Utilisation dans l apprentissage de l information apportée par les actions et par les événements extérieurs - article ; n°1 ; vol.66, pg 37-55
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Utilisation dans l'apprentissage de l'information apportée par les actions et par les événements extérieurs - article ; n°1 ; vol.66, pg 37-55

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Description

L'année psychologique - Année 1966 - Volume 66 - Numéro 1 - Pages 37-55
Three experiments in prédictive learning are reported in this paper. In the first two ones, the event to be predicted dépends on two cards one played by the subject the other played by the expérimenter. In the third one, it only depends on one of them, the other one being useless, which is unknown to the subject. Results show that in the first two experiments, prediction by the subject depends more on the card he played himself, than on the card played by the experimenter, although informations brought by each card are actually equal. Moreover the second experiment shows that the associations between card played by subject and event to be predicted are better learned than those between card played by experimenter and event to be predicted. This point is confirmed by the third experiment where most of the subjects learn the situation when the event to be predicted only depends on what they play, while very few of them learn when it depends on what the experimenter plays. An interpretation is proposed in lerms of subject hypothesis.
Résumé
Dans cet article sont rapportées trois expériences de type prédictif. Dans les deux premières, l'événement à prévoir dépend à la fois d'une carte jouée par le sujet et d'une carte jouée par l'expérimentateur. Dans la troisième, il ne dépend que de l'une des deux, l'autre carte ne servant à rien (ce que le sujet ignore). Les résultats montrent, dans les deux premières expériences, que la prédiction du sujet dépend beaucoup plus de la carte qu'il a jouée que de celle jouée par l'expérimentateur, bien que l'information objectivement apportée par l'une et par l'autre soit identique. De plus, la deuxième expérience montre que les liaisons carte jouée par le sujet-événement à prévoir sont mieux apprises que les liaisons carte jouée par l'expérimentateur-événement à prévoir. C'est ce que confirme la troisième expérience dans laquelle on voit une majorité de sujets apprendre la situation lorsque l'événement à prévoir ne dépend que de ce qu'ils jouent, et seulement une faible minorité lorsque cet événement ne dépend que de ce que joue l'expérimentateur. Une interprétation est proposée en termes d'hypothèses du sujet.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1966
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

