Vers un nouveau Bretton Woods : alternatives à l ajustement structurel - article ; n°1 ; vol.26, pg 5-33
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Description

Revue d’études comparatives Est-Ouest - Année 1995 - Volume 26 - Numéro 1 - Pages 5-33
La transition des pays de l'Est à l'économie de marché a mis en évidence les failles de l'approche du FMI et de la Banque Mondiale à l'égard des problèmes de l'ajustement structurel. Non seulement il n'était pas approprié de traiter les pays en transition comme des pays en développement ; mais encore, dès le début des années quatre-vingt, le traitement imposé aux pays en développement, et fondé sur une approche essentiellement monétariste, les a indûment plongés dans la récession. Ces pays ont souffert des trois D : déflation, dévaluation et déréglementation et ont subi, depuis le milieu de la décennie passée, des transferts nets négatifs de la communauté internationale. Le Fonds et la Banque se sont appuyés sur des paradigmes dépassés et ont ignoré les besoins de développement à long terme. Les problèmes de la transition offrent une occasion de réviser ces erreurs. Un paradigme alternatif est présenté, fondé sur les trois R : relance, restructuration et redistribution, et pouvant répondre aux besoins tant des pays en développement que des pays en transition.
Towards a new Bretton : Woods : alternatives to structural adjustment.
Since the beginning of the transition to the market in Central and Eastern Europe, it became obvious that the standard approach developed by the International Monetary Fund and the World Bank was flawed. This approach had been devised for the developing countries, many of which had had to implement structural adjustment programs since the beginning of the eighties. Moreover, it ignored some crucial needs of the countries in transition, in terms of restructuring and social policies. As regards the developing countries, the outcomes have been disastrous, under the triple D heading : deflation, devaluation and deregulation. In addition, these countries have experienced net negative transfers from the developed countries and the international financial institutions since the mid-eighties. The Fund and the Bank have based their action upon obsolete paradigms and have ignored development needs. There is an urgent need to move toward a new paradigm based upon three R : recovery, restructuring and redistribution. Such a paradigm may meet the needs of the developing countries and of the countries in transition as well.
29 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1995
Nombre de lectures 33
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Stuard Holland
Vers un nouveau Bretton Woods : alternatives à l'ajustement
structurel
In: Revue d’études comparatives Est-Ouest. Volume 26, 1995, N°1. pp. 5-33.
Citer ce document / Cite this document :
Holland Stuard. Vers un nouveau Bretton Woods : alternatives à l'ajustement structurel. In: Revue d’études comparatives Est-
Ouest. Volume 26, 1995, N°1. pp. 5-33.
doi : 10.3406/receo.1995.2709
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/receo_0338-0599_1995_num_26_1_2709Résumé
La transition des pays de l'Est à l'économie de marché a mis en évidence les failles de l'approche du
FMI et de la Banque Mondiale à l'égard des problèmes de l'ajustement structurel. Non seulement il
n'était pas approprié de traiter les pays en transition comme des pays en développement ; mais encore,
dès le début des années quatre-vingt, le traitement imposé aux pays en développement, et fondé sur
une approche essentiellement monétariste, les a indûment plongés dans la récession. Ces pays ont
souffert des "trois D" : déflation, dévaluation et déréglementation et ont subi, depuis le milieu de la
décennie passée, des transferts nets négatifs de la communauté internationale. Le Fonds et la Banque
se sont appuyés sur des paradigmes dépassés et ont ignoré les besoins de développement à long
terme. Les problèmes de la transition offrent une occasion de réviser ces erreurs. Un paradigme
alternatif est présenté, fondé sur les "trois R" : relance, restructuration et redistribution, et pouvant
répondre aux besoins tant des pays en développement que des pays en transition.
Abstract
Towards a new Bretton : Woods : alternatives to structural adjustment.
Since the beginning of the transition to the market in Central and Eastern Europe, it became obvious
that the standard approach developed by the International Monetary Fund and the World Bank was
flawed. This approach had been devised for the developing countries, many of which had had to
implement structural adjustment programs since the beginning of the eighties. Moreover, it ignored
some crucial needs of the countries in transition, in terms of restructuring and social policies. As regards
the developing countries, the outcomes have been disastrous, under the triple D heading : deflation,
devaluation and deregulation. In addition, these countries have experienced net negative transfers from
the developed countries and the international financial institutions since the mid-eighties. The Fund and
the Bank have based their action upon obsolete paradigms and have ignored development needs.
