La vie sur les côtes de Madagascar et l industrie indigène de la pêche - article ; n°176 ; vol.32, pg 142-164
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Description

Annales de Géographie - Année 1923 - Volume 32 - Numéro 176 - Pages 142-164
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1923
Nombre de lectures 62
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

G. Petit
La vie sur les côtes de Madagascar et l'industrie indigène de la
pêche
In: Annales de Géographie. 1923, t. 32, n°176. pp. 142-164.
Citer ce document / Cite this document :
Petit G. La vie sur les côtes de Madagascar et l'industrie indigène de la pêche. In: Annales de Géographie. 1923, t. 32, n°176.
pp. 142-164.
doi : 10.3406/geo.1923.9975
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1923_num_32_176_9975142
LA VIE SUR LES TES DE MADAGASCAR
ET INDUSTRIE INDIG NE DE LA CHE
PHOTOGRAPHIES PL
ASPECTS DBS TES
Le littoral de Madagascar prése&te èä aspect très différent selon
il fait face au canal de Mozambique ou Océan Indien
Est est uniformité presque rectiligne de la côte surtout dans
la partie Sud-orientale qui étend de Fort-Dauphin la Baie Antongil
littoral balayé par alizé battu par le grand courant equatorial et que
les sables* empâtent et recti ent Les neuves au régime torrentiel ont
tôt fait de dévaler les gradins des montagnes Mais leurs eaux sont
arrêtées- par les dunes du cordon littoral des bancs obstruent leurs
embouchures qui se comblent et se déplacent une année autre
Ainsi est établi un chapelet de lagunes tantôt étroites et tranquilles
tantôt développées en de véritables lacs dont le vent agite la surface
Sur les dunes fixées par des graminées et des plantes rampantes pous
sent des arbres au faciès ramassé et touffu parmi lesquels se dressent
des Pandanus Le bord des lagunes est peuplé de roseaux et de magni
fiques Aroïdées que les Malgaches nomment vihas Un ensemble de
petites collines dénudées par les feux des planteurs de riz couvertes
de prairies hérissées de Ravenales mais où accrochent et là quel
ques lambeaux de forêts descendant parfois la mer domine
de près ou de loin cette formation lagunaire tandis horizon se
dessine une ligne de plus hautes montagnes
Au Nord de la baie Antongil le littoral se sculpte dessine de
petits caps échancre en baies peu profondes se parsème îlots se
borde de récifs madréporiques plus actifs
Sur toute cette côte de Océan Indien la mer est toujours houleuse
dee barres si violentes elles sont souvent infranchissables défen
dent les rades foraines de Vatomandry Mananjary Farafangana
Les récifs de coraux ont une manière générale une prolifération
très inférieure celle on observe eur la côte Ouest les formes
ma sivee fai ant face la houle abrupt de récifs-barrière les VIE SUR LES TES DE MADAGASCAR 143 LA
formes rameuses et fragile étalant en nappes dans le fond des parties
abritées Le plateau continental est peu étendu La descente vers les
fonds de 200 mètres qui précèdent les abysses accentue très rapide
ment peu de distance du rivage La faune si ce est dans les régions
extrêmes au Nord et au Sud offre pas exubérance de la faune
occidentale
Dans leN.-W. par contre du cap Ambre au cap Saint-André
le caractère anfractueux accentue Une mer le plus souvent calme
baigne le littoral découpé articulé où saillent des caps et se fa onnent
des îles où se succèdent des baies profondes et fouillées que
protègent des îlots des récifs et des bancs où infléchissent des baies
plus larges et plus amples et où se détache enfin tout un émiettement
îles aux côtes dentelées Le plateau continental est très vaste Des
fonds de sable et de sable vasard avec îlots de coraux et de
plantes marines mènent en pente douce de la côte archipel des
Mitsiou sans dépasser 20 mètres de profondeur Des fonda qui excè
dent pas 35 mètres relient cet archipel Nosy-Bé
Dans la région de Majunga après une première régression ternaire
la mer est avancée fort loin vers intérieur une époque peu
éloignée et elle point terminé de nos jours la nouvelle et lente
régression qui fait suite cette transgression
Au Sud du cap Saint-André après îlot Chester eld calotte de sable
élevée par les vents sur un récif madréporique importance du plateau
continental est encore considérable Le magnifique banc de Pracel qui
se rétrécit progressivement vers le Sud pour englober le groupe des
îles Barren mais dont la largeur moyenne dépasse 50 milles fait partie
de ce socle Le tracé de la côte tend redevenir rectiligne avec des
dunes couvertes une végétation dont le faciès xerophile accentue
progressivement vers le Sud Les coraux qui forment de vastes champs
dans le N.W. prennent dans le S.W un très grand développement
Du Mangoky la baie de Saint-Augustin ils forment une certaine
distance de la côte un récif-barrière presque continu Après les falaises
calcaires de la région de Taléar entre lesquelles lOnilahy creusé son
estuaire reparaissent les dunes couvertes de plantes épineuses où
dominent les Euphorbes Au sud Anakao la mer devient houleuse et
comme la côte plus déserte
Les fleuves qui dans leur cours supérieur ont coulé au fond de
gorges élargissent dans leur inférieur exception faite pour
Onilahy qui déposé ses alluvions en terrasses basses tout le long
de ses rives Ces fleuves ont formé des deltas souvent encombrés de
palétuviers Il donc ici des plaines alluvionnaires une fertilité
PIRRIBR DR LA BATKI Lex terrains postérieure av Crétacé moyen daw
région de Majunya Butt Acad alg. IV 1918- 9) ANNALES DE OGRAPHIE 144
exceptionnelle promettant un merveilleux avenir agricole et les fleuves
qui les ont formées sont navigables par les pirogues sur un parcours
parfois étendu
La configuration des côtes état de la mer activité madrêporique
la richesse de la faune sont autant de caractères que nous allons voir
entrer en relation étroite avec les conditions de activité humaine
la manière de vivre se modelant après le milieu
II HABITATION LA VIE DES BETSIMISARAKAS DE LA TE EST
Les villages Betsimisarakas de la côte Est1 groupent leurs cases
grises aux toits de feuilles flétries dans le voisinage de embouchure
des fleuves sur le cordon des dunes littorales soit sur le bord de la
mer soit sur le bord des lagunes ou aux flancs des petites collines qui
les dominent levées sur des pieux courts et fourchus de 30 o0 cen
timètres de hauteur elles se dressent sur aire soigneusement défri
chée Biles identi cnt moins au sol que les maisons rouges des laté
rites de Emyrne mais leur couleur terne éclaircissent un pea les
barricades en bambou se fond cependant bien dans le paysage un peu
mélancolique du pays Betsimisaraka et on ne saurait les concevoir
autrement elles sont
Les villages dont les maisons orientées N.-S ouvrent unique
porte Ouest ou leurs deux portes en face une de autre Est et
Ouest indiquent en outre par des bananiers qui font saillie entre
les cases des bouquets de manguiers des cocotiers qui les dominent
de leur panache et proximité par les petits champs de maïs de
manioc parfois même de tabac dont les plants sont soigneusement
protégés par un entourage de bambous
La case des régions où les pluies sont toute année très abondantes
est une case sur pilotis ce qui nécessite la fabrication un plancher
Ce plancher est en bambou mais aussi très souvent en écorce de
ravenale battue au pilon et aplatie Le toit est en feuilles de ravenale
desséchées dont les deux moitiés du limbe se referment une sur
autre Les parois sont faites avec le pétiole de ces feuilles talata)
enfilé verticalement dans des lames de bambou que des lianes attachent
aux piquets de soutien
Ainsi toute habitation est liée existence un arbre
La recherche des matériaux pris autrefois sur place donne lieu
hui des déplacements autant plus étendus que le peuple
ment végétal recule devant une destruction nécessaire la colistruction
du foyer Le Betsimisaraka fait un premier voyage pour couper les
Lee faits expo ci-dessous ont été observés dans la région de Tamatave
Ambilo au Sud Fénérive au Nord au cours de notre exploration de
la LA VIE SUR LES LOTES DE MADAGASCAR 145
feuilles de ravenales il laisse sécher sur place puis il les groupe
en deux énormes fagots ligotés il réunit par une barre de bois
placée sur épaule pour le transport
La femme va couper au marais voisin les joncs dont elle tresse les
chapeaux et la natte qui récouvre le plancher de la case Ces joncs
sont artistement liés en gerbes coniques elle porte horizontalement
sur la tête la base arrondie tourn&#

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