Le contrôle des changes en Europe centrale et orientale : une libéralisation partielle - article ; n°1 ; vol.260, pg 49-60
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Economie et statistique - Année 1992 - Volume 260 - Numéro 1 - Pages 49-60
Le contrôle des changes en Europe centrale et orientale : une libéralisation partielle
En à peu près un an, les pays d'Europe centrale et orientale (Bulgarie, Hongrie, Pologne, Roumanie et République federative tchèque et slovaque) ont réalisé, pour presque tous les paiements et transferts courants vers l'étranger, la libre convertibilité de leur monnaie en devises étrangères, en conformité avec leur appartenance au Fonds Monétaire International. Mais ils ont repoussé à une phase ultérieure de la transition vers l'économie de marché la libéralisation formelle des mouvements de capitaux privés, autres que l'investissement direct étranger, qui leur permettrait de se rapprocher davantage des pays de la Communauté européenne et de l'OCDE.
Ces pays craignent que la suppression des contrôles des changes ait des effets perturbateurs sur leur économie alors même que la stabilisation macro-économique et la réforme du système financier sont loin d'être achevées. Cependant, par manque de moyens, les contrôles des changes sont peu efficaces et le resteront probablement. C'est une raison de plus pour ces pays pour persévérer dans la voie de la lutte contre l'inflation et des réformes structurelles afin d'écarter le risque de sorties massives de capitaux et d'éviter que la liberté de fait des mouvements de capitaux ne soit utilisée pour enfreindre les lois et règles de conduite élémentaires d'une économie de marché.
Exchange controls in Eastern Europe : a partial liberalisation
In about one year, eastern European countries (Bulgaria, the Czech and Slovak Federal Republic, Hungary, Poland and Romania) have managed to make their currencies freely convertible into foreign currencies for almost all international current payments, in conformity with their membership of the International Monetary Fund. But they have put off, until a later stage in their transition to a market economy, the freeing of capital movements (other than foreign direct investment) which would bring them closer to the EC and OECD countries.
These countries fear that lifting of exchange controls, before macroeconomic stabilisation and financial sector reforms have been completed, could have disturbing effects on their economies. However, by lack of resources to ensure compliance, exchange controls are of limited effectiveness. This is a further motivation for these countries to persevere in the combat against inflation and with structural reforms so as to reduce the risk of capital flight and to avoid de facto freedom of capital movements being used to transgress basic laws and rules of conduct in a market economy.
El control de cambios en Europa central y oriental : una liberalizaciôn parcial
Durante un perfodo de aproximadamente un ano, los pafses de Europa central y oriental (Bulgaria, Hungrfa, Polonia, Rumania y Repûblica federativa checa y eslovaca) efectuaron para casi todos los pagos y transferencias corrientes hacia el extranjero, la libre convertibilidad de su moneda en divisas extraderas, conforme a su pertenencia al FMI. Sin embargo, éstos postergaron para una fase ulterior de la transiciôn hacia la economfa de mercado la liberalizaciôn formai de los movimientos de capitales privados, que no sean las inversiones directas extraderas, lo que les permitirîa aproximarse mâs a los pafses de la Comunidad europea y de la OCDE.
Estos pafses temen que la supresiôn del control de cambios tenga efectos perturbadores sobre sus economfas en momentos en que la estabilizaciôn macroeconômica y la reforma del sistema financiero estân aûn lejos de haberse Ilevado a cabo. No obstante, debido a la falta de medios, los contrôles de cambios son poco eficaces y lo seguiran siendo probablemente. Es una razôn suplementaria para que estos pafses perseveren en la via de la lucha contra la inflaciôn y de las reformas estructurales. El objetivo perseguido es alejar el riesgo inhérente a una salida masiva de capitales y evitar que la libertad de hecho de los movimientos de capitales no sea utilizada para transgredir las leyes y reglas de conducta elementales de toda economîa de mercado.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1992
Nombre de lectures 39
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Pierre Poret
Le contrôle des changes en Europe centrale et orientale : une
libéralisation partielle
In: Economie et statistique, N°260, Décembre 1992. pp. 49-60.
