Relance et inflation : une approche quantitative - article ; n°1 ; vol.77, pg 17-27
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Economie et statistique - Année 1976 - Volume 77 - Numéro 1 - Pages 17-27
Reflation and inflation : a quantitative approach - At a time when the recovery of the French economy looms on the horizon in 1976, serious threats of accelerating inflation appear, and the fundamental question arises : Is recovery generally inflationary? The econometric approach of the exercice presented here throws some light on the subject : we study the determination of output prices in three large industrial sectors (i. e., equipment goods, intermediary goods, and consumer goods) based on the equations of the « income-prices » block of the « dynamic multisectoral model » which is now under way in the Programs Division at INSEE. By using the model to examine the period of the Stabilization Plan of 1963 and the period of the Investment and Development Plan 1966, we find that in the short run an expansionary policy tending to favor equipment goods produces less inflationary tension than one favoring « traditional » consumption goods. However, in the medium term, the role of the explanatory variable expressing the search for profits on capital becomes essential, and the anti-inflationary virtues of investment in equipment goods depends on efficient and profitable conditions of investment..
Reactivación e inflación : una aproximación cuantitativa - En el momento en que la reactivación de la economia francesa parece confirmarse para 1976, la amenaza de una nueva acceleración de las alzas de precios sigue imperando y surge una interrogante : ¿ es la reactivación siempre inflacionista?
La aproximación econométrica utilizada en el presente ejemplo facilita algunos elementos de respuesta a dicho problema en él se estudia, en efecto, la fijación de los precios al productor de los très mayores sectores industriales (bienes de equipo, bienes intermedios y bienes de consumo) valiendose de ecuaciones del bloque « ingresos-precios » del modelo « Dinámica- Multisectorial » que el Servicio de Programas del INSEE esta puntualizando en la actualidad. Aplicando el modelo a los periodos del Plan de estabilización de 1963 por un lado, y por el otro al Plan de desarrollo de las inversiones de 1966, se observa que a corto plazo, una políticade reactivación por medio de los bienes de equipo suele minimizar más la tension inflacionista que si se efectúa por los bienes de consumo « tradicionales ». Mas, a medio plazo, el papel de la variable explicativa que expresa la búsqueda de la rentabilidad del capital por las empresas viene a ser esencial y la inversion productiva no ofrece propiedades antlinflacionistas más que si se realiza en condiciones de eficiencia y de rentabilidad favorables a las empresas.
A l'heure où la reprise de l'économie française semble se confirmer pour 1976, la menace d'une nouvelle accélération des hausses de prix reste sérieuse, et une question fondamentale se pose : la relance est-elle toujours inflationniste? L'approche économétrique utilisée dans l'exercice présenté ici permet d'apporter quelques éléments de réponse à ce problème : on y étudie, en effet, la formation des prix à la production dans les trois grands secteurs de l'industrie (biens d'équipement, biens intermédiaires et biens de consommation), à l'aide des équations du bloc « revenus-prix » du modèle « Dynamique-Multi- Sectoriel » actuellement mis au point par le service des Programmes de l'INSEE. En appliquant le modèle aux périodes du plan de stabilisation de 1963, d'une part, et du plan de développement des investissements de 1966, d'autre part, on constate qu'à court terme, une politique de relance par les biens d'équipement minimise davantage les tensions inflationnistes que lorsqu'elle s'effectue par les biens de consommation « traditionnels ». Mais, à moyen terme, le rôle de la variable explicative traduisant la recherche de la rentabilité du capital par les entreprises devient essentiel, et l'investissement productif n'a de vertus anti-inflationnistes que s'il se fait dans des conditions d'efficacité et de rentabilité favorables aux entreprises.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Jean-Michel Charpin
Relance et inflation : une approche quantitative
In: Economie et statistique, N°77, Avril 1976. pp. 17-27.
Citer ce document / Cite this document :
Charpin Jean-Michel. Relance et inflation : une approche quantitative. In: Economie et statistique, N°77, Avril 1976. pp. 17-27.
doi : 10.3406/estat.1976.2317
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1976_num_77_1_2317Abstract
Reflation and inflation : a quantitative approach - At a time when the recovery of the French economy
looms on the horizon in 1976, serious threats of accelerating inflation appear, and the fundamental
question arises : Is recovery generally inflationary? The econometric approach of the exercice
presented here throws some light on the subject : we study the determination of output prices in three
large industrial sectors (i. e., equipment goods, intermediary goods, and consumer goods) based on the
equations of the « income-prices » block of the « dynamic multisectoral model » which is now under
way in the Programs Division at INSEE. By using the model to examine the period of the Stabilization
Plan of 1963 and the period of the Investment and Development Plan 1966, we find that in the short run
an expansionary policy tending to favor equipment goods produces less inflationary tension than one
favoring « traditional » consumption goods. However, in the medium term, the role of the explanatory
variable expressing the search for profits on capital becomes essential, and the anti-inflationary virtues
of investment in equipment goods depends on efficient and profitable conditions of investment..
Resumen
Reactivación e inflación : una aproximación cuantitativa - En el momento en que la reactivación de la
economia francesa parece confirmarse para 1976, la amenaza de una nueva acceleración de las alzas
de precios sigue imperando y surge una interrogante : ¿ es la reactivación siempre inflacionista?
La aproximación econométrica utilizada en el presente ejemplo facilita algunos elementos de respuesta
a dicho problema en él se estudia, en efecto, la fijación de los precios al productor de los très mayores
sectores industriales (bienes de equipo, bienes intermedios y bienes de consumo) valiendose de
ecuaciones del bloque « ingresos-precios » del modelo « Dinámica- Multisectorial » que el Servicio de
Programas del INSEE esta puntualizando en la actualidad. Aplicando el modelo a los periodos del Plan
de estabilización de 1963 por un lado, y por el otro al Plan de desarrollo de las inversiones de 1966, se
observa que a corto plazo, una políticade reactivación por medio de los bienes de equipo suele
minimizar más la tension inflacionista que si se efectúa por los bienes de consumo « tradicionales ».
