Revue de pathologie nerveuse - article ; n°1 ; vol.12, pg 624-635
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Description

L'année psychologique - Année 1905 - Volume 12 - Numéro 1 - Pages 624-635
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1905
Nombre de lectures 20
Langue Français

Extrait

Georges Guillain
Revue de pathologie nerveuse
In: L'année psychologique. 1905 vol. 12. pp. 624-635.
Citer ce document / Cite this document :
Guillain Georges. Revue de pathologie nerveuse. In: L'année psychologique. 1905 vol. 12. pp. 624-635.
doi : 10.3406/psy.1905.3734
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1905_num_12_1_3734XVI
REVUE GENERALE SUR LA PATHOLOGIE
DU SYSTÈME NERVEUX
A, — PATHOLOGIE DE L'ENCÉPHALE.
L'apoplexie traumatique tardive. — Les cas d'apoplexie traumatique
tardive ne sont pas très fréquents. On désigne sous ce nom les acci
dents cérébraux apoplectiformes qui surviennent tardivement après
les traumatismes du crâne. Pierre Marie et Crouzon (1) arrivent,
dans un important travail, à cette conclusion que l'apoplexie tra
umatique tardive est due à une lésion cérébrale souvent hémorra
gique se traduisant par l'apoplexie et l'hémiplégie et produite par
le traumatisme chez un sujet à prédisposition vasculaire. Quelle
que soit la prédisposition, le rôle du traumatisme est toutefois
capital; cette notion nouvelle des accidents cérébraux tardifs conséc
utifs aux traumatismes leur paraît avoir une importance très
grande au point de vue de la législation des accidents du travail. Le
médecin appelé à apprécier quelles ont été les parts respectives de
■l'accident et de la prédisposition antérieure dans la production de
l'infirmité ne devra pas oublier que les troubles nerveux survenant
tardivement après un traumatisme ne sont pas toujours fonctionnels,
mais peuvent être dus à une lésion organique et qu'ils entraînent
alors un pronostic grave pour la vie et pour la reprise du travail.
On devra aussi se demander si les troubles nerveux de nature orga
nique peuvent être créés par le traumatisme seul, et alors le dom
mage ne sera imputable qu'à l'accident de travail, ou s'ils peuvent
aussi être favorisés par une prédisposition antérieure, et alors le
dommage ne sera imputable à que pour une part seule
ment. La connaissance de ces faits est importante pour les certificats
médico-légaux et les nécessités de la loi sur les accidents du travail.
Les réflexes tendineux après Vattaque apoplectique. — Mirallié et
Gendron (2) ont repris l'étude des réflexes tendineux après l'attaque
apoplectique et sont arrivés aux conclusions qui suivent. Immédia
tement après l'attaque, les réflexes tendineux des membres infé
rieurs, le réflexe rotulien en particulier, s'exagèrent toujours. Le
signe de Babinski apparaît immédiatement (dix minutes, un quart
d'heure, vingt minutes après l'attaque), les phénomènes tiennent à
un trouble du fonctionnement du faisceau pyramidal. Le signe de
Babinski est un signe précoce, concomitant de l'attaque, et qui
permet, au moment de l'attaque elle-même, d'éliminer l'apoplexie G. GUILLAIN. — PATHOLOGIE DU SYSTÈME NERVEUX 625
hystérique. On le constate dès le début, il existe pendant tout le
cours de la maladie, alors même que celle-ci se termine par la
mort. On a pu constater le signe de Babinski quelques minutes avant
la mort.
Le phénomène oculo-mimique. — Sous ce nom Modonesi (3) désigne
la réaction réflexe déterminée dans les muscles préposés à la
mimique par la compression des globes oculaires. L'auteur pense
que ce phénomène a une valeur clinique dans les cas d'hémiplégie
où l'abolition de la conscience rend difficile le diagnostic. Dans les
états comateux le phénomène oculo-mimique persiste longtemps,
alors même que les moyens usuels de provoquer les réflexes ne
déterminent pas de réactions motrices appréciables. Lorsque le
phénomène oculo-mimique n'existe pas d'un côté, on est autorisé à
admettre une lésion organique de l'hémisphère opposé. La présence
