Psychologie générale - article ; n°2 ; vol.75, pg 613-640
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Description

L'année psychologique - Année 1975 - Volume 75 - Numéro 2 - Pages 613-640
28 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Psychologie générale
In: L'année psychologique. 1975 vol. 75, n°2. pp. 613-640.
Citer ce document / Cite this document :
Psychologie générale. In: L'année psychologique. 1975 vol. 75, n°2. pp. 613-640.
doi : 10.3406/psy.1975.28116
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1975_num_75_2_28116Psychologie générale
Reuchlin (M.) (sous la direction de). — Traité de psychologie
appliquée. — Paris, Presses Universitaires de France, 10 volumes,
1970 à 1974.
Dix volumes, 48 chapitres, 2 382 pages : quel analyste pourrait
recenser avec quelque pertinence ce vaste panorama de la psychologie
appliquée ? Seul Maurice Reuchlin lui-même, sans doute, qui a su choisir,
stimuler, coordonner et présenter ces dizaines d'auteurs (tous français),
et offrir aux étudiants, aux chercheurs et aux professionnels un outil
de travail destiné à remplacé le Traité de même titre dirigé par Henri
Piéron, aujourd'hui dépassé.
On ne tentera donc pas ici une analyse exhaustive. On se contentera
de décrire les grandes articulations du Traité, puis de présenter quelques
remarques générales.
Sous le titre les Applications de la psychologie, le volume 1 comporte
d'une part une description et un historique de la psychologie appliquée
(M. Reuchlin, G. Mialaret, J. Leplat), d'autre part quatre chapitres
consacrés à la déontologie (G. Mialaret, J. Leplat. R. Pages, M. Reuc
hlin). Le volume 2 concerne Les méthodes de la psychologie appliquée.
Il s'ouvre sur un chapitre essentiel où M. Reuchlin s'interroge sur
l'autonomie des méthodes de la psychologie appliquée. Sont ensuite
passées en revue les applications des méthodes expérimentales, statis
tiques et mathématiques, et cliniques (J. Leplat, J. M. Faverge,
Ch. Nahoum), puis les méthodes spécifiques de la psychologie de l'enfant
et de la psychologie sociale (R. Perron, J. Grisez). Sous le titre Travaill
eurs et systèmes techniques (vol. 3) sont regroupés des chapitres sur
l'analyse du travail, l'ergonomie, la fonction de l'entreprise, la fatigue
et la monotonie, les accidents du travail (J. M. Faverge, J. Leplat,
P. H. Giscard, Cl. Veil et coll., J. M. Faverge). Ce volume est complété
par le volume 4, Travailleurs et emplois, qui étudie le diagnostic du
potentiel individuel, la mise en place des hommes et les relations et
communications dans l'entreprise (S. Pacaud, F. Dozol, J. Cardinet,
P. Jardillier).
Les volumes 5 et 6 sont consacrés à l'éducation (La psychologie et
le développement individuel, La psychologie et les institutions éducatives).
Le individuel est étudié surtout sous son aspect scolaire
(I. Lézine, M. Gilly, A. Nepveu et coll., S. Chamboulant). Le concept
d'institution recouvre ici la famille, la docimologie, les méthodes et les
A. PSYCHOL. 75 20 614 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
buts de l'éducation (D. Rapoport et M. C. Fulda-Weill, F. Bacher,
G. Mialaret, D. Bonora). La psychologie appliquée au diagnostic des
handicapés et à la rééducation (vol. 7) comporte des chapitres sur les sensoriels, les handicapés moteurs, les troubles du langage,
et les débiles mentaux (P. Oléron, P. Dague, D. Cohen, M. Gauthier et
R. Angelergue, R. Zazzo). On est conduit ainsi dans l'univers de la
pathologie, lequel est abordé de front dans le volume 8 (Les applications
médicales de la psychologie). P. Sivadon, A. Berge, Th. Lemperière,
J. Perse, D. Rapoport traitent respectivement de la formation des
médecins, des psychothérapies, des applications de la psychopharmac
ologie, du diagnostic des maladies mentales, et du rôle du psychologue
dans les services de psychiatrie.
