Black Devils 4.5

Pierrette Lavallée, Aurélie Lavallée

Description

Durant toute son existence, Anna a subi des violences de Marek, son conjoint. À présent qu’il l’a répudiée, elle espère pouvoir vivre en paix, d’autant plus qu’elle n’est pas insensible au charme de Médéric, le frère Black Devils de son ex-compagnon.
Mais ce dernier ne supporte pas la situation, car il considère Anna comme sa possession.

Ira-t-il jusqu’à commettre l’irréparable ?

Médéric et Anna parviendront-ils à vivre leur amour ?

Et s’ils avaient enfin la chance de tout recommencer ?

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• Littérature
• Glossaire de l'architecture
• Fiction
• Homicide
• Violence conjugale

Informations

• Publié par: Éditions Sharon Kena
• Date de parution: 28 juillet 2021
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782819107255
• Langue: Français

Extrait

Pierrette et Aurélie Lavallée


Et si tout recommençait ?


Black Devils 4.5
Du même auteur aux Editions Sharon Kena
Un passé à effacer
Black devils 1 à 4
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Tables des matières
Du même auteur aux Editions Sharon Kena
PROLOGUE
CHAPITRE 1 MÉDÉRIC
CHAPITRE 2   ANNA
CHAPITRE 3      MÉDÉRIC
CHAPITRE 4    ANNA
CHAPITRE 5      MÉDÉRIC
CHAPITRE 6    ANNA
CHAPITRE 7      MÉDÉRIC
CHAPITRE 8     TIGRANE
CHAPITRE 9    ANNA
CHAPITRE 10    MÉDÉRIC
CHAPITRE 11    ANNA
CHAPITRE 12    MÉDÉRIC
CHAPITRE 13    ANNA
CHAPITRE 14    MÉDÉRIC
ÉPILOGUE    TIGRANE
PROLOGUE
Elle avait à peine vingt ans lorsqu’elle avait fait sa connaissance. Il était en tout point différent des autres garçons qu’elle côtoyait. Ils étaient tous à l’université et, même si certains buvaient un peu plus que de raison, ils étaient somme toute raisonnables.
Tandis que lui… elle aurait dû s’en méfier.
Elle l’avait rencontré lors d’une soirée dans un bar à laquelle elle avait accepté de participer.
Elle était avec ses amis lorsqu’il était entré avec les siens : des membres de son club de Bikers.
Alors que la jeune femme et son groupe discutaient des cours, de leur avenir en tant que futur professeur des écoles, les Bikers, eux, buvaient, riaient, draguaient chaque fille qui avait le malheur de s’approcher un tant soit peu de leur meute.
Ils étaient impressionnants même le benjamin du groupe qui affichait continuellement un sourire ironique sur son visage. Il matait sans vergogne chaque fille qui se trouvait dans l’établissement pour finalement s’arrêter sur elle.
Leurs regards se croisèrent et l’étudiante fut choquée par l’intensité qu’elle put lire dans celui du motard. Un Black Devils… Il affichait le nom de son club avec fierté… Les Diables noirs… Elle frissonna. Elle reporta son attention sur ses amis, mais elle savait que lui ne s’était pas détourné. Il continuait de l’observer, comme si, soudain, il ne voyait plus qu’elle.
Et même si la situation dérangeait un peu la jolie brune, elle devait avouer en son for intérieur qu’elle était flattée d’être l’objet d’un tel… désir.
Ce soir-là, pourtant, il ne se passa rien de plus, mais, une semaine plus tard, l’étudiante retourna au bar, seule, dans l’espoir insensé de croiser à nouveau la route du beau biker.
Si seulement elle avait su… si elle avait écouté les mises en garde de ses amis qui l’avaient avertie de la mauvaise réputation du gang, de la violence de leurs membres.
Mais Anna aimait se faire sa propre opinion. Elle détestait les rumeurs et les accusations sans fondement. Aussi, lorsque le beau brun franchit la porte de l’établissement, son cœur battit plus vite, plus fort… Il jeta un coup d’œil autour de lui, s’arrêta sur Anna et la rejoignit.
– J’espérais que tu serais là, je suis Marek !
– Anna, murmura-t-elle.
Il s’installa en face d’elle, se saisit de sa main, et leurs regards s’aimantèrent comme une semaine plus tôt.
– Je crois que je suis tombé amoureux, chuchota-t-il en portant le bout de ses doigts à ses lèvres.
– Rien que ça ? le taquina-t-elle.
– Non, à compter de cet instant, tu es à moi et à moi seul. Si un autre que moi te regarde, je le massacre, si un type te touche, il regrettera d’être encore vivant lorsque j’en aurai fini avec lui et, si tu me trompes, je vous tuerai tous les deux.
Anna éclata de rire, s’imaginant qu’il avait un sens de l’humour particulier.
L’avenir lui prouvera à quel point elle aurait dû être plus prudente…
CHAPITRE 1 MÉDÉRIC
Ça y est… Le pire est enfin derrière les Black Devils. Le tueur de brebis a été mis hors d’état de nuire. Pour le moment, aucune menace ne pèse plus sur le club, si bien que Tigrane envisage un run dans quelques semaines, mais avec Aimée et Mélora qui doivent accoucher, je me demande quand nous pourrons mettre ça au point.
Je me dirige vers la sortie lorsque Tigrane m’accoste avant que je puisse me tirer.
– Tout va bien ? s’enquiert-il. Tu ne restes pas au club ?
– Je voulais juste annoncer la nouvelle à Anna.
– Laquelle ? ironise Tigrane. Celle du bannissement de Marek des Devils ou la mort de Miklas ?
Je jette un coup d’œil à Tigrane. Depuis que toute cette histoire est terminée, il est plus détendu, et je retrouve le Tigrane que je connaissais, que j’avais vu évoluer au sein du club. Bon sang, je viens d’avoir quarante-cinq ans et je réalise que je cours toujours après ma jeunesse.
Pitoyable !
– J’estime qu’elle est en droit d’apprendre les deux, avoué-je. De plus, il faut que je la mette en garde.
– Contre Marek ? demande-t-il.
– Oui. N’oublie pas qu’il a juré de se venger.
– Alors, vas-y.
Je hoche la tête et esquisse un pas vers la sortie lorsque Tigrane me rappelle.
– Eh, Méd !
– Quoi ? marmonné-je.
– N’oublie pas de rappeler à Anna que bien que Marek l’ait répudiée, elle bénéficie toujours de la protection des Devils.
– Je le ferai, lui assuré-je. Merci, Tig’.
– Et fais gaffe à toi aussi, poursuit-il. La dernière fois que nous avons vu Marek, il était…
– Hors de contrôle, je sais, bougonné-je. Il a toujours été… border line .
– C’était plus que ça, Médéric, et tu le sais…
Je ne réponds pas, parce qu’il a raison. Si seulement j’avais ouvert les yeux bien avant. J’exhale un profond soupir, adresse un signe de main à Tig’ et sors enfin du club. C’est comme si je prenais une puissante bouffée d’oxygène, un shot d’adrénaline. À moins que ce soit simplement le fait de revoir Anna qui me fait cet effet.
Je grimpe sur ma bécane et roule au pas jusqu’à la guérite.
– Yo, Méd, tu pars pour un run ? me demande Rocky, qui est de service à l’accueil.
– On va dire ça comme ça, marmonné-je.
Il ouvre la porte sécurisée, juste assez pour me permettre de quitter le territoire des Devils, puis la referme aussitôt. Plus personne ne prend de risques avec la sécurité.
Je roule avec précaution, jetant régulièrement un regard dans mon rétro. Lorsque Marek s’est séparé d’Anna, celle-ci a refusé de vivre dans la maison qu’elle partageait alors avec mon frère Devils. Elle l’a mise en vente et, avec l’argent, en a acquis une autre, toujours en ville, mais nous ne sommes que trois à connaître sa nouvelle adresse : Tigrane, Kyrill et moi. Marek avait été furieux de ne pas avoir le droit à une part, mais Anna avait acheté le bien immobilier avec l’héritage que lui avait laissé son grand-père. Elle avait également pu prouver au juge – en suivant les conseils d’Elric – qu’elle avait toujours subvenu aux besoins du foyer, qu’elle réglait toutes les factures… Marek s’était retrouvé sans rien.
Depuis, il vivait au club, profitait des Brebis… jusqu’à ce que Tigrane le vire.
J’arrive dans le quartier résidentiel où habite Anna, dont l’entrée est réglementée. Il faut montrer patte blanche au gardien pour avoir accès aux résidences. Je lui présente mes papiers d’identité puis roule jusqu’au numéro 24. Je gare mon engin à l’arrière par simple précaution, puis envoie un message pour avertir Anna que je suis là.
Elle se méfie tellement qu’elle n’ouvre que lorsqu’elle est certaine de l’identité de son visiteur. Je patiente un petit moment et j’entends aussitôt un bruit de pas derrière la porte qui, je le sais, mène à la cuisine. Il lui faut encore quelques secondes pour tirer les verrous et, enfin, le battant s’ouvre.
– Médéric, murmure-t-elle, j’ignorais que tu comptais passer aujourd’hui.
– Bonjour, Anna, je peux entrer ?
Elle rougit doucement et s’écarte un peu, mal à l’aise.
– Je suis désolée et…
Je pose mon index à travers ses lèvres et secoue la tête.
– Que t’ai-je déjà dit ? la grondé-je gentiment.
– De ne jamais m’excuser vis-à-vis de toi, énonce-t-elle dans un petit sourire.
Elle s’efface et me laisse entrer.
– Tu veux du café ? me propose-t-elle.
– N’en fais pas uniquement pour moi.
– Je m’apprêtais à m’en faire un, me détrompe-t-elle. Avec cette machine, ce n’est pas une corvée, crois-moi.
– Dans ce cas, je ne dis pas non ! lui assuré-je.
– Assieds-toi ! Tu veux que je prenne ton blouson et…
La rougeur sur ses pommettes s’intensifie et elle se met à bredouiller.
– J’oublie toujours qu’un véritable Biker ne retire jamais son blouson aux couleurs du club et…
– Anna, nous sommes amis. Je ne vais pas m’offenser parce que tu es une bonne hôtesse, déclaré-je en l’ôtant vivement. Je n’ai aucune menace à affronter ici et je ne dois pas prouver mon investissement pour le club, pas devant toi.
Elle récupère mon vêtement et va le déposer sur le portemanteau dans l’entrée tandis que je m’installe sur un siège. Je me sens bien dans cette demeure, j’aurais voulu vivre dans une telle maison lorsque j’étais plus jeune, peut-être ma vie aurait-elle été différente.
Dès qu’elle revient, elle se dirige vers la machine à café et, bien vite, une odeur familière se répand dans la cuisine.
– J’ai préparé une tarte aux pommes, tu en veux un morceau ?
– Avec une boule de glace à la vanille ? m’enquiers-je.
– Tu connais une autre façon de manger cette pâtisserie ?
Une dizaine de minutes plus tard, nous prenons ce petit goûter improvisé en silence, comme si nous retardions le moment d’en venir à une conversation sérieuse.
Lorsqu’Anna a terminé, elle pose sa fourchette à dessert sur