Steffens De l adaptation motrice - compte-rendu ; n°1 ; vol.7, pg 648-653
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Description

L'année psychologique - Année 1900 - Volume 7 - Numéro 1 - Pages 648-653
6 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1900
Nombre de lectures 9
Langue Français

Extrait

J. Larguier des Bancels
Steffens De l'adaptation motrice
In: L'année psychologique. 1900 vol. 7. pp. 648-653.
Citer ce document / Cite this document :
Larguier des Bancels J. Steffens De l'adaptation motrice. In: L'année psychologique. 1900 vol. 7. pp. 648-653.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1900_num_7_1_3274ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 648
Lorsqu'on a rajouté une surcharge (200 à 250 grammes suivant
les sujets) à G, de façon à ce qu'il paraisse égal en poids à P, la
courbe et le temps de latence du gros cube ainsi surchargé se sont
beaucoup rapprochés de ceux de P.
Il existe, dans de telles expériences, une cause d'erreur provenant
du fait que les sujets ne soulèvent pas toujours l'objet avec le même
élan, le même entrain, ce qui modifie la vitesse absolue des levées
et nuit à la comparaison de celles-ci. L'expérience a montré cepen
dant que, en dépit de cette cause d'erreur que l'on devait craindre
a priori, les résultats ont été très nets.
Il ressort de tout ceci que, si nous trouvons qu'un objet de gros
volume est moins lourd qu'un autre de petit volume, nous ne
sommes nullement victimes d'une illusion; nous ne faisons, au con
traire, qu'enregistrer rigoureusement les données de notre sens
musculaire. Il n'intervient, notamment, aucun calcul de la densité.
Quant à savoir pourquoi nous lançons plus d'influx nerveux lorsque
nous avons affaire à un gros objet, on peut invoquer, avec M. Flour-
noy, l'expérience héréditaire ou acquise, qui a créé en nous des
coordinations visuo-motrices devenues automatiques.
LAURA STEFFENS. — über die motorische Einstellung (De l'adap
tation motrice). — Zeits. f. Psych, u. Phys. d. Sinnesorg. XXIII,
241-309.
L'étude de M"° Steffens se rattache aux recherches de Müller et
Schumann sur la perception des poids (Pflù'yer's Arch., XLV, 37).
Ces auteurs attirèrent l'attention sur le rôle que joue, dans certains
cas, l'adaptation motrice ou, plus simplement, l'automatisme. Ils
procédaient, par exemple, comme suit: Un sujet soulevait un poids
de 676 grammes et immédiatementaprès un poids de 2.476 grammes .
Après un certain nombre de doubles soulèvements, un poids de
876 grammes était substitué au poids lourd; il paraissait plus léger
que le poids de 676 grammes. Le de 876 était, dans ces condi
tions, soulevé avec une très grande vitesse ; on en pouvait induire
que les soulèvements préliminaires avaient déterminé une adaptat
ion, une habitude, à la suite de laquelle le poids de 876 grammes
avait été soulevé avec l'effort qu'il fallait donner pour celui de
2.476 grammes ; d'où la vitesse du soulèvement et le jugement
fondé sur le degré de celle-ci. Des phénomènes analogues, résultant
d'une adaptation motrice préalable, sont connus, en grand nombre;
on trouve la description d'un certain nombre d'entre eux dans le
mémoire de Müller et Schumann (Cf. aussi Binet, Rev.phiL, XXIX,
143, 149 ; — Delabarre, über Beiuequngsempfindungen, p. J09; —
G. Stein, Cultivated motor automation. Psych. Rev., V, 274, etc.).
L'auteur examine d'abord si l'adaptation produite dans un organe
se manifeste dans l'organe correspondant, symétrique, et si, par ■
MOUVEMENTS 649
exemple, l'adaptation produite dans le bras droit par une série de
doubles soulèvements se fait sentir dans le bras gauche. Les expé
riences étaient disposées sur le modèle de celles de Müller et Schu
mann, dont il vient d'être question. L'adaptation était produite par
une série de doubles soulèvements (poids lourd et poids léger) et ses
effets décèles par deux séries de comparaisons de faites avant
et après. Le sujet, qui ne connaissait pas le but de la recherche,
commençait par comparer, à plusieurs reprises, divers poids à un
poids fondamental ; puis, après une pause de 2 minutes, il soulevait
successivement deux poids inégaux et s'adaptait ainsi à un double
effort; enfin, après un repos de durée variable, il reprenait, dans
des conditions d'expérience exactement semblables (même ordre,
mêmes poids, etc.) les comparaisons préliminaires. A chaque com
paraison, le sujet exprimait son jugement dans les termes : nett
ement plus léger, plus léger, indistinct, plus lourd, nettement plus
lourd. Voici maintenant le détail d'uneexpérience : Le sujet se trou
vait en présence de deux poids, le poids fondamental (500 grammes)
et l'un des poids à comparer (450, 500, 5ö0, 600, 650 et 700 ;
il avait le fondamental à sa droite et le soulevait d'abord. Il
effectuait 18 comparaisons, réparties en 3 groupes. Les poids desti
nés à produire l'adaptation étaient de 500 et de 2.260 grammes; le
plus léger était à la droite du sujet et était soulevé d'abord. L'exer
cice comportait 60 doubles soulèvements, répartis en 6 groupes,
séparés par un intervalle de 45 secondes. Les comparaisons finalesse
faisaient comme les préliminaires. Ces données et les indications
contenues dans le tableau suivant permettent de comprendre le
cours de l'expérience. Sous g et p, se trouve le nombre des cas où le
poids soulevé en second lieu fut trouvé plus grand ou plus petit;
sous i, le nombre des cas indifférents. Les nombres entre paren
thèses sont ceux des jugements « nets ». Les lettres GetD indiquent
le bras (gauche ou droit) en activité. L'expérience fut poursuivie
pendant vingt jours sur le sujet.
COMPARAISONS PRÉLIMINAIRES COMPARAISONS DÉFINITIVES ADAPTATION
I.ÉGKR -f- LOURD
20 G 33 (10) 37 ( 8) 47(21)
23 39 (20 G 28 (11) 27 (12)
D 26 37 (18)
37 27(15) (12) 46(27) 32 13; 22 D 31 (3)
L'adaptation produite par les soulèvements successifs d'un objet
léger et d'un objet lourd a pour effet de diminuer le poids apparent
de l'objet substitué à ce dernier et moins pesant que lui. Dès lors
le nombre des jugements « plus léger » doit augmenter à la suite de 650 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
l'exercice d'adaptation, puisque un poids de 2.260 grammes est rem
placé par des poids plus faibles. C'est ce qu'on constate, chaque fois
que l'expérience porte sur un seul et même bras. Si, au contraire,
elle porte sur les deux bras, l'effet de l'adaptation, ne se fait plus
sentir. L'expérience que nous venons de décrire peut servir de type.
8 autres séries d'expériences analogues, mais dont les conditions de
détail étaient variées (exercice d'adaptation, position des poids par
rapport au sujet, usage du métronome, etc.) donnèrent, en général,
des résultats confirmatifs. Dans quelques cas, cependant, il y eut
transfert apparent de l'adaptation. Mais le désaccord s'explique ; il
tient à deux raisons. C'est d'abord l'influence du métronome que
Müller reconnut d'abord en s'observant lui-même. Certaines per
sonnes comptent intérieurement avec le métronome et accentuent
le coup qui correspond à l'effort le plus intense de soulèvement. Il
se forme une association entre un effort adonner et le coup
accentué. D'autre part, il y a tendance à compter intérieurement
dans les comparaisons qui suivent l'exercice d'adaptation, de la
même façon que dans celui-ci et, par suite, à distribuer de même
aussi son effort. Tout se passe comme s'il y avait transfert ; ce n'est
qu'une illusion. Les nombres suivants sont fort nets à cet égard. Les
premiers résultent d'expériences faites avec le métronome (2 jours
d'expériences, conditions analogues à celles décrites plus haut) ;
les seconds d'expériences faites sans le métronome (3 jours d'expé
riences).
COMPARAISONS PRÉLIMINAIRES COMPARAISONS DÉFINITIVES ADAPTATION
LÉGER -j- LOUIID
i i p n p 0
D 27 18 27 (12) G D 47 (16) 66 (27) 55(10)
D 27 51 (21) G D 39 96 (24) 102 (33) 45 (18)
La différence de force que présentent les 2 bras explique, dans
d'autres cas, l'illusion de transfert. Elle est en rapport avec les modif
ications que le sentiment absolu du poids exerce sur les comparai
sons de poids. Ce sentiment, de son côté, varie suivant que l'activité
du bras droit suit ou précède celle du bras gauche; dans le premier
cas, il y a impression d'aisance, dans le second de difficulté. Insis
ter sur le dernier

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