Psychologie génétique - compte-rendu ; n°1 ; vol.52, pg 215-227
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Description

L'année psychologique - Année 1952 - Volume 52 - Numéro 1 - Pages 215-227
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1952
Nombre de lectures 20
Langue Français

Extrait

E. Evart-Chmielniski
I. Lézine
IV. Psychologie génétique
In: L'année psychologique. 1952 vol. 52, n°1. pp. 215-227.
Citer ce document / Cite this document :
Evart-Chmielniski E., Lézine I. IV. Psychologie génétique. In: L'année psychologique. 1952 vol. 52, n°1. pp. 215-227.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1952_num_52_1_8621— Psychologie génétique. IV.
ILG (F.), AMES (L. B.). — Le point de vue génétique. —
Enfance, 1950, 2, 94-107.
Les collaboratrices les plus proches de Gesell, Tig et Ames, nous
rappellent ici le point de vue génétique qui oriente leurs recherches.
Elles distinguent dans l'étude de l'enfant : 1° son niveau et stade
de développement, décrivant une fois de plus les principaux com
portements types bien des fois définis au cours de l'évolution de
l'enfant; 2° sa personnalité innée ou son rythme propre de déve
loppement et 3° les facteurs de milieu ou culture opposée à la
nature.
Il est important de distinguer ensuite les aspects de la croi
ssance qui dépendent le plus de l'influence du milieu : on se sou
vient en effet de l'importance prépondérante que Gesell accorde
au facteur de maturation et aux acquisitions naturelles de l'enfant
qu'il n'est bon ni d'accélérer ni de retarder. Ce problème oriente
les recherches vers les points de vue pédagogiques, bien plus sou
vent conçus par Gesell comme principes d'information pour les
parents que comme techniques interventionnistes auprès des enfants.
Les principes de développement chers à Gesell sont rappelés :
principe de céphalo-caudal, principe d'enchevêtrement
moteur, et servent de base aux observations du comportement
dans des situations nouvelles. L'étude de la personnalité de l'en
fant s'élabore avec la stabilisation de ses réactions et l'acquisition
du sentiment du moi, étudié en formation de l'organisme de l'en
fant et de l'intérêt qu'il lui porte, puis des relations avec la mère
et des intérêts sexuels.
Poursuivant l'étude longitudinale de la croissance, l'école de
Gesell s'attaque actuellement à la période de l'adolescence et tout
en restant fidèle au point de vue génétique de son créateur, intro
duit dans les recherches des méthodes projectives, jusqu'ici non
mentionnées par Gesell, espérant trouver à partir de ces méthodes
de nouvelles discriminations des différences individuelles.
Dans un tout autre domaine, un apport nouveau est fourni
par l'étude du comportement visuel aux âges successifs, visant à
établir un parallèle entre estimations du comportement général
et visuel.
Dans cette perspective l'âge de 7 ans, par exemple, n'est plus 216 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
seulement considéré comme un âge de plus grande intériorisation
psychique mais comme un âge focal, car l'enfant à ce stade de
développement aurait tendance à ramener visuellement les choses
vers soi et à les définir par rapport à un point central. Les vérif
ications du comportement visuel, depuis les premières coordinat
ions, peuvent ainsi amener à d'intéressantes observations sur
l'évolution psychobiologique de l'enfant.
I. L.
Problems Of Infancy and Childhood (Problèmes du premier âge et
de renfonce). ■ — Transactions of the fourth Conference, 1950,
éd. Milton J. E. Senn, Josiah Macy Jr Foundation, 181 p.
C'est sous le signe de la première enfance que s'est tenue la
4e Conférence (mars 1950) de la Fondation Josiah Macy à New-
York, qui réunissait 34 spécialistes du premier âge de diverses
universités américaines. Cet organisme a été spécialement consulté
pour élaborer une définition de la personnalité saine et bien équi
librée et donc pour tracer des plans relatifs à la santé mentale. Il
fallait tout d'abord tenir compte des facteurs constitutionnels et
prénataux de la formation de la personnalité, puis de la croissance
et des crises de la personnalité mentale avant d'aboutir à des défi
nitions. Ces thèmes s'intègrent du reste dans le sujet choisi en
décembre 1950 à la Conférence de White House : « Comment édu-
quer une génération émotionnellement saine et bien équilibrée. »
Le premier problème traité est celui des relations parents-enfants.
G. P. Murdock et J. W. Whitting cherchent à établir les rapports
entre structure familiale de différentes cultures et comportement
parental.
Ils ont essayé de définir la structure sociale de 250 sociétés pr
imitives pour confronter certaines pratiques de dressage telles que :
sevrage, apprentissage du contrôle sphinctérien, éducation sexuelle,
indépendance, agressivité. Ils ont établi des échelles d'indulgence
ou de sévérité pour classer les comportements types des sociétés
étudiées, en les divisant selon la structure familiale : monogamie,
polygamie par les sœurs, polygamie. On constata que la monogamie
s'accompagne de comportements plus sévères vis-à-vis des enfants,
probablement en raison des plus grandes inhibitions des parents
et de l'anxiété qui en résulte. Les mêmes comparaisons sont faites
pour familles simples et étendues, celles-ci impliquant des relations
plus complexes et entraînant des tabous plus rigides. La discussion
porte sur les névroses dans les sociétés soumises aux tabous les
plus stricts, en prenant pour exemple les recherches faites sur les
Japonais par les soins des hôpitaux psychiatriques de Tokyo. L'ori
gine de l'anxiété de la mère, si nuisible au développement de l'en
fant, est recherchée dans les différentes formes d'interdiction sociale, PSYCHOLOGIE GENETIQUE 217
qui, en dernière analyse, se ramènent toutes à des frustrations
d'ordre sexuel.
Le deuxième exposé est celui de T. C. Schneirla qui montre, à
partir des sociétés animales les plus primitives, que les échanges
entre parents et enfants reposent sur différents types de stimuli
dont les effets organiques sont les mêmes que les échanges de nourr
iture. L'influence de Faction calmante de certains stimuli, par
exemple au cours de l'allaitement, est observée chez la plupart des
mammifères : ces premiers réflexes conditionnés jouent un grand
rôle dans l'élaboration ultérieure des comportements sociaux. Ces
expériences et observations conduisent à poser le problème des
premières relations entre la'mère et l'enfant et celui de l'influence
traumatisante des séparations ou du sevrage.
Sur un plan plus général L. K. Frank s'applique ensuite à donner
une définition de la personnalité normale en préconisant le dépis
tage précoce des personnalités fragiles et en envisageant des thé
rapies.
On reconnaît dans l'ensemble de ces travaux l'influence de R.
A. Spitz dont les travaux sur l'organisation cœnesthésique sont
souvent cités, Spitz lui-même se référant aux remarques faites par
Wallon, dans sa thèse sur YEnfant turbulent, sur l'influence trau
matisante de certains conditionnements du nourrisson.
I. L.
Vie affective du jeune enfant : psychanalyse, troubles du déve
loppement, hospitalisme :
BOUTONIER (J.). — Le jeune enfant à l'âge préscolaire. —
Sem. Hôpit., 1950, 46, 2258-2260. — DEBRÉ (R.), MOZZICO-
NACCI (P.). — L'anorexie nerveuse de l'enfant, le problème de
la faim et de l'appétit. — Sem. Hôpit., 1950, 46, 454-455. —
DEBRÉ (R.), MOZZICONACCI (P.), DOUMIC (A.). — Étude
psychosomatique de l'anorexie nerveuse. — Sem. Hôpit., 1950,
46, 455-462. — DEBRÉ (R.), MOZZICONACCI (P.), DOUMIC
(A.). — Traitement de nerveuse de l'enfant. — Sem.
Hôpit., 1950, 46, 4.62-463. — LEBOVICI (M.-S.). — Notions
nouvelles sur le développement du nourrisson dans ses répercus
sions psychologiques ultérieures. — Sem. Hôpit., 1950, 47, 2256-
2258. — ROUDINESCO (J.), APPELL (G.). — Les de la stabulation hospitalière sur le développement psycho
moteur des jeunes enfants. — Sem. Hôpit., 1950, 47, 2241-2243.
Les travaux récents d'Anna Freud et R. Spitz orientent de plus
en plus l'attention des psychanalystes et thérapistes sur le rôle de
l'affectivité dans la progression des étapes psyc

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