Les crânes à parois épaisses selon Vergara Flores. Avec une documentation supplémentaire sur le crâne des pêcheurs des régions australes. Le crâne de Mechi et les causes de l épaississement des parois crâniennes - article ; n°1 ; vol.2, pg 135-155
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Les crânes à parois épaisses selon Vergara Flores. Avec une documentation supplémentaire sur le crâne des pêcheurs des régions australes. Le crâne de Mechi et les causes de l'épaississement des parois crâniennes - article ; n°1 ; vol.2, pg 135-155

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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1911 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 135-155
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1911
Nombre de lectures 20
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Francisco Fonck
Les crânes à parois épaisses selon Vergara Flores. Avec une
documentation supplémentaire sur le crâne des pêcheurs des
régions australes. Le crâne de Mechi et les causes de
l'épaississement des parois crâniennes
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série, tome 2, 1911. pp. 135-155.
Citer ce document / Cite this document :
Fonck Francisco. Les crânes à parois épaisses selon Vergara Flores. Avec une documentation supplémentaire sur le crâne des
pêcheurs des régions australes. Le crâne de Mechi et les causes de l'épaississement des parois crâniennes. In: Bulletins et
Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série, tome 2, 1911. pp. 135-155.
doi : 10.3406/bmsap.1911.8323
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1911_num_2_1_8323<
E. DETROLLE. — ENGINS DE PÊCHE DES ANNAMITES ET DES THOS DU TONKIN 135
villages voisins sont conviés à la fête, une battue s'organise à plusieurs
kilomètres en amont, les poissons s'engagent dans le couloir, viennent se
jeter au sec en grande quantité sur le plancher oblique, et il ne reste plus
qu'à les prendre à la main.
Je n'ai pas la prétention de rapporter ici tous les modes de pêche
usités dans les eaux douces du Tonkin. Je ne décris que ceux que j'ai vus.
Le Dr Billet, par exemple, parlant de la région de Cao-Bang, dit en parlant
des pêcheurs : « II faut voir avec quelle adresse et quelle patience,
surtout au moment des plus basses eaux, ils tendent leurs filets et leurs
appâts, très souvent même, montant sur de frêles radeaux en bambou,
ils guettent le poisson et le saisissent à l'aide de leurs longues perches
terminées par un ou deux harpons de fer. » Je n'ai pas vu ce mode de
pêche dans la région que j'ai parcourue le crayon a la main.
LES CRANES A PAROIS ÉPAISSES SELON VERGARA FLORES
Avec une documentation supplémentaire sur le crâne des pêcheurs des régions
australes. LE CRANE DE MECHI
et les causes de l'épaississement des parois crâniennes
Par M. le Dr Francisco Fonck.
(Traduit de l'espagnol par A. Lavilli.)
Le premier manuscrit de ce mémoire a été détruit par le tremblement
de terre de Valparaiso en août 1906.
I.
Introduction.
Mp proposant d'étndier la découverte sensationnelle des crânes à parois
épaisses faite par le Dr Luis Vergara Flores, dans les jumbas desChangos, .
136 6 avril 1911
jetons comme introduction un léger coup d'œil sur cette tribu déjà
éteinte.
Nous devons à l'illustre savant, le Dr R. Philippi, des données suff
isamment étendues sur cette tribu, qu'il a observée pendant son mémor
able voyage au désert d'Atacama, en 1853-1854, époque à laquelle il en
existait encore quelques restes, dans son état primitif. Voici un extrait
de sa relation :
« Les Ghangos vivent sur la côte du Pacifique, depuis Huasco jus-
« qu'en Bolivie. C'est une tribu indienne dont les individus sont actuel-
« lement de sang très mêlé. Leur idiome a été, d'après ce que l'on
« raconte, chilien ou araucan, mais ils l'ont complètement oublié, et
« aujourd'hui ils parlent seulement le castillan. Le nombre de ceux qui
« vivent dans le désert serait à peu près de 500. Les hommes et les
« femmes vivent séparés la plus grande partie de l'année, les premiers
« s'occupant de la pêche et des travaux de mines, les secondes à faire
« paître les chèvres en changeant de région, en quête de pâturage et
« d'eau. »
En hiver, lorsque la mer orageuse ne permet pas de pêcher, les
hommes chassent le guanaco.*
Ils parlent l'espagnol correctement, sont très courtois et assez rusés
dans leur commerce, ce qui contraste avec leur grande pauvreté.
Ils eurent beaucoup de sollicitude pour Philippi et lui rendirent d'im- .
portants service?.
Dans la construction de leurs ranchos, qui sont extrêmement primitifs,
entrent des os de baleines, des troncs de quisco, des peaux de chèvres
ou de loups, des haillons et des algues sèches.
Ils ont très peu de meubles, l'estomac d'un loup sert pour conserver
l'eau, quelques vases et un coffre complètent le mobilier de la maison.
Ces gens s'alimentent avec les mariscos \ mollusques et autres animaux
marins, qui abondent sur les plages de la côte, de poissons (principale
ment de congres), de chair de chèvre, de lait et d'oeufs. Le blé, le maïs et
la farine sont rares.
Les balsas (sorte de radeaux), espèces d'embarcations employées par
les Chango.s sont d'une structure extrêmement originale et ingénieuse.
Elles se composent de deux outres en peau de loup, gonflées et réunies
en dessus par un plancher de petits bâlons sur lesquels les pêcheurs
s'asseyent. Par leur légèreté et leur élasticité, ces embarcations sont appro
priées à ces côtes rocheuses, où des bateaux en bois ne peuvent aborder
sans s'exposer à se briser (Philippi).
M. Frézier, auteur français qui visita le Chili en 1712, donne le dessin
et la description détaillée de la balsa et la manière de la manœuvrer. Si
nous le comprenons bien, l'usage de cette embarcation s'étendait assez au
, * Mariscos, animaux marins enfermés dans une coquille, une carapace, une enve
loppe dure quelconque. FRANCISCO FONCK. — LES CRANES A PAROIS ÉPAISSES SELON VERGARA FLORES 437
Sud, parce que les pêcheurs de Valparaiso et de Concon s'en servaient à
cette époque. Il ajoute qu'il y en avait au Pérou qui chargeaient douze
quintaux. Il appelle l'attention sur l'usage des outres gonflées comme
moyen de véhicule ou de transport sur ean, employé encore aujourd'hui
dans une partie de l'Asie centrale sur les cours d'eau et qui datent, d'après
ce que l'on dit, d'une antiquité éloignée. L'existence de cette coutume par
ticulière est due au manque de bois nécessaire pour les embarcations de
la Mésopotamie actuelle, selon la description donnée dans la revue all
emande Gartentaube de 4906, sous le titre Seitsame Boote (botes raros). Les
riverains de cette région emploient de grandes outres en peau de bœuf,
gonflées, pour passer l'eau.
Nous n'avons pas eu en mains les données publiées par Vergara sur les
balsas en peau de phoque des Changos *.
Le même auteur complète le tableau qui précède par ses observations
sur les anciennes demeures des Changos *.
Dans les. baies ou échancrures du côté de la mer, on voit sur les haut
eurs, dans les creux des rochers, dans les escarpements des roches et
dans les petites îles ou pointes escarpées, d'épais dépôts de coquilles de
toute espèce, déjà durcies par l'action du temps. Ces mariscos servaient
d'aliments aux Changos. Leurs huttes se réduisaient à quelques pierres,
formant de grossiers murs, sans art, ouvertes aux intempéries, couvertes
en partie par des peaux de phoques ou d'autres animaux marins.
En outre de ces cabanes, Vergara a observé « des ruines de murailles
construites en pierres, représentant de vraies maisons dans lesquelles au
raient vécu les chefs de la tribu On remarque dans ces demeures un trait
de civilisation plus avancée. » Ce genre de construction est nouveau pour
la science, car Philippi ne l'a pas remarqué.
« Les preuves palpables que les Changos exploitaient le cuivre » que
leur enseignèrent sans doute les Aymaras, sont un autre trait particulier
et nouveau de cette race. Il existait divers indices que les Changos
avaient des relations assez étroites avec ce peuple, qui occupe une vaste
étendue en Bolivie et au Pérou3.
H.
Les crânes à parois épaisses.
Le phénomène le plus singulier et le plus important qui caractérise, en
i Pour l'Ethnographie du désert d'Atacama, on ne sait pas que derrière les
Changos, vit, dans l'intérieur, mais séparée d'eux, la In bu des Atacamas ou cunsa,
comme ces indiens ont l'habitude de se nommer faussement. Leur langage qui porte
le même nom est éteint comme idiome vivant, mais se conserve éerit. C'est un peu
ple orgueilleux, d'origine incertaine, différent des Changos qu'ils regardent avec
grand mépris. Voir S. Conchalio. El Mercurio, 25 de Octubre 1898. Los habitantes
del Desierlo de Atacama.
1 D'

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