Moïse Kapenda Tshombe, Premier ministre du Congo-Léopoldville – Tome 2 – 1ère partie
336 pages
Français

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Moïse Kapenda Tshombe, Premier ministre du Congo-Léopoldville – Tome 2 – 1ère partie , livre ebook

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Description

Sollicité de partout alors qu’il se trouve dans son exil madrilène. Des émissaires kinois surtout et des lumumbistes viennent le voir. Il tarde à leur donner une réponse. L’insistance des autorités coutumières de son Katanga natal ont raison de ses hésitations. En Juin, il contacte pas mal de monde et la dernière semaine du même moi, il atterrit à Ndjili en pleine saison sèche.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 décembre 2019
Nombre de lectures 2
EAN13 9782414365371
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-36538-8

© Edilivre, 2020
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2014
1. Les Nations Unies contre le Katanga
2. La République de Chine narrée aux Africains
3. Silvio Berlusconi narré et expliqué au mondeentier, sauf…
2015
1. Le Katanga et Lumumba ou les naïvetés unitaris postcoloniales
2. Les Etats-Unis brisent l’élan souverain du Katanga….
3. Moïse Kapenda Tshombe. Tome I… Victoire posthume
4. L’enjeu katangais. Les années décisives 1956-1960
C’est à lui, qui concrétise autour de sa très attachante personne, cette nouvelle espérance, que sont consacrées les quelques pages suivantes. Elles n’ont d’autre prétention que de mieux faire connaître, M. Moïse Tshombe, celui que l’on appelle, déjà aujourd’hui, le grand leader de « l’Afrique réaliste ».
( http://congoforums.net/17632-postl.html )
Exergue

