Psychologie de la penséeBovet, Buhler, Wundt, von Aster,Dürr, Pillsbury, Colven, Bolton, Boodin, Baldwin, Poincaré, Störring, Tassy, Woodworth. - compte-rendu ; n°1 ; vol.15, pg 436-461
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Psychologie de la penséeBovet, Buhler, Wundt, von Aster,Dürr, Pillsbury, Colven, Bolton, Boodin, Baldwin, Poincaré, Störring, Tassy, Woodworth. - compte-rendu ; n°1 ; vol.15, pg 436-461

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Description

L'année psychologique - Année 1908 - Volume 15 - Numéro 1 - Pages 436-461
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1908
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Étienne Maigre
Alfred Binet
H. Poincaré
XI. Psychologie de la penséeBovet, Buhler, Wundt, von
Aster,Dürr, Pillsbury, Colven, Bolton, Boodin, Baldwin, Poincaré,
Störring, Tassy, Woodworth.
In: L'année psychologique. 1908 vol. 15. pp. 436-461.
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Maigre Étienne, Binet Alfred, Poincaré H. XI. Psychologie de la penséeBovet, Buhler, Wundt, von Aster,Dürr, Pillsbury, Colven,
Bolton, Boodin, Baldwin, Poincaré, Störring, Tassy, Woodworth. In: L'année psychologique. 1908 vol. 15. pp. 436-461.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1908_num_15_1_3774ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 436
aisément : de fait les sujets exécutent toujours les combinaisons
mentales nécessaires pour la retrouver. — Enfin, on peut par des
expériences de laboratoire, déterminer les circonstances et les lois de
l'impression esthétique, lesquelles vaudront encore pour les œuvres
d'art. L'acceptation d'un objet au point de vue esthétique, ne doit
pas être identifiée avec l'agrément qu'il cause. E. M.
XI . — Psychologie de la pensée.
P. BOVET. — L'étude expérimentale du jugement et de la pensée.
— Archives de Psychologie, t. VIII (pp. 9-48).
BUHLER. — I. Tatsachen und Probleme zu einer Psychologie der
Denkvorgänge. — II. Über Gedankenzusammenhänge. — III.
Über Gedankenerinnerungen. — /. Faits et problèmes se rappor
tant à la psychologie des processus de la pensée. — II. Des connexions
de pensées. — ///. Du souvenir des pensées. — Antwort auf die
von Wundterhobenen Einwände. — Réponse aux objections faites
par Wundt. — Archiv für die Gesamte Psychologie, t. XII (pp. 1-123).
WUNDT. — Kritische Nachlese sur Ausfragemethode (Critiques
complémentaires sur la méthode interrogative). — Ibid., t. XI (pp. 445-
459).
E. VON ASTER. — Die psychologische Beobachtung und experiment
elle Untersuchung von Denkvorgängen (L'observation psycho
logique et l'étude expérimentale de la pensée). — Zeitschrift für
Psychologie, t. XLIX (pp. 56-107).
E. DÜRR. — über die experimentelle Untersuchung der Denkvor
gänge (Sur V étude expérimentale de la pensée). — Ibid., t. XLIX
(pp. 313-340).
Les lecteurs de Y Année psychologique connaissent la méthode
des expériences sur la « psychologie de la pensée ». Ils savent
qu'elle consiste à demander, surtout à des personnes ayant l'habi
tude de l'introspection, une analyse des processus plus ou moins
complexes provoqués chez eux de diverses manières, et le plus sou
vent par des questions de l'expérimentateur.
Pierre Bovet a entrepris de mettre en relief les résultats obte
nus. Il rappelle que Marbe,dans son étude sur les jugements effectuée
d'après cette méthode, n'avait pas pu mettre en évidence de phé
nomène mental invariable qui leur fût toujours associé, et que
l'on soit autorisé en conséquence à considérer comme une condition
du jugement. Marbe avait donc été amené à conclure que, s'il est
exact qu'un processus bien défini soit désigné par ce terme, ce ne
saurait être un fait conscient. — D'autre part Watt, dans ses expé
riences d'association, a fait voir que la consigne d'associer sous tel
ou tel rapport cesse bientôt d'être consciente, pour être, il est vrai, ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 437
ramenée à la conscience chaque fois qu'un obstacle vient troubler
l'habitude prise. La consigne peut donc produire son effet, non seu
lement lorsqu'elle existe sous forme de mots ou d'images, mais
encore (et cela très souvent d'après les déclarations des sujets) en
étant « présente », sentie, sans être accompagnée d'aucune image
(Ach dit alors qu'elle est à l'état de Bewusstheit); enfin elle peut
