Psychologie générale - compte-rendu ; n°2 ; vol.92, pg 296-310
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Description

L'année psychologique - Année 1992 - Volume 92 - Numéro 2 - Pages 296-310
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1992
Nombre de lectures 20
Langue Français
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Extrait

Psychologie générale
In: L'année psychologique. 1992 vol. 92, n°2. pp. 296-310.
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Psychologie générale. In: L'année psychologique. 1992 vol. 92, n°2. pp. 296-310.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1992_num_92_2_29512296 Analyses bibliographiques
encore le débat sur les limites du déterminisme et dé la causalité. En
effet, ce qui ressort clairement de tous ces travaux est le rapport constant
de la psychologie de la mémoire à la théorie de la connaissance : à
l'époque, s'interroger sur la mémoire, « clef de voûte de l'édifice intel
lectuel », selon Richet, revient à s'interroger sur les fonctions psychiques
supérieures en général.
Le chapitre IV, « De l'image à la pensée », montre comment, dans
la dernière décennie du siècle, avec l'avènement de la psychologie
expérimentale, on passe de cette conception de la pensée comme retour
des images, dominante dans les années 80 — conception déjà ébranlée
par Bergson, dont « Matière et mémoire » constitue une référence
majeure — à une rupture de l'identification de la mémoire à la pensée,
en particulier à travers l'étude de l'œuvre de Binet : qu'il s'agisse de
l'étude de l'intelligence ou de la théorisation de la pensée pure, sans
images, la question qui la traverse est celle de la nature de la pensée.
L'auteur souligne le dialogue incessant, dans la revue, entre philosophie
et psychologie.
Le dernier chapitre, « L'intelligence et sa séparation d'avec l'affec
tivité », montre comment s'amorce, à la fin du siècle, un débat sur les
rapports entre image et pensée abstraite et comment s'opère une dis
tinction rationalité et imagination. La réflexion de Ribot sur la
mémoire affective et la logique des sentiments est certes déterminante,
mais, là encore, l'auteur nous rappelle qu'elle survient dans toute une
ambiance culturelle dont la Revue philosophique est le miroir. Dès lors, la
distinction entre la tradition empiriste, représentée schématiquement par
Ribot, et la tradition spiritualiste dont Bergson est l'héritier semble quel
que peu abstraite. Ce que ce travail met en évidence est l'interpénétration
des modèles théoriques et des idées des deux écoles, celle de la psychol
ogie scientifique et celle de la psychologie philosophique, et la permanence
de l'échange des idées entre une qui décrit le processus de
la connaissance comme l'enregistrement de données sensorielles et une
psychologie qui met au premier plan le dynamisme mental.
Il s'agit là d'un travail considérable, écrit dans une langue claire
et précise, qui constitue un remarquable outil pour l'historien de la
psychologie.
R. Plas.
PSYCHOLOGIE GÉNÉRALE
Rock I. (Edit.) — (1990) The perceptual world. Readings from
Scientific American Magazine, New York, Freeman, 200 p.
Ce recueil de textes sur la perception extraits du Scientific American
Magazine a une originalité : une assez longue introduction (18 p.) de
Irvin Rock qui essaie de présenter une théorie générale de la perception à
partir des articles qu'il publie. Psychologie générale 297
Mentionnons d'abord les six sections dans lesquelles il a regroupé
les articles, dont plusieurs d'auteurs célèbres : 1° « Les mécanismes du
cerveau », 2° « Couleur et clarté », 3° « Les processus d'information »,
4° « La perception des objets et des événements », 5° « Les phénomènes
d'illusion », 6° « Perception et imagination ».
Arrivons-en à sa synthèse : dès le départ il insiste sur le fait que
l'œil fonctionne comme une caméra, c'est-à-dire que la projection du
perçu est inversée, le bas étant en haut. Gomme nous apercevons cepen
dant le monde à l'endroit, il pense tenir ainsi la preuve que la perception
n'est pas un enregistrement mais une construction. Il applique alors