Le droit international n’est pas la solution aux problèmes qui se posent au monde. C’est le droit du plus fort.
John Laughland sur Radio Courtoiosie.
C’est mieux de commémorer le 11 juillet.
C’est encore mieux de se rappeler
de LUI pour l’honneur de la Patrie
Chapitre I Le premier exil
Rappelons que, après le 15 janvier 1963, la situation est complètement confuse au Katanga et elle l’est encore plus dans le reste du Congo. Lorsque le Birman, Thant, lit le rapport écrit par le Département d’Etat américain le 4 février 1963 devant le Conseil de Sécurité, il a une mine heureuse, car, dira-t-il, l’ONU a accompli le mandat que le Conseil de Sécurité lui a confié. Selon lui, c’est le Katanga qui a été à la base de tout le chaos que le Congo a connu. Il omet de mentionner dans son rapport que le Kasaï est toujours en effervescence tribale ; celle-ci s’est amplifiée du fait de la multiplication des entités autonomes à base ethnique. Il passe sous silence que le gouvernement de Léopoldville a perdu toute autorité sur ce qui lui restait : la Province Orientale, l’Equateur et le Kivu. Mais, plein de morgue, le Birman conclut que le Congo est définitivement pacifié et réunifié ; l’ONU venait d’accomplir un travail noble. A y regarder de plus près, il n’existe aucune raison d’être satisfait. L’optimisme et l’autosatisfaction des membres du Conseil de Sécurité ne sont qu’illusions. Illusions qui ont présidé à toutes les opérations au Congo et au Katanga. Le monde entier a vécu dans les illusions que le Katanga était responsable de tous les troubles ; une fois brisé et remis au pas, le Katanga va ouvrir au Congo une ère nouvelle grâce à ses milliards. Les milliards dont M. Tshombe disait qu’ils ne seraient d’aucun secours au Congo, car le déficit budgétaire du Congo est de dix-sept milliards de Fr. congolais et, par contre, les redevances de l’UMHK sur lesquelles tout le monde a eu les yeux fixés ne représentent qu’un milliard de Fr, congolais. Aux Etats-Unis, dans la tête de Kennedy, Menen Williams et, à Bruxelles, dans celle de P.-H. Spaak ainsi que de nombreux autres socialistes, socio-chrétiens et libéraux belges, tous parrains du gouvernement de Léopoldville, le conflit avec le Katanga n’a jamais été politique, mais bien financier. Ils sont tous d’avis qu’une fois l’UMHK s’est acquittée de ses taxes et diverses redevances, la crise financière du gouvernement disparaîtra, le déclin économique s’estompera, l’administration sera effective et la discipline dans l’armée y retournera. Pour M. Tshombe, rien de tout cela ne sauvera le Congo. Le problème du Congo, comme il le disait maintes fois, se situait dans le cadre politique et le Katanga l’avait prévu et avait, dans conséquence, décidé de prendre son destin en ses propres mains. Le retour du Katanga avec ses moyens immenses, croyait-on et continue-t-on de croire, n’ont servi en fait à rien si ce n’est à renflouer les poches des actionnaires belges et des ministres congolais.
A côté du chaos économique, il y a une duperie politique dans laquelle les Américains ont mis tout leur poids, le rejet de leur plan, communément connu sous l’appellation de Plan Thant et dont personne ne voit le début de l’application. Le proconsul américain à Léopoldville, Edmund Gullion, parvient à obtenir d’Adoula qu’il n’applique pas le Plan Thant, mais qu’il revienne à tout prix à la Loi fondamentale , une loi belge , comme tout le monde le sait. Pendant que Léopoldville ignore superbement le Plan Thant, M. Tshombe y tient fermement et s’y accroche toujours. La seule chose que Léopoldville ne parvient pas à mettre en exécution est l’éloignement du gouvernement katangais, de M. Tshombe ainsi que de ses ministres.
Quant au Nord-Katanga ou, pour reprendre l’appellation officielle, la Province du Lwalaba, le gouvernement n’a pas de moyens et ses ressources sont dérisoires pour installer une administration viable. En réalité, il y a une dichotomie de pouvoirs. D’un côté, M. Tshombe qui détient le pouvoir réel en vertu d’élections de février 1960, de l’amnistie générale dont il jouit et enfin la confiance que lui gardent les Katangais, même ceux de la Balubakat qui se sont vite aperçus qu’ils ont été, deux ans durant, roulés par M. Sendwe et ses amis politiques ; de l’autre, il y a Joseph Ileo, arrivé au Katanga dans les bagages des avions onusiens, prendre possession de l’héritage, selon Adoula, et qui ne peut se déplacer sans escorte militaire, principalement composée de mercenaires indiens. Il y a enfin l’apparition de l’Armée Nationale Congolaise, venue aussi à la remorque de ces mêmes mercenaires onusiens. Une armée indisciplinée, sans aucune valeur combattive, héritière de la défunte Force Publique, qui n’a pu franchir la frontière du Katanga. Chaque fois qu’elle a osé le faire, l’armée katangaise l’a contrainte à retraverser la Lubilanji avec des pertes immenses. Maintenant, cette armée se pavane à travers tout le Katanga et elle moleste la population sans défense, elle ne fait pas de distinction entre les Katangais fédéralistes, ceux de la CONAKAT et ceux de la Balubakat unitaristes. Ils sont tous logés à la même enseigne. Les villes du Katanga ressemblent de plus en plus à celles du reste du Congo. Dans les campagnes et les petites localités, l’insécurité y règne de sorte que ces molestations poussent les populations rurales à abandonner leur village afin de chercher un havre de paix dans les centres urbains.
Partout au Katanga, il n’y a que confrontation sur confrontation. Confrontation d’abord, entre l’ANC et l’ONU ; ensuite, celle entre l’ANC et l’armée katangaise, puis l’ONU et l’armée katangaise. Enfin, confrontation entre les partis politiques, la CONAKAT avec la Balubakat et l’ATCAR à Jadotville et à Kolwezi. Et, enfin celle des Titans, entre M. Tshombe et le ministre-résident, Joseph Ileo qui cherche et veut à tout prix sa tête. Pour situer Joseph Ileo, on ne peut que rappeler qu’il est originaire de l’Equateur et fait partie du club stipendié par Washington et qu’on appelle candidement «  le groupe de Binza. » Ils sont tous, d’une manière ou d’autre, au service de puissances étrangères, de groupes financiers et ne professent aucune idéologie. Pour eux, ce fut seulement le lucre qui était à la base de leur traîtrise. Les uns servent la Belgique, c’est le cas de Justin-Marie Bomboko et Ndele, les autres sont soumis aux Etats-Unis : Mobutu, Adoula et le tombeur de Lumumba, Victor Nendaka. Ils règnent sur un pays en pleine déroute, sans administration et sans économie digne de ce nom. On peut alors se demander à quoi l’ONU a-t-elle servi au Congo ? Si, c’est pour briser le Katanga, alors elle doit en porter les conséquences dont l’aveu de son échec et celui d’y avoir commis contre les Katangais des crimes contre l’humanité, ce qui est aujourd’hui à la mode. En d’autres termes, elle doit en répondre auprès de son propre tribunal à La Haye.
L’échec de l’intégration
J’ai déjà exposé l’inanité et la naïveté de l’administration américaine ainsi que celles de Belges, dont Paul-Henri Spaak, qui avaient tablé sur la réduction et la réintégration du Katanga par la force pour que le Congo retrouve la croissance économique. Ce à quoi beaucoup de Katangais assistent, ce qu’ils voient de leurs propres yeux, c’est la désolation et le chômage. Adoula, Premier Ministre par la grâce de Kennedy ne sait où donner de la tête. Pour tâter le pouls du Congo, Kennedy envoie un homme d’une hostilité féroce contre le Katanga, il s’agit Harlan Cleveland. Il n’arrive heureusement pas au Katanga. Partout où il passe au Congo, il fait des promesses mirobolantes. Il fait miroiter la création d’un fonds comme celui qui sortit l’Europe occidentale de la misère due à la Deuxième Guerre Mondiale – le Plan Marshall.- dans tous les cas et à ma connaissance, il n’y a même jamais eu un début d’organisation et les Congolais ont encore été dupes de leur confiance aveugle aux Américains. La seule chose concrète que Harlan Cleveland est parvenu à apporter au Congo, c’est la farine de maïs jaune. Cette farine finit par discréditer les politiciens congolais dont Adoula et Sendwe qui ne s’en remettront jamais.
Les déboires de la Balubakat
M. Jeanson Sendwe et ses partisans ont vécu pendant trois ans dans l’attente de remplacer la CONAKAT à la tête du Katanga. Pour eux, les élections de février 1960 avaient été truquées et une entente entre Sendwe et Lumumba avait stipulé que, sitôt Lumumba devenu Premier Ministre, il déposerait le cabinet provincial. Le renvoi par M. Kasavubu et le décès aux mains de Belges, Lumumba n’eut pas le temps d’organiser la disparition de M. Tshombe et de son gouvernement provincial. En janvier 1963, la Balubakat est convaincue d’avoir contribué efficacement et participé d’une façon définitive à la chute du gouverneme

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