M. Von Frey Études sur les fonctions sensorielles de la peau humaine - compte-rendu ; n°1 ; vol.3, pg 410-427
19 pages
Français

M. Von Frey Études sur les fonctions sensorielles de la peau humaine - compte-rendu ; n°1 ; vol.3, pg 410-427

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
19 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1896 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 410-427
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1896
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Victor Henri
M. Von Frey Études sur les fonctions sensorielles de la peau
humaine
In: L'année psychologique. 1896 vol. 3. pp. 410-427.
Citer ce document / Cite this document :
Henri Victor. M. Von Frey Études sur les fonctions sensorielles de la peau humaine. In: L'année psychologique. 1896 vol. 3. pp.
410-427.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1896_num_3_1_1872410 ANALYSES
agrandir, et négatif quand l'imagination tend à diminuer l'objet.
Ce coefficient varie d'un sujet à l'autre, et chez un même sujet
pour des poids différents ; en revanche, il ne subit pas, comme
la sensibilité, l'influence de l'éducation. Nous devons signaler
quelques travaux récents où ce même phénomène a été signalé ;
par exemple un travail de Baldwin et de ses élèves * sur la
mémoire des carrés ; les expériences ont montré une tendance
du souvenir à agrandir l'objet ; nos expériences avec V. Henri2
sur la mémoire des lignes nous ont montré une tendance à
allonger les petites et à diminuer les grandes lignes.
A. Binet.
M. VON FREY. — Untersuchungen über die Sinnesfunctionen der
menschlichen Haut (Études sur les fonctions sensorielles de la peau
humaine). — Abhandl. d. math. -physisch. Classe d. Kön. Sächr.
Gesell, d. Wiss.; Leipzig, 1896, 98 p.
Ce travail est certainement un des meilleurs qui aient été
publiés cette année sur la psychologie expérimentale ; les résul
tats trouvés par l'auteur prouvent qu'il faut rejeter presque tout
ce qui a été fait jusqu'ici sur les sensations de pression et une
bonne part des recherches sur les de douleur ; c'est,
en somme, une étude qu'on peut qualifier du terme allemand,
bahnbrechend.
La premiere partie du travail est relative aux sensations de
pression. Lorsqu'on pose un certain poids sur la peau, le sujet
éprouve une sensation de pression ; il s'agit d'étudier d'abord
comment se comporte la sensation lorsque le poids reste sur la
peau pendant un certain temps, et ensuite qu'elle doit être au
moins la grandeur du poids pour qu'il provoque une sensation.
Il semble à première vue que la réponse à ces questions ne
présente pas de difficulté : il n'y aurait qu'à appliquer des poids
différents et on déterminerait le poids limite ; c'est ce que la
plupart des auteurs ont fait jusqu'ici ; M. v. Frey montre qu'en
posant ainsi les poids on peut produire très facilement un choc
plus ou moins fort suivant la vitesse avec laquelle on pose le
poids ; de plus, même si on ne produit pas de choc, il n'est pas
du tout indifférent de poser le poids lentement ou vite.
Pour pouvoir exercer des pressions sur la peau sans produire
1 Année Psychologique, II, p. 691.
* I, p. 402. SENSATIONS DU TOUCHER ET D AUTRES SENS 411
de choc et aussi pour pouvoir appliquer les pressions avec des
vitesses différentes, l'auteur a construit deux appareils : le pre
mier se compose d'un levier AB (fig. 72) mobile autour de l'axe O ;
un poids R. permet d'équilibrer le levier ; l'extrémité À porte
une tige rigide D avec laquelle on appuie sur la peau ; elle peut
être remplacée par des cylindres en liège de différents dia
mètres ; pour éviter les chocs et les oscillations, on suspend le
poids P à un fil de caoutchouc C ; pour faire l'expérience, on
soulève le poids P avec la main, et, après avoir équilibré le
levier, on place l'extrémité D aussi près que possible de l'en-
IL
A 1 1 1 i 1 1 o 1 1 1
Fig. 72. — Levier de Frey.
droit qu'on veut toucher ; ceci étant fait, on abaisse lentement
la main dans laquelle on tient le poids P, le caoutchouc se tend
lentement jusqu'à son maximum correspondant au moment où
le poids ne repose plus sur la main; de cette façon, s'il y avait
même des oscillations du côté du poids P, elles seraient amoind
ries par l'élasticité du fil C.
