Goulien, commune rurale du Cap Sizun (Finistère). Étude d ethnologie globale.
444 pages
Français

Goulien, commune rurale du Cap Sizun (Finistère). Étude d'ethnologie globale.

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In: Cahiers du Centre de recherches anthropologiques, XI° Série, tome 10 fascicule 3-4, 1966. pp. 147-587.

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Publié le 06 juillet 2012
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Langue Français
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Extrait

Ch. Pelras
Goulien, commune rurale du Cap Sizun (Finistère). Étude
d'ethnologie globale.
In: Cahiers du Centre de recherches anthropologiques, XI° Série, tome 10 fascicule 3-4, 1966. pp. 147-587.
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Pelras Ch. Goulien, commune rurale du Cap Sizun (Finistère). Étude d'ethnologie globale. In: Cahiers du Centre de recherches
anthropologiques, XI° Série, tome 10 fascicule 3-4, 1966. pp. 147-587.
doi : 10.3406/bmsap.1966.1528
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_1297-7810_1966_sup_10_3_1528Résumé
Le monde rural paraît être aujourd'hui à un tournant, entre une civilisation traditionnelle qui finit de
s'effriter, et une adaptation encore imparfaite aux nécessités de la vie moderne. Cette monographie
essaie de montrer, de façon aussi comprehensive que possible, comment cette situation est vécue
concrètement par une petite communauté villageoise, située à la pointe occidentale de la Bretagne :
Goulien.
Sa situation quasi insulaire, la stabilité de sa population, la force de la tradition locale, avaient assuré,
au cours des siècles, une continuité telle que bien des traits que l'on pouvait y observer tout récemment
y remontaient sans doute à la plus haute antiquité. Mais l'éclatement de l'horizon traditionnel, dont les
premiers signes pourraient s'être révélés après 1918, a amené en quelques années des changements
importants (lre partie). Au niveau techno-économique, cela se traduit d'abord par une modification de la
structure professionnelle, avec une diminution considérable de la population non agricole ; au sein de
cette dernière on observe une réduction notable des métiers d'intérêt local, dont certains ont
complètement disparu, et le développement récent des professions dont le cadre est extérieur à la
commune. Les agriculteurs, qui constituent la majorité de la population, sont affrontés à des conditions
nouvelles (disparition de la main-d'œuvre salariée, insertion croissante dans l'économie de marché) et
doivent, bon gré mal gré, essayer de s'adapter, en adoptant des techniques modernes qui, bien
souvent, coexistent encore avec d'autres, restées presque entièrement traditionnelles (2e partie).
C'est surtout dans la satisfaction de besoins quotidiens que l'évolution est la plus visible. Dans tous les
domaines : habitation, ameublement, équipement domestique, alimentation, habillement, loisirs, on
observe une nette tendance à se rapprocher le plus possible des normes urbaines, telles du moins
qu'on se les imagine, ce qui n'exclut pas, néanmoins, une permanence inconsciente d'habitudes
indélébiles.
La population non agricole est d'ailleurs plus favorable aux changements que la population agricole (3e
partie).
Les transformations de la vie matérielle, jointes à une ouverture grandissante sur le monde extérieur,
ont sans doute fortement contribué à accélérer la désagrégation d'un système de croyances et de
pratiques héritées, pour beaucoup d'entre elles, d'une époque sans doute reculée, et qui, encore bien
vivantes à la fin du siècle dernier, ne subsistent plus aujourd'hui qu'à l'état de survivances (4e partie).
Finalement, c'est encore dans la structure sociale que, malgré l'apparition d'institutions nouvelles et la
pression grandissante de la société globale, on peut observer la continuité la plus frappante, avec la
division toujours actuelle de la commune en deux moitiés géographiques, l'existence de deux réseaux
d'entraide et d'interdépendance dont l'antagonisme se traduit dans la vie politique, etc.. (5e partie).
Abstract
The rural world today is changing from a disintegrating traditional civilisation to one still imperfectly
adapted to the needs of modern life. This monograph attempts to show in as comprehensive a manner
as possible, how a little village community called Goulien, situated in the westernmost part of Brittany
undergoes this change.
The situation of this village is almost insular, and this, together with the stability of its population and the
strength of local traditions, had established a continuity over the course of centuries such that many
characteristics which were still apparent very recently were undoubtedly derived from a most remote
antiquity. But the shattering of its traditional past, the first signs of which were probably revealed after
1918, has within a few years led to important changes (1st part).
As far as the technical and economic levels are concerned, this change is manifest firstly in a
modification of the professional structure, with a considerable diminution of the non- agricultural
population ; crucial to this process has been a significant reduction in occupations of local interest,
among which some have altogether disappeared, and the recent development of professions whose
center can only be found outside the commune. The farmers, who make up the majority of the
population, are confronted by new conditions (such as the disappearance of part-time hired labour and
the growth of market economy) and they must, willy nilly, try to make the appropriate changes by
adopting modern techniques, which, very often, still coexist with others altogether traditional (2nd part).
It is especially in the satisfaction of daily needs of every kind that this evolution is most apparent. In
housing, furniture, household implements, food, dress, and styles of leisure, one can observe apropensity of the villagers to adopt urban norms, at least such as they imagine these to be, as much as
possible ; it does not, however, exclude the persistence of unconscious and indélébile customs. The
non-agricultural population is more favorable to such changes than the agricultural population (3rd part).
The material changes of life, together with increased contacts with the outside world, have undoubtedly
contributed greatly to an accelerated disintegration of a system of beliefs and practices inherited, for the
most part, from a very remote past, and while still very much alive at the end of the last century, only
barely survive today (4th part).
Finally, it is still within the social structure that one can observe, despite the new institutions and the
growing pressures of the global society, the most striking continuities with the past ; this apparent in the
persisting division of the commune into two geographical moieties, the existence of two networks of
mutual help and interdépendance whose antagonisms are expressed in political life, etc... (5th part).GOULIEN - COMMUNE RURALE DU CAP SJZUN
(FINISTÈRE)
Par Ch. PELRAS
Remerciements.
La présente étude résulte d'un travail exécuté pour le compte
du Centre de Recherches Anthropologiques, dans le cadre d'une
convention de recherches passée avec le Comité d'Analyses
Démographiques, Economiques et Sociales de la Délégation
Générale à la Recherche Scientifique et Technique, à qui
j'exprime ma reconnaissance pour m'avoir autorisé à utiliser
certains de ces documents pour en faire une thèse de Troisième
Cycle.
"*"" **1
PARIS
Carte 1. — Situation géographique de Goulien. 148 société d'anthropologie de paris
Mes remerciements vont aussi et d'abord au Dr Gessain,
directeur du Centre de Recherches Anthropologiques, initiateur
des « enquêtes de Pont-Croix », qui a bien voulu me confier cette
étude, et, qui m'a fourni tous les moyens nécessaires à sa réalisa
tion ; à M. le Professeur Leroi-Gourhan et à M. Georges Henri
Rivière, mon directeur de recherches et mon parrain au C.N.R.S.
pour les précieux conseils qu'ils m'ont prodigués ; et à tous mes
collègues chercheurs, avec qui j'ai pu avoir de si fructueux
échanges.
Je remercie également tous mes informateurs bénévoles de
Goulien, et particulièrement M. l'abbé Auffret, recteur ; M.
Daniel Goraguer, maire ; M. Jean Thalamot, secrétaire de mairie ;
M. et Mme Normant, instituteurs publics ; les familles Gloaguen,
Goudedranche, Moan, Thalamot, Velly ; les membres du Conseil
Municipal ; ainsi que tous ceux, dont il serait trop long d'énu-
mérer les noms, dont nous fûmes les concitoyens pendant près
de deux ans et qui nous accordèrent toujours un si sympathique
accueil.
Je voudrais citer enfin M. Daniel Bernard, de Brézoulous en
Cléden, pour ses informations historiques ; M. Clet Bonis, de
Quillivic, dans la même commune, pour sa collaboration ine
stimable dans la recherche des vieilles traditions capistes et M.
Edouard Morvan, conseiller agricole de Pont-Croix ainsi que
les collaborateurs du Centre d'Economie Rurale du Finistère
à Landerneau, pour l'aide qu'ils m'

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