Mémoire. Témoignage - compte-rendu ; n°1 ; vol.20, pg 443-464
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Description

L'année psychologique - Année 1913 - Volume 20 - Numéro 1 - Pages 443-464
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1913
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

VI. Mémoire. Témoignage
In: L'année psychologique. 1913 vol. 20. pp. 443-464.
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VI. Mémoire. Témoignage. In: L'année psychologique. 1913 vol. 20. pp. 443-464.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1913_num_20_1_4371TÉMOIGNAGE 443 MÉMOIRE.
auditions musicales, l'impression d'une succession de couleurs, ce
qui fut noté déjà dans un certain nombre de cas d'audition colorée,
comme celui de Suarez de Mendoza où une dame se représentait
verte la musique de Haydn, bleue celle de Mozart et rouge celle de
Chopin, l'auteur expose un historique des principaux faits décrits
et des principales interprétations fournies.
H. P.
E. BLEULER. — Zur Theorie der Sekundärempfindungen (Contribut
ion à la théorie des sensations secondaires). — Z. für Ps., LXV, 1-2,
1913, p. 1-39.
L'auteur discute les théories visant à expliquer les synopsies
telles que l'audition colorée, les « sensations secondaires », d'après
l'expression qu'il emploie pour les désigner.
Contre l'hypothèse d'associations fortuites ou de représentations
acquises, il invoque la régularité de nombreuses corrélations entre
sons et couleurs, la continuité des séries de photismes, suivant des
séries de modifications continues dans les sons, et le fait que les
photismes n'auraient rien de véritablement optique, avec leur loca
lisation exclusive dans le champ auditif.
Le photisme verbal ne serait d'ailleurs pas immédiat, mais résul
terait d'une analyse de rapports complexes.
Il y aurait d'ailleurs, plus ou moins nettement, des photismes chez
tous les hommes, ceux-ci n'ayant rien à voir avec les psychopathies
et la dégénérescence, ni avec des connexions anormales, anatomi-
ques ou physiologiques, entre centres acoustiques et optiques.
Il ne s'agirait pas non plus de tonalité affective commune entre
sensations de différents .domaines ; pour l'auteur, l'écorce réagirait
à une excitation donnée par éveil de sensations diverses, pouvant
rester inconscientes.
A vrai dire, ni les critiques de l'auteur ne sont toujours très con
cluantes, ni la théorie qu'il propose ne se montre très satisfaisante.
H. P.
VI. — Mémoire. — Témoignage.
ABRAMOWSKI. — Nouvelle théorie de la mémoire fondée sur
l'expérience. — J. de Ps., septembre-octobre 1913, p. 375.
Cet article, qui part d'une idée juste au sujet de la mémoire
affective, contient dans ses conclusions un bizarre mélange de cer
taines théories qui ne s'accordent point sans difficulté. Abramowski
remarque à son tour la fausseté de la psychologie élémentaire et
parcellaire et l'existence d'une unité profonde, qu'il explique par
la persistance sentie mais indistincte de la « masse de l'oublié ».
Mais lorsqu'il cherche la base de cette « masse », — qui n'en aurait 444 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
d'ailleurs pas besoin, si elle était la dernière réalité psycholo
gique, — il est, comme bien des auteurs, trompé par la vieille
confusion de l'affectivité avec la cénesthésie, et de la cénesthésie
avec les sensations viscérales. Si bien qu'en définitive, il nous donne
les modifications vasculaires comme le support de la mémoire
affective. Or, s'il est difficile, sinon impossible, de soutenir que des
« traces » cérébrales soient à la fois le présent organique et le
passé psychique, il est bien plus malaisé d'établir que l'état actuel
de nos artères puisse révéler à la conscience un autre état cénes-
thésique que celui qui correspond à ... Fétat actuel de nos artères.
La critique que Bergson a faite des théories de la mémoire qui
méconnaissent la vraie nature du passé me paraît s'appliquer avec
rigueur aux conclusions de cette étude, dont le point de départ est
d'ailleurs fort exact. M. Mignard.
