La France en position médiane pour les coûts salariaux - article ; n°1 ; vol.156, pg 25-41

Jean-Charles Willard

Description

Economie et statistique - Année 1983 - Volume 156 - Numéro 1 - Pages 25-41
Francia en posición media con relación a costes salariales - La hora laboral asalariada cuesta a un empleador francés menos que a un empleador alemán o belga, pero más que a un empleador inglés o italiano. Mas es en Francia donde la porción de las cargas sociales es la más elevada. La protección social no ocupa, sin embargo, más sitio en el Producto interior bruto que en otra parte pero su financiamiento estriba más en las cuotas de la Seguridad social y menos en los impuestos. Otro rasgo que caracteriza a Francia es la proporción de los no obreros, la cual es más importante que entre los miembros asociados y su sueldo, relativo al de los obreros, también es más elevado. Aunque las ramas de actividad presentan costes salariales dispares en cada uno de los países, más en Francia que entre los demás miembros asociados, su sucesión en la jerarquía de los costes es, poco más o menos, igual en todas partes, desde industrias de bienes de consumo hasta industrias extractivas y energéticas. Tras un periodo bastante largo, de 1969 a 1978, durante el cual los costes nacionales discreparon, se estrecharon con suma rapidez desde 1978 hasta 1981. Mientras conserva una posición central, Francia se aproxima más a los países europeos de costes elevados, y ello a pesar de la depreciación de su moneda con relación a las de esos países. Este movimiento se debe al crecimiento más recio de los salarios nominales en Francia.
France's Middle Position in the Scale of Salary Costs - An hour of salaried work costs a Franch employer less than it costs a German or Belgian one, but more than it costs an English or Italian one. However, in France social security related costs are much greater than in other countries. Social services do not however occupy a greater proportion of the gross domestic product than elsewhere, but they are paid for out of salary deductions more than by direct taxes. Another characteristic of France is that the proportion of non-manuel workers is larger than elsewhere in Europe, and their salaries are higher relative to that of manuel workers Although different branches of economic activity have disperate salary costs in different countries, it is more evident in France than among other European countries; however, the order in the hierarchy of costs is the same everwhere, ranging from consumption goods industries and going up to energy and extraction oriented industries. After a rather long period from 1969 to 1978 when national costs grew further apart, there was a tendency to close these gaps very rapidly from 1978 to 1981 . While France remained in a middle positron on the scale of costs, it drew closer to other European countries with high costs, in spite of the depreciation of the French Franc in relation to the currencies of those other nations. This tendency is due to the more vigorous growth of nominal salaries in France.
La France en position médiane pour les coûts salariaux - L'heure de travail salarié coûte à un employeur français moins qu'à un employeur allemandou belge, mais plus qu'à un employeur anglais ou italien. Mais c'est en France que la part des charges sociales est la plus forte. La protection sociale ne prend cependant pas plus de place dans le produit intérieur brut qu'ailleurs, mais son financement repose davantage sur les cotisations sociales et moins sur les impôts. Un autre trait caractérise la France, la proportion de non-ouvriers y est plus importante que chez ses partenaires et leur salaire, relativement à celui des ouvriers, y est aussi plus élevé. Bien que les branches d'activité connaissent des coûts salariaux très dispersés dans chaque pays, plus en France que chez ses partenaires, leur succession dansja hiérarchie des coûts est à peu près la même partout, depuis les industries de biens de consommation jusqu'aux industries extractives et énergétiques. Après une assez longue période, de 1969 à 1978, où les~coûtsjiationaux~ont~divergé, ils se resserrent très rapidement de 1978 à 1981. Tout en conservant une position centrale, la France se rapproche davantage des pays européens à coûts élevés, cela en dépit de la dépréciation de sa monnaie par rapport à celles de ces pays. Ce mouvement est dû à la croissance plus forte des salaires nominaux en France.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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• Publié par: ECONOMIE_ET_STATISTIQUE0
• Publié le: 01 janvier 1983
• Nombre de lectures: 18
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Monsieur Jean-Charles Willard
La France en position médiane pour les coûts salariaux
In: Economie et statistique, N°156, Juin 1983. pp. 25-41.
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Willard Jean-Charles. La France en position médiane pour les coûts salariaux. In: Economie et statistique, N°156, Juin 1983.
pp. 25-41.
doi : 10.3406/estat.1983.4759
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1983_num_156_1_4759Resumen
Francia en posición media con relación a costes salariales - La hora laboral asalariada cuesta a un
empleador francés menos que a un empleador alemán o belga, pero más que a un empleador inglés o
italiano. Mas es en Francia donde la porción de las cargas sociales es la más elevada. La protección
social no ocupa, sin embargo, más sitio en el Producto interior bruto que en otra parte pero su
financiamiento estriba más en las cuotas de la Seguridad social y menos en los impuestos. Otro rasgo
que caracteriza a Francia es la proporción de los no obreros, la cual es más importante que entre los
miembros asociados y su sueldo, relativo al de los obreros, también es más elevado. Aunque las ramas
de actividad presentan costes salariales dispares en cada uno de los países, más en Francia que entre
los demás miembros asociados, su sucesión en la jerarquía de los costes es, poco más o menos, igual
en todas partes, desde industrias de bienes de consumo hasta industrias extractivas y energéticas.
Tras un periodo bastante largo, de 1969 a 1978, durante el cual los costes nacionales discreparon, se
estrecharon con suma rapidez desde 1978 hasta 1981. Mientras conserva una posición central, Francia
se aproxima más a los países europeos de costes elevados, y ello a pesar de la depreciación de su
moneda con relación a las de esos países. Este movimiento se debe al crecimiento más recio de los
salarios nominales en Francia.
Abstract
France's Middle Position in the Scale of Salary Costs - An hour of salaried work costs a Franch
employer less than it costs a German or Belgian one, but more than it costs an English or Italian one.
However, in France social security related costs are much greater than in other countries. Social
services do not however occupy a greater proportion of the gross domestic product than elsewhere, but
they are paid for out of salary deductions more than by direct taxes. Another characteristic of France is
that the proportion of non-manuel workers is larger than elsewhere in Europe, and their salaries are
higher relative to that of manuel Although different branches of economic activity have
disperate salary costs in different countries, it is more evident in France than among other European
countries; however, the order in the hierarchy of costs is the same everwhere, ranging from
consumption goods industries and going up to energy and extraction oriented industries. After a rather
long period from 1969 to 1978 when national costs grew further apart, there was a tendency to close
these gaps very rapidly from 1978 to 1981 . While France remained in a middle positron on the scale of
costs, it drew closer to other European countries with high costs, in spite of the depreciation of the
French Franc in relation to the currencies of those other nations. This tendency is due to the more
vigorous growth of nominal salaries in France.
Résumé
La France en position médiane pour les coûts salariaux - L'heure de travail salarié coûte à un
employeur français moins qu'à un employeur allemandou belge, mais plus qu'à un employeur anglais
ou italien. Mais c'est en France que la part des charges sociales est la plus forte. La protection sociale
ne prend cependant pas plus de place dans le produit intérieur brut qu'ailleurs, mais son financement
repose davantage sur les cotisations sociales et moins sur les impôts. Un autre trait caractérise la
France, la proportion de non-ouvriers y est plus importante que chez ses partenaires et leur salaire,
relativement à celui des ouvriers, y est aussi plus élevé. Bien que les branches d'activité connaissent
des coûts salariaux très dispersés dans chaque pays, plus en France que chez ses partenaires, leur
succession dansja hiérarchie des coûts est à peu près la même partout, depuis les industries de biens
de consommation jusqu'aux industries extractives et énergétiques. Après une assez longue période, de
1969 à 1978, où les~coûtsjiationaux~ont~divergé, ils se resserrent très rapidement de 1978 à 1981.
Tout en conservant une position centrale, la France se rapproche davantage des pays européens à
coûts élevés, cela en dépit de la dépréciation de sa monnaie par rapport à celles de ces pays. Ce
mouvement est dû à la croissance plus forte des salaires nominaux en France.POPULATION ACTIVE
La France
en position médiane
pour les coûts salariaux
par Jean-Charles Willard
Depuis de nombreuses années, l'heure de travail Le coût salarial horaire moyen dans l'industrie française
se situait en 1978 dans une position intermédiaire parmi salarié coûte à un employeur français moins qu'à
les pays de la Communauté européenne. Il était inférieur aux un employeur allemand ou belge, mais plus qu'à un anglais ou italien. C'est en France que coûts de la République fédérale d'Allemagne, de la Bel
la part des charges sociales est la plus forte. La gique, des Pays-Bas et du Danemark, supérieur à ceux de
l'Italie, du Royaume-Uni et de l'Irlande 1 (graphique I). protection sociale ne prend certes pas plus de place
dans le Produit intérieur brut qu'ailleurs, mais son C'est ce qu'indiquent les résultats de l'enquête sur les financement repose davantage sur les cotisations coûts de la main-d'œuvre effectuée simultanément dans sociales et moins sur les impôts. Un autre trait l'Europe des neuf (encadré p. 28). Bien que déjà anciens, caractérise la France, la proportion de non-ouvriers ces résultats fournissent plusieurs facteurs d'explication y est plus importante que chez ses partenaires et des différences entre coûts salariaux, stables sur moyenne leur salaire, relativement à celui des ouvriers, y période : proportion d'ouvriers et de non-ouvriers dans
est aussi plus élevé. l'industrie, poids des différentes branches de l'économie,
modes de financement de la protection sociale. Ils conserBien que les branches d'activité connaissent des
vent donc une bonne partie de leur actualité. Les variations coûts salariaux très dispersés dans chaque pays,
enregistrées depuis 1978 tiennent largement aux évolutions plus en France que chez ses partenaires, leur suc
des salaires dans chaque pays et au mouvement des parités cession dans la hiérarchie des coûts est à peu près
monétaires. Ces facteurs sont pris en compte dans l'actuala même partout, depuis les industries de biens de
lisation des coûts salariaux effectuée par l'OSCE jusqu'à consommation jusqu'aux extractives et
1981, actualisation dont il sera fait état en fin d'article en énergétiques.
même temps que d'autres estimations récentes.
Après une assez longue période, de 1969 à 1978, où
les coûts nationaux ont divergé, ils se sont resserrés
très rapidement de 1978 à 1981. Tout en conservant
une position centrale, la France s'est alors rappro
* Jean-Charles Willard fait partie de la division « Revenus » chée davantage des pays européens à coûts élevés,
du département « Population-ménages » de VINSEE. cela en dépit de la dépréciation de sa monnaie par
Les nombres entre crochets, [ ], renvoient à la bibliographie rapport à celles de ces pays. Ce mouvement a été
enfin d'article. dû à la croissance plus forte des salaires nominaux
en France. 1. Afin d'alléger les tableaux et les graphiques, les données
relatives au Luxembourg et à l'Irlande n'y ont pas été portées.
Les niveaux des coûts sont très voisins de ceux de la Belgique
pour le Luxembourg, de ceux du Royaume-Uni pour l'Irlande.
25 Les coûts salariaux, évalués en monnaie de compte euro Graphique I
péenne après conversion par les taux de change (encadré
Les coûts salariaux français en position médiane p. 32), sont très différents : en 1978, le coût horaire moyen
est pour la Belgique 2,5 fois celui de l'Irlande. En ne rete (coûts horaires dans l'ensemble de l'industrie
nant que nos principaux partenaires, le coût horaire en en unité de compte européenne, année 1978)
France est alors inférieur de 26,2 % à celui de la République
fédérale