Sur la classification des races ariennes - article ; n°1 ; vol.6, pg 34-48
16 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Sur la classification des races ariennes - article ; n°1 ; vol.6, pg 34-48

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
16 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1865 - Volume 6 - Numéro 1 - Pages 34-48
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1865
Nombre de lectures 23
Langue Français

Extrait

Bonté
Sur la classification des races ariennes
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, I° Série, tome 6, 1865. pp. 34-48.
Citer ce document / Cite this document :
Bonté . Sur la classification des races ariennes. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, I° Série, tome 6, 1865. pp.
34-48.
doi : 10.3406/bmsap.1865.9460
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1865_num_6_1_94603* SÉANCE DU 19 JANVIER 1865.
mes, etc. L'archéologie retrouve ces diverses phases, et si
elle n'en fixe pas la durée, elle indique du moins l'ordre
suivant lequel elle se sont succédé. Grâce à ces indications,
la crâniologie a déjà recueilli quelques données intéres
santes qui, je l'espère, deviendront de plus en plus précises,
et le jour viendra peut-être où elle pourra, dans certains
cas particuliers, établir avec quelque probabilité le degré
d'ancienneté d'une sépulture d'après le seul examen des
crânes. Mais ce jour, il faut bien le dire, n'est pas encore
venu ; et dans l'état actuel des choses, là où l'archéologie
se tait, la crâniologie ne peut suppléer à ce silence.
M. Pruner-Bey. Je suis aussi convaincu que M. Brocade
la persistance des types crâniens, si j'ai invoqué la forme,
c'est que je parlais de crânes celtiques, de crânes romains
de l'époque historique et non de l'époque paléontologique.
(Sur la classification des races ariennes ,
Par M. Bonté.
J'étais inscrit pour parler sur un tout autre sujet, mais
j'ai pensé plus urgent de faire une rectification fort import
ante.
En lisant le dernier fascicule de nos Bulletins de 1864,
pages 673 et suivantes, je m'aperçois que ce que j'ai dit
sur la classification des races ariennes a été défiguré d'une
manière vraiment étrange.
Et, en effet, M. Pruner-Bey s'est permis là de citer
quelques parties de mes textes avec guillemets et de les
altérer d'une manière notable.
Quand on se permet de rapporter un texte avec guille
mets, on doit être littéral : c'est ce que la simple bonne
foi commande; or, loin d'être littéral, M. Pruner-Bey a
fait disparaître de mon texte les mots qui lui donnaient un
sens raisonnable. BONTÉ. — SUR LA CLASSIFICATIO.N DES RACES ARIENNES. 35
Justifions cet exorde.
J'avais dit, page 556 :
« Et d'abord trois formes de crânes dans une race sont
» déjà une preuve de la diversité du sang. — La race mon-
» golique pure, dont le Kalmouk est le type, n'offre qu'une
» seule forme, la forme brachycéphale : pas de Kalmouk
» dolichocéphale. — La race nègre pure n'offre qu'une seule
» forme aussi, la forme dolichocéphale : pas de nègre bra-
« chycéphale. — Chacune de ces souches à l'état pur a
» donc sa forme propre. Pourquoi n'en aurait-il pas été de
» même de la race arienne ? Les faits de l'histoire répon-
» dent : les mélanges ont tout refait ! »
II est trop vrai que dans la race mongol \quepure, dont le
Kalmouk est le type, on ne compte pas de dolichocéphales;
comme aussi que dans la race nègre pure, on ne compte
pas de brachycéphales ; mes assertions ne laissaient donc
pas de réplique à M. Pruner-Bey ; mais, pour en trouver
une, il a jugé commode d'altérer ma phrase. Il dit :
« M. Bonté a voulu, dans notre dernière séance, repren-
» dre la discussion sur le type physique des Ariens dont
d î'ai établi (\) l'unité de race. Pour la combattre, notre
» honorable confrère recourt aux raisonnements. »
C'est ici que M. Pruner-Bey tronque mon raisonnement
avec guillemets et me fait dire :
« Les nègres sont dolichocéphales, les Mongols brachy-
» céphales, les Ariens pourraient-ils offrir plusieurs formes
» de crânes? »
Puis, après avoir ainsi altéré le texte, il le réfute, et,