M. E. HAGGERTY. — The laws of learning {Les lois de V apprentiss
age). — Ps. Rev., XX, 1913, p. 411-422.
Quand on soumet un infusoire à une excitation, avant de passer
de son état initial A, à l'état D de réaction adaptée à l'excitation,
il franchit une succession d'états intermédiaires, B, C, qui peuvent
être considérés comme des expériences. Au bout d'un certain
nombre d'excitations répétées, il passe immédiatement de l'état A
à l'état D. L'éducation est faite.
La loi de l'exercice formule que les états intermédiaires sont de
plus en plus rapidement esquissés, au point de ne plus être appa
rents. Il semble plutôt que ces états soient pure
ment et simplement supprimés.
La loi de l'effet énonce que le 1er état D s'accompagne de quelque
chose qu'on pourrait appeler, en langage subjectif, le sentiment de
satisfaction, qui fait qu'une nouvelle excitation semblable à la pre
mière tendra à se produire immédiatement.
L'auteur, sans combattre cette vue, énonce la loi d'irradiation :
« Un état physiologique tend à déborder sur des états physiologiques
distants de lui dans le temps, à travers les états intermédiaires qui
l'en séparent. »
Tout apprentissage, si compliqué qu'iJ soit, que ce soit celui de la
lecture, de la marche, etc.. peut se schématiser comme l'exemple
simple donné plus haut. Comment appliquerons-nous spatialement
la loi d'irradiation au système nerveux des organismes supérieurs?
En répondant que le problème de l'éducation est plutôt le problème
de la compréhension de l'activité intra-neuronique que de celle des
activités inter-neuroniques. Nous apprenons par expérience, par
accident, par imitation ou par volonté délibérée : de fait il n'y a là
que des modalités d'une même activité intra-neuronique, justiciable
des trois lois énoncées ci-dessus. De leur amplification et de leur
elucidation dépend le progrès de la question.
On peut formuler ainsi la loi d'irradiation pour les apprentissages MÉMOIRE. TÉMOIGNAGE 445
les plus compliqués des organismes supérieurs : « Un état physiolo
gique n'est pas limité à lui-même, mais tend à s'irradier sur d'autres
états physiologiques, soit qu'ils forment déjà une chaîne d'habitudes
à laquelle il est déjà lié, soit qu'ils n'aient jamais formé une série
d'habitudes avec lui. » J. F.
W. POPPELREUTER. — Ueber die Ordnung des Vorstellungsablaufes
(Sur la mise en ordre du cours des images). — A. f. ges. Ps., XXV,
208-349.
Dans un article précédent (cf. An. Ps., XIX, 432), P. a exprimé
l'opinion que les expériences ordinaires sur la mémoire sont
impropres à dégager les lois élémentaires du cours des images,
parce que ces expériences impliquent, pour la reproduction, l'effort
volontaire, c'est-à-dire un travail mental d'ordre supérieur. C'était
là comme la préface d'une recherche étendue, dont le présent
mémoire forme la première partie, qui est présentée comme une
« revision des principales lois de l'association et de la reproduction ».
En réalité c'est une tentative pour démolir toutes les lois de l'asso
ciation qui ont été établies par ttbbinghaus et G. E. Müller.
La discussion occupe beaucoup de place, mais on y trouve aussi
des observations et des expériences. La méthode générale est, natu
rellement, celle dans laquelle le sujet prend l'attitude passive, c'est-
à-dire lit des syllabes ou des mots, ou quelquefois perçoit d'autres
objets, des figures, des dessins, sans faire aucun effort de fixation.
Puis, pour la reproduction, on veille à ce qu'elle soit aussi peu
préparée que possible : l'expérimentateur fait agir ce qu'il appelle
un <> motif de reproduction », par exemple il fait entendre la
première syllabe d'une série, à l'improviste, pendant que le sujet lit
un journal, et le sujet doit observer scrupuleusement ce qui appar
aît à sa conscience, en s'interdisant de faire aucun effort pour
provoquer les apparitions ou pour en modifier l'ordre spontané.
Le fait qui fournit la principale idée directrice est ce que l'auteur
appelle

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