cette idée, en s'appuyant sur les textes qu'il publie, aux principaux
phénomènes. Ainsi, du monde physique, nous ne recevons pas des cou
leurs mais des raies de lumière de différentes longueurs d'ondes. De
même que les couleurs, les sons, les odeurs sont des réponses à des st
imulations physiques de nos sens. D'ailleurs la réception rétinienne bidi-
mensionnelle nous permet de percevoir la troisième dimension.
Il en est de même de la constance qui nous permet de saisir la
taille d'un objet quand cependant sa distance, et donc sa taille rétinienne,
varie.
Les illusions résultent d'une combinaison de percepts qui résistent
même au savoir. Le cas le plus significatif est le mouvement apparent,
base des films et de la télévision, fait d'images successives. Plus géné
ralement les gestalts sont des constructions perceptives.
Il faut aussi faire intervenir dans ces constructions cérébrales la
mémoire. Une mémoire à très court terme, qui nous permet de lire, par
exemple, les images de la réalité extérieure, que nous percevons par de
brèves perceptions fovéales accompagnées de mouvements des yeux.
La mémoire à long terme ne joue pas un rôle significatif. Nous pouvons
être surpris par une perception actuelle différente de celle du passé.
Il y a cependant des cas où le présent est interprété par le passé, ainsi
dans les erreurs de de mots dans la lecture. Il y a aussi des
influences réciproques entre le donné perceptif et l'imagination.
Rien de nouveau dans tout cela, si ce n'est l'accent mis sur le rôle
constructif du cerveau dans la perception.
P. Fraisse.
Sharkey N. E. (Edit.) — (1989) Models of cognition : A review of
cognitive science, Norwood (nj), Ablex Publishing Corporation,
310 p.
Le choix de l'éditeur de cet ouvrage a été de ne pas cacher la diversité
des approches et des problématiques en Sciences cognitives mais bien
au contraire de les mettre en évidence en considérant que cette diversité
tient à l'essence même de cette discipline.
Ainsi prévenu, le lecteur ne doit nullement prétendre trouver ici 298 Analyses bibliographiques
un exposé synthétique et organisé des Sciences cognitives mais plutôt
une série de chapitres d'orientation théorique diverse (de l'orthodoxie
symbolique à l'approche connexionniste en passant par quelques
tentatives d'hybridation plus ou moins réussies) et portant sur des
domaines de recherche variés.
Signalons pour les Psycholinguistes que les travaux consacrés à
différents aspects du traitement du langage constituent une part
importante de l'ouvrage. Le langage est abordé à travers l'étude des
situations de dialogue (Reilly), du traitement du discours (Morrow
et Greenspan), de l'emploi des expressions anaphoriques (Garnham
et Oakhill), des processus de résolution de la référence (Sanford), du
problème de la sélection du « cadre » (Ortony et Radin) et enfin, du
processus de segmentation syntaxique (Sampson).
Liée à la thématique de la compréhension du discours il faut men
tionner la tentative de Wiks et Ballin d'élaborer un système compu-
tationnel susceptible d'effectuer une attribution plausible de croyances.
Le système doit être capable de générer des croyances enchâssées de
type « ce que X croit que Y croit à propos de Z ».
Feldman examine dans un intéressant chapitre le codage local ou
distribué des concepts ou des propositions afin de rendre compte du
mode de représentation du savoir conceptuel.
Un exemple d'une procédure computationnelle d'apprentissage
portant sur la compression d'images est proposé dans le chapitre de
Gottrell, Munro et Zipser. Ce dernier auteur examine par ailleurs la
programmation d'un réseau neuronal capable d'extraire des informat
ions à partir d'images et d'utiliser ces informations pour calculer
des relations spatiales.
En somme, un échantillon de travaux en Sciences cognitives assez
intéressant mais disparate.
J. Segui.
Baddeley A. — (1990) Human memory : Theory and practice, Hove,
Londres, Lawrence Erlbaum, 515 p.
La mémoire Alan Baddeley la connaît puisque sans discontinuer, il
l'étudié d

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