agir sans être consciente. Et les expériences de Ach semblent bien
montrer que dans ce dernier cas les dires du sujet sont compar
ables à ceux d'une personne qui vient d'exécuter une consigne
post-hypnotique. Enfin celles de Messer établissent que les sujets
distinguent entre la conscience d'avoir satisfait à une consigne et
celle d'avoir porté un jugement : cette dernière n'est pas liée aux
mots employés; des phrases peuvent être reproduites automatique
ment sans être « pensées », et le sujet n'est pas alors disposé à leur
donner le titre de jugement. P. Bovet a repris ces expériences, et
conclut avec Messer qu'il faut voir dans l'acte de juger, étudié dire
ctement d'après le procédé de Marbe, une synthèse active, voulue
parfois. Le jugement aurait toujours le caractère d'un acte. — Bovet
insiste sur la distinction faite par Messer entre les jugements orig
inaux et les jugements reproduits, c'est-à-dire conservés par la
mémoire et qui reparaissent avec un sentiment de déjà vu. Il peut
arriver que le souvenir en soit tout à fait vague : le sujet se rend à
peine compte qu'il s'est déjà décidé sur tel ou tel point, de sorte que
ces jugements autrefois portés semblent faire partie du moi lui-même,
sont reproduits moins à l'état de souvenir que de Bewusstheit.
Toutefois la méthode de Biihler, qui consiste à étudier la pensée
dans son ensemble, est peut-être préférable pour déterminer les
caractères du jugement : si ce dernier constitue une entité psychol
ogique, l'analyse introspective pourra sans aucun doute l'isoler.
Puisque d'autre part, l'habitude, en rendant plus faciles certains
processus les rend aussi moins conscients, les expériences de
Bühler, reproduites par Bovet avec des résultats analogues, vont re
distinguer des précédentes par la plus grande difficulté de la tâche
à accomplir. Les manifestations de la pensée semblent alors comp
lexes, — ne serait-ce qu'au point de vue de leurs éléments qui se
répartissent en plusieurs groupes : d'abord des représentations et
des états affectifs, puis une série « d'attitudes de conscience » (les
Bewusstseinslagen de Marbe), indiquées par les mots de doute, d'éton-
nement, de réflexion, d'attente, et que les sujets de Bovet dési
gnaient par le terme de sentiment. Pour ce qui est des pensées en
elles-mêmes, elles seraient distinctes des images et des états affect
ifs. C'est de nouveau le problème de la pensée sans images, lequel
se subdivise naturellement ainsi : 1° y a-t-il des faits psychiques
distincts des images, des émotions, des sentiments et des Bewussts
einslagen, et qui jouent dans les opérations de la pensée un rôle
décisif ? 2° ces phénomènes, les « pensées », se rencontrent-ils dans
la conscience sans qu'aucune représentation leur serve en quelque
sorte de support? 438 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
Suivant P. Bovet, les travaux de Binet et de Bühler ont fait, voir
qu'il y a autre chose dans la pensée que des images et des états affecr
tifs, mais il est plus malaisé de démontrer que cette « autre chose »,
qui accompagne les images ou les mots et leur donne leur signif
ication pour la pensée actuelle, peut aussi se trouver toute seule
dans l'esprit. Ce qui est clairement conscient n'est en effet jamais
qu'une partie de ce qui est présent à notre conscience; celle-ci
comprend des degrés, des états moins nets que ceux que nous pre
nons d'ordinaire pour types, et dont nous pouvons ne pas garder le
souvenir. — Bovet constate qu'il y a cependant des sujets chez
lesquels des rapports, même très abstraits, sont en quelque sorte
donnés sous forme d'images, mais, dit-il, toute autre personne, en
voyant les images par lesquelles ils traduisent leur pensée, ne saur
rait deviner celle-ci : « c'est qu'elles leur elles
ne la sont pas ». — D'autre part, beaucoup d'observateurs exercés
déclarent que dans un très grand nombre de circonstances tout
schéma de ce genre leur fait défaut. — II est donc naturel de
penser que, dans toutes les opérations de l'esprit, l'analyse psycho^
logique pourra mettre en évidence certains éléments qui ne sont
pas des représentations, et auxquels Bühler donne le nom de « pen
sées ». — Bovet résume enfin d'autres expériences de Bühler dont
nous allons aussi parler, relatives au souvenir que nous gardons
de nos pensées. Il y voit une métho

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