- Sur les réflexes produits par des mouvements de translation et de rotation chez la Maïa Squinado,contribution à l étude des fonctions des statocystes chez les crustacés - article ; n°1 ; vol.50, pg 245-260
17 pages
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Description

L'année psychologique - Année 1949 - Volume 50 - Numéro 1 - Pages 245-260
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1949
Nombre de lectures 10
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

M. Ozorio de Almeida
XIII. - Sur les réflexes produits par des mouvements de
translation et de rotation chez la Maïa Squinado,contribution à
l'étude des fonctions des statocystes chez les crustacés
In: L'année psychologique. 1949 vol. 50. pp. 245-260.
Citer ce document / Cite this document :
Ozorio de Almeida M. XIII. - Sur les réflexes produits par des mouvements de translation et de rotation chez la Maïa
Squinado,contribution à l'étude des fonctions des statocystes chez les crustacés. In: L'année psychologique. 1949 vol. 50. pp.
245-260.
doi : 10.3406/psy.1949.8447
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1949_hos_50_1_8447XIII
SUR LES RÉFLEXES PRODUITS PAR DES MOUVEMENTS
DE TRANSLATION
ET DE ROTATION CHEZ M AI A SQUINADO
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES FONCTIONS
DES STATOCYSTES CHEZ LES CRUSTACÉS
par Miguel Ozorio de Almeida
Institut Oswaldo Cruz, Rio de Janeiro.
Malgré de nombreuses recherches, l'étude des réflexes présentés
par les Crustacés est loin d'être épuisée. Étant donnée la variété
des formes des animaux de cette classe, les réflexes décrits pour
une espèce ne peuvent pas a priori être considérés comme se
produisant chez les représentants d'une autre espèce, même assez
voisine. Le Carcinus maenas fut l'objet des recherches syst
ématiques de différents auteurs et les résultats les plus importants
furent exposés dans les travaux classiques d'A. Bethe. Quoiqu'on
ait trouvé quelques-uns de ces réflexes dans d'autres Brachyoures,
il est impossible de généraliser les conclusions sans une vérif
ication expérimentale minutieuse. Comme on le verra dans ce
travail, on peut trouver chez d'autres espèces de Brachyoures
des réflexes qui n'avaient pas été décrits et qu'on ne trouve pas
chez le Carcinus. Le mécanisme de production de ces réflexes
soulève des problèmes nouveaux qui présentent un intérêt
évident pour la physiologie générale et comparée.
Dans trois séjours faits à la Station biologique de Roscofï,
nous avons pu réaliser quelques études systématiques sur les
réflexes de la Maia squinado. Étant donné le peu de temps dont
nous disposions, nous n'avons pas pu finir le programme que nous étions tracé. Nous sommes en tout cas très heureux 246 PSYCHO-PHYSIOLOGIE
de faire un exposé des résultats déjà acquis dans ce travail que
nous dédions à notre ami H. Piéron, qui a consacré à l'étude
des réflexes des efforts très féconds, et dont l'intérêt actif, servi
par une incomparable érudition, s'est souvent porté sur les
problèmes de la physiologie nerveuse comparée. C'est aussi avec
un grand plaisir que nous exprimons ici notre reconnaissance
à la direction et au personnel scientifique de la Station biologique
de Roscofî pour l'accueil si cordial que nous y avons trouvé.
Nous adressons particulièrement nos remerciements à M. G. Teis-
sier, directeur, et à M. P. Drach, sous-directeur, pour l'aide
scientifique qu'ils nous ont accordée. Il nous sera impossible de
faire ici un exposé, même très résumé, de l'état actuel de la
question des réflexes et des fonctions régulatrices de l'équilibre
chez les Crustacés. Aussi nous limiterons les citations des travaux
antérieurs au strict nécessaire.
* * *
Quand, en prenant une Araignée de mer (Maia squinado)
par les bords latéraux de la carapace, on la soulève en l'air,
toutes les pattes présentent un mouvement brusque d'extension.
L'animal prend une attitude caractéristique, avec les membres
locomoteurs pointant dans toutes les directions. Les pinces
cependant restent souvent accolées au corps en flexion prononcée.
Ce réflexe est très constant et il se produit mieux encore quand
on prend l'animal dans sa position de repos dans l'eau. Il est