Citer ce document / Cite this document :
Poret Pierre. Le contrôle des changes en Europe centrale et orientale : une libéralisation partielle. In: Economie et statistique,
N°260, Décembre 1992. pp. 49-60.
doi : 10.3406/estat.1992.5702
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1992_num_260_1_5702Résumé
Le contrôle des changes en Europe centrale et orientale : une libéralisation partielle
En à peu près un an, les pays d'Europe centrale et orientale (Bulgarie, Hongrie, Pologne, Roumanie et
République federative tchèque et slovaque) ont réalisé, pour presque tous les paiements et transferts
courants vers l'étranger, la libre convertibilité de leur monnaie en devises étrangères, en conformité
avec leur appartenance au Fonds Monétaire International. Mais ils ont repoussé à une phase ultérieure
de la transition vers l'économie de marché la libéralisation formelle des mouvements de capitaux privés,
autres que l'investissement direct étranger, qui leur permettrait de se rapprocher davantage des pays
de la Communauté européenne et de l'OCDE.
Ces pays craignent que la suppression des contrôles des changes ait des effets perturbateurs sur leur
économie alors même que la stabilisation macro-économique et la réforme du système financier sont
loin d'être achevées. Cependant, par manque de moyens, les contrôles des changes sont peu efficaces
et le resteront probablement. C'est une raison de plus pour ces pays pour persévérer dans la voie de la
lutte contre l'inflation et des réformes structurelles afin d'écarter le risque de sorties massives de
capitaux et d'éviter que la liberté de fait des mouvements de capitaux ne soit utilisée pour enfreindre les
lois et règles de conduite élémentaires d'une économie de marché.
Abstract
Exchange controls in Eastern Europe : a partial liberalisation
In about one year, eastern European countries (Bulgaria, the Czech and Slovak Federal Republic,
Hungary, Poland and Romania) have managed to make their currencies freely convertible into foreign
currencies for almost all international current payments, in conformity with their membership of the
International Monetary Fund. But they have put off, until a later stage in their transition to a market
economy, the freeing of capital movements (other than foreign direct investment) which would bring
them closer to the EC and OECD countries.
These countries fear that lifting of exchange controls, before macroeconomic stabilisation and financial
sector reforms have been completed, could have disturbing effects on their economies. However, by
lack of resources to ensure compliance, exchange controls are of limited effectiveness. This is a further
motivation for these countries to persevere in the combat against inflation and with structural reforms so
as to reduce the risk of capital flight and to avoid de facto freedom of capital movements being used to
transgress basic laws and rules of conduct in a market economy.
Resumen
El control de cambios en Europa central y oriental : una liberalizaciôn parcial
Durante un perfodo de aproximadamente un ano, los pafses de Europa central y oriental (Bulgaria,
Hungrfa, Polonia, Rumania y Repûblica federativa checa y eslovaca) efectuaron para casi todos los
pagos y transferencias corrientes hacia el extranjero, la libre convertibilidad de su moneda en divisas
extraderas, conforme a su pertenencia al FMI. Sin embargo, éstos postergaron para una fase ulterior
de la transiciôn hacia la economfa de mercado la liberalizaciôn formai de los movimientos de capitales
privados, que no sean las inversiones directas extraderas, lo que les permitirîa aproximarse mâs a los
pafses de la Comunidad europea y de la OCDE.
Estos pafses temen que la supresiôn del control de cambios tenga efectos perturbadores sobre sus
economfas en momentos en que la estabilizaciôn macroeconômica y la reforma del sistema financiero
estân aûn lejos de haberse Ilevado a cabo. No obstante, debido a la falta de medios, los contrôles de
cambios son poco eficaces y lo seguiran siendo probablemente. Es una razôn suplementaria para que
estos pafses perseveren en la via de la lucha contra la inflaciôn y de las reformas estructurales. El
objetivo perseguido es alejar el riesgo inhérente a una salida masiva de capitales y evitar que la libertad
de hecho de los movimientos de capitales no sea utilizada para transgredir las leyes y reglas de
conducta elementales de toda economîa de mercado.PAYS DE L'EST
Le contrôle des changes en
Europe centrale et orientale :
une libéralisation partielle
Pierre Poret* libéralisation Mais Roumanie devises En paiements européenne étranger, à peu ils étrangères, ont près qui et et repoussé et transferts République leur formelle un de an, l'OCDE. permettrait en les à conformité des courants une pays federative mouvements phase de d'Europe se vers avec ultérieure rapprocher tchèque V étranger, leur centrale de capitaux appartenance et de slovaque) davantage la la et transition orientale libre privés, convertibilité ont des au autres (Bulgarie, vers réalisé, Fonds pays l'économie que de Monétaire pour de la l'investissement Hongrie, Communauté leur presque de monnaie International. marché Pologne, tous direct en les la
Ces pays craignent que la suppression des contrôles des changes ait des effets perturbateurs
sur leur économie alors même que la stabilisation macro-économique et la réforme du
système financier sont loin d'être achevées. Cependant, par manque de moyens, les contrôles
des changes sont peu efficaces et le resteront probablement. C'est une raison de plus pour ces
pays pour persévérer dans la voie de la lutte contre l'inflation et des réformes structurelles
afin d'écarter le risque de sorties massives de capitaux et d'éviter que la liberté défait des
mouvements de capitaux ne soit utilisée pour enfreindre les lois et règles de conduite
élémentaires d'une économie de marché.
* Pierre Poret est admin Bien que la Hongrie ait déjà depuis les années soixante- La panoplie des contrôles des changes istrateur principal à la dix, sous l'ancien régime de planification centrale, fait en Europe centrale et orientale Direction des Affaires des pas pour ouvrir son économie, c'est à la fin des anFinancières, Fiscales et nées quatre-vingt qu'elle a vraiment libéralisé ses des Entreprises de échanges extérieurs. La Pologne puis la République fe La législation sur les contrôles des changes vise au prel'OCDE. Les vues expri
derative tchèque et slovaque (RFTS), la Bulgarie et la mier chef à limiter les sorties de capitaux (tableau 1). mées dans cet article
sont celles de l'auteur et Roumanie en ont fait de même au début des années qua Les contrôles sont plus étendus, en tout cas plus minu
ne reflètent pas néces tre-vingt-dix. Dans le passé, les devises étaient allouées tieusement mis en oeuvre dans les pays qui ont un
sairement celles de de façon sélective selon les secteurs et à des taux très dif objectif affiché de taux de change, comme la Hongrie l'INSEE, de l'OCDE ou férents selon les produits, en fonction des impératifs du et la RFTS (1), visant à empêcher que leur monnaie se de ses pays membres. Plan. Maintenant, les entreprises résidentes ont libre déprécie en ligne avec le différentiel de hausse des prix
accès aux devises à un taux unifié pour le paiement de vis-à-vis des pays industrialisés. Jusqu'en 1991, la Cet article est uneversion
actualisée et développée leurs importations de biens et de services associés (as charge du service de la dette extérieure en Hongrie était
d'une note parue dans surance, transport, etc.). C'est pour l'essentiel ce qu'on
l 'Observateurde l'OCDE entend généralement par la "convertibilité interne pour
les opérations courantes". En revanche, la convert 1. Depuis le 1er janvier 1993, la RFTS est séparée en deux Etats ibilité en devises des monnaies locales que détiennent Les nombres entre cro indépendants. Les deux Etats pourraient être amenés à se doter
chets renvoient à la bibli les non-résidents ou pour des opérations en capital par de régimes de contrôle des changes distincts, maintenant qu'ils
ographie enfin d'article. les résidents privés n'est pas encore libre. ont introduit leur propre monnaie.
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 260, DÉCEMBRE 1992 49 une raison supplémentaire pour

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