Lois de la sensation et de la perception. Synesthésies. Illusions et sens spatial. - compte-rendu ; n°1 ; vol.33, pg 539-557
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Lois de la sensation et de la perception. Synesthésies. Illusions et sens spatial. - compte-rendu ; n°1 ; vol.33, pg 539-557

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Description

L'année psychologique - Année 1932 - Volume 33 - Numéro 1 - Pages 539-557
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1932
Nombre de lectures 14
Langue Français
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Extrait

a) Lois de la sensation et de la perception. Synesthésies.
Illusions et sens spatial.
In: L'année psychologique. 1932 vol. 33. pp. 539-557.
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a) Lois de la sensation et de la perception. Synesthésies. Illusions et sens spatial. In: L'année psychologique. 1932 vol. 33. pp.
539-557.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1932_num_33_1_5195SENSATION ET PERCEPTION. GÉNÉRALITÉS 539
thymiques, tandis que les schizothymiques y réagissent plus faibl
ement malgré une plus grande susceptibilité affective.
La constitution apparaît à l'auteur comme liée au sympathique
et au système endocrinien. H. P.
879. — R. C. DAVIS. — Electrical skin resistance before, during
and after a period of noise stimulation (La résistance électrique de
la peau avant, pendant et après une période de stimulation par le
bruit). — J. of exp. Ps., XV, 1932, p. 108-118.
Les mesures sont faites à une demi-minute d'intervalle au cours
d'une épreuve où, dans l'obscurité, certaines excitations sont pro
duites : d'abord deux signaux lumineux, puis un bruit fort et
longé (pour le groupe de contrôle, cette dernière excitation manque).
A chaque signal, et surtout au début du bruit, il y a une diminution
de la R. E. qui peut aller jusqu'à 10 % de sa valeur. Chez certaines
personnes, surtout chez les femmes, la courbe tend à se relever ;
cependant il y a de nouvelles oscillations tant que le bruit dure
et même, longtemps après qu'il a cessé, le relèvement reste incomplet.
Les signaux lumineux qui annoncent le bruit produisent une chute
plus forte que la même lumière quand elle n'a pas cette signification.
La résistance tend à augmenter d'autant plus qu'elle était plus forte
-au début. P. G.
V. — SENSATIONS ET PERCEPTIONS
1° Généralités
a) Lois de la sensation et de la perception. Synesthésies.
Illusions et sens spatial. 1
880. — H. PIÉRON. — L'intégration des « neuroquanta » et la
relation des échelons de sensation avec les intensités des stimuli. —
B. B., CXI, 1932, p. 626-628 (Reproduction de la note).
« Quand on fait croître régulièrement l'intensité d'un stimulus en
gendrant une sensation, à partir du seuil, il se produit des accroiss
ements discontinus de l'intensité perçue ; chaque fois que l'augmentat
ion d'intensité (supposée brusque) du stimulus atteint une certaine
valeur — définie comme seuil différentiel — - on passe d'un échelon
de sensation à l'échelon suivant. Ce passage comporte la possibilité
d'un changement qualitatif, d'une substitution de réaction, ou de la
suppression d'une réaction, ou de l'incitation d'une réaction nouvelle
(réaction convenue, comme dans le cas des expériences sur l'Homme,
r> 'action naturelle dans les renversements de tropismes, réac
tion acquise dans l'emploi de la méthode conditionnelle).
'< 11 faut donc, comme je l'ai déjà signalé 2, admettre que la modi-
1. Voir aussi les n°» 21, 23, 136, 489, 915, 963, 980, 1249.
2. Journ. de psychologie, 1922, t. XIX, p. 365. 540 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
fication quantitative survenue dans les influx afférents puisse con
duire à des modifications dans les circuits réactionnels.
« L'hypothèse qui me paraît la plus plausible est celle qui fait inter
venir un neurone nouveau à chaque nouvel échelon de sensation,
ramenant au niveau cortical le processus d'addition que la loi du
tout ou rien a conduit divers auteurs à localiser au niveau périphé
rique, surtout avant la découverte capitale d'Adrian, montrant que
l'accroissement d'intensité des stimulations se traduisait par une
augmentation de fréquence des influx afférents dans le neurone sensor
iel intéressé 1
« Ce neurone répond à la stimulation par des séries de ses influx,
