Niveau mental et apprentissage verbal. - article ; n°1 ; vol.71, pg 235-270
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Description

L'année psychologique - Année 1971 - Volume 71 - Numéro 1 - Pages 235-270
36 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1971
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Guy Denhière
Niveau mental et apprentissage verbal.
In: L'année psychologique. 1971 vol. 71, n°1. pp. 235-270.
Citer ce document / Cite this document :
Denhière Guy. Niveau mental et apprentissage verbal. In: L'année psychologique. 1971 vol. 71, n°1. pp. 235-270.
doi : 10.3406/psy.1971.27732
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1971_num_71_1_27732MENTAL ET APPRENTISSAGE VERBAL NIVEAU
II. — - Apprentissage de couples associés
par Guy Denhière
Laboratoire de Psychologie de l'Université de Paris VIII1
Nous avons tenté dans un précédent travail (Denhière, 1969) de
rendre compte des recherches consacrées à l'étude des rapports entre
niveau mental et apprentissage verbal de série. La diversité des popul
ations étudiées, la multiplicité des matériels et des procédures utilisés
rendaient difficiles les comparaisons des divers résultats obtenus et
interdisaient, en toute rigueur, de conclure à une infériorité spécifique
et constante des sujets débiles mentaux. Le manque d'homogénéité
des études mentionnées peut être interprété comme la conséquence de
l'incertitude théorique qui caractérise la notion de débilité mentale
et des difficultés rencontrées dans l'analyse des processus psychologiques
impliqués dans l'apprentissage de série (voir Ebenholtz, 1963, a, b ;
Harcum, 1967 ; Feigenbaum et Simon, 1962 ; Jensen, 1962 ; Jensen et
Rohwer, 1965).
Le plus grand intérêt porté par les psychologues à l'apprentissage
de matériels organisés en paires associées se traduit par un nombre
supérieur d'investigations empiriques et aboutit à une meilleure com
préhension des activités psychologiques qu'il met en jeu (Battig, 1968 ;
McGuire, 1961 ; Melton, 1967 ; Underwood et Schulz, 1960). Les
recherches comparatives entre sujets normaux et débiles mentaux, dans
leur majorité, consistent à étudier si les variables connues pour agir
sur la performance des sujets normaux (et adultes le plus souvent)
modifient de façon similaire, qualitativement et quantitativement, celle
des débiles mentaux.
Cette constatation nous conduit à abandonner le schéma classique
des revues de question relatives aux recherches comparatives (Denny,
1964 ; Lipman, 1963 ; Mordock, 1968) qui s'assignent comme but essent
iel la mise en évidence de différences imputables soit au Q.I., soit à
l'âge mental. Il nous semble préférable d'adopter un modèle issu des
travaux de psychologie générale, suffisamment général pour permettre
l'intégration des données récentes sur l'apprentissage de couples associés,
et de le mettre à l'épreuve des résultats expérimentaux enregistrés.
1. Equipe de recherche associée au C.N.R.S. 236 REVUES CRITIQUES
Le schéma du processus d'apprentissage de couples associés proposé
par Melton (1967), que nous reproduisons ci-dessous, (fig. 1), nous per
mettra de présenter ces travaux selon le type de variable manipulée.
Nous exposerons d'abord un premier ensemble de recherches qui ont
consisté à faire varier les caractéristiques des termes stimulus ou réponses
et qui, sur le plan psychologique, se réfèrent aux processus de diff
érenciation, de discrimination des stimulus et des réponses, à la sélection
des indices pertinents et à leur codage par le sujet qui apprend. Cette
première partie concerne la chaîne Sx — > ra (sj -> RaRèRc du schéma.
Nous aborderons ensuite l'acquisition de couples associés réalisée
Contexte
(Sm)
r, (si) _>Ra RbRc
Fig. 1. — • Schéma du processus d'apprentissage associatif
(Melton, 1967, p. 246)
Sx : stimulation physique ; r^ : réponse implicite ; sx : stimulus fonc
tionnel ; Ra, Rj, Rc : éléments réponses ; vm : réaction médiationnelle ;
sm : stimulus médiationnel. Contexte : variables de l'environnement sus
ceptibles de manipulation.
à l'aide de chaînes médiationnelles (rm (sm) sur le schéma), fournies
ou non par l'expérimentateur, et dont le manque d'utilisation spontanée
par les débiles mentaux est souvent invoqué pour rendre compte de leur
infériorité par rapport aux sujets normaux.
