La formation professionnelle et l insertion sur le marché du travail : l efficacité du contrat d apprentissage - article ; n°1 ; vol.337, pg 81-95
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La formation professionnelle et l'insertion sur le marché du travail : l'efficacité du contrat d'apprentissage - article ; n°1 ; vol.337, pg 81-95

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Economie et statistique - Année 2000 - Volume 337 - Numéro 1 - Pages 81-95
¿ Qué papel juegan la rama, el nivel de instrucción, el diploma obtenido y en fin la región en el proceso de inserción de aquellos jóvenes que han optado por una formación profesional? Un estudio basado en los datos de la encuesta Jóvenes y carreras mide la eficacia relativa de dos ramas de formación inicial: el contrato de aprendizaje y el instituto de formación profesional. De ello resulta que los aprendices tienen más probabilidad de ser contratados que aquellos jóvenes que han optado por el instituto de formación profesional y menos probabilidad de ser contratados a tiempo parcial. Los salarios que cobran no son muy distintos de los de aquellos que salen del instituto de formación profesional y su primer sueldo y los futuros aumentos tampoco son inferiores.
El análisis basado en cuatro criterios estádisticos distintos (la tasa de empleo en 1997, la tasa de empleo a tiempo completo, el salario de ese año y el primer sueldo en el primer empleo de más de seis meses de duración), confirman la idea de que el aprendizaje permite una buena inserción profesional de los jóvenes. Las condiciones de inserción dependen además del nivel de instrucción. Así, el emprender una formación suplementaria favorece el acceso al empleo, aunque no desemboque esta formación en la obtención de un diploma ni en un aumento del sueldo. En fin, no es de mesestimar el protagonismo de las regiones en la opción por el contrato de aprendizaje y en el hecho de ser contratado a tiempo parcial. La formación profesional y la inserción en el mercado laboral:
la eficacia del contrato de aprendizaje
Welche Rolle spielen der Ausbildungsgang, das Ausbildungsniveau, das Abschlußzeugnis und schließlich die Region bei der beruflichen Eingliederung der Jugendlichen, die sich für eine Berufsausbildung entschieden haben? In einer Studie anhand der Daten der Erhebung Jugendliche und karriere wird die relative Effizienz der beiden Erstausbildungsgänge - der Lehre und des Berufsgymnasiums - geschätzt. Im Vergleich zu den Absolventen des Berufsgymnasiums ist demnach für die Lehrlinge die Wahrscheinlichkeit, eine Anstellung zu finden, größer, und die Wahrscheinlichkeit, einer Teilzeitbeschäftigung nachzugehen, kleiner. Ihr Lohn weicht kaum von dem der Absolventen des Berufsgymnasiums ab; auch ihr Anfangslohn und die Lohnerhöhungen sind nicht geringer. Eine Analyse auf der Grundlage vier verschiedener statistischer Kriterien (Beschäftigungsquote 1997, Quote der Vollzeitbeschäftigung, Lohn in diesem Jahr und Anfangslohn bei der ersten Beschäftigung von länger als sechs Monaten) bestätigt die Annahme, daß eine Lehre die berufliche Eingliederung der Jugendlichen begünstigt. Ferner hängen die Bedingungen der Eingliederung vom Ausbildungsniveau ab: eine Zusatzausbildung erleichtert den Zugang zur Beschäftigung, auch wenn im Rahmen dieser Ausbildung kein Diplom erworben wurde und deshalb kein höherer Lohn gezahlt wird. Bei der Entscheidung zugunsten einer Lehre und bei der Anstellung als Teilzeitbeschäftigte spielen die Regionen eine herausragende Rolle.
What role is played by the type of training, level of education, qualifications attained and region in the process of young people’s integration into the world of work when they have taken vocational training? A study based on data from the Young People and careers survey looks at the relative effectiveness of two types of initial training: the apprenticeship contract and the vocational secondary school. It finds that apprentices are more likely to be employed and less likely to be employed part time than young people who choose a vocational secondary school. They do not receive significantly different wages from those who graduate from vocational secondary schools and have neither lower starting wages nor smaller wage increases. The analysis is based on four statistically different criteria: the employment rate in 1997, the full-time employment rate, wages in 1997 and the starting wage in the first job lasting over six months. This analysis confirms the idea that apprenticeship provides young people with a fairly good entry into the world of work. Moreover, employability conditions depend on the level of studies attained: taking additional training helps make it easier to find a job, even when this training provides no paper qualifications and wages are consequently no better. Lastly, the regions play an essential role in whether young people are steered towards an apprenticeship contract and employed part time.
