Relations intra-groupes - compte-rendu ; n°1 ; vol.52, pg 250-270
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Description

L'année psychologique - Année 1952 - Volume 52 - Numéro 1 - Pages 250-270
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1952
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

M.-L. Gouhier
G. de Montmollin
R. Pages
3° Relations intra-groupes
In: L'année psychologique. 1952 vol. 52, n°1. pp. 250-270.
Citer ce document / Cite this document :
Gouhier M.-L., de Montmollin G., Pages R. 3° Relations intra-groupes. In: L'année psychologique. 1952 vol. 52, n°1. pp. 250-
270.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1952_num_52_1_8627250 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
de l'attente, ont influencé le comportement des sujets à l'égard de
la personne stimulus : les individus qui ont un jugement préalable
implicite (expectation) favorable, tendent à entrer davantage en
relation avec la personne-stimulus. Les auteurs mettent ainsi en
évidence l'importance des étiquettes et des jugements préalables
sur la perception et les jugements que nous faisons sur les personnes
nouvelles et sur les relations qui peuvent s'établir. Ceci est part
iculièrement fécond dans la compréhension de la force des préjugés
et des stéréotypes qui structurent de telle façon ce que nous ima
ginons des autres que la réalité même des autres nous échappe.
G. M.
3° Relations intr a- groupes.
A. Postulats et techniques d'études : a) Postulats et méthodologie
générale :
(1) DODD (S. C). — The interactance hypothesis. A gravity
model fitting physical masses and human groups (L'hypothèse
de l'interaction. Un exemple de l'extension aux groupes humains
■des lois de la gravité s' appliquant aux masses physiques). —
Amer. Sociol. Rev., 1950, 11, 245-256. — (2) KEPHART (W.
M.). — A quantitative analysis of intra-group relationships (Anal
yse quantitative des relations intra- groupe). — Amer. J. Sociol.,
1950, 5£, 544-549. — (3) TUTHILL (C. E.). — A postulational
system on social interaction (Système de postulats concernant
l'interaction sociale). — J. Psychol., 1950, 29, 355-377. — (4)
RUESCH (J.), PRESTWOOD (A. R.). — Interaction processes
and personal codification (Processus d'interaction et codification
personnelle). — J. Person., 1950, 18, 391-430.
Les auteurs de ces quatre articles s'efforcent d'élaborer des
méthodes ayant une portée générale, plutôt que d'analyser le con
tenu des interrelations observées à l'intérieur d'un groupe donné.
Il s'agit pour eux de mesurer et de prévoir le nombre d'interactions
qui pourront se produire dans une collectivité, à partir de cer
taines conditions de fait et de postulats théoriques.
S. C. Dodd (1) établit un système théorique d'équations de type
physico-mathématique, fondé sur l'hypothèse de l'interaction
(interactance) pour prédire la quantité d'interrelations, compte
non tenu de leur forme, qui pourraient s'établir parmi les membres
d'un groupe, étant connues les dimensions de base : temps, espace,
nombre, activité principale du groupe : les collectivités établissent
davantage d'interactions quand les membres en sont plus rapides,
plus proches, plus nombreux, d'un niveau d'activité supérieur.
Cette interaction humaine est conçue sur le modèle des procès- PSYCHOLOGIE SOCIALE 254
«us d'association de molécules en physique : les formules, bien que
les expressions en diffèrent, sont les mêmes. Cette hypothèse qui
■est un essai de généralisation des lois de la gravité, n'apprend rien
an sujet de la nature des interactions, elle permet seulement d'en
prévoir le nombre; elle n'établit qu'une définition opérationnelle
à partir d'indices observables, comme les travaux de Carey, Zipf,
Stewart, Cavanaugh... ont contribué à les mettre en évidence. Le
parallélisme fondamental établi ici entre les dimensions sociales
■et les dimensions physiques (vitesse, force, accélération, énergie,
action...) se situe dans la tendance à peu près généralisée à l'heure
actuelle en psychologie sociale, à considérer les faits de groupe
comme des processus dynamiques.
W. M. Kephart (2) présente également une tentative équation-