qui constituent dé véritables « neuroquanta », de durée et d'ampli
tude constantes dans les conditions normales d'une stimulation
continue. Au stuil, l'intégration de deux de ces neuroquanta paraît
nécessaire et suffisante pour déclencher la réponse d'un neurone sen
soriel cortical, comme \e l'ai précédemment signalé, en me fondant
sur la marge réductible de latence sensorielle avec des stimulations
brèves 2. De nouveaux échelons de sensation seront atteints toutes les
fois que l'intégration des neuroquanta dans un nouveau neurone
sera suffisante pour déclencher la mise en action de ce dernier. Le
neurone afférent, en connexion avec une série de ces neurones per
ceptifs, dont le nombre correspond à celui des échelons de sensation
qui peuvent être atteints en faisant agir des stimulations maximales,
en ébranlera un nombre d'autant plus grand qu'il apportera davantage
de neuroquanta par unité de temps, le seuil d'excitation de ces neu
rones étant de plus en plus élevé 3. On comprend ainsi le processus
d'établissement en fonction du temps : la sensation n'atteignant
son niveau terminal qu'en passant par une série d'échelons success
ifs au cours de la phase initiale d'action du stimulus.
« II est vrai que la fréquence des influx présente elle-même un cer
tain accroissement initial, un certain établissement, mais qui paraît
faible et limité et ne semble pas rendre entièrement compte de
l'établissement de la sensation : si l'on admet que chaque neurone
d'échelon exige, dans son unité de temps utile, l'intégration d'un
nombre plus élève de neuroquanta, on comprend que cette intégra
tion soit réalisée d'abord pour les neurones les moins exigeants, de
seuil plus bas, et gagne les autres, de proche en proche. Si, d'autre
part, l'on admet ejue la répartition des sensibilités de ces neurones
d'échelon se fait suivant la courbe de probabilité autour d'une cer-
1. Une sensibilité différentielle plus fine, impliquant un plus grand nombre
d'échelons de sensation, doit correspondre à un nombre plus grand de neurones
corticaux. Sur la rétine, le seuil différentiel est le plus bas dans la région cen
trale et s'élève vers la périphérie. Corrélativement, pour chaque neurone gan
glionnaire, le nombre des neurones corticaux correspondants doit être max
imum dans le champ de représentation fovéale, et diminuer très vite dans les
champs excentriques.
2. 07. R. de la Soc. de biol, 1932, t. CXI, p. 587.
3. L'élévation de seuil peut tenir à un hétérochronisme croissant. Certaines
données, sur lesquelles je reviendrai, conduisent à penser que la constante de
temps des neurones d'échelon est d'autant plus brève que l'échelon est plus
élevé (ce qui expliquerait la diminution du temps utile en fonction de l'accroi
ssement d'intensité). SENSATION ET PERCEPTION. GÉNÉRALITÉS 541
taine valeur moyenne, on peut rendre compte de la relation des
échelons successifs de sensation av'C les intensités du stimulus.
« En inscrivant en abscisse les logarithmes des intensités, et en or
donnée les échelons successifs de sensation (supposés égaux), on
n'obtient pas une droite comme l'impliquait la loi de Fechner, mais
une courbe en S (se confondant pratiquement avec la droite dans la
région moyenne). Or les fréquences des influx croissent sensiblement
comme le logarithme du stimulus. Si, pour des accroissements égaux
dans les fréquences d'influx, les neurones d'échelon sont le plus nom
breux dans la région des fréquences moyennes, et de moins en moins
nombreux du côté des basses et élevées, conformément
à la courbe de Gauss, on a effectivement un accroissement du nombre
des neurones mis en jeu qui s'ordonne suivant une courbe en S sur
les fréquences (ou les logarithmes d'intensité de stimulation) inscrites
en abscisse ; de même que l'accroissement du nombre de fibres musc
ulaires, et corrélativement de la force de contraction, en fonction
des stimulations électriques croissantes du nerf, se fait suivant cette
courbe en S, pour la même raison d'une répartition conforme aux
lois de probabilité de ces fibres autour certaine valeur moyenne
du seuil d'excitabilité.
«L'analogie a déjà conduit Hecht et Renqvistà étendre aux exci
tations sensorielles cette donnée relative au m

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