Quel est le rôle de la filière, du niveau d’éducation, du diplôme obtenu et enfin de la région dans le processus d’insertion des jeunes ayant choisi une formation professionnelle? Une étude à partir des données de l’enquête Jeunes et carrières estime l’efficacité relative de deux filières de formation initiale: le contrat d’apprentissage et le lycée professionnel. Il en ressort que les apprentis sont plus probablement employés que les jeunes ayant choisi le lycée professionnel et moins probablement employés à temps partiel. Ils n’obtiennent pas de salaires significativement différents des sortants du lycée professionnel et ne connaissent pas de salaires d’embauche ni de croissances de salaire plus faibles. L’analyse basée sur quatre critères statistiques différents (le taux d’emploi en 1997, le taux d’emploi à plein temps, le salaire cette même année et le salaire d’embauche dans le premier emploi de plus de six mois), conforte l’idée selon laquelle l’apprentissage permet une assez bonne insertion professionnelle des jeunes. Les conditions d’insertion dépendent, de plus, du niveau d’études atteint: le fait d’avoir entrepris une formation supplémentaire contribue à faciliter l’accès à l’emploi, même si cette formation n’est pas validée par un diplôme et si, dans ce cas, le salaire ne s’en trouve pas amélioré. Enfin, les régions jouent un rôle primordial dans l’orientation vers le contrat d’apprentissage et dans le fait d’être employé à temps partiel.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2000
Nombre de lectures 53
Langue Français

Extrait

MARCHÉ DU TRAVAIL
La formation professionnelle
et l’insertion sur le marché
du travail : l’efficacité
du contrat d’apprentissage
Véronique Simonnet et Valérie Ulrich*
Quel est le rôle de la filière, du niveau d’éducation, du diplôme obtenu et enfin de la
région dans le processus d’insertion des jeunes ayant choisi une formation
professionnelle ? Une étude à partir des données de l’enquête Jeunes et carrières estime
l’efficacité relative de deux filières de formation initiale : le contrat d’apprentissage et
le lycée professionnel. Il en ressort que les apprentis sont plus probablement employés
que les jeunes ayant choisi le lycée professionnel et moins probabyés à
temps partiel. Ils n’obtiennent pas de salaires significativement différents des sortants
du lycée professionnel et ne connaissent pas de salaires d’embauche ni de croissances
de salaire plus faibles.
L’analyse basée sur quatre critères statistiques différents (le taux d’emploi en 1997, le
taux d’emploi à plein temps, le salaire cette même année et le salaire d’embauche dans
le premier emploi de plus de six mois), conforte l’idée selon laquelle l’apprentissage
permet une assez bonne insertion professionnelle des jeunes. Les conditions d’insertion
dépendent, de plus, du niveau d’études atteint : le fait d’avoir entrepris une formation
supplémentaire contribue à faciliter l’accès à l’emploi, même si cette formation n’est
pas validée par un diplôme et si, dans ce cas, le salaire ne s’en trouve pas amélioré.
Enfin, les régions jouent un rôle primordial dans l’orientation vers le contrat d’appren-
tissage et dans le fait d’être employé à temps partiel.
* Véronique Simonnet appartient au TEAM (Université de Paris 1). Au moment de la rédaction de cet article, Valérie Ulrich était membre
du Crest et de TEAM.
Les noms et dates entre parenthèses renvoient à la bibliographie en fin d’article.
81ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 337-338, 2000 - 7/8➜
Cette dernière constatation a conduit àepuis vingt ans dans la plupart des pays
analyser, à partir des données de l’enquêteDeuropéens, l’insertion professionnelle a
subi de profondes mutations. Les jeunes Jeunes et carrières réalisée par l’Insee en 1997
(cf. encadré 1), le rôle de la formation profes-entrent plus tard et avec plus de difficultés sur
sionnelle initiale dans le processus d’insertionle marché du travail. La cassure entre la sortie
du système éducatif et l’entrée sur le marché des jeunes. Les conditions et les modalités
du travail est moins nette qu’auparavant d’insertion des jeunes ne sont pas, en effet,
indépendantes du fonctionnement du systèmedu fait du développement du travail pendant
les études et de formules combinant emploi éducatif. Des comparaisons internationales de ces
et formation. systèmes (Damoiselet et Lévy-Garboua, 1999)
Encadré 1
UN ÉCHANTILLON DE PLUS DE 3 000 JEUNES
Cette étude se base sur les données de l’enquête l’apprentissage ou le lycée professionnel et l’influence
Jeunes et carrières de l’Insee réalisée en 1997. Cette de la région de résidence en 1997 sur la situation pro-
enquête s’adresse aux individus du tiers sortant de l’en- fessionnelle des jeunes à cette date.
quête Emploi de mars 1997 âgés alors de 19 à 45 ans.
L’échantillon sélectionné est composé de jeunes ayant
Elle regroupe environ 20800 personnes dont 9000
quitté l’école avant ou en 1996 avec une formation pro-
sont âgées de moins de 30 ans. Cette enquête fournit le
fessionnelle de niveau inférieur ou égal au baccalauréat
cursus scolaire détaillé des individus et délivre des élé-
professionnel : il regroupe 3 060 individus. Bien que
ments précis concernant leur itinéraire professionnel
l’apprentissage permette depuis 1993 d’obtenir tout
en distinguant le processus d’insertion des plus jeunes
niveau de formation professionnelle, on ne dispose pas
et les grandes étapes de la carrière professionnelle
d’effectifs assez importants d’apprentis ayant un niveau
des autres individus. Schématiser le début de carrière
supérieur à celui du baccalauréat professionnel – la
des jeunes est dès lors possible.
représentation des différents diplômes au sein de
l’échantillon total des jeunes ayant quitté l’école avant
Des informations pertinentes comme le plus haut
ou en 1996 est donnée dans le tableau A.
niveau d’études (avec une précision assez importante),
le plus haut diplôme obtenu, le salaire d’embauche des
individus dans leur premier emploi de plus de six mois 1. Seules deux informations concernant la région étaient dispo-
et dans l’emploi occupé en 1997 sont également dispo- nibles pour tous : la région de naissance et la région de résidence
en 1997. Comme l’on ne savait pas dans quelle région les jeunesnibles. De plus, la région de naissance et la région de
avaient fait leurs études, on a choisi de relier le passage par
résidence des individus en 1997 sont connues.
l’apprentissage à la région de naissance, étant entendu que
Empiriquement, sont analysés à la fois le rôle de l’apprentissage se fait durant le cursus scolaire et que les jeunes
la région de naissance(1) dans l’orientation vers résident encore majoritairement chez leurs parents.
Tableau A
Répartition des enquêtés selon leur plus haut diplôme En %
dont : dont :Jeunes de l’enquête
sortis du système scolaire apprentis apprentis
au sein du système scolaire hors du système scolaireavant 1997
e e2 ou 3 cycle universitaire 8,59 0,82 3,09
Grande école, diplôme d’ingénieur 3,06 1,16 1,73
er1 cycle universitaire 1,75 0,00 0,00
BTS, DUT 10,97 0,65 3,07
Diplôme paramédical ou social 1,86 0,00 3,81
Baccalauréat général 7,49 1,42 2,36
Baccalauréat technologique, bac
et brevet professionnels, diplôme
de niveau technicien, supérieur
(sauf BTS et DUT) 10,89 4,55 4,23
CAP, BEP et BEPC 12,44 15,95 5,27
CAP, BEP seul 16,49 26,64 7,20
BEPC seul 6,57 7,01 4,85
CEP ou aucun diplôme 19,88 11,48 6,60
Champ : jeunes de moins de 30 ans ou ayant terminé leurs études depuis moins de sept ans.
Source : enquête Jeunes et carrières, 1997, Insee.
82 ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 337-338, 2000 - 7/8➜
Encadré 1 (suite)
On s’intéresse donc à l’insertion de jeunes diplômés en nombre d’années passées en emploi mais en
d’une formation professionnelle préparée par la voie précisant l’année de sortie du système scolaire afin
de l’apprentissage ou par la voie du lycée professionnel et de prendre en compte: la conjoncture, la durée
conduisant au plus à l’obtention d’un baccalauréat profes- d’accès au premier emploi écourté du temps passé
sionnel. La répartition de l’échantillon entre les différents au service militaire ou en congés maternité (si ces
niveaux d’études est présentée dans le tableau B. Il dévoi- événements avaient lieu avant l’obtention du premier
le alors la précision de l’information détenue au niveau de emploi), le nombre de périodes de chômage connues
la formation initiale. À partir de cette grille assez fine, il est et enfin le temps passé au service militaire ou en
possible de juger si pour un niveau d’études donné, le fait congés maternité si ces événements avaient lieu après
de posséder le diplôme de fin d’études par rapport au fait l’obtention du premier emploi.
de ne pas le posséder facilite l’emploi et/ou augmente le
salaire. De plus, on peut voir si le fait d’avoir poursuivi des La mesure de l’expérience professionnelle qui découle
études sans avoir obtenu de diplôme supplémentaire de ces éléments donne une évaluation assez précise
améliore cependant l’insertion. du temps effectivement passé en emploi, aussi bien
pour les hommes que pour les femmes. Elle permet, de
plus, de procéder à une analyse conjointe de la scola-
Une mesure de l’expérience professionnelle rité (choix de la formation), des premières situations
sur le marché du travail (durée d’accès au premier
emploi, nombre de mois passés au chômage) et de laDes questions spécifiques relatives à leur insertion
situation en 1997 (salaire et taux d’emploi). Il est, enprofessionnelle sont posées aux jeunes âgés de
effet, important de déterminer dans quelle mesure lamoins de trente ans ou ayant terminé leurs études
formation initiale structure la trajectoire d’insertion ulté-

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