Modèles d organisation et formes de pouvoir - article ; n°4 ; vol.29, pg 730-753
25 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Modèles d'organisation et formes de pouvoir - article ; n°4 ; vol.29, pg 730-753

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
25 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue économique - Année 1978 - Volume 29 - Numéro 4 - Pages 730-753
Models of organization and forms of power
Power is the topical subject of current debates but it can take on différent forms. Therefore the manner in which the different forms are partitioned and organized, leads to very different models. The aim of this article is not to suggest an idéal model but on the contrary to try to clarify ths debates, by drawing a theoretical scheme inside which every project may be roughly situated in ternis of structure as well as in terms of functioning (or leadership}.
Le pouvoir est au centre des débats actuels, mais il peut revêtir différentes formes. Aussi la manière dont on répartit et dont on organise ces différentes formes conduit à des modèles très différents. Le but de cet article n'est pas de proposer un modèle idéal mais, au contraire, d'essayer de clarifier les débats en dressant un schéma théorique à l'intérieur duquel on puisse situer, grossièrement, chaque projet tant en termes de structures qu'en termes de fonctionnement (ou de conduite des hommes).
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Marc Albouy
Modèles d'organisation et formes de pouvoir
In: Revue économique. Volume 29, n°4, 1978. pp. 730-753.
Abstract
Models of organization and forms of power
Power is the topical subject of current debates but it can take on différent forms. Therefore the manner in which the different
forms are partitioned and organized, leads to very different models. The aim of this article is not to suggest an idéal model but on
the contrary to try to clarify ths debates, by drawing a theoretical scheme inside which every project may be roughly situated in
ternis of structure as well as in terms of functioning (or leadership}.
Résumé
Le pouvoir est au centre des débats actuels, mais il peut revêtir différentes formes. Aussi la manière dont on répartit et dont on
organise ces différentes formes conduit à des modèles très différents. Le but de cet article n'est pas de proposer un modèle idéal
mais, au contraire, d'essayer de clarifier les débats en dressant un schéma théorique à l'intérieur duquel on puisse situer,
grossièrement, chaque projet tant en termes de structures qu'en termes de fonctionnement (ou de conduite des hommes).
Citer ce document / Cite this document :
Albouy Marc. Modèles d'organisation et formes de pouvoir. In: Revue économique. Volume 29, n°4, 1978. pp. 730-753.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1978_num_29_4_408407MODÈLES D'ORGANISATION
ET FORMES DE POUVOIR
Au moment où notre société, d'une manière plus ou moins aiguë,
s'interroge sur ses contradictions et sur son avenir, il est
inévitable qu'en fonction de son idéologie et de ses intérêts,
chaque groupe propose un projet d'organisation.
Ce phénomène peut être observé à plusieurs niveaux et s'il n'est
pas facile de recenser tous les projets d'intégration européenne, de
création d'un pouvoir régional ou de réforme de l'entreprise, on
admettra facilement qu'il s'agit bien du même problème : comment
organiser les différents pouvoirs pour que le système concerné fonc
tionne de manière satisfaisante ? Dès lors, des mots-clefs, des idées-
forces apparaissent : décentralisation, autogestion, gestion démoc
ratique ; des solutions expérimentées dans tel type d'organisation
sont transposées dans d'autres, sans analyse des critères internes et
externes qui commandent l'existence même de l'entité que l'on se
propose de réformer. Les débats s'obscurcissent, faute de pouvoir
replacer chaque concept dans un schéma théorique général, faute
aussi de pouvoir apprécier chaque projet à chaque niveau en fonction
de critères adaptés à la mission dévolue à organe.
Le but de cet article n'est pas de proposer un modèle idéal, mais,
au contraire, d'essayer de clarifier le débat en dressant un schéma
théorique d'organisation des pouvoirs à l'intérieur duquel on puisse
situer, grossièrement, chaque projet, tant en terme de structure qu'en
terme de fonctionnement (ou de conduite des hommes).
A cet égard, les différents modèles possibles de décentralisation
occupent, sur ce schéma, une place bien particulière qui les distin
gue radicalement d'autres formes d'organisation. Il en va de même
de l'autogestion, de la citoyenneté dans l'entreprise, ou du centra
lisme bureaucratique. Et, selon les critères que l'on retiendra pour
730
Revue économique — N° 4, juillet 1978. Marc Albouy
désigner la mission de l'organisation, selon la perception que l'on aura
des besoins des hommes qui la composent et du poids qu'on leur
accorde, on pourra adopter tel ou tel modèle, ce qui définira assez
bien l'articulation des pouvoirs à mettre en place et le type de fonc
tionnement compatible.