pour le réfuter, il cite les Chinois, les Toungouses et les
Vogouls comme des Mongols dolichocéphales.
Si ma phrase eût été telle que M. Pruner-Bey l'a repro
duite, il est certain que j'aurais dit une absurdité que le
(1) Que M. Pruner-Bey ne s'y trompe pas, il n'a rien prouvé. 36 SÉANCE DU 19 JANVIER 1865.
fait des Chinois prouverait nettement; mais, ma phrase
conservée telle qu'elle doit être, les Chinois ne prouvent
rien, puisque les Chinois sont, de l'aveu de tous, une race
mélangée. Quant aux Toungouses et aux Vogouls, que
M. Pruner-Bey fait intervenir là, bien sans raison, ils ne
sont pas de race mongolique, comme nous allons le voir.
Ce n'est pas le seul expédient de discussion que M. Pru
ner-Bey se soit permis ; plus loin il dit :
« Quant à ces derniers (les Slaves) M. Bonté les rend
» plus ressemblants aux Mongols qu'aux Scandinaves : à
» lui de fournir les preuves, mesures et détails descriptifs
» en main, s'entend ! »
Là encore M. Pruner-Bey me fait dire une grosse absur
dité en altérant mon texte, et puis cela fait, il me porte le
défi de la justifier.
Il est certain que je ne prouverai jamais que les Slaves
ressemblent aux Mongols par la raison que c'est absurde.
Je sais, tout aussi bien que M. Pruner-Bey, la différence
énorme qu'il y a entre un Mongol et un Slave, aussi ai-je
dit purement et simplement, page 632 :
« II faut donc reconnaître que cette classification (1) est
» tout arbitraire : on a obéi à cet instrument aveugle que
» l'on appelle la linguistique; on a réuni, sous le drapeau
» de la philologie tout ce qu'elle a bien voulu accepter,
» sans s'occuper beaucoup des exigences de la morpho-
» logie, et c'est après avoir ainsi sacrifié les caractères phy-
» siques que l'on vient dire qu'ils sont en parfait accord
» avec la linguistique ! Je défère le fait aux naturalistes;
» je dois dire, cependant, que s'il est des écrivains qui,
» entraînés par leur ardeur, ne s'arrêtent en aucune façon
» à ces objections, et qui, parce qu'ils croient, se figurent
» avoir prouvé, il en est de plus sérieux qu'elles arrêtent
(1) La classification arienne. RACEs'
— SUR LA CLASSIFICATION DES BONTÉ. 37 ARIENNES,
» tellement qu'ils cherchent à les expliquer. Ainsi Clavel,
» Des races humaines et de leur part dans la civilisation,
» p. 90, et Prichard, t. Ier, p. 242 à 249, racontent que le
» rameau arien qui peupla l'Europe septentrionale y arriva
» par les pays au nord de la Caspienne. M. Clavel ajoute
» que la race mongolique y était déjà établie et que là la
» race arienne se mêla de sang brun : de là, dit-il, la bra-
» chycéphalie chez quelques Ariens.— Voilà pour le premier
» rameau; quant au second, qui peupla l'Europe méridio-
» niale, comme l'Illyrie, la Grèce, l'Italie, il passa, selon
» eux (loc. cit.), par l'Asie Mineure, THellespont, le Bos-
» phore, et Clavel ajoute que là il rencontra la race sémi-
» tique et s'y mêla. —De là, dit-il, la dolichocéphalie
» dans la race arienne. — Ainsi, vous le voyez, au dire de
» Clavel, qui est un arianiste, ne l'oublions pas, la fameuse
» race, lorsqu'elle arriva en Europe, n'était déjà plus
» arienne! »
Voilà, messieurs, mon texte : eh bien ! il est évident
pour tout homme de bonne foi que je n'ai jamais dit là que
les Slaves ressemblassent plus aux Mongols qu'aux Scandi
naves (1); que je n'ai rien dit de pareil et que j'ai voulu
prouver purement et simplement que les arianistes sont si
embarrassés eux-mêmes de la diversité qui existe dans la
forme du crâne des races que l'on dit ariennes, qu'ils cher
chent à l'expliquer par des mélanges, et, qu'à leurs yeux
même, la race dite arienne n'était déjà plus arienne quand
elle arriva en Europe; mais que je n'ai jamais entendu
m'associer aux hypothèses de Clavel ou autres, auxquels
j'en lègue toute la responsabilité, comme le prouvent, du
reste, bien surabondamment ces mots : dit-il, selon eux,
au djre de Clavel, dont mon texte est entrecoupé. Ce n'est
pas tout encore, page 673, M. Pruner-Bey dit :
(1) Je n'ai même pas prononcé le

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents