Psychophysiologie de la motricité - compte-rendu ; n°1 ; vol.56, pg 181-191
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Description

L'année psychologique - Année 1956 - Volume 56 - Numéro 1 - Pages 181-191
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1956
Nombre de lectures 34
Langue Français

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III. Psychophysiologie de la motricité
In: L'année psychologique. 1956 vol. 56, n°1. pp. 181-191.
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III. Psychophysiologie de la motricité. In: L'année psychologique. 1956 vol. 56, n°1. pp. 181-191.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1956_num_56_1_8861— Psychophysiologie de la motricité III.
GERNANDT (B. E.), THULIN (C. A.). — Vestibular mechanisms of
facilitation and inhibition Of cord reflexes (Mécanismes vestibulaires de et d'inhibition des réflexes spinaux). — Amer. J. Physiol.,
1953, 172, 653-660. — Effect of vestibular nerve section upon the
spinal influence of the bulbar reticular formation (Effet de la section
du nerf vestibulaire sur l'influence spinale de la formation réticulée
bulbaire). — Acta Physiol. Scand., 1955, 33, 120-131. — Reciprocal
effects upon spinal motoneurons from stimulation of bulbar reticular
formation (Effets réciproques sur les motoneurones spinaux d'une st
imulation de la formation réticulée bulbaire). — J. Neurophysiol., 1955,
18, 113-129. — SPRAGUE (J. M.), CHAMBERS (W. W.). — Regulat
ion of posture in intact and decerebrate cat. I : Cerebellum, reticular
formation, vestibular nuclei (Régulation de la posture chez le chat
intact et décêrébré. I : Cervelet, formation réticulée, noyaux vestibulaires).
— J. Neurophysiol., 1953, 16, 451-463. — Control of posture by
reticular formation and cerebellum in the intact, anesthetized and
unanesthetized and in the decerebrate cat (Contrôle de la posture par
la formation réticulée et le cervelet chez le chat intact, anesthésié et non-
anesthésié, et chez le chat décêrébré). — Amer. J. Physiol., 1954, 176,
52-64.
Depuis les travaux de Magoun et de son école, la conception du rôle
des régions réticulées bulbo-mésencéphaliques dans le maintien de la
vigilance et dans le contrôle global de la motricité squelettique est
rapidement devenue classique. L'organisation de la substance réticulée
bulbaires en deux régions topographiquement séparables et fonction-
nellement différentes (l'une exerçant une facilitation globale massive
non réciproque sur toute la motricité spinale, l'autre un effet inverse)
fournissait un schéma simple et attrayant des mécanismes centraux de
contrôle de la posture. La conception d'après laquelle ces effets reste
raient diffus et généralisés, commence, semble-t-il, à subir quelques
amendements et révisions.
En dehors des arguments anatomiques récemment apportés par
certains auteurs (en particulier Olszewski, 1953) qui révèlent l'identifi
cation dans ces régions « indifférenciées » de groupements organisés de
structures neuroniques topographiquement localisables, deux ordres de
travaux électrophysiologiques viennent, indépendamment et de façon
convergente, d'apporter un rectificatif important au schéma primitif
de Magoun.
Étudiant les réflexes posturaux d'origine vestibulaire, Gernandt et ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 182
Thulin établissent que les messages en provenance des crêtes ampul-
laires des canaux semi-circulaires sont organisés pour une action réc
iproque sur les fléchisseurs et extenseurs des membres. Ils montrent,
l'autre part, que la plus grande partie de ces influences ne suit pas la
voie vestibulospinale directe mais se trouve relayée dans les régions
réticulées bulbaires et atteint les motoneurones par la voie réticulo-
spinale. La possibilité d'un contrôle différencié de la musculature à partir
de ces régions semblait donc envisageable. Par des expériences de stimu
lation localisée des régions réticulaires, les auteurs démontrent, en effet,
clairement la possibilité d'une mise en jeu des noyaux moteurs extenseur
et fléchisseur de la moelle suivant la loi de l'innervation réciproque. La
formation réticulaire médiane contrôle une inhibition des extenseurs avec