de ce phénomène dans les deux moitiés de la face est susceptible
de servir au diagnostic des comas autotoxiques, comme le coma
urémique ou le coma diabétique, d'avec les états comateux liés à un
trouble circulatoire de l'hémisphère cérébral. L'absence complète
du phénomène oculo-mimique des deux côtés est un signe pronos
tique très défavorable. La mort prochaine est probable.
Les troubles psychiques des hémiplégiques internés. — Benon (4) a
consacré sa thèse inaugurale à l'étude des troubles psychiques des
hémiplégiques organiques internés. Ces hémiplégiques internés sont
excités, déprimés ou confus. L'affaiblissement des facultés psy
chiques est constant, il a pour caractère fondamental d'être partiel,
à moins que n'existent des lésions antérieures nettement diffuses.
L'affaiblissement porte sur les facultés intellectuelles, émotives,
morales et volontaires, c'est-à-dire sur la mémoire, l'attention,
l'imagination, l'association des idées, le jugement, le raisonnement,
l'affectivité, le sens moral et l'activité. En outre de cet affaibliss
ement intellectuel, les idées délirantes sont souvent le prétexte de
l'entrée des hémiplégiques à l'asile. Ces idées délirantes sont d'ordi
naire polymorphes, confuses. Elles ont le caractère des idées déli
rantes apparaissant sur un fond démentiel. Les réactions qui
entraînent l'internement d'office des hémiplégiques sont surtout
causées par l'affaiblissement des facultés affectives et morales : ce
sont des fugues, des colères, des menaces, des paroles et actes
obscènes, des tentatives de suicide. En général, les hémiplégiques
organiques internes évoluent vers la déchéance intellectuelle avec
gâtisme.
Les mouvements involontaires post-hémiplégiques. — On sait que,
consécutivement aux hémiplégies, on observe assez fréquemment
des choréiformes ou athétosiformes, du tremblement.
On a discuté beaucoup sur la raison de ces phénomènes. Frey (5)
pense que ces troubles sont vraisemblablement causés par des
lésions de la couche optique ou de la région hypothalamique, le
thalamus serait un centre de coordination.
Un signe de paralysie organique du membre inférieur. — Grasset et
Gaussel (6) ont attiré l'attention sur ce que, dans la paralysie orga-
l'année psychologique, xii. 40 626 REVUES GÉNÉRALES
nique du membre inférieur, surtout dans l'hémiplégie, on observe
parfois un symptôme caractérisé par la possibilité de soulever isol
ément le membre paralysé avec impossibilité de soulever simultané
ment les deux membres inférieurs. Ce signe, qui est en désaccord
avec ce que nous savons de la plus grande facilité des mouvements
associés dans l'hémiplégie, peut s'interpréter comme une preuve
de paralysie de la stabilisation du bassin dans les de
flexion de la cuisse sur le bassin.
Le sommeil dans les tumeurs cérébrales. — Raymond (7) a fait, à
l'occasion de cas personnels, une intéressante étude d'ensemble de
ce symptôme de certaines tumeurs cérébrales.
La paralysie générale et la syphilis. — Une très longue et très inté
ressante discussion a eu lieu à l'Académie de Médecine sur les rap
ports de la paralysie générale et de la syphilis. Fournier (8) appela
l'attention de l'Académie sur la paralysie générale syphilitique pour
fixer quelques points de son histoire clinique, ses termes d'échéance
au cours de la syphilis, ses conditions étiologiques, l'influence pré
ventive du traitement initial de la diathèse et les conséquences pro
phylactiques qui en dérivent. Le premier point à élucider est celui
de savoir à quelle échéance se produit la paralysie générale au cours
de la syphilis. Deux principales difficultés dérivent des troubles
amnésiques fréquents chez les malades et de la détermination tou
jours très vague du début de l'affection. Ainsi, sur 100 cas, il s'en
produit dans les deux premières années 0; de la troisième à la
sixième année 3,5; de la sixième à la douzième année 61,1 ; de la
treizième à la vingtième année 28,5 ; au delà de la vingti

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