très proche du réflexe décrit par Bethe chez le Carcinus maenas
sous le nom de Starrkrampfreflex. Cependant, on peut noter
quelques différences entre les deux espèces de Brachyoures.
D'après Bethe, chez le Carcinus, l'extension des pattes prend
un caractère de rigidité tel que souvent il est impossible de les
fléchir par un effort en sens contraire sans les casser. Chez la
Maia, l'extension, tout en étant complète, n'est pas aussi forte.
On trouve une certaine résistance quand on veut fléchir les
pattes, mais elle peut être vaincue plus facilement. En outre,
Bethe signale que l'animal (Carcinus) peut être placé dans
des positions différentes et même couché sur le dos, sans que
la rigidité en extension disparaisse. Or, nous verrons bientôt
que dans le cas de la Maia, la rotation de l'animal fait immé
diatement disparaître l'extension pour donner lieu à un réflexe
en flexion. Pour la commodité de notre exposé, nous appellerons OZORIO DE ALMEIDA. FONCTIONS DES STATOCYSTES 247 M.
ce réflexe de la Maia, réflexe en extension des pattes ou simplement
réflexe en extension.
Si, ayant soulevé une Araignée de mer, comme nous l'avons
ci-dessus décrit, on la tourne brusquement de 180°, le dos venant
se placer en bas et le ventre en haut, il se produit un mouvement
de flexion de toutes les pattes qui se trouvaient avant en extens
ion. Les pattes couvrent alors la surface ventrale, en formant
des espèces d'arcs plus ou moins fermés, suivant l'intensité de
la réaction. En général, les mouvements des pattes sont simul
tanés et assez rapides. Dans quelques cas, on peut noter un
certain retard dans quelques pattes, mais le résultat est le même :
la flexion de toutes les articulations des appendices. Les pinces,
quand elles se trouvaient préalablement étendues, accompagnent
les pattes dans ce mouvement. La position ainsi acquise peut
rester assez longtemps, en général tant que l'on maintient
l'animal dans la même position.
Ce réflexe pourrait, à première vue, être rapproché du réflexe
de protection des ceufs décrit par Bethe chez le Carcinus. Cepen
dant, comme nous le montrerons, malgré la similitude de la
réaction motrice, il s'agit là de deux phénomènes différents.
Nous appellerons donc ce réflexe de la Maia squinado, réflexe
en flexion des pattes, ou simplement réflexe en flexion. Dans ce
qui suit, nous étudierons les conditions de production de ces
deux réflexes. Signalons en passant que chez la Maia, l'exci
tation mécanique (frottement avec une baguette) des différentes
parties du corps donne lieu à des réflexes bien caractérisés.
Ainsi, l'excitation de l'abdomen provoque la flexion des pattes,
mais, en général, cette flexion n'est pas uniforme; suivant la
région excitée, elle prédomine plus d'un côté que de l'autre.
L'excitation des parties latérales de la carapace entre les pattes
et les épines latérales donne lieu presque toujours à un réflexe
en extension des pattes. La partie dorsale des pattes est le
point de départ d'un réflexe en extension. L'excitation de la
partie ventrale produit des mouvements de flexion mais nette
ment plus prononcée dans la patte excitée. Ces résultats ne sont
pas invariables. Dans certains cas, plutôt rares, on peut avoir
une extension des pattes par l'excitation de l'abdomen. Nous
avons trouvé cette inversion de la réaction une fois chez un
mâle et une fois chez une femelle. Dans d'autres cas, comme
nous l'avons observé chez deux femelles, l'excitation de l'abd
omen provoquait d'abord une extension et ensuite une flexion.
Nous avons cherché si la position où se trouve l'animal quand PSYCHO-PHYSIOLOGIE 248
on provoque le réflexe par excitation de l'abdomen, a une
influence sur les réactions. D'une manière générale, cette influence,
si elle existe, est très petite. Les animaux, mâles ou femelles,
qui réagissent faiblement ou ne réagissent pas, quand ils sont
placés dans une position, peuvent réagir dans l'autre position,
ou d'une manière normale, ou d'une manière opposée à la nor
male. Mais, dans la plupart des cas, les réactions sont sens
iblement les mêmes, que l'animal ait le dos tourné vers le haut
ou vers le bas.
La possibilité de produire

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