Psychologie générale - compte-rendu ; n°1 ; vol.82, pg 245-253
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Description

L'année psychologique - Année 1982 - Volume 82 - Numéro 1 - Pages 245-253
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 22
Langue Français

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Psychologie générale
In: L'année psychologique. 1982 vol. 82, n°1. pp. 245-253.
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Psychologie générale. In: L'année psychologique. 1982 vol. 82, n°1. pp. 245-253.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1982_num_82_1_30412PSYCHOLOGIE GÉNÉRALE
Macar (F.). — Le temps. Perspectives psychologiques, Bruxelles,
Mardaga, 1980, 267 p.
F. Macar, qui a beaucoup travaillé sur le conditionnement au temps
chez le chat, a écrit un livre qui veut embrasser tous les problèmes
du temps sous les aspects où la psychologie peut nous apprendre le
plus. Pour mieux faire ressortir son originalité par rapport à la psychol
ogie du temps (Fraisse, 1967), il faut souligner l'abondance des déve
loppements sur la chronobiologie, le conditionnement au temps chez
l'animal surtout par l'emploi des programmes FI et DRL de Skinner,
les mécanismes physiologiques. Bien entendu, les mises au point sur
la psychophysique ou l'ontogenèse sont importantes et actualisées.
Il me plaît que F. Macar ait adopté ma distinction entre perception
et estimation de la durée, le hiatus se trouvant autour de deux secondes.
Elle n'en tient cependant peut-être pas tout à fait compte quand elle
étudie les processus physiologiques.
Cette mise au point ne défend pas une thèse, si ce n'est celle que
la saisie du temps relève de processus nombreux et complexes et que
toute tentative d'explication réductionniste se heurte à des contre-
épreuves. Pour F. Macar, en conclusion de cette complexité, il faut
retenir :
a) L'existence de mécanismes internes dont on ne connaît pas
encore les relations possibles avec ceux des rythmes mis en évidence
par la chronobiologie.
b) L'existence de réseaux neuroniques dont les uns seraient cor
ticaux et d'autres sous-corticaux (thalamus), peut-être même de neu
rones spécialisés, hypothèse suggérée par les travaux de Hubel et
Wiesel sur l'espace. F. Macar attache ainsi une certaine importance
à la CNV. En tous les cas, si horloge interne il y a, il faut penser horloges
au pluriel avec des rythmes différents qui entreraient en collaboration.
c) Le rôle de l'attention : il est très intéressant que, tout le long
de son ouvrage, l'auteur se soit heurté à cette variable qui apparaît
fondamentale. Sa présence oblige à tenir compte des processus de tra
itement de l'information dans la perception et l'estimation du temps.
Mais F. Macar, n'ayant pas voulu s'aventurer trop loin dans le domaine
du cognitif, ne développe pas beaucoup cet aspect. 246 Analyses bibliographiques
d) Le rôle de l'inhibition comportementale est essentiel pour
comprendre en particulier les conditions d'attente chez l'animal comme
chez l'homme.
Il y a donc une pluralité de mécanismes et le grand mérite de
F. Macar est de les avoir repérés et aussi d'avoir, pour chacun d'eux,
montré les zones de lumière, mais d'ombre.
Le temps, composante fondamentale de notre vie personnelle et
de notre environnement, n'est saisi qu'à travers des mécanismes très
nombreux, dont les uns sont ontogénétiquement très précoces et d'autres
plus tardifs. En ce domaine, il faut penser psychologie et biologie
sans les réduire l'une à l'autre et sans isoler ces deux niveaux d'expli
cation.
Je répète que la documentation de F. Macar est très riche et très
actuelle. Son livre très suggestif sera ainsi utile à beaucoup.
P. Fraisse.
Davey (G.). — Applications of conditioning theory, Londres et New
York, Methuen, 1981, 222 p.
Conformément à l'objectif de la collection « Psychology in progress »,
qui est d'introduire à un vaste champ de recherches par la confrontation
du point de vue de différents contributeurs, le livre édité par G. Davey
comprend neuf chapitres, écrits par douze auteurs britanniques, ense
ignants d'université ou cliniciens. Il traite de ce qu'il est convenu d'ap
peler la « thérapie du comportement » ou, plus généralement, la « modif
ication du comportement ». Les chapitres sont pour la plupart centrés,
soit sur une méthode applicable dans divers contextes (renforcement
par jetons au chapitre 3, approche visant à la construction de réper
toires comportementaux au chapitre 7, apprentissage par auto-instruc
tions au chapitre 8, applications du conditionnement classique au cha
pitre 6), soit sur une catégorie de sujets à laquelle diverses méthodes
peuvent s'appliquer (les retardés mentaux au chapitre 2, les malades
atteints de lésions cérébrales au chapitre 4, les organisations indust
rielles ou commerciales au chapitre 5). Les autres chapitres (1 et 9)
traitent de problèmes plus généraux, relatifs aux fondements expér
imentaux, théoriques et philosophiques des méthodes décrites.
La multiplicité des points de vue exprimés, le nombre des problèmes
traités et des méthodes qui peuvent s'y appliquer, conduit à couvrir
de façon satisfaisante le vaste champ de recherches relatif aux modif
ications du comportement. Il n'est pas question d'exhaustivité, et
moins encore d'analyse en profondeur, mais, tel qu'il se présente,
l'ouvrage fournit, en rapport à son volume relativement restreint, une
information valide, à jour et suffisamment générale, sur un domaine
encore trop ignoré ou mal connu en France. Psychologie générale 247
Gomme le titre le suggère, le rapport des méthodes et des techniques
utilisées sur le terrain avec l'expérimentation de laboratoire, ainsi que
les théories du conditionnement qui en découlent, constitue le fil
conducteur de l'ouvrage. Mais contrairement à ce que le titre de l'ouvrage
pourrait laisser penser, la plupart des auteurs font le constat d'une
grande distance entre les deux champs de recherches. Il apparaît, dans
la plupart des contributions, que l'efficacité (certaine) des méthodes
n'est pas toujours déductible des principes théoriques du conditio
nnement et de l'apprentissage. Plusieurs raisons sont invoquées à ce
décalage ; parmi elles, le fait que des principes issus essentiellement
de l'expérimentation sur l'animal n'aient qu'une pertinence limitée
vis-à-vis du comportement humain est suggéré et discuté en plusieurs
points de l'ouvrage.
P. Perruchet.
Deregowski (J. B.). — Illusions, patterns and pictures, Londres,
Academic Press, 1980, 219 p.
La théorie du « monde charpenté » (carpentered world) a donné
lieu, depuis sa formulation, à un nombre très élevé de recherches inter
culturelles, dont la majeure partie de celles citées par Deregowski
datent de la dernière décennie. Les résultats ne corroborent pas toujours
certaines des descriptions de Segall et Herskowitz et, surtout, ils font
apparaître des données qui attestent l'interaction entre les facteurs de
l'environnement physique et culturel avec le type de stimulus, l'âge
et le sexe des sujets, tant en ce qui concerne la perception des illusions
que celle des images ou des patterns.
Un chapitre entier est consacré à l'étude interculturelle de la per
ception des patterns, à laquelle l'auteur a beaucoup contribué. Cette
étude semble offrir une perspective relativement nouvelle, en ce sens
qu'elle laisse apparaître un critère particulièrement discriminatif. Il
s'agit de l'aptitude à manier les symétries bilatérales et obliques dans
diverses tâches de reproduction, de discrimination ou d'identification.
Cette aptitude semble dépendre étroitement des facteurs culturels,
éducatifs et intellectuels et jette un jour nouveau quant à la signifi
cation des résultats concernant tant les illusions perceptives que celles
des images : des lignes obliques tiennent souvent lieu de signes de la
profondeur, selon des conventions très marquées culturellement, et dont
l'interprétation conduit manifestement à des difficultés de décodage
même chez les sujets les plus initiés.
Un des faits reconnu comme majeur est la difficulté à interpréter
la représentation tridimensionnelle d'images ou de photographies par
certaines populations de sujets africains ou esquimaux. Quelques
recherches montrent toutefois, avec unanimité, qu'après un apprent
issage approprié, réalisé par des explications à l'aide d'exem

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