Un politologue chez les marabouts. - article ; n°91 ; vol.23, pg 329-351
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Description

Cahiers d'études africaines - Année 1983 - Volume 23 - Numéro 91 - Pages 329-351
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 51
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Jean Schmitz
Un politologue chez les marabouts.
In: Cahiers d'études africaines. Vol. 23 N°91. 1983. pp. 329-351.
Abstract
J. Schmitz — The Marabouts Viewed by a Political Scientist.
In his book Le marabout et le Prince (Islam et pouvoir au Senegal), the political scientist C. Coulon tried to point out that the
same study can focus on and analyse the Mouride brotherhood, Al Hajj Umar's jihad, or the foundation of Medina Gonasse ; he
also brought new data about little-known maraboutic movements.
Re-examining some of the case studies in Coulon's book, we intend to show that limiting oneself to analysing the marabouts'
politics in terms of resistance to colonisation, or as an Islamic culture expressing popular aspirations, cannot suffice. What is
needed is to emphasize the relative autonomy of what should be considered a clerical class, which appeared well before the
colonial period. This class is structured by propaedeutic-pedagogical relations which take shape with the acquisition of Koranic
knowledge, and are reproduced by marriage exchange within the clerical hierarchy.
Citer ce document / Cite this document :
Schmitz Jean. Un politologue chez les marabouts. In: Cahiers d'études africaines. Vol. 23 N°91. 1983. pp. 329-351.
doi : 10.3406/cea.1983.2251
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1983_num_23_91_2251CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE
Jean Schmitz
Un politologue chez les marabouts*
rieur pés Les de enfin logie des ce marquée i98oa titre son chercheurs en marabouts monographies sociale de est premier 1975 en une la un fait même on dans appartenant la sorte politologue ouvrage soup sénégalais synthèse discipline peut Saints anthropologie de on typologie sur économisme inscrire and ont dans qui la Les confrérie diverses été Politicians réfléchit son les travaux wébérienne ces livre sociale dernières disciplines mouride et sur Les de donc relevant de les anglo-saxonne marabouts est équipe années de marabouts1 Cruise qui ou ménance plus au date Brien contraire objet des ORSTOM de de comme arachide écoles 1971 vis-à-vis de cela sont dans nombreuses indique les distinctes tels est caractéristiques Avec articles de que une surtout anthropo sociologie ailleurs regrou Copans Coulon études inté vrai
intérêt du livre de Coulon réside surtout dans sa première partie Celle-ci traite
de ce que auteur appelle une véritable société maraboutique MP il) des
réactions inspirées par islam ainsi que des résistances armées face la conquête
militaire et aux débuts de administration coloniale Dans la seconde partie
Coulon attache décrire et analyser les rapports entre autorités maraboutiques
et autorités politiques durant la période coloniale et depuis indépendance nationale
Bien il souligne lui-même que le champ religieux ... loin de pouvoir être
considéré comme une réserve ethnologique ou archaïque ... est associé depuis
des siècles histoire des peuples sénégalais MP 5) Coulon opère donc une
distinction implicite qui renvoie organisation autonome des marabouts époque
précoloniale au traditionnel les rapports de ceux-ci avec les partis politiques
époque contemporaine Etant donné que la première partie de son ouvrage
laisse des questions sans réponse la seconde aborde histoire politique sous angle
le plus étroit elle intéresse aux seules organisations partis assemblées repré
sentatives que la politologie reconnaît comme politiques2 Nous commencerons
par cette seconde partie ann de mieux cerner certains des problèmes il aurait
fallu approfondir dans la première
propos de ouvrage de Christian COULON Le marabout et le Prince... qui sera
cité infra
Coulon est cependant pas le premier chercheur de cette discipline intéresser
aux marabouts BEHRMAN une Américaine consacré plusieurs ouvrages
et articles la confrérie mouride 1970 1979)
La condition de possibilité une science politique est évidemment que les
formes existence du ou de la politique soient comparables une société
autre Or les tats anciennement colonisés ont dû pour se conformer au modèle
des tats-nations adopter des formes organisation politique qui ne pro