G. Vergnaud
Utilisation dans l'apprentissage de l'information apportée par les
actions et par les événements extérieurs
In: L'année psychologique. 1966 vol. 66, n°1. pp. 37-55.
Citer ce document / Cite this document :
Vergnaud G. Utilisation dans l'apprentissage de l'information apportée par les actions et par les événements extérieurs. In:
L'année psychologique. 1966 vol. 66, n°1. pp. 37-55.
doi : 10.3406/psy.1966.27877
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1966_num_66_1_27877Abstract
Three experiments in prédictive learning are reported in this paper. In the first two ones, the event to be
predicted dépends on two cards one played by the subject the other played by the expérimenter. In the
third one, it only depends on one of them, the other one being useless, which is unknown to the subject.
Results show that in the first two experiments, prediction by the subject depends more on the card he
played himself, than on the card played by the experimenter, although informations brought by each
card are actually equal. Moreover the second experiment shows that the associations between card
played by subject and event to be predicted are better learned than those between card played by
experimenter and event to be predicted. This point is confirmed by the third experiment where most of
the subjects learn the situation when the event to be predicted only depends on what they play, while
very few of them learn when it depends on what the experimenter plays. An interpretation is proposed in
lerms of subject hypothesis.
Résumé
Dans cet article sont rapportées trois expériences de type prédictif. Dans les deux premières,
l'événement à prévoir dépend à la fois d'une carte jouée par le sujet et d'une carte jouée par
l'expérimentateur. Dans la troisième, il ne dépend que de l'une des deux, l'autre carte ne servant à rien
(ce que le sujet ignore). Les résultats montrent, dans les deux premières expériences, que la prédiction
du sujet dépend beaucoup plus de la carte qu'il a jouée que de celle jouée par l'expérimentateur, bien
que l'information objectivement apportée par l'une et par l'autre soit identique. De plus, la deuxième
expérience montre que les liaisons carte jouée par le sujet-événement à prévoir sont mieux apprises
que les liaisons carte jouée par l'expérimentateur-événement à prévoir. C'est ce que confirme la
troisième expérience dans laquelle on voit une majorité de sujets apprendre la situation lorsque
l'événement à prévoir ne dépend que de ce qu'ils jouent, et seulement une faible minorité lorsque cet
événement ne dépend que de ce que joue l'expérimentateur. Une interprétation est proposée en termes
d'hypothèses du sujet.de Psychologie Laboratoire
École Pratique des Hautes Études, VIe section
UTILISATION DANS L'APPRENTISSAGE
DE L'INFORMATION APPORTÉE PAR LES ACTIONS
ET PAR LES ÉVÉNEMENTS EXTÉRIEURS
par Gérard Vergnaud
Dans le cas général des situations de prédiction ou d'antici
pation, l'événement sur lequel porte la dépend à la
fois des actions du sujet et des événements extérieurs et il est
du plus grand intérêt d'étudier l'utilisation par le sujet de
l'information contenue dans ses propres actions et de l'informa
tion contenue dans les événements extérieurs.
Les expériences rapportées ici constituent une contribution
à une telle étude, mais on a voulu plus particulièrement mettre en
évidence un effet qui souligne l'importance de l'activité du sujet
dans l'apprentissage, à savoir que le sujet utilise mieux l'info
rmation contenue dans ses propres actions que l'information
extérieure.
Soient Ax . . . A; . . . An les actions possibles du sujet et
Ej . . . E, . . . Km les événements extérieurs éventuels dont
dépend l'événement e à prévoir (éventualités ei ... ek ... et).
A chaque conjonction A, a Ey correspond une distribution de
probabilité sur les e1 . . . ei . Il y a dépendance si ces distributions
sont différentes pour les différentes conjonctions A; a E7. Un
cas particulièrement simple, auquel nous nous sommes bornés
est le cas où la conjonction A; a Ej détermine univoquement
l'événement e que nous désignerons alors par ei;. On peut alors
écrire les liens de dépendance sous la forme simple de la table I. 3 H ME MOI BF. S ORIGINAUX
TABLE I
ET ... Ej ...
pim
en eim
enl enj
dont la table II fournit une illustration possible (on conditionne
un rat et on s'arrange pour que le renforcement alimentaire soit,
selon le cas, délivré en trois lieux distincts A, B et C).
TABLE II
SIGNAL
Jaune Vert Rouge
Pousf er Renforcement Renforcement Renforcement
le levier srauche en A en B en C
ACTION
Pousser
le levier droit en A en B en C
L'effet que nous cherchons consiste dans un meilleur apprent
issage, ou une meilleure perception, des liaisons A-e que des
liaisons E-e : si l'on désigne par p les prédictions du sujet, les A-p doivent être plus proches des liaisons A-e que les
liaisons E-p des liaisons E-e. Plusieurs types de vérification sont
possibles.
1° On peut étudier les erreurs, le nombre d'essais nécessaire à
l'apprentissage, et montrer que la performance est meilleure
lorsque le maximum d'information vient de l'action du sujet (à
la limite lorsque toute l'information de du sujet) ;
2° On peut montrer simplement que les prédictions du sujet
dépendent plus de ses propres actions que des événements
extérieurs.
La première vérification implique la seconde sans que la
réciproque soit vraie. La seconde vérification est donc plus
faible, et comme nous commencions seulement à explorer la
question, c'est par elle que nous avons commencé. ■
VERGNAUD. l/lNFORM ATION DANS l'aPPRENTISS AT,R 39 0.
Procédure expérimentale
La procédure la plus générale consiste à prendre deux groupes de
sujets et à faire travailler un groupe avec la table symétrique de celle
de l'autre groupe (symétrie par rapport à la première diagonale) :
les liaisons A-e du premier groupe sont alors identiques aux liaisons
E-e du second groupe, et réciproquement. De telle sorte qu'on peut
comparer valablement les liaisons A-p d'un groupe aux liaisons E-p
de l'autre, à condition toutefois que la distribution des A du premier
groupe soit à peu près la même que celle des E du second, mais nous
reviendrons plus loin sur cette condition.
Les tables III et III bis, symétriques l'une de l'autre par rapport
à la première diagonale, fournissent un exemple d'une telle procédure :
l'information contenue dans A à l'égard de e selon la table III est égale
à dans E à l'égard de e selon la table III bis,
et inversement. Dans cet exemple, il se trouve que l = m = n (=4),
ce qui permet une certaine simplicité structurale, mais il doit être
clair qu'il ne s'agit pas là d'une condition obligatoire : les nombres
d'éventualités de A, de E, et de e peuvent fort bien être distincts.
TABLE III TABLE III bis
El E2 E3 E4
r\-| Ci \ 1 2 "^^1 el el el
A2 «2 H ei «2
Ap5 cs pci é>C3 pca -^3 A e3 e3 e3
e3 «4 ei e4 A4
On peut faire l'économie d'un groupe de sujets en fabriquant une
table telle que l'information apportée par E soit quantitativement
et structuralement identique à celle apportée par A : chaque sujet
est alors à lui-même son propre contrôle, si toutefois on s'arrange là
encore pour que la distribution des E soit comparable à celle des A.
La table IV fournit un exemple d'une telle situation : on peut vérifier
que A2 et A3 apportent autant d'information sur e que B1 et E4, et Aj
et A4 autant que E2 et E3.
TABLE IV
El E3 E4 E2
e2 e2 Cl
e2 «4 e4 «4
el ei Cl C3
e„ e.c, «A e-. 40 MKMOIRES ORIGINAUX
Malheureusement, les tables à information égale pour les deux entrées
ne s'expriment pas dans des lois simples (ainsi qu'on peut le vérifier
sur la table IV), de telle sorte que l'interprétation des erreurs est délicate
et le premier type de vérification difficile.
Elles sont commodes, par contre, pour le second type de vérification
qui revient pratiquement à comparer les informations de Sh

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