Les groupes de gamma-globulines Gm et Inv ; étude génétique et anthropologique. - article ; n°3 ; vol.4, pg 458-469
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1963 - Volume 4 - Numéro 3 - Pages 458-469
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1963
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Ruffié
P. Y. Rousseau
L Rivat
Les groupes de gamma-globulines Gm et Inv ; étude génétique
et anthropologique.
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XI° Série, tome 4 fascicule 3, 1963. pp. 458-469.
Citer ce document / Cite this document :
Ruffié J., Rousseau P. Y., Rivat L. Les groupes de gamma-globulines Gm et Inv ; étude génétique et anthropologique. In:
Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XI° Série, tome 4 fascicule 3, 1963. pp. 458-469.
doi : 10.3406/bmsap.1963.1264
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1963_num_4_3_1264Bull. Société Anthropologie de Paris. Tome 4, XIe série, 1963, pp. 458 à 469.
LES GROUPES DE GAMMA-GLOBU LINES Gm ET Inv
ÉTUDE GÉNÉTIQUE ET ANTHROPOLOGIQUE
par C. ROPARTZ, P.- Y. ROUSSEAU et L. RIVAT
(Centre Départemental de Transfusion Sanguine, Rouen, France.)
Durant les vingt dernières années, les immuno-hématolo-
gistes, par la découverte de très nombreux antigènes érythro-
cytaires, par la mise en évidence de groupes sériques, par l'étude
des hémoglobines anormales, ont mis dans les mains des séro-
anthropologistes de très précieux outils.
Cependant, l'anthropologiste a surtout tiré bénéfice des hémog
lobines anormales et de certains groupes sériques au détermi
nisme génétiquement contrôlé : les de gamma-globu-
lines Gm et Inv.
Deux ordres de faits expliquent cette préséance : le premier
est d'ordre théorique alors que l'étude des antigènes érythrocy-
taires demande des sérums-tests souvent très rares et des échant
illons très frais, les groupes sériques peuvent être déterminés
sur des sérums ayant voyagé ; ceux-ci être stockés
durant de longs mois et être réexaminés à la lumière, soit de
nouvelles techniques, soit de nouveaux réactifs.
Par ailleurs, les hémoglobines anormales et certains groupes
sériques apportent au séro-anthropologiste une information
souvent qualitative alors que les groupes érythrocytaires (à
l'exception du système Diego et de quelques facteurs...) ne
peuvent fournir que des informations quantitatives. En effet,
comme nous le verrons, certains phénotypes sont l'apanage de
telle ou telle race.
Les haptoglobines de Smithies et Walker, les transferrines
de Giblett, les groupes Gc d'Hirschefeld et les groupes Ag d'Al-
lisson sont mis en évidence par des techniques d'électrophorèse
(soit électrophorèse en gel d'amidon, soit immuno-électropho-
rèse).
Par contre, les groupes héréditaires de gamma-globulines : ROPARTZ. GROUPES DE GAMMA-GLOBULINE3 459 С.
groupes Gm et Inv, sont définis par l'inhibition d'une réaction
d'agglutination.
La réaction, assez simple dans son principe, peut se décompos
er en trois phases (tabl. I).
Tableau I. — Les trois phases de V exploration des facteurs Gm et Inv.
Globules rouges
O Rh positif 1. Sensibilisation « Complexe agglutinable »
anti-D incomplet
Globules rouges
« Complexe agglutinant » sensibilisés 2. Agglutination
P.C.E.
Globules rouges
sensibilisés Agglutination : Gm( — ) 3. Inhibition ou
(P. CE. + sérum normal) Inhibition : Gm( + )
Les deux premières phases représentent une classique réaction
de Waaler-Rose, légèrement modifiée dans sa technique : quel
ques sérums de polyarthrite chronique évolutive (P. CE.) ont
la propriété d'agglutiner des hématies О Rh-f sensibilisées par
un anti-D incomplet.
Le mérite de Grubb est d'avoir démontré que cette aggluti
nation peut être inhibée par l'adjonction de certains sérums nor
maux. Grubb et Laurell ont ensuite prouvé que les propriétés
inhibitrices de ces sérums sont supportées par les gamma-globu-
lines, sont héréditaires et transmises suivant un mode mende-
lien simple.
Le facteur sérique ainsi défini par Grubb et Laurell a été dési
gné par le symbole Gm(a).
En réalité, des travaux récents ont montré que l'on était en
présence de plusieurs facteurs plasmatiques individualisés au
sein d'au moins deux systèmes au déterminisme génétique ind
épendant (tabl. II).
Tableau II. — Les groupes de gamma- g lob и Unes.
Locus Facteurs
Gm(a) Grubb. et Laurell (1956)
Gm Gm(b) Harboe (1959)
Gm( X )et Lundevall (1959)
Gm(r) Fudenberg (1961)
Gm-like Steinberg, Giles et Stauffer (1960)
Inv(a) Hopartz, Lenoir et Rivât (1960)
Inv Inv(b) Steinberg, Wilson J. et Lanset (1962) 1
460 société d'anthropologie de paris
En effet, les quatre facteurs Gm, d'une part sont liés entre
eux par des relations soit sérologiques, soit génétiques, d'autre
part ont été montrés indépendants des facteurs Inv : les gènes
conditionnant ces facteurs sont donc situés à deux loci différents.
A l'heure actuelle, si l'indépendance sérologique du facteur
Gm-like et des facteurs Inv a été prouvée, il n'a pas encore été
possible de démontrer la présence ou l'absence de relation entre
les facteurs Gm et le facteur Gm-like : le gène Gm-like n'est donc
certainement pas situé au locus Inv, mais pourrait l'être au
locus Gm ou à un troisième locus, support d'un troisième système
de gamma-globulines.
A) Le système Gm comporte à l'heure actuelle quatre fac
teurs : Gm(a), Gm(x), Gm(r) et Gm(b). Entre les trois premiers
existent des relations : tous les individus Gm(x+) et Gm(r-f-)
sont nécessairement Gm (a + ) ; par contre, le Gm(x) et le
Gm(r) semblent indépendants sérologiquement (certaines com
binaisons paraissent cependant plus fréquentes que d'autres).
Le tableau III résume les phénotypes qu'il est possible de
rencontrer lorsque l'on envisage les trois facteurs.
Tableau III. — Phénotypes déterminés par les trois facteurs Gm(a), Gm(x) et Gm(r).
Gm(a) Gm(x) Gm(r)
+ +