There is an urgent need to move toward a new paradigm based upon three R : recovery, restructuring
and redistribution. Such a paradigm may meet the needs of the developing countries and of the
countries in transition as well.Revue d'études comparatives Est-Ouest, 1995, 1 (mars)
pp. 5-33 - Stuart HOLLAND
Vers un nouveau Bretton Woods :
alternatives à l'ajustement structurel
Stuart HOLLAND*
S'il a existé dans une partie du monde, au milieu des années quatre- vingt, un
fort soutien initial pour une réforme radicale, ce fut en Union soviétique et
dans les pays du Comecon. A partir de 1985, à Moscou, les conseillers offi
ciels et les directeurs d'instituts ont invité tout un éventail d'experts occiden
taux à donner leur avis sur la démocratisation et la transition vers une
économie de marché. Leur position à cette époque était que seul un change
ment total pourrait produire des effets. Ils se référaient sans cesse à la nature
partielle des réformes proposées par Khrouchtchev et à leur échec, que ce soit
pour changer les mentalités ou pour changer les institutions.
Ces personnalités avaient leur propre théorie sur le capitalisme d'État mais
connaissaient bien mal la performance réelle des diverses formes d'économie
mixte dans les pays de l'Ouest. Alors que les firmes multinationales étaient
renvoyées à la démonologie des théories de l'impérialisme, on connaissait peu
de chose sur la performance effective des firmes multinationales, dans un
monde dominé par l'accélération des investissements directs étrangers ; on
ignorait tout du détail des politiques qui conduisaient des économies telles que
la Corée du Sud à négocier et renégocier des accords bilatéraux avec autant de
firmes multinationales qu'il y avait de jours dans une année.
Bien qu'on fût conscient à l'Est de questions telles que les prix de transfert
et les problèmes de transfert de technologie, on était moins conscient du degré
* Stuart Holland, économiste, a été professeur à l'Institut Universitaire Européen de
Florence et est actuellement Directeur de Associate Research in Economy and Society
à Londres (91-93 Buckingham Palace Rd, London, SW1). Cet article est dérivé du rap
port de l'auteur intitulé Towards a New Bretton Woods: Alternatives for the Global
Economy, mai 1993. Ce rapport a été élaboré pour le projet FAST "Perspective Mond
iale 2010" de la Direction Générale 12 de la Commission des Communautés Euro
péennes. Le projet a été engagé et coordonné par le Docteur Riccardo Petrella, directeur
du programme FAST (Forecasting and Assessment in Science and Technology). Le
rapport a été publié sous le même titre par Spokesman Press, Nottingham, août 1994.
La traduction de cet article a été réalisée à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour,
Département des sciences économiques (traducteurs : Anselme Njocke et Laurent
Sajous ; révision par Marie Lavigne). Stuart Holland
auquel les firmes multinationales modifient l'efficacité d'instruments macro
économiques standards comme la dévaluation. Dans un tel contexte, on faisait
bang" accompagnant l'ouverture l'hypothèse de base qu'une dévaluation "big
de zones de libre-échange avec une main-d'œuvre à faible coût mais haute
ment qualifiée attirerait les capitaux étrangers, ce qui en retour engendrerait
pour l'économie soviétique une croissance tirée par les exportations.
Pour leur part, le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale
étaient confrontés à des problèmes majeurs pour répondre aux besoins de la
nouvelle Communauté des Etats Indépendants et, dans une moindre mesure, à
ceux des économies en transition de l'Europe centrale et orientale. Leur expé
rience récente venait des pays en voie de développement, pays qui ont des pro
blèmes entièrement différents de ceux des économies en transition.
En outre, le Fonds et la Banque partageaient certains des problèmes qui se
posaient aux nouvelles autorités d'économies comme la Russie. Au FMI, au
niveau des responsables-pays, il y avait relativement peu de gens possédant
une connaissance approfondie du fonctionnement des institutions d'une écono
mie mixte, et on mit longtemps à réaliser - l'évidence s'imposa en 1992 - que
le Fonds devait sérieusement s'attaquer à la définition d'une stratégie indust
rielle. De même, à quelques exceptions près, ce fut essentiellement le départe
ment d'évaluation des opérations de la Banque Mondiale qui commença à
réexaminer l'efficacité des stratégies industrielles dans le succès phénoménal
non seulement du Japon mais aussi de la Corée du Sud et de Taiwan.
Il était très clair que la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire Internatio
nal étaient contraints par l'idéologie orthodoxe de l'ajustement structurel des
années quatre-vingt. Ayant fixé les règles du jeu dans le Tiers Monde, ils trou
vèrent difficile de briser ces règles dans ce qui restait du Second Monde. En
conséquence, le Fonds s'est concentré sur ce qu'il connaissait le mieux, à
savoir les mesures à court terme pour la stabilisation.
Changer de direction
Les économies en transition nécessitent à la fois un ajustement structurel et
une transformation structurelle. Elles ont également besoin d'un nouveau
modèle de développement lié aux exigences de la transition, plutôt que d'être
traitées comme un type spécial de pays en développement.
Développer de nouveaux systèmes et de nouvelles structures est plus diffi
cile que d'ajuster les structures existantes. Cela implique non seulement de
mettre en place des institutions, de former les gens et d'apporter une assistance
pra

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