nefie d'étude quantitative des interrelations à l'intérieur d'un
même groupe. La question a surtout été abordée jusqu'ici du point
•de vue qualitatif : l'auteur essaie de fournir un certain nombre
•de formules spécifiques pour la détermination du nombre de toutes
les combinaisons possibles de sous-groupes, à partir du nombre
■de membres du groupe. Il espèse qu'à partir du rapport A. R./
P. R., dans lequel A. R. représente le nombre des relations actuelles
«qui peut être déterminé par les méthodes sociométriques et P. R.
le nombre de relations potentielles qui peut être calculé par les
formules proposées, on pourra mieux comprendre les dynamiques
•de comportement collectif et classer les différents groupés selon
leur degré d'énergie (« operating »), distinct du niveau d'efficience
•en ce que celui-ci ne se rapporte qu'à la tâche commune.
C E. Tuthill (3) construit un système de postulats qui se rap
portent au problème d'interactions sociales. Il s'agit en fait d'une
■véritable algèbre sociale, dont les symboles sont empruntés à la
géométrie dans l'espace, et qui développe à partir de postulats,
des séries de théorèmes et d'implications. Les concepts majeurs
■de ces postulats sont d'une part la « position du je » (« ego-status »),
■définie comme la connaissance ou perception subjective qu'a un
individu de sa position dans quelque dimension-valeur, tandis que
la position (« status ») est un concept relativement objectif essen
tiellement sociologique qui se rapporte à la position dans le groupe,
attribuée par le groupe à un individu qui en est membre; d'autre
part la réciprocité de toute interaction sociale : en effet, toute
action qui se présente dans le groupe implique une altération de
1' « ego-status » pour la personne-agent, et pour la personne-agie.
L'auteur voit une utilisation pratique de ce système, comme
cadre formel et conceptuel de travail, pour l'étude de toutes sortes
de problèmes psychologiques et de situations sociales.
J. Ruesch et A. R. Prestwood (4) mettent en évidence quelques
processus d'interaction, à partir d'observations de psychothérapie.
Ils étudient les déterminations multipolaires des comportements 252 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
individuels (motivation, réaction émotionnelle, rôles, etc.) dans
une perspective de groupe : ces aspects considérés du seul point
de vue d'un individu isolé ne fournissent pas d'explication de
l'interaction sociale; c'est la situation sociale totale qui doit être
prise comme unité d'étude.
Tout acte de comportement est un message : une situation sociale
ne devient « réelle », c'est-à-dire déterminante d'actions de la part
des membres, quand chaque individu du groupe perçoit les per
ceptions qu'ont les autres; or, la communication et la compréhens
ion sociales sont possibles parce que chaque participant a un
système de codification pour interpréter les événements du groupe.
Le but de l'étude est de montrer comment les inte
rpersonnels affectent la structure et les processus intrapsychiques
des individus; le problème est évidemment fondamental en psycho
thérapie. On compare les expressions verbales de la structure
intrapsy chique avant l'expérience interpersonnelle, de la même
structure après l'expérience, et des impressions des participants
sur les événements au cours de l'expérience interpersonnelle. Les
auteurs en déduisent une série dg concepts structuraux : le « ça »,
par lequel l'individu exprime la situation sociale totale, et la série
des pronoms personnels, le « moi », le « tu », le « nous », le « ils »
par lesquels exprime les relations sociales. Les variables
à considérer sont dans le cadre de la comparaison des processus
intrapsychiques avant, pendant et après l'interaction, la vitesse,
la quantité et la fréquence des changements, l'intensité, la dis
tinction, l'orientation des processus interpersonnels. En dernière
analyse, les concepts qualitatifs de cohérence interne et d'adéqua
tion des liaisons serviront à comprendre les processus interperson
nels déviés ou inadaptés.
G. M.
b) Techni

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