+
+

— — i
Il faut noter que, dans une famille, Henningsen a décrit plu
sieurs sujets appartenant au phénotype Gm(a — x+) et qu'une
semblable exception a été rencontrée par Ropartz et coll. chez
un Hollandais.
Les facteurs Gm(a) et Gm(b) ont des relations sérologiques :
les sérums anti-Gm(a) et anti-Gm(b) semblent se comporter
comme des sérums antithétiques (tabl. IV).
Tableau IV. — Antithétisme des facteurs Gm(a) et Gm(b).
Gm(a) + — -f-
Gm(b) — + -f ROPARTZ. GROUPES DE GAMMA-GLOBULINES 461 С.
Cependant, à l'heure actuelle, trois familles (Nielsen et Hen-
ningsen, Steinberg) apportent la preuve de l'existence d'un
autre allèle ; cette existence a été confirmée récemment par
Ropartz et coll. avec la description d'un sérum iranien appar
tenant au phénotype Gm(a — b — ).
100 % 50-99% 1-99 % 1-49 % 0 %
1 : Région c6 Lière 2 : Désert de l'Ouest
Fig. 1 . — Fréquences des facteurs Gm et Inv dans quelques populations.
L'intérêt du système Gm en séro-anthropologie est considé
rable, la fréquence des divers facteurs dans différentes races
étant éminemment variable comme le montre la figure 1.
Les trois facteurs Gm(a), Gm(b) et Gm(x) permettent d'ident
ifier cinq phénotypes différents (tabl. V) ; le facteur Gm(r)
n'a été étudié que sur un nombre limité de sérums, le réactif
étant très rare et la technique délicate.
Tableau V. — Phénolypes déterminés par les trois facteurs Gm(a), Gm(b) et Gm(x).
Phénotypes habituels Phénotypes rarissimes
Gm(a — b+ x — )
Gm(a+ b — x— ) Gm(a-b+ x + )
Gm(a — b — x — ) Gm(a + b — x + )
Gm(a+ b+ x — ) t>+ x + )
Chez les sujets Noirs non métissés, seul le phénotype Gm(a +
b-f- x — ) existe. 462 société d'anthropologie de paris
Dans les races caucasiennes où le facteur Gm(b) est présent
chez 80 à 90 % des individus, trois phénotypes sont fr
équents. 90 % des sujets appartiennent à l'un des trois phéno
types : Gm(a+ b-f- x+), Gm(a+ b+ x — ) et Gm(a — b+ x — ).
Les fréquences de ces trois phénotypes sont à peu près les mêmes
chez les Blancs d'Europe, chez les Blancs des États-Unis et les d'Afrique.
Chez les Japonais, où le facteur Gra(b) a une fréquence rel
ativement basse (20 %

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