Moczvtkowski, Un algésimètre H. Griffing, Sensations de pression et de choc - compte-rendu ; n°1 ; vol.2, pg 701-703
4 pages
Français

Moczvtkowski, Un algésimètre H. Griffing, Sensations de pression et de choc - compte-rendu ; n°1 ; vol.2, pg 701-703

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1895 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 701-703
3 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1895
Nombre de lectures 12
Langue Français

Extrait

Alfred Binet
Moczvtkowski, Un algésimètre__**__H. Griffing, Sensations de
pression et de choc
In: L'année psychologique. 1895 vol. 2. pp. 701-703.
Citer ce document / Cite this document :
Binet Alfred. Moczvtkowski, Un algésimètre__**__H. Griffing, Sensations de pression et de choc. In: L'année psychologique.
1895 vol. 2. pp. 701-703.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1895_num_2_1_1655VIII
DOULEUR, PLAISIR, SENTIMENTS
SENS ESTHÉTIQUE
SOMMAIRE
Douleur. — I. Technique des expériences sur lu douleur. Moczvtkowski,
Griffing.
II. Recherches expérimentales sur la douleur. Luckey, Mitchell, Vos-
kresenski, Mac Donald.
III. La question des nerfs de la douleur. Strong, Nichols, Oppenheinier.
IV. Quelques explications psychologiques. Mezes, Miller.
Sentiments. — I. Théorie de Lange.
II. Discussions.
III. Stratton, M. Lennan, Ferrero, Irons.
Sens esthétique. — I. Etudes de Daujiac, Dimier, Major, Tarchanon'.
II. Astigmatisme et esthétique. Pékar, Laupts, Henri, Howe.
I. — DOULEUR
II a déjà été parlé de la douleur dans la section de cet ouvrage
consacrée aux sensations du toucher ; ceci ne tient pas à ce que les
matières du présent volume ne sont pas méthodiquement distribuées,
mais à ce que la sensibilité à la douleur est étroitement unie à la
sensibilité du toucher, bien plus étroitement qu'à la sensibilité de la
vue et de l'ouïe ; on a même contesté qu'il puisse se produire dans
le domaine des sensations visuelles et auditives une vraie sensation
de douleur. Nous diviserons notre analyse en quatre parties : 1° tech
nique des expériences sur la douleur; 2° recherches expérimentales
sur la douleur ; 3° la question des nerfs spéciaux de la douleur ;
4° théories psychologiques sur la douleur.
I. — TECHNIQUE DES EXPÉRIENCES SUR LA DOULEUR
MOCZVTKOWSKI. — Un algésimètre. Nouvelle iconographie de la
Salpêtrière, janvier 1895.
H. GRIFFING. — On Sensations from Pressure and Impact {Sema- 702 ANALYSES
lions de pression et de choc). Psych. Rev., février 1895 (Monograph
Supplement).
Pour explorer la sensibilité à la douleur, les cliniciens se servent
habituellement de l'épingle ou de l'aiguille, qui suffisent dans les
cas d'altérations grossières de la sensibilité à la douleur, mais qui
ne peuvent mettre en évidence des altérations légères, des diminut
ions graduelles. On emploie aussi des procédés barbares, le pin
cement qui amène des bleus, la brûlure ou la perforation de la
peau de part en part. Le Dr Bjœrnstrœm, d'Upsala, a inventé en
1877 un algésimètre consistant à serrer entre deux mors un pli de
peau ; une aiguille marque la force de pression. Cet appareil donnant
la mesure de l'excitation est bien préférable à l'aiguille, mais il a
des inconvénients, il est inexact, la grandeur du pli et son enga
gement entre les mors sont variables et influent sur la mesure ; de
plus, on ne peut pas de cette manière explorer la sensibilité d'un
point limité, on opère toujours sur une assez grande surface.
D'autres appareils mettent en œuvre le courant faradique dont on
augmente graduellement l'intensité jusqu'à production de la dou
leur. L'expérience semble avoir montré que les résultats obtenus
par le faradimètre ne sont pas comparables aux autres, et que la
douleur provoquée par le courant faradique n'est pas équivalente à
la de cause mécanique. (Ottolenghi, Congrès de Rome, 1894.)
L'algésimètre de Moczvlkowski est fondé sur un principe tout
différent ; il se compose d'une pointe conique, dissimulée dans une
gaine cylindrique ; la base du cylindre étant appuyée sur la région,
on fait sortir la pointe, qui s'enfonce dans la peau ; par un réglage
facile, on enfonce la pointe de la quantité voulue ; la douleur se
trouve mesurée en millimètres, c'est-à-dire par la longueur d'enfo
ncement de la pointe dans la peau : la plus grande est de
imm,5 ; môme avec le maximum d'enfoncement la pointe est assez
mousse pour que la piqûre ne donne pas de sang. La pointe est
enfoncée par un ressort.
Le dernier algésimètre qui nous reste à signaler est le plus connu
de tous, et il est employé en Amérique. C'est celui de Cattell ; c'est
un dynamomètre à ressort ; extérieurement il ressemble beaucoup
au précédent, il contient dans une gaine un ressort qui agit sur une
pointe garnie d'un bout en caoutchouc ; on appuie la pointe de l'in
strument sur la région, on appuie progressivement jusqu'à ce que la
douleur se manifeste ; la force de pression dépensée par l'expér
imentateur comprime d'autant le ressort, et une graduation exté
rieure à l'instrument permet de la lire. Les résultats s'expriment en
chiffres de pression, qu'il est facile de transformer en poids en
appuyant sur le plateau d'une balance ; on voit que par
son principe l'appareil est tout à fait différent de celui de Moczvt
kowski, dont les résultats s'expriment en longueur de pointe. DOULEUR 703
Pour pouvoir apprécier ces différents algésimètres, il faudrait
comparer attentivement leurs résultats. C'est une recherche qui n'a
pas encore été faite, et que nous indiquons aux travailleurs.
Voici quelques chiffres donnés par l'auteur russe :
Front, près des cheveux 0""", 3
Gencive 0,6
Surface interne des joues. ........... 0 ,9
Fesses 1 ,2
Plante des pieds 1 ,5
Griffing a étudié plus méthodiquement ce sujet, et nous extrayons
de son mémoire les renseignements suivants : la quantité de pres
sion nécessaire pour provoquer la douleur est difiîcile à déterminer,
parce que l'expérience est modifiée par beaucoup de facteurs, l'
épaisseur de la peau, l'imagination, la peur, le sens que le sujet
attribue au mot douleur. Les variations individuelles, d'après Grif-
tîng, sont très fortes, et bien plus importantes que l'influence de
Fàge et du sexe, quoiqu'on puisse dire d'une manière générale que
les femmes et les enfants sont plus sensibles que lès hommes. Des
expériences faites sur différents individus par Griffin g au moyen de
pression sur la paume de la main gauche avec l'instrument de Gattell
ont donné les pressions suivantes, comme minimum de perception
de douleur (la pression s'exerçait sur une surface de 8mm de diamètre).
50 enfants de 42 à 15 ans 4", 8
40 étudiants de 16 à 21 ans 5", 1
38 en droit, de 19 à 25 ans 7k, 8
58 femmes de 16 à 20 ans 3", 6
40 étudiantes de 17 à 22 ans 3", 6
La sensation de douleur arrive brusquement et il semble, au
témoignage de la conscience, que c'est une sensation nouvelle, dis
tincte de la sensation tactile (Griffing, op. cit., p. 25) ; ce qui appuie
cette opinion, c'est que la sensation de douleur ne coïncide pas avec
celle du contact, mais succède ; si on touche un objet chaud, on
sent l'objet d'abord, la douleur thermique ne vient qu'après ; et il en
est de même pour une pression douloureuse ; Goldscheider1, Leh
mann' et d'autres ont bien montré que les temps de réaction à la
douleur sont plus longs que les temps de réaction aux autres sen
sations.
D'après les expériences de Griffing, le seuil de la douleur varie de
(1) Goldscheider. Vhysiol. Gesell.., oct. 1890: Die Lehre der Specif.
Energien der Sinnesorgane, 1881.
(2) Lehmann, Die Hauptgesetze des mensch. Gefühlsleben, 44, 45.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents