Psychologie Sociale et Religieuse - compte-rendu ; n°1 ; vol.30, pg 509-515
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Description

L'année psychologique - Année 1929 - Volume 30 - Numéro 1 - Pages 509-515
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1929
Nombre de lectures 17
Langue Français

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c) Psychologie Sociale et Religieuse
In: L'année psychologique. 1929 vol. 30. pp. 509-515.
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c) Psychologie Sociale et Religieuse. In: L'année psychologique. 1929 vol. 30. pp. 509-515.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1929_num_30_1_4961PSYCHOLOGIE ETHNIQUE ET SOCIALE
c) Psychologie sociale et religieuse <■
t
638. — CH. COSTB. La psychologie sociale de la guerre (mobili
sation des forces morales et de leur maintien), avec une préface
de Se gond, in-8° de 114 pages, Paris, Berger-Levrault, 1929.
Le commandant Coste s'inspire de la théorie de Durkheim, mais
il combat les principes absolus posés par Durkheim et il essaye de
faire appel pour appuyer sa thèse à la statistique, à l'analyse compar
ative et à l'analyse directe. 11 donne des exemples empruntés à
l'histoire d'un régiment d'infanterie auquel l'auteur a appartenu
pendant la guerre:
L'étude du combat doit, d'après lui, commencer par l'étude de la
vie de l'homme dans le groupe et se continuer par celle de l'individu
au combat, la pensée du combattant se mouvant avant tout, dans
non" dans celui de l'individuel le plan du social et de l'immédiat,
et du passé. M. H. P.
639. — R. MAUNIER. — Des comportements sociaux et de leur
classification. — J. de Ps., XXVI, 3-4, 1929, p. 153-162.
Les « comportements » sont ce par quoi les idées humaines entrent
en rapport avec les éléments du monde, réels ou fictifs. Or, les sensa-
tions, les émotions, les opinions et les opérations des hommes se
rapportent à trois objets : ils ont relation à des choses, à des
ou à des dieux. Leurs notions et actions touchant les choses, ce sera
la vie de production, l'industrie et l'art, tandis que les notions et actions
touchant les hommes formeront la vie de relation ; le langage, le
droit et la morale en sont des manifestations. Enfin des notions
et actions touchant les dieux et les esprits ou les forces mystiques,
c'est ce qu'on peut appeler la vie d'adoration, qui comportera la
religion et la magie. •
L'auteur pense pouvoir faire rentrer tous les faits sociaux dans ces
trois catégories de groupements. Si sa classification semble un peu
simpliste, elle a en tout cas le mérite de la clarté. Seulement il fau
drait savoir si elle explique quelque chose sur les rapports, les
dépendances- des comportements sociaux, car une classification n'a
de valeur qu'autant qu'elle apporte des données sur les faits qu'elle
a groupés. M. F.
640. — S. GARGES. — Die niederländische Jugend (La jeunesse
néerlandaise). — Z. für päd. Ps., XXX, 9, 1929, p. 385-394.
Essai de psychologie nationale basée sur quelques réflexions per
sonnelles de l'auteur. La jeunesse hollandaise est caractérisée comme
pacifiste, pondérée, aimant les sports, apportant un intérêt modéré
aux études universitaires, où d'ailleurs on voit augmenter le nombre
des jeunes filles. ' D. W. /: V
510 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES f,
641 MATHILDE KELCHNER. — Kummer und Trost ugenj-
dlicher Arbeiterinnen (Les chagrins et les consolations des jeunes
ouvrières). — Forschungen zur Volkerpsychologie und Soziologie,
herg. von prof.'D* R. Tlrarnwald. Verlag. C. L. Hirschfeld, Leipzig.
Bd. VI, S. 90, 1929. »
Mathilde Kelchner a fait faire aux jeunes filles âgées de 10 à 17 ans
accomplis, élèves d'une école professionnelle obligatoire à Berlin,
une composition libre, sans appréhension de censure, sur le sujet :
Chagrin et consolation.
Malgré que ce sujet ne provoquait pas directement les confidences
personnelles des élèves, le besoin d'ouvrir le cœur et d'épanchement
étant naturel chez les jeunes filles, on a observé des cas nombreux
où les expériences et épreuves de la vie personnelle ont été rapportées.
Les 86 % de la totalité de ces compositions comprenant 750 -cas
en tout, portent 6ur les choses de famille. Cette prépondérance de
