Sensation et perception - compte-rendu ; n°1 ; vol.23, pg 372-458
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Description

L'année psychologique - Année 1922 - Volume 23 - Numéro 1 - Pages 372-458
87 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1922
Nombre de lectures 53
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

V. Sensation et perception
In: L'année psychologique. 1922 vol. 23. pp. 372-458.
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V. Sensation et perception. In: L'année psychologique. 1922 vol. 23. pp. 372-458.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1922_num_23_1_29818ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 372
avoir leur siège, d'après les auteurs, en des organes différents du
corps.
A cet égard, je puis rappeler qu'ayant depuis bien longtemps
affirmé la dualité de ces processus, j'ai attribué à une origine musc
ulaire la variation de la différence de potentiel, et à une origine
sécrétoire cutanée la variation de résistance.
H. P.
W. WHATELY SMITH. — A note on the use of the psychogalvamc
reflex. — Br. J. of Ps., XII, 3, décembre 1921, 282-288.
Le réflexe psycho-galvanique est actuellement la meilleure mé
thode que nous ayons pour déceler et mesurer les états affectifs. Mais
il est difficile d'obtenir des résultats comparables. Des facteurs
autres que l'émotivité interviennent pour déterminer la grandeur
absolue des déviations. Il y a en particulier des changements dans
la résistance de la peau. L'auteur s'est efforcé de fixer un certain
nombre de procédés pour éliminer des résultats numériques l'effet
de ces changements. Il souhaite que ces soient désormais
exprimés de manière à être comparables entre eux.
B.
V. — Sensation et Perception
1° Généralités. Lois de la sensation et de la perception. Illusions.
Synesthésies. Sens spatial. La forme.
H. OEHRWALL. — Classification des sens (en suédois). — Upsala
Läkareförenings Förhandlingar, 25, 1920, p. 21-54.
L'auteur n'envisage de classification possible du point de vue
physiologique, que sur la base des simples modalités sensorielles,
non de la nature des stimuli.
Du fait de la fusion fréquente de diverses sensorielles
en une perception unique, l'analyse des perceptions est la tâche préa
lable nécessaire.
Si les sensations gustatives et olfactives sont réunies en des combi
naisons complexes, elles représentent toutefois deux catégories de
modalités différentes, parce qu'on ne rencontre pas de transition
entre les quatre modalités simples des sensations gustatives et les olfactives.
Les sensibilités élémentaires constituant des modalités irréduct
ibles, seraient de 20 à 30 d'après l'auteur, ce qui nous met loin
des « 5 sens ».
H. P, SENSATION ET PËIICEPTION à7 3
JULIUS PIKLER. — Theorie der Empfindungsqualität als Abbildes
des Reizes (Théorie de la qualité sensorielle comme image de l'ex
citation). — Schriften zur Anpassungstheorie der Empfindungsv
organges. IV Heft in- 8, 107 pages, Leipzig, Barth, 1922.
Continuant à développer les conséquences qu'il croit pouvoir
dégager de sa théorie métaphysique du processus sensoriel, qui ré
sulterait d'une adaptation de l'organisme aux forces extérieures,
Pikler, s'attaquant au principe de l'énergie spécifique de Müller et à
ce qu'il appelle le de la non-représentation de l'excitant
par la sensation (Nichtabbildungssatz), exposé par Helmholtz, au
jourd'hui à peu près universellement admis, prétend que les caté
gories de sensations, les « modalités » sont réellement des images
fidèles des forces agissant sur l'organisme. Et il cherche même des
représentations plus adéquates dans les qualités que l'on peut dis
tinguer pour chaque catégorie de sensations, pour chaque modalité.
Arrangeant les choses à son gré, il établit ainsi pour le tact, le goût,
la vision et l'odorat, quatre qualités et quatre seulement, répondant
à un caractère de la force agissant sur l'organisme :
Goût Tact Odorat Vision
Doux Sucré Frôlement Floral Blou
Apre Acide Chatouillement Aigre Vert
Acéré Salé Démangeaison Brûlé Jaune
Brutal Amer Douleur Putride Rouge
Mais ces élucubrations de Pikier, qui s'accordent fort mal avec les
résultats des recherches de psycho-physiologie des sensations, n'ont
aucune valeur positive. Prétendre déduire de ses spéculations méta
physiques des données que l'expérienqe seule est en mesure de fournir,
est une attitude contre laquelle on ne saurait trop s'élever, la marche
inverse s'étant toujours seule montrée féconde.
H. P.
HENRI PIÉRON. — Sur la signification physiologique des lois
dites « psyehophysiques ». — J. de Ps., XIX, 4, 1922, p. 365-371.
Alors que d'après Fechner, les modifications physiologiques de
vaient être strictement proportionnelles à l'intensité des actions
physiques et qu'ainsi sa loi d'accroissement logarithmique des sen
sations devait valoir pour le phénomène psychique seul, mis en rela
tion avec l'ensemble des phénomènes physiques, on sait aujourd'hui
que la relation fechnérienne s'applique au contraire à la production
par l'excitation physique d'une modification physiologique.
Mais, si la loi de Fechner est vraie en physiologie de façon génér
ale, on rencontre ce paradoxe curieux qu'elle a été construite sur la
loi de Weber, sur la constance de la fraction différentielle, alors que
la loi de Weber est fausse (variation cyclique de la valeur de cette •
fraction différentielle, aussi bien pour les sensations de divers ordres
que pour des réflexes comme celui de la patte de grenouille à l'au
gmentation de concentration d'une solution d'acide oxalique, qu'a
étudié Langelaan). 374 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
II se peut que, en réalité, comme la loi de Weber dans une région
moyenne est approximativement valable, la loi de Fechner en phys
iologie soit aussi approximative, et doive céder place à une courbe-
en S comme Ebbinghaus a pu la construire d'après les recherches
de König et Brodbun sur les seuils différentiels de luminosité (r
echerche de Haas sur la variation négative de la rétine en fonction
de l'intensité lumineuse).
Mais on doit remarquer que la loi de Fechner (accroissement de la
réponse organique à une exitation d'intensité croissante) et la loi de
Weber (changement de réaction pour un accroissement donné d'ex
citations) répondent à des processus distincts.
L'augmentation d'intensité de la réponse est continue, tout en
étant plus lente que celle de l'excitation ; mais la notion de seuil
différentiel implique discontinuité ; il faut que la réponse se soit
accrue d'une quantité correspondant à un certain échelon pour
qu'une réaction différente puisse être engendrée (réponse « plus in
tense » dans l'expérience psychophysique, salivation ou arrêt de sal
ivation le cas d'un* réflexe conditionnel limité à une intensité
donnée de l'excitant). 11 y a changement de nature de la réaction
pour un changement quantitatif du processus physiologique sensor
iel ; cela implique la possibilité de passage d'un circuit réactionnel
à un autre, de la mise en jeu d'un neurone de connexion à celle d'un
autre, à partir du neurone sensoriel cortical excité par l'influx d'ori
gine périphérique.
Comment ce changement est-il possible ? N'y aurait-il pas possi
bilité d'une modification de chronaxie du neurone sensoriel corréla
tive de l'augmentation de l'intensité d'excitation, comme, parall
èlement à l'accroissement d'intensité de l'émission du rayonnement
d'un corps noir, il y a déplacement de la fréquence vibratoire pr
édominante ? Pour une certaine variation, le jeu des syntonies en
traînerait une excitation plus difficile du circuit des neurones, syn
chrones jusque-là, et devenus hétérochrones, et une excitation plus
facile des neurones présentant auparavant un certain hétérochro-
nisme et devenus synchrones.
Cette hypothèse, sans fondement expérimental, et qui s'appuie
sur la conception de fonctionnement nerveux dégagée par Lapicque
de ses recherches, ne se heurte à aucune impossibilité théorique.
(Lapicque, à l'occasion de ce travail communiqué à la Société de
Psychologie, pense que l'extension simple de l'excitation par diffu
sion à des neurones inhibiteurs pourrait aussi rendre compte du
phénomène). H. P.

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