facilitation des fléchisseurs, la formation latérale les effets inverses. La
section du nerf vestibulaire entraîne la suppression des influences
permanentes qui s'exercent au niveau de la motricité spinale et dont
l'organisation « réciproque » est bien établie. Elle ne modifie pas les
effets de la stimulation réticulaire.
Les auteurs concluent à la nécessité d'une révision, au moins partielle,
des conceptions de Magoun sur la globalité et l'indifférenciation des
contrôles exercés par les régions réticulées sur la motricité. Sprague et
Chambers apportent, de leur côté, des résultats concordants, en éten
dant leurs observations aux actions cérébelleuses. Ils démontrent la
similitude des réponses réciproques obtenues à partir du cervelet et à
partir des régions réticulaires. La cérébellectomie totale ne modifie en
rien la nature des effets obtenus à partir du bulbe.
Mais ces auteurs vont cependant beaucoup plus loin dans leur
critique que les précédents. Tout en confirmant le bien-fondé partiel des
observations de Magoun et coll. (réactions généralisées et diffuses) chez
l'animal anesthésié et décérébré, ils apportent les résultats assez trou
blants d'expériences faites sur l'animal non anesthésié équipé d'électrodes
implantées. Dans ces conditions, la stimulation des régions bulbaires
ne s'accompagne d'aucune raideur ou d'hypotonie généralisée mais
plutôt de mouvements organisés de tout le corps. L'inhibition ou la
facilitation non réciproques observables chez l'animal anesthésié ou
décérébré ne se manifestent plus.
Catégoriques dans leurs conclusions, ils ne craignent pas d'affirmer
que le concept de généralisation diffuse non réciproque des actions
facilitatrices ou inhibitrices obtenues à partir des formations réticulées :
1) N'est valable que dans des conditions expérimentales artificielles ;
2) Ne peut être utilisé comme explication du mécanisme de contrôle de la
posture. Le principe sherringtonien de l'innervation réciproque resterait
pleinement valable à ces niveaux de l'organisation nerveuse.
Cette grave critique ne manquera pas de susciter de nouvelles et
nécessaires confrontations. La réalité des faits est probablement plus
nuancée que ne semble l'indiquer la brutalité des conclusions de Sprague
et Chambers. Les régulations posturales dans l'organisme intact se PSYCItOPHYSIOLOGIR DE LA MOTRICITÉ 183
présentent certes rarement sous l'aspect d'une co-contraction généralisée
de toute la musculature et les observations de ces auteurs n'ont, sur ce
point, rien de surprenant. L'excitabilité du motoneurone périphérique
et, finalement, l'expression musculaire de son activité, dépendent de
multiples facteurs. Notre connaissance de l'organisation de ces influences
est encore bien incomplète. Nous songeons, par exemple, au rôle parti
culier que pourrait jouer, dans ces manifestations, le circuit périphé
rique du fuseau neuromusculaire qui, comme on le sait, contribue à
moduler l'excitabilité des motoneurones grâce aux influences spécifiques
qui s'exercent sur la motricité fusoriale par l'intermédiaire du système
de fibres gamma. Les récentes recherches de l'École Scandinave n'ont-
elles pas justement précisé l'importance de ces rétroactions d'origine
proprioceptive dans certains réflexes posturaux d'équilibration et révélé
le contrôle de cette motricité gamma à partir des régions réticulées de
Magoun ? La question reste donc ouverte et elle ne manquera pas de
stimuler de nouvelles recherches dans cette voie très prometteuse.
J. P.
COOPER (S.), DANIEL (M. P.), WHITTERIDGE (D.). — Afferent
impulses in the oculomotor nerve, from the extrinsic eye muscles
(Messages afférents dans le nerf oculomoteur en provenance de la
musculature extrinsèque de l'œil). — J. Physiol., 1951, 113, 463-474.
— Nerve impulses in the brain stem of the goat. Short latency responses
obtained by stretching the extrinsic eye muscles and the jaw muscles
(Impulsions nerveuses dans le tronc cérébral chez la Chèvre. Réponses
de latences brèves obtenues par étirement des muscles oculaires extrin
sèques et des muscles masticateurs). — J. Physiol., 1953, 120, 471-490.
— Nerve impulses in the

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