cèdent pas de leur propre histoire où existence une série institutions
nominalement politiques qui ne sont ailleurs pas seulement des faux-
semblants elles sont investies par la politique autochtone
Cahiers tudes africaines 1983 pp JEAN SCHMIT2 330
Politique ou segmentante
est-ce que faire la politique au Sénégal
Ce qui ressortait de étude par Rocheteau 1977 des rapports entre marabouts
et pouvoir politique central il agisse de tat colonial ou de tat U)PS
était la grande stabilité une alliance objective jamais réellement démentie
nos jours entre les hiérarchies confrériques et le pouvoir central alliance
consacrée par le maintien un statu quo sur le plan politique assorti au bénéfice
des marabouts de application un système administration indirecte et au
bénéfice des deux parties une action concertée en vue du développement de
économie de traite ibid 40 Coulon reprend au contraire au début de la
deuxième partie de son livre idée que les marabouts inspiraient des craintes
aux premiers administrateurs coloniaux MP 146-148 Faut-il pourtant rappeler
que peu avant ou durant la conquête militaire les Fran ais avaient opté pour le
parti maraboutique contre le parti aristocratique Klein 1968 22o) les
marabouts assurant extension de la culture de la graine arachide grâce la
mobilisation de leurs taalibe On comprend dès lors que les administrateurs colo
niaux soient chaque fois intervenus dans les problèmes de succession au titre de
grand khalife chef de la confrérie mouride) comme le rappelle Coulon MP 162
mais comme avait déjà brillamment développé Cruise Brien 1971 127
De cette alliance objective découle entre les marabouts et le pouvoir politique
colonial puis postcolonial toute une série de rapports caractéristiques une
indirect vùle la fran aise ces échanges de services expression déjà employée
par Behrman 1970 50 sq. qui assurent la légitimation réciproque des deux
autorités recouvrent par exemple de la part des marabouts le recrutement des
taalibe lors de la guerre de 1914 ou encadrement de la colonisation pionnière du
bassin arachidier et de la part des autorités coloniales les aides matérielles pour
les voyages La Mecque la construction des mosquées et les diverses mesures
favorables extension de arachide déclassement des forêts etc.)
Coulon examine ensuite les rapports entre les marabouts et les partis et at
titude des premiers face aux assemblées représentatives progressivement mises en
place durant la période coloniale Là encore nous pensons il est pas opportun
de distinguer comme le fait auteur la période coloniale de celle qui suit indé
pendance car la vie politique sénégalaise obéit avant et après aux mêmes règles
périodiquement en effet la scène politique est partagée en deux moitiés ou pour
reprendre le vocabulaire utilisent les Sénégalais en deux clans MP 244
la lutte de Biaise Diagne contre Galandou Diouf en 1934 font écho celle de Senghor
contre Lamine Gueye 1951-1957) celle de Senghor contre Mamadou Dia 1962-1963
et enfin en 1980 celle de Senghor ou du PS contre Abdoulaye Wade ou le PDS
Mais historien ou le politologue peuvent bien indéfiniment raconter ces affron
tements qui en un certain sens ont pas histoire ils se répètent intervalle
régulier le lecteur lui impression de se trouver devant du théâtre florentin
on est en efret bien forcé admettre que alliance de Senghor avec Falilou Backé
nouveau khalife des mourides alors que son adversaire Lamine Gueye était allié
au neveu de ce dernier Cheikh Backé été un facteur décisif de la victoire du
premier en 1951 mais on ne comprend pas pourquoi Comme le remarque Coulon
MP 245) bien elles aient le plus souvent aucun caractère idéologique les
luttes de factions sont cependant extrêmement vives au point engendrer quel
quefois des violences physiques Il ne faudrait cependant pas restreindre cette
observation aux seules luttes locales de factions la mécanique binaire qui oppose
en clans ceux qui participent la vie politique opère tous les niveaux du champ
du pouvoir central comme local
Une analyse du vocabulaire wolof ou pular serait ce point nécessaire pour
comprendre le fonctionnement du politique au Sénégal expression faire la y/////////////////////////////////////
AMADOU BAMBA CHEIKH
Fondateur du mouridisme ** *** T
w//////////////////////
t t CHEIKH ABDOU DOU YABA OP LAHAT ROKHAYA yiMOUSTAPHA /////////ë MAMADOU l- JFAL1LOU /////// BASSIROU
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