I — LES DIFFERENTES FORMES DE POUVOIR
Tout modèle d'organisation repose sur l'articulation, plus ou moins
cohérente, de quatre formes principales de pouvoir :
— le pouvoir de réglementation (qui inclut le pouvoir de délégat
ion) ;
— le pouvoir de gestion (choix des objectifs et mise en œuvre des
moyens) ;
— le pouvoir de contrôle ;
— le d'information, prolongé éventuellement par l'exercice
d'une activité de formation.
On retrouve ces quatre types de pouvoir au niveau de la collecti
vité nationale : les trois premiers sont bien connus depuis les analyses
de Machiavel et de Montesquieu ; la puissance croissante du qua
trième est de plus en plus évidente.
Au sein même de l'entreprise, l'existence de ces quatre formes de
pouvoir est tout aussi nette et on observe même une certaine diff
érenciation qui permet d'expliquer, par exemple, pourquoi certaines
tentatives de décentralisation économique (c'est-à-dire de gestion)
ont avorté par incompatibilité avec les autres formes de pouvoir.
Pour être clair, il ne s'agit pas d'opposer artificiellement l'aspect jur
idique et administratif (sur lequel est fondé le pouvoir réglement
aire) et l'aspect économique et financier sur lequel est généralement
assis le pouvoir de gestion, mais de cerner les relations qu'ils peu
vent entretenir. De même, il ne s'agit pas de dissocier, pour les
besoins de la théorie, la gestion et le contrôle. Mais le contrôle
peut être partagé entre plusieurs organes (organes locaux, organes
centraux, structure syndicale...). Et si nous sommes convaincus qu'il
faut, pour pouvoir gérer correctement, disposer d'un pouvoir minimal
de contrôle, l'expérience montre que ce seuil n'est pas toujours
731 Revue économique
atteint. Dès lors, il faut bien se résoudre à admettre qu'il se pose
un problème d'articulation et à reconnaître que cette question est
essentielle dans tout schéma d'organisation. Dans la même ligne de
pensée, au moment où l'on débat de la réforme de l'entreprise ou
de l'autorité de l'Etat, il paraît particulièrement opportun de bien
cerner le rôle de ce quatrième pouvoir dont l'importance et le désé
quilibre se dissimulent souvent derrière une apparence de liberté :
à qui, appartient, comment doit se partager le pouvoir d'information ?
Il s'agit là encore d'une question essentielle. Mais avant même d'es
quisser quelques réponses, examinons le contenu de ces différentes
formes de pouvoir.
1.1. Pouvoir de réglementation
et de délégation
En plus des règles extérieures auxquelles se trouve soumis le
système (en raison de son appartenance à une organisation plus
large), certains organes ont le pouvoir :
— d'édicter des règles de fonctionnement internes plus ou moins
précises, rigides ou conditionnelles •
— de définir les compétences des sous-ensembles vis-à-vis de l'exté
rieur (en langage juridique vis-à-vis des tiers).
Le pouvoir de réglementation et de délégation consiste donc
à fixer les responsabilités ou plus précisément le champ des compét
ences des différents organes les uns par rapport aux autres au
plan intérieur et vis-à-vis de l'extérieur. Il intéresse aussi bien les
organes fonctionnels (c'est-à-dire les services) que les organes opé
rationnels (c'est-à-dire la décomposition territoriale du système). Il
inclut non seulement l'arsenal de la réglementation interne, mais
aussi la délégation de signature et surtout le pouvoir de nomi
nation des hommes 1. Dans l'entreprise, il recouvre la notion d'org
anigramme (structures staff and Une, fiches de fonction, etc.). D'une
manière générale, il peut être schématisé par la structure juridique
et administrative.
1. C'est bien, en effet autour de la personne que s'organise la réalité juridique.
732 Marc Alhouy
1.2. Pouvoir de gestion
Compte tenu des contraintes fixées par le pouvoir réglementaire
tant externe qu'interne, compte tenu des données de l'environnement,
certains organes ont le pouvoir :
a) d'effectuer des prévisions ;
h) de fixer des objectifs ;
c) d'attribuer ou de se doter de moyens (financiers, matériels et
humains) ;
d) de combiner et de mettre en œuvre ces moyens pour la réali
sation des objectifs.
Ce pouvoir de gestion s'exerce donc dans un cadre réglementaire.
Il est d'autant plus limité que le pouvoir réglementaire est plus

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents