Sur l état actuel des Norvégiens de l archipel du cap Horn - article ; n°1 ; vol.8, pg 200-215
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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1885 - Volume 8 - Numéro 1 - Pages 200-215
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1885
Nombre de lectures 31
Langue Français

Extrait

Hyades
Sur l'état actuel des Norvégiens de l'archipel du cap Horn
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III° Série, tome 8, 1885. pp. 200-215.
Citer ce document / Cite this document :
Hyades . Sur l'état actuel des Norvégiens de l'archipel du cap Horn. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III°
Série, tome 8, 1885. pp. 200-215.
doi : 10.3406/bmsap.1885.6372
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1885_num_8_1_6372SÉANCE DU 5 MARS j 884 ." 200
rait bien, entre les mains d'observateurs sérieux, devenir
scientifique; qu'en tout cas, elle n'est pas tout à fait aussi
conjecturale que beaucoup se plaisent à le croire.
M.'Lunier. J'estime que les comparaisons établies par
M.' entre les animaux, au point de vue de ce qu'il' Delaunay
considère comme des caractères de beauté, pèchent par la
base. Les animaux domestiques, auxquels il emprunte ses
comparaisons , ont été profondément modifiés dans leurs
formes par la sélection. Il se peut que, dans la nature sau
vage, l'évolution se fasse dans le sens ascendant, des types
'inférieurs vers les types supérieurs ; mais je ferai de fortes
réserves en ce qui concerne les modifications successivement
éprouvées à cet égard par l'organisme de l'homme. Il est
bien difficile d'admettre que les modèles que nous avons
toujours considérés comme des types achevés de beauté,
l'Apollon du Belvédère, par exemple, ne soient que des
spécimens dégradés ou inférieurs de la forme humaine. Je ne
suis pas du tout convaincu que l'évolution aille toujours ici
en perfectionnant et parachevant son œuvre, et, tout" au
moins en ce qui concerne certains pays, c'est le contraire qui
a eu lieu.
Sur l'état actuel des Fnégiens de l'archipel du cap Horn;
PAR LE DOCTEUR HYADES.
Les travaux sur les documents ethnologiques rapportés de
la Terre de Feu par la mission du cap Horn sont en voie
d'exécution et seront prochainement publiés.
En attendant qu'ils vous soient présentés, je crois qu'il y
a un certain intérêt à vous tenir au courant de ce qui se
passe actuellement dans la population fuégienne qui a été
soumise aux observations de la mission française pendant
une année. A ce titre, il m'a paru utile de communiquer à la
Société d'anthropologie des extraits d'une relation insérée
dans un- des derniers numéros (janvier 1885) du Bulletin
{Magazine) de la South American Missionary Society, et ' qui — SUR LES FUÉGIENSDU CAP HORN. 201 HYADES.
a trait à une transformation de la mission anglaise installée
dans le canal du Beagle à Ooshooia.
« Dimanche dernier, » écrit-on d'Ooshooia, « nous avons été
fort surpris de voir arriver ensemble trois bâtiments à vapeur
et un cotre. Ils venaient de la Terre des Etats, où les Argentins
ont établi un phare et une station, au port Saint- Jean. Ils se
présentaient ici pour établir une sous-préfecture avec environ
trente hommes et leurs officiers, et un capitaine de port. Ces
navires étaient le bâtiment de guerre Parana, le transport Vil-
larino, \eCommodore-Py et le cotre Patagones. Le chef de cette
expédition est le colonel Lasserre, qui a eu pour nous les plus
grandes bontés, et forme des vœux sincères pour le succès
de notre mission. Tous les officiers de l'expédition nous ont
également rendu tous les services possibles, eV nous nous
réjouissons par avance de voir à terre flotter le drapeau ar
gentin. Le colonel Lasserre a désiré établir ici la sous-préfec
ture ; je l'ai accompagné dans une chaloupe à vapeur pour
choisir un emplacement. Nous nous sommes définitivement
décidés pour Alakouchaouaya(/4 lacushaivia), en face de nous,
à l'entrée-de notre baie.
« Les Argentins s'occupent activement d'élever leurs
constructions à cet endroit. Ils se proposent de débarquer
plus tard des moutons et des bœufs, mais ils les mettraient
à Achane {Ashari), à l'extrémité nord-est de la baie. Confo
rmément àleurs bonnes offres de service, j'ai demandé de faire
réparer nos bateaux ; trois charpentiers ont été employés à
ce travail pendant les cinq derniers jours, et ils continueront
jusqu'à ce qu'ils aient remis en bon état nos six embarcat
ions, qui avaient toutes grand besoin de réparations. De
plus, ils nous ont approvisionnés d'une quantité de choses
dont nous avions besoin, et ils nous ont offert de prendre et de
transporter en franchise tout ce que nous leur remettrions ;
nous aurons ainsi de fréquentes communications avec l'Eu
rope, via Sandy-Point et Buenos-Ayres. Ils m'ont très aima
blement prié de leur demander tout service qu'ils pourraient
nous rendre et dont nous aurions besoin ; le colonel Lasserre SÉANCE DU 5 MARS 1885. 202
a ajouté qu'il a de son gouvernement des instructions pour prêter
à la mission toute l'aide possible.
« En résumé, nous sommes tous enchantés de nos visi
teurs, et, tout naturellement, nous leur donnons toute l'assi
stance en notre pouvoir.
« J'ajoute que leurs deux médecins ont examiné avec moi
environ quatorze malades indigènes, leur ont préparé des
médicaments, etc. Nous sommes très heureux de leur dé
vouement et de leur capacité professionnelle. Nous avons été
traités avec la plus grande bonté par tous les membres de
l'expédition ; son personnel entier a reçu du colonel Lasserre
et des officiers les ordres les plus formels de se bien con
duire.
« Personne ne. peut [débarquer de la sous-préfecture, ici,
sans une permission du commandant et de moi ; toutes leurs
relations avec, nous sont franches et cordiales. En outre, le
colonel a mis à ma disposition la chaloupe à vapeur, pour
toutes les visites que je désirerais faire aux établissements
indigènes, J'espère profiter bientôt de cette gracieuse propos
ition. On engagera, pour effectuer les travaux de l'expédi
tion, des indigènes en , nombre variable, et on les payera
convenablement, mais avant de les engager, je serai consulté.
Tout cela nous rend pleins d'espoir pour l'avenir, et les indi
gènes sont tous très satisfaits ; je leur ai donné naturell
ement tous les conseils et tous les renseignements qui pou
vaient • leur être utiles, et je suis persuadé qu'ils retireront
plus de bien que de mal de leur contact avec le monde civi
lisé. Je suis convaincu que leur bonne conduite a fait et fer*
une impression très favorable dans l'esprit de leurs visiteurs.
Ceux-ci sont tous enchantés de cette station après l'hiver
misérable qu'ils viennent de passer au Port-Saint-Jean (Terre
des Etats), avec . la pluie et la neige presque sans interrupt
ion.
« • Notre bétail est dans un état florissant maintenant, ce
qui nous a permis de. ren.dre de grands services à l'expédi*
tion. Nous pourvoyons volontiers à leurs besoins dans lali- — SUR LES FUÉGIENS DU CAP HORN. 203 HYADES.
mite, de nos ressources. Le colonel Lasserre . appuiera égales-
ruent la demande de notre mission pour une cession de terri'
toire. Le transport partira demain pour Buenos-Ayres, en
allant, par l'ouest, à Sandy-Point, et il reviendra probable
ment ici dans quatre ou cinq mois. Le capitaine, r Spurr,
qui le commande,, est très aimable et très serviable. Nous
avons tous fait une très agréable visite au Parana et au Vil-
larino. Hier, dans l'après-midi, bon nombre d'officiers avec
leur chef, sont descendus à terre pour assister et se mêler
amicalement à quelques exercices des indigènes. Les Fug-
giens ont joué aux balles, puis aux barres. Pans ces deux
jeux, les officiers se sont aimablement associés aux indigènes,
Presque tout le personnel de la station était présent ainsi
que tout le personnel de la mission.
« Nous apprenons que la frégate Parana partira dans
dix-huit jours environ, accompagnée par le Commodore-Py^
et fera route par l'ouest. Je suis très satisfait de pouvoir en
voyer sur chacun de ces deux navires un pilote indigène au
quel le colonel Lasserre attache un très grand prix. Ces
deux indigènes continueront jusqu'à Buenos-Ayres, ou bien
reviendront ici de Sandy-Point sur le Commodore-Py.
« L'amélioration des mœurs de

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