Dans une troisième partie nous rapporterons les investigations qui
relatent des manipulations des variables classées sous le terme général
de « contexte » sur le schéma. Nous envisagerons alors quels sont les
effets de la variation des stimulations de l'environnement, plus spécial
ement ceux qui concernent les diverses modalités temporelles de présen
tation de la tâche.
D'un point de vue méthodologique, il faut souligner que les recherches
qui font l'objet de ce rapport ont en commun l'utilisation comme
populations d'étude, de sujets normaux dont le Q.I. est compris entre 90
et 110 et de sujets débiles mentaux, de Q.I.1, compris entre 50 et 80,
exempts de toute lésion (identifiée) du système nerveux central, et de
tout déficit sensoriel ou moteur.
1. Nous ne mentionnerons pas, pour chaque étude, l'instrument qui
a servi à établir le Q.I. des sujets. Parmi la douzaine de tests utilisés nous
citerons le Binet-Stan Ford, le W.I.S.C., le California Test of Mental Matur
ity, le Peabody Picture Vocabulary test (voir Denhière, 1969). G. DENHIÈRE 237
I. — VITESSE D'APPRENTISSAGE
ET CARACTÉRISTIQUES REPËRABLES
DES ÉLÉMENTS STIMULUS ET RÉPONSES
Nous nous intéresserons d'abord aux effets de différentes caracté
ristiques du stimulus, à savoir son degré de familiarité et sa richesse de
signification (meaning fulness), sur la vitesse d'apprentissage des sujets
normaux et débiles mentaux. Peu d'études concernent directement les
possibilités d'acquisition du répertoire des réponses (Kellas et Baumeis
ter, 1969 ; Kellas et Butterfield, 1969). Cependant, l'adoption par
certains auteurs (Prehm et Stinnett, 1969 ; Prehm et Mayfleld, 1970)
du modèle d'Underwood et Schulz (1960) conduit à des comparaisons
indirectes. Selon ces derniers auteurs l'apprentissage de couples associés
peut se décomposer en une première phase au cours de laquelle le sujet
apprend le répertoire des réponses et en une deuxième au cours de
laquelle le sujet apprend à associer la réponse apprise au stimulus
correspondant.
L'utilisation des indicateurs proposés par Underwood et Schulz (1960)
rend possible la comparaison des deux catégories de sujets, d'une part,
pour la vitesse d'apprentissage du répertoire des réponses et, d'autre
part, pour la vitesse des associations stimulus-réponse
(une fois celles-ci acquises).
A) Matériel très familier présenté sous forme picturale
Eisman (1958) compare les performances de trois groupes de
sujets (n = 23), égalisés par l'âge réel moyen (14;3 ans) et différents
par le Q.I. moyen (68, 99 et 123) à qui elle propose l'apprentissage de
huit couples d'objets très familiers (maison - cloche) présentés sous
forme de dessins. Quatre essais consécutifs sans erreur constituent le
critère d'apprentissage ; le temps de réponse est libre mais ne peut
dépasser huit secondes. Les nombres moyens d'essais pour parvenir au
critère sont respectivement égaux à 7,5 ; 5,9 et 5,3 quand on passe du Q.I.
le plus bas au plus élevé, les différences n'étant pas significatives au
seuil de p — 05.
L'absence de différences significatives entre les performances des
trois groupes précédents pourrait être attribuée au non contrôle du
temps de réponse accordé aux sujets. Cantor et Ryan (1962) ménagent
une durée d'anticipation égale à 6 secondes. Deux groupes de 20 et
24 sujets égalisés par l'âge mental (6;5 ans) et de Q.I. moyens égaux
à 72 et 100 doivent mémoriser une liste de 6 couples formés de dessins
d'objets très familiers (automobile - chien) jusqu'au critère de deux
essais consécutifs sans erreur. Les auteurs ne constatent aucune diffé
rence significative entre les nombres moyens d'essais nécessaires pour
parvenir au critère. 238 REVUES CRITIQUES
Un résultat analogue est rapporté par Ring et Palermo (1961).
La performance d'un groupe de 14 sujets débiles mentaux (Q.I. moyen
égal à 76) est comparée à celles de deux groupes de sujet

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