A l'aide de cet appareil, l'auteur a étudié comment se com
porte la sensation, lorsque la pression exercée dure un certain
temps. On appliquait sur la peau une certaine pression, le sujet
devait dire : 1° s'il sentait quelque chose ; 2° comment se comp
ortait la sensation pendant que la pression subsistait ; 3° s'il
sentait le moment où le levier AB était soulevé.
Dans les expériences rapportées, la pression était exercée
pendant 20-60 secondes. Il s'est dégagé des expériences que :
1° Une pression constante exercée sur la peau pendant un
certain temps (20-60 secondes) évoque une sensation qui persiste
pendant toute la durée de la pression ; seulement, si la pression 412 ANALYSES
est voisine du seuil, la sensation disparaît très vite malgré la
persistance de l'excitation; dans les autres cas, la sensation
paraît s'affaiblir de plus en plus à mesure que la durée de l'ap
plication augmente ; 2° Le soulèvement du poids est générale
ment perçu comme tel, mais il se produit plusieurs illusions :
a) si la pression exercée est voisine du seuil, de sorte que la sen
sation disparaisse bientôt après l'application de la pression, le
moment du soulèvement est bien perçu, mais jamais on n'a dans
ces cas de sensation de traction, on sentie plus souvent un choc
ou une pression; ô) si la pression exercée dépasse une certaine
limite, le sujet ne s'aperçoit pas que le poids est soulevé, ou
bien il lui semble quelquefois, au moment du soulèvement, que
la pression devient moins forte, mais qu'elle subsiste toujours ;
on remarque dans ces cas que la pression laisse une trace sur la
peau ; cette trace disparaît plus ou moins vite, suivant la gran
deur de la pression, suivant la durée de l'application, et enfin
suivant l'endroit de la peau excité; il semble y avoir une cer
taine correspondance entre la persistance de la sensation de
pression et la persistance de la trace sur la peau, fait important
pour la théorie des sensations de pression.
La seconde question dont s'occupe l'auteur est la détermi
nation du seuil d'excitation pour les sensations de pression. Il
faut tenir compte de quatre facteurs : la grandeur de la surface
de pression, la vitesse de l'application de la pression, la gran
deur de la pression et l'endroit de la peau excité. La plus
grande difficulté consistait à produire des pressions sans choc
et avec des vitesses variables bien déterminées. L'auteur a
construit un nouvel appareil représenté sur la figure 73.
Une tige Hi (fig. 73), mobile autour de l'axe A,,, est reliée par
un ressort de montre à un autre axe A2 ; ce dernier peut être
tourné au moyen de la tige H2 ; ainsi, lorsqu'on tire le fil F., en
haut, l'axe A2 tournera de droite à gauche ; il entraînera avec
lui le ressort, et ce dernier communiquera à la tige H., un
mouvement de rotation, de sorte que l'extrémité St s'abaissera ;
c'est à l'extrémité St (fig. 2 a) que sont fixés les petits cylindres-
en liège au moyen desquelson pesrsesurlapeau; en choisissant
des ressorts différents et en modifiant les angles de rotations de
l'axe A2, on peut obtenir différentes pressions; une graduation
K permet de lire l'angle de rotation de A2. Pour produire les
pressions avec des vitesses différentes, le fil F4 est passé sur une
poulie R, , et son prolongement E' est attaché à un levier mobile ;
ce levier est placé près d'un cylindre enregistreur ; lorsque le DU TOUCHER ET D AUTRES SENS 413 SENSATIONS
cylindre tourne, une gaffe fixée au bord du cylindre entraîne
pendant un certain temps le levier et tire, par conséquent, sur
le fil Fj ; la vitesse du cylindre est connue et peut être modifiée
à volonté. Des expériences de contrôle, consistant à attacher au
levier H2 une plume et à la faire inscrire sur un cylindre la
courbe de transmission de l'effort par le ressort, ont montré
que cette courbe était une ligne droite ; par conséquent la vitesse
d'application de la pression est constante dans chaque cas : il
n'y a pas d'oscillations ni de chocs.
Deux endroits de la peau étaient choisis : la paume de la 414 ANALYSES
main et l'articulation du poignet face interne ; ce sont des sur
faces où il n'y a pas de poils ; ces derniers, même s'ils avaient
été rasés, auraient pu influer sur les résultats. Le bras du sujet
était fixé dans u

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents