.
Choix des sujets. -■- Го taux de l'urée augmente après les repas
et il dépend du régime alimentaire. Il dépend aussi de la valeur
du filtre rénal qui est fonction de l'Age des sujets. Га tonem"
normale doit donc être établie chez des individus sains, recevant
babiluellemcnl une alimentation mixte et se traînant à jeun
depu i * douze borne». 11 \ a avantage à choisir des indhidu* de
wngt à trente ans, doni 1'intég-jilé rénale Ы plu- complète et,
dans la niosure du possible, l'intégrité hépatique également.
Notre matériel d'étude semblait répondre à ces exigence*. Tes
\ariation* sexuelles accordant des taux plus éhnés aux homme?
qu'aux femmes, nous distinguerons entre le* sexes dam îes lots
comparatifs que opposerons à celui de nos Tirailleurs.
Choix de bt mêlhode. — Г 'urée peut être recherchée dans le
sang total, dans le p'asma et dans los oJobules. Tes méthodes de
recherche л orient scion le* auteur*.
Pour établir d'utiles comparaisons, ici comme là, entre les
divers ré*ultats obtenus par eux, au*si bien dans un même groupe
racial que dans des races différentes, il faut tenir le plu* grand
compte des méthodes employées.
Га méthode \olumétrique à l'hypobromite, communément en
u*age. donne dos résultai* plu* élevés que la mébode pondérale
au xanlli\drol. Ге procédé à l'uiéase, employé par Gœlam, aux
Indes néerlandiascs, fournirait de* chiffres comparables à ceux
obtenus par la méthode pondéraie.
Chez les Annamites du Tonkin, Meyer May, Cousin et Dinh
Van Than g ont eu recours à la première. Sur de* sujets de morne
origine, Autret a emploxé la seconde. Ses résultats ont des Aa'ours
nettement inférieures à ceux des précédents.
Autret évalue à Г>Г> °/о environ la valeur supérieure que s'attr
ibue la méthode à l'hxpobromite sur la méthode au xanthydrol.
Si l'on préfère, ayant déterminé à 0,^0 gr. p. 1.000 le taux normal COMPARATIVE 17 PHYSIOLOGIE
de l'urée chez les Tonkinois par le procédé an \anthydrol, il tient
pour normales les \ aleurs voisines de o/>6 gr. p. 1.000 obtenues
par les méthodes à Г In pohromíte.
Recherches personnelles.
L'examen a porté sur з \o Tirailleurs.
La recherche a été effectuée par la mi'ihcuJe volume trique à
Г hy pohromíte.
La moyenne générale est de o,3'>3 gr. p. i.ooo, алее un max
imum de o,58 et un minimum de o,'»<>. Dans les séries les plus
importantes, les résultats se répartissent comme suit :
GROUPE INOMRBE MOYENNE JIIMM. MAXIM.
Sous^ou r>. 0,35 о,ч\ o,45
Malinké Зо 0,31 o,->\ о,Д5
Ouolof et Sérère ">Г> 0,30 o,-?o o,4o
Foulah et Toucouleur .... 18 0,29 0,20 o,/io
Tous Souilunais т^о о.З^З о/>о o,58
Le maximum se trome chez un Haoibsa du ^iger, le minimum
chez un Foulah de Guinée.
La ^érialion d'ensemble, qui néglige l'origine et l'âge des
indhidns, ce dernier sensiblement du même ordre, s'établit ainsi :
\ \LEl RS .NOMBRE
EN f.]{. I>. I.OOO DE CAS P. IOO
de o,->o à 0,94 18 i'>,8 ) , } „r -
^O9 \ a?, о ( 65,о
o,3o oj\ 33 ->3,5 \
о.ЗГ) <>,3f) '> i i."),o
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o/jT» o/|f) 7 5, о
о, Г» о о, Г) 'i \ '>,8
о.-г)Г> о,Гн) ') i /i
Etude Comparative.
Les Européens en Europe. — C'est au taux de o,4) gr. p. 1.000
d'urée par Hire de sérum que s'arrêtent Berglund, Widal et
La udal.
Lex Européens aux Colonies. — Tci , le t;uix s'élève notable
ment, parce que l'alimentation carnée est pins riche, que l'orga
nisme сЧ éprouvé et que les filtres, rénal et hépatique, sont sou
mis à des efforts importants.
BULL. ET MÉM. SOCIÉTÉ ANTHROP. DE PARIS. T. 6, IXe SÉRIE, 1945. 2 société d'axthropologie de paris 18
Sur les Européens vivant aux Indes néerlandaises, Goelara
trouve un taux moyen de 0,82 gr. p. 1.000 (procédé à l' uréase).
Le taux paraît d'autant plus fort que la méthode sous-estime 1 es-
valeurs comparathcmenl à l'analyse volumétrique.
Les pratieiens coloniaux sont familiarisés a\ec des ascensions
urémiques des Blancs sous les Tropiques. Elles se sont manif
estées aussi souvent chez les jeunes soldais français dans notre
service chirurgical de l'Hôpital Michel Lé\\, à Marseille, avant
la guerre de 19З9, pour des raison ^ qui n'ont que pea de parenté
avec ces accroissements exotiques.
La moyenne de nos >oirs transplantés en France a quelque
analogie avec ces ascensions. Et Ысп que, malgré les apparences,
deux tiers des cas se situent entre o,*>o et o,3o, il n'en demeure pas
moins que le taux mo\cn reste plus élevé que chez les Blanc» dans-
la Métropole et que chez les Exotiques dans leur pays originel.
Les Malais de Java. — Sur 52 individus, toujours par la méthode
à l'uréase, Goelam obtient un taux