Les richesses de l'étang de Berre 4e AB C D - Collège René ...

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• Langue: Français

Extrait

Les richesses de l’étang de Berre

4

e

A B C D

- Collège René Seyssaud - Saint-Chamas

8

Avant 1950, l'étang était très poissonneux. On pouvait y

pêcher des moules, des dorades, des soles et des

anguilles qui étaient exportées en Italie (c’est le plat tra-

ditionnel de la veille de Noël à Rome). Plus de 500

pêcheurs vivaient de leur métier sur l'étang. Ils utilisaient

des simples (filets) pour pêcher des poissons et des bar-

ges (bateaux rapides) pour ramener les poissons frais sur

la terre ferme.

Quelquefois les gens affirmaient avoir vu des hippocam-

pes et des dauphins se promenant dans l'étang.

Actuellement, autour de l'étang de Berre il ne reste plus

que 25 pêcheurs dont 8 à Saint-Chamas.

Anthony PLOTON Julien JACK Alain CALMETTES

L’étang au début du XX

e

siècle

A

vant 1950, il y avait

500 pêcheurs sur l’é-

tang de Berre. Ils pêchaient

particulièrement

des

anguilles qui étaient expor-

tées en Hollande et en

Italie. Un bateau spécial, un

anguiller, les transportait

jusqu’au Latium dans la

région de Rome où elles

étaient un plat traditionnel

la veille de Noël. En

Hollande, les anguilles

étaient

consommées

fumées.

Ce

commerce

continue encore de nos

jours mais dans des propor-

tions beaucoup plus modes-

tes.

Au début de l’industrialisa-

tion de l’étang, dans les

années cinquante, la pêche

fut interdite en raison de la

pollution outrancière de

l’eau par les pétroliers. La

pollution industrielle ayant

disparue, la pêche a été à

nouveau

autorisée.

Actuellement il n’y a plus

que vingt pêcheurs profes-

sionnels dont huit à Saint

Chamas.

Leurs bateaux, appelés bar-

ges, sont des embarcations

très rapides qui leur permet-

tent de ramener très vite et

de vendre les poissons

vivants.

La

centrale

électrique,

installée sur les berges de

l’étang y rejette de l’eau

douce de la Durance. Ne

fonctionnant qu’épisodi-

quement, elle provoque de

fortes variations de salinité

et seuls les muges et les

anguilles peuvent s’adapter

à ces conditions aquatiques.

Les autres espèces de pois-

sons reviennent dans l’é-

tang lorsque la salinité aug-

mente et retournent à la mer

dès que la centrale fonc-

tionne. Pour éviter ces pro-

blèmes,

le

G.I.P.R.E.B.

(Groupement

d

’

I

n

t

é

r

ê

t

Public

de

l’Etang

de

Berre) a pro-

posé dix-huit

solutions de

réhabilitation

de

l’étang.

Le bureau d’étude n’en a

retenu que quatre dont cel-

les-ci:

1) la réouverture du canal

du Rove: le tunnel ne sera

pas ouvert à le navigation

mais apportera de l’eau

salée supplémentaire en

provenance de la rade de

Marseille. Cela permettra

ainsi de maintenir un taux

de salinité plus régulier et

d’offrir un ballon d’oxygè-

ne aux eaux saumâtres de

l’étang du Bolmon.

2) les rejets de la centrale

seraient transportés par

canal souterrain jusqu’au

Rhône ou vers son embou-

chure. Grâce à ces projets,

nous espérons nous baigner

de nouveau dans notre

étang

d’ici

quelques

années. Et qui sait… Peut-

être nous retrouverons-nous

dans notre petit paradis!

Geoffrey LLEDO

Aurélie AILLAUD

Benjamin KANEL

Margaux KOSMALA

Une petite mer intérieure à découvrir

Notre mini croisiere

N

os professeurs nous

avaient parlé d'une sor-

tie en bateau sur l'étang de

Berre. Nous pensions à des

barques de pêcheurs et nous

avons vu arriver notre

paquebot,

La

belle

Provence! C’est un bateau

de promenade qui peut

embarquer 35 personnes.

Embarquement à Berre, cap

sur la rive opposée, vitesse

soutenue: 25 noeuds! Tout

d'abord, une agréable sur-

prise: l'écume derrière le

bateau est blanche, l'eau est

donc propre! Au dessus de

nous décollent les avions de

Marignane. Nous passons

près de la plage du Jaï en

direction du port de La

Mède.

En longeant les berges de

l'ancien canal du Rove,

nous découvrons un paysa-

ge surprenant... Sur fond

des eaux brunes de l'étang

du Bolmon une foultitude

d'animaux vit en ce lieu, en

particulier des oiseaux:

foulques, hérons cendrés,

aigrettes ainsi que des

nuées de mouettes. On

aperçoit même une manade

de taureaux et un grand

troupeau de moutons. Au

niveau

de

Marignane-

Gignac, le bateau doit faire

demi-tour car la circulation

est interdite aux bateaux

depuis l'effondrement du

tunnel.

Nous prenons le chemin du

retour en direction de

Martigues, nous croisons

un méthanier, une barge et

un bateau de pêcheurs.

Quelle circulation! Nous

longeons

les

plages et les

ports

de

F i g u e r o l l e s ,

Varage,

Les

Heures Claires

et nous accos-

tons au port de

Saint Chamas.

Superbe

ce

village quand on

l'aborde par l'é-

tang!

Johnny

HERENT

Julien

BATTESTI

Cédric

LEHINGUE

La centrale EDF a été fondée en 1966 et c'est depuis 37

ans que l'on s'inquiète de ses rejets (le limon et l’eau

douce). Ceux-ci causent la disparition de la faune et de la

flore, car les organismes vivants ne peuvent pas s'adapter

aux variations brutales de la salinité des eaux.

Aujourd'hui la centrale EDF fait un effort pour limiter les

rejets d’eau et de limons. Mais les problèmes d'adaption

demeurent pour les poissons, seuls les muges et les

anguilles peuvent s'y développer en permanence.

Anthony PLOTON Julien JACK Alain CALMETTES

Le début des problèmes

Près de Saint-Chamas, au nord de l'Etang, existe la Petite

Camargue. La rivière Touloubre serpente et s’embourbe

dans ce delta marécageux avant d’atteindre l’étang.

Mieux vaut connaître le secteur et les passages

sinon gare à la boue et aux sables mouvants!

Paradis des oiseaux migrateurs (notamment de

nombreuses variétés de canards, mais aussi

des oiseaux semi-aquatiques: bécasses et

bécassines), il s’y développe aussi de nom-

breuses espèces d’oiseaux sédentaires: mouet-

tes, cygnes, flamants... Les oiseaux disposent,

pour se reproduire, de zones protégées car une

telle variété de gibier attire les chasseurs...

Dans les roseaux, sont abritées des cabanes de

chasse: elles sont en béton et en bois, recou-

vertes de filets de camouflage et de cannes

vertes pour que les canards ne les voient pas.

On y chasse plutôt la nuit par de petits fenes-

trons. Les chasseurs, attentifs à la protection

des espèces,participent à la réhabilitation de l’étang de

Berre.

Manel ZARROUK Amélie MORILLON

La petite Camargue

Sur le sentier, on rencontre un chasseur dans une 4L en

parfait état! Waouaouh! Voiture idéale pour la chasse! On

peut tout y mettre: les chiens, les cages des appelants. Le

chasseur nous a montré un appelant vivant: il s’agissait

d’une petite canette col-vert. Il avait passé une nuit blan-

che à guetter les oiseaux et pas un seul coup de fusil! Il

nous a offert un appelant en plastique que nous avons

baptisé “Gérard” en l'honneur de notre prof de Physique.

Merci pour le canard!

Mehdi REGGAD Jeremy GONZALEZ

Une rencontre imprévue!

Un moment fort de notre visite: le pisciculteur nourrit ses

truites. Une vraie explosion dans le bassin! Ce bassin si

calme la seconde d’avant, se met à vibrer puis, très vite,

à grouiller d’une vie intense. En effet, les truites, attirées

par les granulés à la surface de l’eau, s’agitent dans tous

les sens. L’eau jaillit de toutes parts et nous éclabousse

parfois. Une fille de notre classe a goûté la nourriture des

poissons et nous a même dit que ce n’était pas si mau-

vais que ça. Vraiment houleuse cette histoire! Vous ne

trouvez pas?

Benjamin KANEL Geoffrey LLEDO

Margaux KOSMALA Aurélie AILLAUD

A table!

En pleine “croisière” sur l’étang, rencontre avec un

bateau de pêche le Giuseppe. Le capitaine de notre

bateau étant un pêcheur lui-même, il a pu s’approcher de

la barge. “A l’abordage” ont crié certains! Mais quand

nous avons vu le sort réservé aux poissons, nous avons

simplement dit “Euh! Bonjour messieurs, bonne pêche!”.

Wilfried DEPRETRI

Les pêcheurs de l’étang

La petite Camargue de Saint-Chamas

Bateaux de pêcheur appelés barges

Le tunnel du Rove à la limite de la navigation: il faut faire demi-tour.