Les deux derniers volumes sont peut-être moins homogènes quant
aux domaines traités. Le volume 9 regroupe, sous le titre La psychologie
sociale, un chapitre sur la connaissance des opinions et des attitudes
(J. Stoetzel), un autre sur le développement économique, éducatif et
social (dans les pays du Tiers Monde) par G. Dormeau et M. Bretin-
Naquet, la contribution de Ch. Chandessais sur la psychologie dans
l'armée, et une étude sur la délinquance (J. Selosse). Le volume 10
(La psychologie appliquée à la vie quotidienne) aborde des domaines
variés : la économique (P. Albou), l'art et la vie quotidienne
(R. Frances), l'habitat (M. Huguet), et enfin l'automobile (M. Roche,
naturellement).
Malheureusement pas d'index, ni par volume, ni général.
Il serait vain de quereller M. Reuchlin sur des problèmes de taxo-
nomie (qu'il expose fort bien dans l'avant-propos). On aurait pu imaginer
d'autres regroupements, sans doute, mais il n'en est aucun qui s'impose
avec évidence. En revanche ce qui nous paraît s'imposer avec évidence
à la lecture de ce Traité, c'est la non-unité de la psychologie, appliquée
ou pas. Ce n'est bien entendu pas là une critique : l'ouvrage reflète
parfaitement 1' « état de l'art », et il serait inutile de le nier au nom d'une
bien superficielle confraternité académique ou professionnelle. Qu'y a-t-il
de commun, par exemple, entre J. Leplat (La méthode expérimentale
en psychologie appliquée) et A. Berge (Les psychothérapies ) ? Ni l'objet,
ni la méthode, pour le moins.
Cette apparence un peu disparate est accentuée par une certaine
diversité des niveaux (il semble que certains auteurs aient écrit leur
chapitre plus... rapidement que d'autres), et aussi parfois des publics
visés. Ainsi, pour ne prendre qu'un exemple, le chapitre de J. M. Faverge
sur les méthodes statistiques et mathématiques s'adresse à des lecteurs
qui ont déjà une bonne connaissance du domaine (et explicitement des
ouvrages antérieurs de l'auteur), alors que les contributions de P. H. Gis
card et P. Jardillier sur les fonctions et les relations dans l'entreprise
constituent des initiations élémentaires pour grand public.
Il se trouvera aussi, probablement, des « spécialistes » pour regretter PSYCHOLOGIE GÉNÉRALE 615
que tels ou tels domaines ne soient pas abordés. Un traité, même en dix
volumes, ne peut cependant se confondre avec une encyclopédie, et le
maître d'œuvre est libre de son choix, qui nous semble, quant à nous,
suffisamment exhaustif. Sauf (bien entendu !) dans notre propre domaine :
pourquoi cette absence de la psychologie des organisations et, surtout
de la formation des adultes, qui constitue aujourd'hui une des applica
tions majeures des psychologues industriels ?
Il est une autre absence dans ce traité. C'est celle de la psychologie
appliquée... appliquée. On ne peut en faire reproche, car il est de tradition
qu'un traité dise plus le droit que le fait, son objectif étant d'enseigner
et de perfectionner, non de décrire, en sociologue, les comportements
des professionnels dans leur pratique quotidienne. Ceux-ci ne sont
abordés, dans ce traité, que par le biais des quelques statistiques globales
données le volume 1. C'est cependant un beau sujet d'études, et
de réflexion, que de considérer, dans tous les domaines de la psychologie
appliquée, les différences et les discordances entre ce qu'enseigne le
maître et ce que pratique l'ancien élève.
Terminons par une interrogation sur une question fondamentale
évoquée par l'existence même d'un tel Traité. Les applications de la
psychologie, dans la mesure (effective) où elles cherchent à résoudre des
problèmes réels posés par la vie sociale d'aujourd'hui (le travail, l'édu
cation, l'inadaptation...) ne sont-elles pas limitées, parfois gravement
quant à leur pertinence et leur efficacité, par le fait même de n'être des
applications que de la seule psychologie ? Autrement dit, les cadres
scientifiques (ou plus modestement académiques) qui conviennent à la
recherche et à l'enseignement sont-ils encore adaptés à la complexité
spécifique d'un conflit du travail, d'une inadaptation scolaire, d'une
névrose, ou d'un accident de la route ? Ne faut-il pas faire alors appel,
non seulement à la psychologie, mais aussi à la sociologie, à l'économie,
à la physiologie, peut-être à la sémiologie ? Et ceci non en réunissant un
aréopage multidisciplinaire, solution impraticable dans la plupart des
cas, mais en faisant appel à celui qui saura, plus ou moins adroitement,
n'être pas le soldat que d'une seule arme. N'être p

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