sujets ayant rapport aux relations de famille, n'est possible que
dans le cas où le lien familial existe dans toute sa force. lies enfants
ne sont donc évidemment simples témoins de la misère de leurs
parents, mais supportant la même destinée et en étant les victimes, se
sentent uns avec eux. La mère en premier lieu est le centre, où tendent
les affections filiales, c'est elle qu'on aime le plus et qu'on apprécie
par-dessus tout. C'est elle qui est leur protectrice, leur conseillère,
elle est la consolatrice, le refuge et l'appui moral dans toutes les mi
sères de leur jeune âge.
Les témoignages qui pourraient faire croire à l'existence du même
lien spirituel entre le père et la fille, sont beaucoup plus rares. Au
père incombe la tâche de gagner la vie de la famille, et en le perdant,
on perd l'appui matériel, mais non moral. Le penchant des pères à la
boisson explique dans beaucoup de cas l'attitude désintéressée des
filles. Elles accusent l'homme d'être la cause principale du mal dans
le mariage. (Les fautes de l'homme comparées à celles de la femme
sont dans le rapport de 124 : 21.)
Intéressants s»nt les détails fournis par les jeunes filles sur l'im
possibilité matérielle d'exercer une profession à leur^ré, ce qui donne
naissance à des sentiments morbides d'infériorité. Le besoin d'un
autre travail qui leur est inaccessible est pour une grande part la
cause de leur chagrin intime. En second lieu c'est la difficulté de
trouver une place pour faire leur apprentissage qui en est la cause,
car ceci ne réussit qu'après de longues démarches et des mois de
patience.
La transformation des jeunes élèves ayant à peine quitté l'école
en ouvrières exerçant un dur métier, ne se fait pas sans laisser des
traces visibles dans leurs jeunes âmes. Les dépressions et le surmenage
physique et moral au cours de l'apprentissage, souvent une respons
abilité trop lourde pour leur jeune âge, le risque de perdre sa place,
la crise des salaires, tout cela est profondément ressenti par les jeunes
filles. Exprimées en nombre les peines se rangent de la manière su
ivante : dans 1.343 cas — 45 % sont dus à la misère, 38 % à la cause
d'être sans travail, 15 % de ces jeunes ouvrières envisagent le suicide
comme unique solution dans l'état de tension où elles se trouvent.
Le travail est par toutes regardé comme un bienfait, un salut, toutes PSYCHOLOGIE ETHNIQUE ET SOCIALE 511
donnent preuve d'une grande volonté pour le travail et s'avouent
peu influencées par la littérature et la propagande socialiste.
Des chagrins dus à l'amour et la sexualité ne constituent que 9 %
de la totalité, nombre très minime, même si on tient compte de leur
réserve sur ce sujet. Les chagrins produits par des pertes matérielles
(pertes des objets, etc.), comportent 4 %.
Peu d'importance est vouée par les ouvrières à la consolation. Ce
sont pour elles l'espoir d'améliorer leur sort et l'aide pratique dans
la misère. Les consolations que promettent la religion et la foi les
attirent fort peu.
De l'oeuvre de M. Kelchner nous tirons les conclusions suivantes :
1° Le lien de parenté spirituelle entre la fille et le père, tellement
en faveur en psychoanalyse, n'est point prouvé par les observations
faites sur la classe ouvrière, par contre celui qui existe entre la mère
et la fille est d'autant plus fort ;
2° Les phénomènes de l'âge de puberté et ses excitations, caract
érisés par Charlotte Bühler, étudiés par elle dans les journaux intimes
des jeunes filles, ne sont valables que pour une classe sociale déter
minée. Les émotions manifestées par les jeunes ouvrières, sont simples,
naturelles et sincères.
Les jeunes ouvrières, vu la lutte pour l'existence et leurs efforts
dans la vie économique, ne peuvent pas être trop préoccupées de leur
Moi propre, ce qui est possible pour les jeunes filles d'un rang social
et économique supérieur, elles sont surtout tenues de savoir se dé
fendre contre toute menace qui provient du mcm-dc of d<>api*i»aaii£*oa
extérieures.
3° Malgré les excitations que les jeunes filles ont à subir dans une
grande ville comme Berlin, on remarque dans la classe ouvrière une
forte orientation vers le travail. On constate un

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