Mas, a medio plazo, el papel de la variable explicativa que expresa la búsqueda de la rentabilidad del
capital por las empresas viene a ser esencial y la inversion productiva no ofrece propiedades
antlinflacionistas más que si se realiza en condiciones de eficiencia y de rentabilidad favorables a las
empresas.
Résumé
A l'heure où la reprise de l'économie française semble se confirmer pour 1976, la menace d'une
nouvelle accélération des hausses de prix reste sérieuse, et une question fondamentale se pose : la
relance est-elle toujours inflationniste? L'approche économétrique utilisée dans l'exercice présenté ici
permet d'apporter quelques éléments de réponse à ce problème : on y étudie, en effet, la formation des
prix à la production dans les trois grands secteurs de l'industrie (biens d'équipement, biens
intermédiaires et biens de consommation), à l'aide des équations du bloc « revenus-prix » du modèle «
Dynamique-Multi- Sectoriel » actuellement mis au point par le service des Programmes de l'INSEE. En
appliquant le modèle aux périodes du plan de stabilisation de 1963, d'une part, et du plan de
développement des investissements de 1966, d'autre part, on constate qu'à court terme, une politique
de relance par les biens d'équipement minimise davantage les tensions inflationnistes que lorsqu'elle
s'effectue par les biens de consommation « traditionnels ». Mais, à moyen terme, le rôle de la variable
explicative traduisant la recherche de la rentabilité du capital par les entreprises devient essentiel, et
l'investissement productif n'a de vertus anti-inflationnistes que s'il se fait dans des conditions d'efficacité
et de rentabilité favorables aux entreprises.<
:
<

>
Jean-MichelCHARPIN' par
La relance : est-elle toujours f inflationniste? Cette question* est fondamentale pour l'économie française
à l'heure actuelle, car si la reprise conjoncturelle semble se confirmer, la menace d'une nouvelle accélé
ration de la hausse des prix reste une des préoccupations majeures des Pouvoirs publics..
Une approche quantitative permet d'apporter quelques éléments de réponse à ce problème. C'est l'objet
de cet exercice qui tente d'interpréter l'histoire économique passée à l'aide d'équations expliquant: la
formation. des prix. Ces équations,. qui concernent les trois grands secteurs de l'industrie (biens d'équi
pement, biens intermédiaires et.biensde consommation), sont tirées du modèle « dynamique multi-
sectoriel » actuellement mis appoint par le service des Programmes de l'INSEE.
Pour étudier les conséquences à court terme d'une politique de relance sur, la hausse des prix, les trois
équations relatives à l'industrie sont appliquées d'abordau plan de stabilisation de 1963, puis au plan de
développement des investissements de 1966. Le jeu des.variables explicatives du modèle, à savoirla pres
sion de la demande, les consommations intermédiaires, Je coût salarial" par unité produite, le maintien
de la rentabilité" des entreprises et la concurrence étrangère, : est tel: qu'à court terme une relance par
les biens-d'équipement est moins inflationniste qu'une relance: par les biens de consommation «tradi
tionnels ». Mais à moyen terme, l'investissement productif n'a de vertu anti-inflationniste que s'il se fait
d'efficacité* et de rentabilité favorables aux entreprises. dans des conditions
A l'heure où une certaine reprise de l'activité économique plus généralement d'une reprise de l'activité économique,
— conséquence de l'arrêt du déstockage et du plan de soutien c'est-à-dire d'une accélération du rythme d'augmentation
décidé au début de l'automne 1975 — paraît acquise pour de la demande et donc, une fois les stocks ajustés, de la
1976,' une menace pèse sur l'avenir de l'économie française : production..
l'inflation ne va-t-elle pas se trouver elle aussi : relancée ? Pour ce faire, sont utilisées ici les équations de détermi
Cette - menace est sérieuse; en effet, un redémarrage de nation des prix industriels du modèle « dynamique multi-
l'inflation- compromettrait; gravement nos possibilités; de sectoriel ■■■■ ». Ce modèle, en cours d'élaboration au service
croissance à moyen terme, et par là, la capacité de l'économie des Programmes de l'INSEE, est un modèle de simulation à
française à assurer le plein-emploi de ses ressources humaines. moyen termecheminantd'annéeenannée(voir encadrép. 19).
Pour chacun des trois grands secteurs de l'industrie dans De fait, nos mentalités sont imprégnées d'un lien impli
la» nomenclature > du modèle .- : biens ï intermédiaires, biens cite entre croissance et inflation. Et les statistiques semblent,
dans toute leur, ambiguïté, pencher quelquefois dans , ce d'équipement,, biens de consommation 3, une équation,
estimée économétriquement, « explique » > les> variations; sens.. Ainsi, le graphique I montre un remarquable parallé
lisme entre l'augmentation «de production possible avec annuelles du prix à la production. La période d'estimation
embauche dans l'industrie — bon indicateur de la situation de ces trois équations est 1959-1972; c'est dire qu'elle se
conjoncturelle industrielle, tiré des enquêtes de conjonc termine avant l'augmentation brutale du prix du pétrole,
ture de l'INSEE — et la variation sur les douze mois précé l'accélération inflationniste de 1974 et la récession de 1975.
Cependant,. s'il est vrai que le futur est toujours différent dents de l'indice des prix de gros TTC des produits indus
triels1. Certes,.d'une part, l'indice

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